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Suisse

SEM: pas d'indice de violence systématique dans les centres d'asile

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Selon l'ancien juge fédéral Niklaus Oberholzer, il n'y a pas d'indice de violence systématique dans les centres fédéraux d'asile. (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

Il n'y a pas d'indice de violence systématique dans les centres fédéraux d'asile, selon l'ancien juge fédéral Niklaus Oberholzer, mandaté par le SEM. Des cas isolés ont été examinés mais, dans l'ensemble, les droits fondamentaux et les droits humains sont respectés.

Plusieurs médias et des ONG avaient rapporté au printemps que le personnel des services de sécurité avait recours à la violence de manière excessive et systématique dans les centres fédéraux pour requérants d'asile. Le Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM) avait alors mandaté M. Oberholzer pour mener une enquête.

L'ancien juge fédéral a passé en revue sept cas à propos desquels on soupçonnait un usage disproportionné de la contrainte contre des requérants d'asile. "Il s'est agi d'une enquête administrative et non d'une enquête pénale", a-t-il précisé lundi devant les médias à Berne. Il ne s'est pas rendu sur place, mais s'est concentré sur les aspects structurels à améliorer pour éviter de nouvelles erreurs.

Il n'y a pas de violation systématique des droits des requérants d'asile ni de partialité générale de la part des collaborateurs des services de sécurité, le système fonctionne sur le fond, selon M. Oberholzer. L'allégation de torture est "injustifiée et fausse", a déclaré le secrétaire d'Etat Mario Gattiker, directeur du SEM.

Enquête pénale ouverte dans six cas

Quatorze employés de sociétés de sécurité ont été suspendus après que les sept cas ont été rendus publics et ne travailleront plus dans les centres fédéraux d'asile. Plusieurs employés du SEM ont également été transférés à d'autres postes.

Dans le détail, dans six des sept cas examinés, une enquête pénale a été ouverte, "signe qu'une enquête indépendante et impartiale par les autorités judiciaires est garantie", selon le SEM.

Dans trois cas, des collaborateurs des services de sécurité privés ont réagi de manière disproportionnée et peut-être même illicite à une situation de conflit. Le placement dans une salle dite de réflexion - souvent des conteneurs - n'était pas justifié, selon l'ancien juge fédéral. "Ce sont trois cas de trop", a déclaré M. Gattiker. La justice enquête sur ces cas de manière indépendante, a-t-il précisé.

Dans trois autres cas, l'usage de la contrainte était proportionné et justifié, car il répondait à la grande propension à la violence d'un requérant d'asile, souvent en état de forte ébriété ou sous l'influence de drogues. Dans le dernier cas examiné, il subsiste des doutes quant à l'adéquation de la réaction à une situation de conflit.

Recours à des sociétés privées

L'ancien juge fédéral a questionné le recours à des sociétés de sécurité privées dans ces centres. La question est de savoir qui est autorisé à ordonner des mesures coercitives telles que le placement dans une salle de réflexion. "La sécurité et l'ordre sont avant tout des tâches de l'Etat."

Il a toutefois mis en perspective ces cas par rapport au nombre total d'agents de sécurité déployés dans ces centres, soit environ 700, et aux plus de 2000 requérants d'asile qui y séjournent simultanément.

Mesures de prévention

Le SEM indique avoir déjà mis en oeuvre plusieurs mesures pour réduire le nombre de cas d'escalade de la violence, notamment basées sur le dialogue pour éviter les conflits ou du moins les désamorcer.

Ainsi, au deuxième trimestre de cette année, le nombre de cas d'escalade de la violence et d'interventions policières a diminué de près de 40% par rapport au premier trimestre, note le SEM. M. Oberholzer précise que, malgré toutes les mesures préventives, il n'est pas toujours possible d'éviter les conflits dans les centres fédéraux d'asile.

Recommandations

Il recommande au SEM de vérifier et d'améliorer la formation du personnel de sécurité et de placer ses propres collaborateurs possédant une formation policière à certains postes-clés dans ce domaine. Les collaborateurs des services privés de sécurité assumeraient une fonction de soutien.

Le SEM devrait aussi définir plus clairement les règles relatives à l'application de mesures disciplinaires et l'utilisation des salles de réflexion et revoir les bases légales concernant l'usage de la contrainte et de mesures policières en vue de protéger les requérants et les collaborateurs. Il faudrait encore améliorer les processus d'établissement de rapports d'incidents.

"Nous allons examiner l'utilisation des salles de réflexion et préciser si des réglementations supplémentaires sont nécessaires", a déclaré M. Gattiker, indiquant que cette utilisation a été incluse dans l'ordonnance sur les centres fédéraux d'asile.

Et d'estimer qu'à première vue, il est possible que ce soit des collaborateurs du SEM qui occupent les postes-clés. Mais pas de renoncer totalement à la coopération avec des entreprises de sécurité privées. Il a encore mentionné l'audit interne du SEM qui arrivait à des conclusions similaires.

Mesures plus ambitieuses

Amnesty International, qui avait parmi d'autres pointé cette problématique au printemps, a salué lundi les recommandations de l'ancien juge fédéral, tout en demandant des mesures plus ambitieuses.

"Ce qui manque, c'est un dispositif opérationnel et une protection efficace pour les lanceurs d'alerte qui signalent des abus dans les centres. Il faut mettre en place un mécanisme de plainte véritablement indépendant pour les victimes de violences", écrit l'organisation.

L'organisation suisse d'aide aux réfugiés (OSAR) et le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés soutiennent la mise en place d'un tel mécanisme. L'OSAR souhaite également que le SEM rende régulièrement compte de l'application des recommandations de M. Oberholzer. Amnesty International demande encore que des représentants des autorités soient spécifiquement chargés de surveiller et faire respecter les droits humains.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse Romande

La production de Grande Dixence SA a atteint un record en 2024

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La société hydroélectrique Grande Dixence SA et son barrage emblématique sur le lac des Dix ont enregistré un record de production en 2024 (archives) (© KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA BELLA)

La société hydro-électrique Grande Dixence SA a produit 2933 gigawattheures (GWh) en 2024. Il s'agit d'un record, avec un volume dépassant de plus de 20% la moyenne des dix dernières années.

L'année 2024 s'est également distinguée par des apports en eau élevés, atteignant 578,3 m3. "Les 21 et 30 juin 2024, ceux-ci ont même atteint des records absolus depuis le début de l'exploitation de l'aménagement", a souligné la société basée à Sion mardi dans un communiqué. Le record absolu des apports estivaux, enregistré en 2003 avec 611 millions de m3 n'a toutefois pas été battu.

Les "épisodes de crue" de 2024 ont constitué l'occasion pour les installations de la société de "démontrer une fois de plus leur rôle de protection contre les dangers naturels", poursuit le document. Durant cette période les stations de Z'Mutt et de Stafel ont dérivé 55 mètres cubes d'eau par seconde en direction du lac des Dix, diminuant d'autant le débit de la Mattervispa à Zermatt et dans sa vallée. Les stations de pompage de Ferpècle et d’Arolla ont joué un rôle similaire dans le Val d’Hérens, précise Grande Dixence SA.

Travaux de révision

La société a facturé 180,2 millions de charges à ses actionnaires durant l'exercice 2024. Le prix de revient s'est établi à 6,14 centimes par kilowattheure produit. Les versements aux collectivités publiques sous forme de redevances hydrauliques et d’impôts divers se sont quant à eux élevés à 45 millions de francs.

L'exercice 2024 a par ailleurs été marqué par le début d'importants travaux de révision de la centrale de production de Bieudron, qui turbine une grande partie des eaux accumulées dans le lac des Dix. Ils devraient s'achever en 2026.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Les avoirs russes gelés sont en hausse en Suisse

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Le Seco et le responsable de l'application des sanctions en Suisse, Simon Plüss, ont fait le point mardi sur les avoirs russes gelés (archives). (© KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE)

La valeur des avoirs gelés russes en Suisse se monte actuellement à 7,4 milliards de francs, a annoncé mardi la Confédération. C'est une augmentation de 1,6 milliard en une année. Des avoirs supplémentaires ont été identifiés, selon le Secrétariat d'Etat à l'économie.

A ces 7,4 milliards s'ajoutent 14 biens immobiliers de personnes physiques, d'entreprises ou d'entités visées par les sanctions de l'Union européenne contre la Russie, reprises par la Suisse.

La hausse constatée sur une année tient au fait que des avoirs supplémentaires ont été identifiés puis gelés, précise le Secrétariat d'Etat à l'économie (Seco) dans un communiqué.

Comme annoncé en août 2024, le Ministère public de la Confédération, après enquête préliminaire du Seco, a ouvert une procédure pénale pour soupçon de violation des sanctions. Dans ce contexte, le Seco a gelé à titre superprovisionnel des actifs d'un montant actuel de 1,65 milliard de francs.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse Romande

Lacs de Neuchâtel et Morat: les remous continuent à la LNM

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La LNM souffre d'un manque chronique d'investissements depuis plus de 15 ans (archives). (© KEYSTONE/THOMAS DELLEY)

Les difficultés continuent pour la LNM, société de navigation sur les lacs de Neuchâtel et Morat. Les employés "désespérés et à bout" estiment que la saison est en péril si l'entreprise n'améliore pas les conditions de travail. Un membre de la direction a été licencié.

"La confiance ne se gagne pas en trois mois", a déclaré Peter Voets directeur général de la LNM depuis le 1er janvier, dans l'édition d'Arcinfo parue mardi. "Des propositions me sont remontées et beaucoup sont pertinentes", a-t-il ajouté. Une réunion entre employés et direction s'est tenue le 12 mars.

Le nouveau directeur général a reconnu "une fatigue généralisée" de ses employés. Face à la menace d'une action syndicale forte, Peter Voets aimerait avoir un dialogue avec les personnes concernées avant toute décision. "La porte de mon bureau est toujours ouverte". Par rapport au membre de la direction licencié, le directeur a expliqué que la personne en question ne correspondait pas à son poste.

Face au manque de personnel qui mettrait la saison en péril, le directeur a précisé que l'engagement de collaborateurs est étudié. "Si c'est possible, je souhaite que cette solution soit effective dès septembre".

Manque d'investissements

Peter Voets a expliqué que la société souffre d'un manque chronique d'investissements depuis une quinzaine d'années. "Selon nos estimations, nous aurons besoin de quatre ans pour rafraîchir l'entier de la flotte".

Face aux critiques liées à l'achat d'un nouveau bateau électrique pour l'événementiel, Peter Voets a précisé que "cette mise en service sera compliquée d'ici aux cinq prochaines années, mais nous en aurons besoin pour les croisières privées". Cela ne pourra pas se faire sans un soutien des commanditaires - les cantons de Neuchâtel, Fribourg et Vaud.

Début février, la RTS avait révélé que l'investissement pour ce bateau serait de 12 millions de francs.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Accès de fébrilité chez les PME industrielles en mars

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Les PME suisses devront compter dans l'ensemble sur des barrières commerciales bien plus élevées qu'au cours des dernières années (archives). (© KEYSTONE/ALESSANDRO DELLA VALLE)

Le moral des petites et moyennes entreprises (PME) industrielles helvétiques a repris en ce début de printemps la direction des chaussettes.

L'indice PMI PME compilé par Raiffeisen s'établissait en mars à 47,9 points, après avoir affleuré juste sous le seuil de croissance de 50 points en février.

Au premier rang des inquiétudes des entrepreneurs interrogés par la coopérative bancaire saint-galloise figurent les droits de douane brandis tous azimuts par le président des Etats-Unis Donald Trump.

L'ampleur de la guerre commerciale déclarée par le pays de l'oncle Sam au reste du monde reste encore à déterminer, le locataire de la Maison blanche étant susceptible de lever rapidement certains des droits de douane annoncés. "Il faut néanmoins compter dans l'ensemble sur des barrières commerciales bien plus élevées qu'au cours des dernières années," préviennent les experts de Raiffeisen dans leur publication périodique mardi.

Deux tiers des PME exportatrices prévoient dans ce contexte de modérer leurs projets d'investissements, de manière drastique même pour un cinquième des répondants. Le phénomène contamine désormais aussi les PME exclusivement actives au niveau national, un tiers d'entre elles rechignant désormais à la dépense.

Les experts constatent cependant aussi que la proportion d'irréductibles demeure relativement élevée. Près d'un tiers des sondés laissent augurer d'investissements relevés dans leurs outils de production et plus de 20% considèrent relever leurs budgets pour la recherche et le développement.

Le pharaonique plan de relance dans les infrastructures et la défense fraîchement approuvé en Allemagne luit par ailleurs comme un espoir dans les yeux des entreprises jouissant d'une solide exposition au nord du Rhin.

Les auteurs du rapport préviennent toutefois que les retombées pour la Suisse risquent de se faire attendre jusqu'à l'année prochaine, du fait des limitations des capacités et de l'approvisionnement chez le grand voisin septentrional.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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