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Lausanne

Inclusion contre répression: un élu souhaite une nouvelle approche

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Dans le canton de Vaud comme en Suisse, ici à Lausanne, la situation des Roms reste très précaire et leur accès au logement, aux soins, au travail fixe, à l'école très aléatoire, voire impossible (archives). (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le député popiste vaudois Marc Vuilleumier souhaite une nouvelle approche à l'encontre des Roms dans les villes du canton. Il demande au gouvernement de développer une politique d'inclusion plutôt que de discrimination et de répression, surtout pour les familles avec enfants. L'élu propose de s'inspirer de l'expérience d'un "village de transition" à Montpellier (F).

"L'arrivée des membres du peuple rom dans le canton de Vaud au début des années 2000 a suscité beaucoup de préjugés et des débats animés", explique à Keystone-ATS Marc Vuilleumier. "Plutôt que de toujours les ostraciser et rejeter, essayons une fois quelque chose d'autre pour les insérer d'une manière ou d'une autre", suggère-t-il.

Le député d'Ensemble à Gauche et POP (EP) a récemment déposé au Grand Conseil un postulat qui "demande que l'Etat de Vaud, comme le souhaite d'ailleurs le Conseil de l'Europe, initie un projet pilote d'insertion de la population rom, notamment des familles avec enfants. Cette expérience devrait se réaliser en collaboration avec les communes concernées, les services de l'Etat pouvant apporter leur soutien, et les associations d'entraide", écrit-il.

"Les faire partir, ça ne marche pas"

"Dans nos villes, les Roms s'adonnent à la mendicité, ils ont parfois de petits boulots, certains ont un vrai travail, maraîchage et construction par exemple. Mais leur situation reste très précaire et leur accès au logement, aux soins, au travail fixe, à l'école très aléatoire, voire impossible", relève M. Vuilleumier.

"Le monde politique s'est emparé de la présence des Roms dans nos rues surtout avec une vision répressive: interdiction ou limitation de la mendicité, démantèlement de regroupement, stigmatisation ne reposant souvent sur aucun fait réel", constate le parlementaire. "S'ils ne sont pas populaires et leur présence met mal à l'aise, les faire partir, ça ne marche pas, selon les spécialistes", ajoute-t-il.

Impulsion étatique

"Il serait mieux de développer une politique d'inclusion", plaide l'élu de la gauche radicale. Il prône "une volonté politique forte" qui viendrait renforcer le travail sur le terrain d'associations, comme par exemple Opre Rrom à Lausanne, l'Armée du Salut ainsi que que l'Eglise évangélique réformée et l'Eglise catholique.

L'idée est qu'une impulsion vienne des pouvoirs publics, que le Canton initie financièrement un projet-pilote en collaboration avec les plus grandes villes puis avec ces associations, résume M. Vuilleumier.

Logements modulaires

Dans son postulat, le popiste propose de s'inspirer d'une expérience testée à Montpellier en France. Après avoir évacué et rasé un bidonville habité par des Roms, la Mairie et la Préfecture de l'Hérault l'ont remplacé par un "village de transition" avec 55 logements modulaires, spartiates mais salubres, et la présence d'une équipe socio-éducative et de soutien à l'insertion. Les logements accueillent 160 personnes, dont 70 enfants, depuis avril 2022.

"Cette expérience limitée dans le temps a pour but de favoriser l'accès au logement, à l'emploi, à l'école et aux soins. L'objectif est de les amener à une indépendance financière", indique Marc Vuilleumier. A Montpellier, la durée de l'expérience est de 18 mois et fera l'objet d'une évaluation cet automne.

Accompagné de plus de 20 signatures d'élus de gauche, son postulat a été renvoyé directement en commission pour examen. "J'espère que celle-ci recommandera au plénum d'accepter mon texte et non pas de le classer", dit-il. Le député EP attend du Grand Conseil qu'il aille "au-delà des préjugés" et accepte l'idée de "tenter quelque chose de nouveau et d'innovant" avec la population rom.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Les trésors du Petit Palais de Genève accueillis à l'Hermitage

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"Le Pont de l'Europe,1876" de l'artiste Gustave Caillebotte est l'un des tableaux phares de l'exposition "Trésors du Petit Palais de Geneve" présentée à la Fondation de l'Hermitage à Lausanne dès vendredi. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La Fondation de l’Hermitage à Lausanne accueille les chefs-d’½uvre du Petit Palais de Genève. Dès vendredi et jusqu'au 1er juin, le public pourra découvrir 136 oeuvres de cette collection impressionniste et postimpressionniste particulièrement originale.

L'ensemble a été réuni à partir des années 1950 par Oscar Ghez, industriel d’origine tunisienne, a relevé mercredi devant la presse Sylvie Wuhrmann, directrice de la Fondation de l'Hermitage. A partir de 1968, elle est montrée au Petit Palais, un hôtel particulier proche de la vieille ville de Genève. En 2000, deux ans après le décès de son fondateur, l'institution ferme au public.

Articulée autour des grands courants artistiques qui structurent l'ensemble, l'exposition permet de re(découvrir) 136 oeuvres de cette collection suisse de premier rang, riche de plusieurs milliers de tableaux, a poursuivi Mme Wurhmann.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Réforme de la loi sur la haute école pédagogique en consultation

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La loi sur la HEP est entrée en vigueur le 1er août septembre 2008. Lors de l'élaboration de cette loi, la HEP à Lausanne comptait alors quelque 800 étudiants, contre actuellement plus de 3000 personnes qui la fréquentent, un effectif qui pourrait dépasser la barre des 4000 d'ici quelques années. (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

La loi vaudoise sur la Haute école pédagogique (LHEP) va être réformée. Le Conseil d'Etat a mis mercredi en consultation un avant-projet de révision jusqu'au 14 février prochain. Il prévoit une nouvelle fonction de vice-recteur, une autre de chargé de cours ainsi que des changements liés aux conditions contractuelles du personnel d'enseignement et de recherche.

La LHEP est entrée en vigueur le 1er août septembre 2008. Lors de l'élaboration de cette loi, la HEP à Lausanne comptait alors quelque 800 étudiants, contre actuellement plus de 3000 personnes qui la fréquentent, un effectif qui pourrait dépasser la barre des 4000 d'ici quelques années. Cette croissance nécessite de faire évoluer le cadre légal, explique le gouvernement dans un communiqué.

L'avant-projet mis en consultation est basé sur le retour d'expérience de la HEP ainsi que sur le suivi de cette institution et de ses relations avec les services employeurs, précise le Canton. Le Conseil d'Etat a donné au Département de l'enseignement et de la formation professionnelle (DEF) l'autorisation de réformer la loi.

La révision prévoit, outre l'adaptation des structures de la HEP au développement institutionnel, des changements en lien avec les conditions contractuelles du personnel d'enseignement et de recherche (PER), ainsi que l'introduction d'une nouvelle fonction de chargée ou chargé de cours.

Procédure de réclamation nouvelle

L'avant-projet comporte aussi des adaptations à l'évolution du droit intercantonal et fédéral ainsi que l'introduction d'une procédure de réclamation sur les décisions relatives aux cursus des étudiants. Celle-ci se base sur le modèle de la loi sur les hautes écoles vaudoises de type HES, destinée à permettre à certains cas d'être résolus sans avoir à ouvrir une procédure formelle de recours.

Des modifications sont également proposées au niveau de la direction de l'institution, notamment dans sa composition, les modalités d'engagement de ses membres et son organisation. Sans changement pour la rectrice ou le recteur, qui serait comme aujourd'hui engagé par le Conseil d’Etat par mandats renouvelables de cinq ans, une nouvelle fonction de vice-rectrice ou vice-recteur est proposée.

Ce poste serait particulièrement dédié aux aspects de formation et aurait pour mission spécifique de veiller aux liens avec les services employeurs, précise le DEF. Le vice-recteur ainsi que les autres membres de la direction, de deux à six membres au maximum, seraient quant à eux engagés par le recteur, sous réserve de l'accord préalable du DEF pour le vice-recteur.

Renouvellement et évaluation détachés

Actuellement, les membres du PER sont engagés pour une durée de six ans, renouvelables en fonction d'une évaluation périodique conduite à chaque fin de période contractuelle. Le projet mis en consultation propose de détacher l'évaluation périodique de la notion de renouvellement, suggère la nouvelle réforme.

Les membres du PER seraient ainsi engagés pour une période initiale de quatre ans. Sous réserve d'une conclusion positive de celle-ci, les membres du PER seraient ensuite engagés à durée indéterminée. Une évaluation périodique des membres du PER serait toutefois maintenue, selon une périodicité de six ans à compter de la fin de la période initiale, dans une perspective de démarche qualité.

Cette mise en consultation fait suite à une première série d'échanges conduits au printemps 2024 avec diverses commissions et associations internes à la HEP ainsi qu’avec les partenaires associatifs et syndicaux, souligne encore le Conseil d'Etat.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Le gouvernement devra se prononcer sur les abattoirs de proximité

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Les abattoirs de proximité sont plus respectueux des animaux qui doivent être transportés sur de moins longues distances (image prétexte). (© KEYSTONE/GIAN EHRENZELLER)

Le Conseil d'Etat vaudois devra se prononcer sur la question des abattoirs de proximité sur son territoire. Les députés du Grand Conseil ont accepté mardi la prise en considération partielle d'un postulat en ce sens déposé par la Verte Anna Perret.

"L'objectif n'est pas de cantonaliser les abattoirs, mais d'obtenir un rapport relatif aux besoins en abattoirs sur le territoire afin de préserver un circuit court", a souligné la postulante. Les abattoirs de proximité permettent selon elle de "répondre aux besoins des éleveurs, aux attentes des consommateurs et d'éviter une concentration de cette activité dans de grands abattoirs industriels qui ne sont pas compatibles avec un système alimentaire durable".

Le gouvernement estimait de son côté que le réseau d'abattoirs devait bien être redéfini, mais il considérait une intervention de sa part inopportune car contraire à la liberté d'entreprise.

La socialiste Amélie Cherbuin a invité à intégrer dans la réflexion la question des abattoirs mobiles se déplaçant à domicile. "Cela améliorerait encore le bien-être animal et allégerait la pression sociale occasionnée par la construction de nouveaux abattoirs", a-t-elle estimé.

Au final, les députés ont accepté la prise en considération partielle du postulat et son renvoi au Conseil d'Etat par 64 oui, 16 non et 36 abstentions.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne-Renens: le nouveau m1 n'arrivera pas avant 2032

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La modernisation du m1 devra attendre au moins 2032 (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La modernisation du métro m1 entre Lausanne-Flon et Renens ne se concrétisera pas avant 2032, au mieux. La conseillère d'Etat vaudoise en charge des infrastructures, Nuria Gorrite, a expliqué que le projet n'était pas encore "assez mûr", notamment pour obtenir un financement de la Confédération.

Mardi devant le Grand Conseil, en réponse à une question orale du député Hadrien Buclin (EP), la ministre a rappelé qu'il subsistait "des divergences de vue" entre le Canton et les communes de l'Ouest lausannois au sujet du développement du m1. Des études exploratoires ont certes été menées, mais en laissant "de nombreuses questions en suspens".

Mme Gorrite a relevé que "les variantes sur la table" ont des coûts qui vont presque "du simple au double", avec potentiellement des investissements "bien au-delà du milliard de francs" pour le Canton. Un chiffre qu'elle a donné "avec beaucoup de réserve" au vu des incertitudes actuelles.

Aujourd'hui, l'objectif consiste à ce que le Canton et les communes se mettent d'accord sur "une variante d'évolution" pour le m1. Celle-ci devra répondre aux besoins "de manière équilibrée et proportionnée", satisfaire aux exigences techniques et avoir "un coût acceptable", a poursuivi la conseillère d'Etat socialiste.

Décaler les cours

Selon elle, le Conseil d'Etat n'a "aucune volonté" de retarder la modernisation du m1. La ministre a même affirmé qu'elle avait "acquis la conviction" que le projet devait permettre "une importante augmentation de capacité de la ligne, de l'ordre de 50%". Toutefois, le projet n'a actuellement pas "le niveau de maturité nécessaire" pour obtenir un financement de la Confédération, a-t-elle ajouté.

Si Canton et communes parviennent à s'entendre, et si ensuite les études et procédures sont menées "à un rythme soutenu", le projet pourrait entrer en ligne de compte pour la période de financement suivante entre 2032 et 2036, a jugé Mme Gorrite.

En attendant, le gouvernement a déjà "anticipé" des mesures pour atténuer les problèmes de saturation du m1. Il s'agirait, par exemple, de décaler les heures de cours de l'UNIL et de l'EPFL, dont les étudiants s'entassent dans le m1 à certaines heures précises. Un accord de principe des deux hautes écoles a déjà été obtenu, a révélé Mme Gorrite. Elle a ajouté que le désengorgement du m1 passera aussi par le développement des lignes de bus.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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