Rejoignez-nous

Vaud

Les élus enterrent la réouverture du débat sur les hydrocarbures

Publié

,

le

Les projets de forages d'hydrocarbures dans le canton de Vaud, dont le forage exploratoire de Noville, avaient fait l'objet de protestations citoyennes, comme ici, à Villeneuve en 2017 (archives). (© KEYSTONE/CHRISTIAN MERZ)

Les députés du Grand Conseil ont remballé la droite dans sa volonté de rouvrir la porte à la recherche et à l'exploitation des hydrocarbures sur sol vaudois. Celles-ci avaient été interdites en 2018. Des élus proposaient toutefois, par le biais d'une motion, de les autoriser "en cas de pénurie avérée d'énergie et de risques graves de rationnement".

Selon le texte déposé par le PLR Marc-Olivier Buffat, rien ne laissait présager des risques de pénurie énergétique amenés par la guerre en Ukraine, lors du vote de la loi en 2018. Des risques "désormais clairement avérés": le canton et la Suisse sont "extrêmement dépendants de l'étranger" tandis que le photovoltaïque et l'hydroélectrique ne peuvent garantir l'indépendance énergétique à court et moyen terme.

Pourtant, à en croire les motionnaires, le canton dispose d'une solution clé en mains. En effet, les réserves de gaz dans la région de Noville et sous le lac Léman "permettraient d’alimenter potentiellement en gaz naturel notre pays durant 25 ans (ou 75 ans pour la Suisse romande) avec sans doute des recettes fiscales substantielles", écrivent-ils.

Le site de Noville serait exploitable "en 2025 déjà". En outre, il ne nécessiterait "aucune installation extérieure" et n'occasionnerait "aucun impact sonore, visuel ou environnemental".

Affirmations mises en doute

La gauche de l'hémicycle, appuyée par les Verts libéraux, a toutefois balayé ces arguments. Selon le rapporteur de la majorité, Sébastien Humbert (Vert'lib), les ressources de Noville pourraient tout au plus couvrir 10% de la consommation vaudoise la première année d'exploitation, puis seulement 3% au bout de cinq ans. La mise en route de l'exploitation ne serait en outre pas possible avant 8 à 10 ans au minimum.

Le rapporteur a ajouté qu'un tel retour en arrière constituerait une "rupture" du compromis "adopté il y a à peine 5 ans". Il a estimé qu'il serait préférable d'investir dans "une véritable transition énergétique" misant sur "la rénovation des bâtiments et les énergies renouvelables".

"Energie du passé"

Au nom des Vert-e-s, Alberto Mocchi a invité les députés à "enfouir profondément dans le sol" l'idée des hydrocarbures à Noville. "L'avenir est dans les énergies renouvelables", a-t-il ajouté. Par la voix de Laurent Balsiger, le PS a également préconisé le rejet de la motion. "Nous n'avons plus le temps de miser sur une énergie du passé", a-t-il déclaré.

Un point de vue partagé par Ensemble à Gauche-POP, dont la députée Mathilde Marendaz, a dénoncé une "tentative mal-déguisée" de poursuivre le projet d'exploitation des hydrocarbures, véritable "usine à gaz anachronique" vouée à "nous mettre en porte-à-faux avec nos objectifs climatiques et énergétiques".

"Réserves stratégiques"

A l'inverse, l'UDC a soutenu la motion, estimant par la voix de Romain Belotti, que le temps de la "politique de l'autruche" était révolu. "Les réserves de gaz vaudoises constituent des réserves stratégiques qui doivent pouvoir être exploitables en cas de besoin."

Grégory Bovay du PLR a estimé que le texte s'inscrivait "dans une certaine réalité des choses" et qu'il était important que le canton "ait la pleine connaissance de son sous-sol et de ses réserves de gaz". Son parti a recommandé la prise en compte partielle de la motion.

Des voix discordantes se sont toutefois fait entendre au sein du PLR, puisque son chef de groupe, Nicolas Suter, a dit son intention de s'abstenir lors du vote. "Je ne crois pas du tout au forage de Noville", a-t-il déclaré, tout en profitant de tacler ses collègues de gauche. "Si on en est là, c'est parce que le renouvelable n'avance pas assez vite. Vous devriez vous rendre compte des freins que vous faites."

Autre motion plébiscitée

"Le fossile c'est fini. Les Vaudois l'ont dit en votation le 18 juin 2023 en acceptant la neutralité carbone d'ici à 2050", a tranché le conseiller d'Etat Vassilis Venizelos. Il a qualifié le projet de Noville d'"oreiller de paresse" qui ne servirait que pour quelques années et qui n'aurait, de surcroît, aucun impact au niveau de l'économie locale, contrairement à la transition énergétique où chaque franc investi en génère 5 dans l'économie locale.

Lors du vote, les députés ont accepté de classer la motion par 69 oui, 60 non et 7 abstentions. En revanche ils ont accepté à une large majorité la motion de Laurent Balsiger demandant de mener des "travaux de prospection complémentaires" afin de mieux connaître le sous-sol vaudois et d'en inventorier les "trésors".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Lausanne

Régulation du loup: PLR et UDC exigent un signal fort

Publié

le

L'attaque il y a deux semaines à Valeyres-sous-Rances, au-dessus d'Orbe, a rebondi mardi au Grand Conseil vaudois (archives). (© Keystone/CYRIL ZINGARO)

Après les récentes attaques du loup contre des brebis dans le Nord vaudois, le sujet a sans surprise rebondi mardi au Grand Conseil vaudois. PLR et UDC sont passés à l'offensive avec une résolution et une interpellation demandant au Conseil d'Etat d'agir au plus vite.

Les deux partis politiques réagissaient à la double attaque contre un troupeau à Valeyres-sous-Rances, au-dessus d'Orbe, ces deux dernières semaines, tuant au moins douze brebis au total. C'est le député UDC José Durussel qui s'est fait le porte-voix de la résolution.

Le texte, non contraignant, demande au Conseil d'Etat de soutenir des démarches au niveau fédéral et appelle le canton à utiliser immédiatement toute la marge de manoeuvre offerte par la législation fédérale actuelle en matière de régulation réactive, de protection des troupeaux et de soutien aux éleveurs.

Au niveau fédéral, une motion portée par le conseiller aux Etats Pascal Broulis (PLR/VD) et le conseiller national Sylvain Freymond (UDC/VD) sera prochainement déposée. Elle demande au Conseil fédéral de modifier l'ordonnance sur la chasse (OChP) afin de permettre la régulation des loups problématiques, y compris ceux issus d'une meute, et d'étendre les possibilités de régulation réactive.

Situation "inacceptable"

Il est "inacceptable" pour les éleveurs d'attendre jusqu'au 1er juin avant tout nouveau tir de régulation, a affirmé M. Durussel. A droite, plusieurs députés ont surenchéri, exigeant des mesures plus rapides lors d'événements dramatiques. Les mesures actuelles sont insuffisantes, selon l'UDC Philippe Jobin. La droite veut aussi un signal fort et solidaire envers les paysans touchés. "Du soutien et de l'action", a résumé la PLR Florence Gross.

A gauche, on estime que le gouvernement a pris ses responsabilités et a déjà beaucoup investi dans les tirs de régulation. Il faut des solutions nuancées à ce problème complexe, ont rappelé certains élus. "Tuer n'est pas résoudre, c'est déplacer le problème", a lancé la Verte Martine Gerber. "Il faut arrêter de traiter un problème cancéreux avec de l'homéopathie", a rétorqué l'élu PLR Pierre-François Mottier.

"Je partage et comprends" la colère

De son côté, le ministre en charge du dossier du loup, Vassilis Venizelos, a rappelé que tout tir de régulation du loup dans le canton de Vaud était exclu avant le 1er juin. "Le droit fédéral interdit les régulations lors de la période de reproduction. Il n'y a aucune marge de manoeuvre dans ce cadre strict", a-t-il martelé, soulignant que les récentes attaques étaient le fait d'au moins un loup faisant partie d'une meute de trois loups.

"Je partage et je comprends la colère et l'émotion suscitée par ces attaques. C'est un choc émotionnel important ainsi qu'une perte économique importante (...) Mais l'Etat n'est pas resté les bras croisés, l'Etat n'a pas fermé les yeux", a affirmé le ministre vert. Des gardes-faune ont été mobilisés et, a-t-il ajouté, quelque 70 chasseurs oeuvrent en tant qu'auxiliaires des gardes-faune dans les actions d'effarouchement et de régulation.

Au final, la résolution a été acceptée par 77 députés, contre 52 non et sept abstentions.

A noter que le député PLR Olivier Petermann a déposé, toujours au nom des deux partis de droite, une interpellation demandant au gouvernement de s'expliquer notamment au sujet des délais de traitement des tests ADN pratiqués pour déterminer les auteurs d'une attaque. Le texte souhaite aussi savoir quelles solutions le Canton peut proposer aux éleveurs concernés par les attaques survenues entre la mi-avril et le 1er juin.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Vaud

Vevey: contre la vidéosurveillance, le syndic rompt la collégialité

Publié

le

La question des caméras de vidéosurveillance dans le secteur de la gare de Vevey fait l'objet d'une rupture de collégialité au sein de la Municipalité (archives). (© Keystone/NOEMI CINELLI)

Rupture de collégialité à la Municipalité de Vevey: le syndic Yvan Luccarini a retiré son soutien au projet municipal accepté fin mars par le Conseil communal comprenant des mesures de vidéosurveillance. Cette question - pour ou contre une quarantaine de caméras dans le secteur de la gare - sera d'ailleurs soumise prochainement au peuple via un référendum spontané.

"M. Luccarini a informé ses collègues de la Municipalité de sa décision de rompre la collégialité concernant le projet de vidéosurveillance dans le secteur de la gare et ses environs", a indiqué mardi la Municipalité veveysanne dans un communiqué, au même moment où le syndic envoyait aux médias un communiqué personnel, invitant la population à refuser le dispositif de vidéosurveillance.

"Mon désaccord"

"Je dois aujourd'hui manifester mon désaccord avec l'installation d'un dispositif de vidéosurveillance dans le quartier de la gare de Vevey", écrit-il. "L'impérative étape consistant à évaluer l'efficacité de cette mesure et la proportionnalité des moyens engagés n'a malheureusement pas eu lieu. Ce projet est directement passé de l'idée abstraite à la réalisation concrète par l'engagement d'un mandataire de sécurité spécialisé", regrette le syndic.

"Le sentiment d'insécurité lié au trafic de drogue dans nos rues est une réalité et la Municipalité se doit d'étudier toutes les mesures possibles dans le cadre de ses compétences. Cela ne justifie toutefois pas de les mettre en place si leur efficacité n'est pas préalablement démontrée", estime M. Luccarini. Il ne remet en revanche pas en question les autres mesures de l'ensemble du projet sécuritaire et social.

Le syndic précise que son "désaccord porte sur la conduite politique" de ce projet d'installer un dispositif de vidéosurveillance de l'espace public, qui "amènerait la commune à engager des moyens financiers disproportionnés pour une mesure inefficace".

Il invite donc la population veveysanne à "refuser ce dispositif de vidéosurveillance lors de la prochaine votation communale, tout en encourageant la Municipalité à continuer de déployer les autres mesures en matière de lutte contre le deal de rue et de renforcement du sentiment de sécurité dans l’espace public".

Votation dans les prochains mois

La Municipalité affirme pour sa part "prendre acte de la décision individuelle du syndic". Tous les autres membres réaffirment leur soutien au projet et leur engagement en faveur de ces mesures sécuritaires, sociales et infrastructurelles, souligne-t-elle.

Elle s'étonne que M. Luccarini "retire son soutien à un préavis qu'il avait initialement appuyé dans le cadre de la conduite politique". Le projet a depuis été accepté à une large majorité par le Conseil communal le 27 mars dernier. Il sera soumis au vote populaire ces prochains mois dans le cadre d'un référendum spontané, rappelle encore l'exécutif.

Le projet vise à installer une quarantaine de caméras à la gare et aux alentours. Ce dispositif se veut "dissuasif". Il vise aussi à fournir "un outil supplémentaire" au travail de la police en matière d'enquête. Il est complété par un renforcement des mesures sociales, notamment "le travail social de proximité" avec 2,1 postes supplémentaires.

Un "observatoire social" doit aussi être créé pour "identifier les problématiques sociétales afin de pouvoir engager des actions ciblées". Le Conseil communal a aussi validé des mesures de formation pour "mieux préparer le personnel communal aux tensions pouvant survenir dans l'espace public".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Vaud

Elisabeth Baume-Schneider visite un centre médical à Crissier (VD)

Publié

le

La conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider (au centre) a visité mardi le centre médical "Nord-Sud" de Crissier (VD), appartenant à l'Ensemble hospitalier de la Côte (EHC). (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

La conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider a visité mardi le centre médical "Nord-Sud" de Crissier (VD). Le site, qui appartient à l'Ensemble hospitalier de la Côte (EHC), a présenté son organisation en réseau de soins intégrés et ses projets novateurs.

L'offre de l'EHC fait partie des 20 projets innovants retenus par l'Office fédéral de la santé publique (OFSP) dans le cadre de l'Agenda soins de base. Lancé l'automne dernier par la ministre de la santé, cet agenda vise notamment à trouver des pistes face à la pénurie de soignants et à établir une liste de "bonnes pratiques", indique l'EHC dans son communiqué.

Outre l'OFSP, l'hôpital vaudois souligne qu'il a été sélectionné pour participer à une étude européenne impliquant les Pays-Bas, l'Espagne, l'Irlande et la Suisse. Ce projet soutient des initiatives visant à "rapprocher les soins des patients tout en améliorant leur qualité et en réduisant les coûts", explique-t-il.

Modèle de capitation

En recevant Elisabeth Baume-Schneider, l'EHC a aussi souhaité mettre en lumière le modèle de "capitation". Dans ce système, les médecins ne sont pas rémunérés en fonction du nombre d'interventions effectuées, mais reçoivent un forfait annuel par patient pris en charge. L'EHC espère ainsi encourager la prévention et limiter les coûts de la santé.

Parmi ses autres projets "novateurs", l'EHC a rappelé qu'il avait conclu un accord avec l'assureur CSS pour renforcer la coordination des soins. Cette initiative, pionnière en Suisse, intègre notamment un accompagnement personnalisé des patients complexes et un dossier du patient numérique unique.

Pôle de santé

L'EHC dispose d'un hôpital de soins aigus à Morges et de 25 centres médicaux, mais aussi de trois permanences médicales, trois EMS ou encore d'un centre de réadaptation. Il emploie quelque 2050 personnes.

Le site "Nord-Sud" de Crissier a été créé en 1996 et repris en 2022 par l'EHC. Il se veut un pôle de santé pluridisciplinaire, réunissant notamment une permanence de soins, des centres de radiologie et d'oncologie ainsi qu'un pôle regroupant plusieurs spécialités médicales.

"Les avantages de la mise en réseau de la médecine hospitalière et de la médecine de ville sont au bénéfice de la population croissante de cette région", indique l'hôpital dans son communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Vaud

Yverdon: inauguration d'une grande centrale de chauffage à distance

Publié

le

Située au coeur d'Y-Parc, la nouvelle centrale de chauffage à distance renouvelable produira 74 millions de kilowattheures d'ici cinq ans, soit 25% des besoins actuels en chaleur de la ville d'Yverdon équivalant à la consommation de 8000 ménages (archives). (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

La Ville d'Yverdon-les-Bains (VD) a inauguré mardi sa nouvelle et plus grande centrale de chauffage à distance renouvelable, après 30 mois de travaux. Située au coeur d'Y-Parc, elle produira 74 millions de kilowattheures d'ici cinq ans, soit 25% des besoins actuels en chaleur de la ville équivalant à la consommation de 8000 ménages.

"Pour la production de chaleur, CAD SANTAL (nom de la centrale, ndlr) utilisera principalement du bois-énergie sous forme de plaquettes forestières et de bois recyclé de la région", explique Pierre-Alain Kreutschy, directeur général de Y-CAD SA, société détenue majoritairement par la Ville d'Yverdon-les-Bains, cité dans un communiqué de la Municipalité.

L'inauguration a eu lieu en présence du ministre vaudois de l'environnement Vassilis Venizelos, des autorités communales et de représentants de l'économie locale.

En favorisant les circuits courts, ce projet contribuera à favoriser l'économie locale, indique pour sa part la Municipalité. La chaleur produite par cette centrale alimente déjà plus de 50 bâtiments, situés dans une vaste zone située entre Y-Parc et au-delà de la Thièle sur les avenues du Général-Guisan et de la Paix, précise-t-elle.

Décarbonation

La production majoritairement renouvelable permettra de réduire d'environ 10'800 tonnes les émissions de CO2 liées au chauffage à Yverdon-les-Bains, soit une diminution de 60% par rapport à 2019. CAD SANTAL est dotée d'une centrale photovoltaïque qui couvre une partie de ses besoins en électricité.

C'est dans le cadre de la mise en oeuvre de la politique énergétique et climatique de la Ville que la société Y-CAD SA a été créée en juillet 2020 pour développer les réseaux de chauffage à distance, en partenariat avec les Services Industriels de Genève (SIG).

Pour financer le développement rapide de ses infrastructures tout en garantissant une base de fonds propres solides, Y-CAD SA a procédé début avril à une augmentation de capital de 20,5 millions de francs, dont 5,5 millions apportés par la Ville d'Yverdon et 15 millions par la Caisse de prévoyance de l'Etat de Genève (CPEG). Désormais, le capital de la société est détenu à 56% par la Ville, 33% par la CPEG et 11% par les SIG.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Derniers titres

ROLLING IN THE DEEP

ADELE

17:17

Les 2 derniers titres

ALL THE THING SHE SAID

T.A.T.U.

17:11

MA FAUTE

STAR ACADEMY & MARINE

17:07

Votre Horoscope

Cancer

La planète de l'harmonie favorise la collaboration au sein du groupe de travail, rendant ainsi vos journées de travail bien plus agréables.

Les Sujets à la Une