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Suisse

Textes agricoles rejetés, malgré les Romands

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Le conseiller aux Etats Robert Cramer (Verts/GE), co-président du comité d'initiative pour des aliments équitables, à l'heure des résultats dimanche à Berne. (©KEYSTONE/PATRICK HUERLIMANN)

Malgré le soutien de quatre cantons romands, les initiatives pour des aliments équitables et pour la souveraineté alimentaire ont été largement rejetées dans les urnes. L'inscription du vélo dans la Constitution a en revanche été plébiscitée.

L'initiative des Verts a été rejetée dimanche par 61,3% des votants, selon les résultats définitifs. Le rejet de l'inscription dans le Constitution de la souveraineté alimentaire, voulue par Uniterre, est encore plus net: le texte a été balayé par 68,4% des Suisses.

Un fossé relatif est apparu entre la Suisse romande et la Suisse alémanique. Genève, Vaud, Neuchâtel et le Jura ont approuvé les deux textes agricoles. Fribourg les a refusés, mais dans une proportion plus faible que le résultat au niveau suisse. Le rejet est en revanche plus net dans le canton du Valais.

L'inscription du vélo dans la Constitution fédérale a en revanche facilement passé la rampe dimanche, à 73,6%. Tous les cantons ont dit oui. Le scrutin n'a pas attiré les foules: la participation aux votations fédérales n'a atteint que quelque 37%.

Résultats "très mauvais" en Suisse alémanique

Sur la RTS, la conseillère nationale vaudoise Adèle Thorens (Verts) a reconnu que les résultats étaient "très mauvais" en Suisse alémanique. Son collègue de parti, le conseiller aux Etats genevois Robert Cramer, a également regretté un "Röstigraben clair sur notre rapport à l'alimentation", face à la caméra de Keystone-ATS.

L'élu Manfred Bühler a estimé pour sa part que "la population a senti que ces deux textes allaient trop loin, même si les objectifs étaient louables".

"En acceptant l'année dernière l'article constitutionnel sur la sécurité alimentaire, un article déjà plus soft, plus équilibré, plus 'suisse', la population a montré qu'elle voulait aller dans cette direction, mais pas à pas, de manière progressive", a relevé le Bernois. L'argument du coût pour le panier de la ménagère semble avoir joué à plein, a ajouté Manfred Bühler sur la RTS.

Pierre-André Tombez, président de l'Alliance pour la souveraineté alimentaire, n'a pas caché son dépit. "On a assisté à une campagne ahurissante où il est considéré comme normal d'avoir moins de paysans", a-t-il déclaré à Keystone-ATS. Pour lui, les blocages entre agriculteurs et avec les consommateurs sont programmés.

Dit "pour des aliments équitables", le texte des Verts demandait que la Confédération renforce l'offre de denrées alimentaires sûres et de bonne qualité. L'initiative d'Uniterre visait elle à freiner la disparition des exploitations agricoles en centrant la politique sur une agriculture diversifiée, de petite paysannerie et indigène.

Outre une hausse des prix, les opposants avaient craint de possibles mesures de rétorsion commerciales des partenaires étrangers.

Soutien unanime pour le vélo

Le président de Pro Velo, Matthias Aebischer, s'est dit étonné par l'ampleur du "oui" à l'encouragement des pistes cyclables. Ce résultat laisse sous-entendre que "même les automobilistes et les libéraux-radicaux" ont accepté le texte", s'est-il réjoui sur la RTS.

Cette décision implique "que les futurs projets de planification" dans le pays devront tenir compte du vélo. Mais on ne s'acheminera pas pour autant vers des modèles d'autoroutes à vélo tels qu'en comptent le Danemark ou les Pays-Bas. "J'aimerais que de 8% (d'utilisateurs réguliers du vélo), nous passions à 16%" en terre helvétique.

Farouche opposant au contre-projet accepté dimanche, Manfred Bühler estime que le vote était "plutôt symbolique". Selon le conseiller national UDC, il faudrait allouer à la petite reine "des centaines de millions de francs" par an pour changer vraiment les choses.

Le projet d'inscrire la petite reine dans la Constitution est né de l'impulsion de la faîtière des cyclistes. Celle-ci a finalement retiré son initiative Pro Velo au profit de l'alternative du Parlement. Tous les partis à l'exception de l'UDC soutenaient le texte.

Le but est d'encourager la création d'un réseau de voies cyclables en Suisse, mais sans mesures contraignantes pour les cantons et les communes.

 

(KEYSTONE-ATS / PHOTO : PATRICK HUERLIMANN)

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Suisse

L'AELE et Kiev renforcent leurs échanges économiques

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Le délégué du Conseil fédéral pour l'Ukraine, Jacques Gerber, a signé le document au nom de la Suisse mardi. Le Jurassien est à ce poste depuis le début de l'année (archives). (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

L'AELE, dont la Suisse est membre, et l'Ukraine ont signé mardi à Kiev un accord de libre-échange modernisé qui doit faciliter les exportations vers le pays en guerre. Le délégué du Conseil fédéral pour l'Ukraine, Jacques Gerber, a représenté Berne sur place.

"La modernisation de l'accord de libre-échange avec l'Ukraine a été une priorité pour la Suisse", a indiqué M. Gerber à Keystone-ATS.

Le Jurassien a signé le document aux côtés de la vice-première ministre ukrainienne Ioulia Svyrydenko et des représentants des autres membres de l'AELE. Outre la Suisse, l'association est constituée de l'Islande, du Liechtenstein et de la Norvège.

L'accord de libre-échange entre l'AELE et l'Ukraine, en vigueur depuis 2012, présentait des lacunes dans plusieurs domaines, a écrit le Département fédéral de l'économie, de la formation et de la recherche (DEFR) dans un communiqué. Sa nouvelle version permettra aux exportateurs suisses de bénéficier de concessions pour toute une série de produits agricoles.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Panneaux solaires: une initiative veut renoncer aux autorisations

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Une initiative populaire demande de supprimer les autorisations de construire pour les installations solaires, sauf exceptions (archives). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

"Plus d'énergie renouvelable et moins de bureaucratie": c'est avec cette idée qu'un comité citoyen alémanique lance une initiative populaire pour encourager la pose de panneaux solaires en Suisse. Les autorisations ne devraient plus être nécessaires, sauf exceptions.

L'initiative "Pour des installations solaires non soumises à autorisation" souhaite que les panneaux photovoltaïques sur des constructions et installations à l'intérieur et à l'extérieur de paysages et de localités protégés ne nécessitent plus d'autorisation de construire. Leur installation doit toutefois être annoncée aux autorités.

Le texte prévoit des exceptions. Des autorisations doivent continuer à être exigées pour les installations sur des monuments culturels présentant un intérêt national ou cantonal et sur des sites historiques. L'autorisation de construire peut être assortie de charges en vue de ménager les monuments culturels.

Sur son site Internet, le comité d'initiative plaide pour des procédures simples et une réglementation claire afin d'encourager l'énergie solaire de manière non compliquée et durable. Il déplore le fait qu'actuellement, les processus soient souvent bloqués. "Cela rend difficile le nécessaire développement des énergies renouvelables."

Jusqu'au 8 octobre 2026

L'initiative a été publiée mardi dans la Feuille fédérale. Le comité présentera ses arguments vendredi en conférence de presse. Il a jusqu'au 8 octobre 2026 pour récolter 100'000 signatures. En cas d'acceptation du texte par le peuple et les cantons, il demande une entrée en vigueur au plus tard un an après la votation.

La durée des processus d'autorisation de construire pour les installations d'énergies renouvelables fait déjà débat sous la Coupole fédérale. Le Parlement est en train de débattre d'un projet visant à accélérer les procédures pour la construction de centrales solaires, éoliennes et hydroélectriques d'importance nationale. Un des points de tension réside autour du droit de recours des organisations environnementales.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Loi vaudoise sur la mendicité: recours au Tribunal fédéral

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La nouvelle loi vaudoise sur la mendicité sera examinée par le Tribunal fédéral (photo d'illustration). (© KEYSTONE/DOMINIC FAVRE)

Déboutés par la Cour constitutionnelle vaudoise, les opposants à la nouvelle loi cantonale sur la mendicité vont saisir le Tribunal fédéral. Ils estiment que cette loi ne respecte pas les droits fondamentaux.

"Les recourants regrettent la décision de la Cour constitutionnelle", même si elle ne constitue pas "une grande surprise", a indiqué mardi leur avocat Xavier Rubli à Keystone-ATS. "Un recours au Tribunal fédéral sera déposé dans les délais impartis", ajoute-t-il.

Dans son arrêt daté du 3 avril, la Cour constitutionnelle estime que la nouvelle loi constitue "une atteinte admissible à la liberté personnelle (...) dans la mesure où elle n'empêche pas la pratique de la mendicité". Elle se contente de la limiter "dans une mesure adéquate et nécessaire à la préservation de l'ordre public au sens large, en ménageant le droit de mendier aux personnes pauvres."

De plus, selon les juges cantonaux, la loi n'impacte pas la liberté économique des personnes tendant la main, ni celle des requérants invoquant leur volonté de payer les mendiants. La liberté d'opinion et d'expression n'est pas non plus violée, a conclu la Cour constitutionnelle.

"Nous espérons que les juges fédéraux apprécieront la situation différemment et sauront eux reconnaître que la nouvelle mouture de la loi pénale vaudoise ne respecte pas les droits fondamentaux", affirme Xavier Rubli.

Pour mémoire, la nouvelle loi, adoptée en octobre dernier par le Grand Conseil, durcit le ton face à la mendicité avec une liste allongée des lieux où elle doit être interdite. Ce texte a toutefois été attaqué par cinq mendiants (un Suisse et quatre Roumains) au motif qu'il restreignait leur droit de mendier. Quatre autres personnes se sont associées à leur recours au nom du droit de faire l'aumône, dont Luc Recordon, ancien conseiller aux Etats vaudois.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Les lacs et les rivières de Suisse manquent d'eau

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Le déficit de précipitations de cette année se traduit notamment par un faible taux de remplissage des lacs d'accumulation (image d'illustration). (© KEYSTONE/NOEMI CINELLI)

Ce début d'année a été nettement trop sec pour les rivières et les lacs de Suisse. Ceux-ci ont atteint parfois des niveaux record et la situation n'est pas près de s'améliorer, avertit mardi MeteoNews. Le temps devrait rester sec au moins jusqu'à samedi.

Des précipitations généralisées et durables seraient nécessaires pour que les niveaux des lacs et des rivières puissent se normaliser, confirme mardi l'Office fédéral de l'environnement (OFEV), interrogé par Keystone-ATS. Des orages isolés et locaux peuvent ponctuellement entraîner une hausse, mais n'ont guère d'influence au niveau suprarégional.

Selon MeteoNews, on constate actuellement un déficit de précipitations d'environ 25% au niveau national cette année. Le Valais, les Préalpes ainsi que le nord et le centre des Grisons sont particulièrement touchés. Dans certaines régions, il est tombé pour le moment moins de la moitié de la quantité normale de précipitations.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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