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Lausanne

Accusé d'homophobie, l'idéologue Alain Soral se défend à Lausanne

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Alain Soral, de son vrai nom Alain Bonnet, 64 ans et domicilié à Lausanne depuis octobre 2019, avait été condamné à trois mois de prison ferme par ordonnance pénale du Ministère public au printemps dernier. Il s'est opposé à cette sanction, d'où le procès mercredi devant le tribunal lausannois. (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

Le procès de l'essayiste franco-suisse d'extrême droite Alain Soral pour homophobie a débuté mercredi matin devant le Tribunal de police de Lausanne. L'idéologue s'est défendu des accusations de diffamation et de discrimination ou incitation à la haine à son encontre.

Alain Soral, de son vrai nom Alain Bonnet, 64 ans et domicilié à Lausanne depuis octobre 2019, avait été condamné à trois mois de prison ferme par ordonnance pénale du Ministère public au printemps dernier. Il s'en était pris à une journaliste de La Tribune de Genève et de 24 heures ayant publié un article à son sujet en août 2021, intitulé "Alain Soral diffuse aussi ses idées depuis Genève".

Opposé à cette sanction, prêt à plaider l'acquittement au procès, il comparaissait ainsi devant le Tribunal de police de l'arrondissement de Lausanne. Entendu en matinée, l'écrivain, journaliste et éditeur a justifié son opposition, non sans sous-entendre à plusieurs reprises être lui-même une victime.

"Comme un droit de réponse"

"Je trouve la condamnation injuste car l'article me semblait en tout point mensonger et malhonnête, comme quoi j'étendais mon influence sur l'arc lémanique alors que l'article faisait référence à des séminaires de formation en droit qui ne sont pas dispensés par moi-même", a-t-il dit.

L'ordonnance pénale faisait suite à ses propos dans une vidéo publiée sur le site internet de son association Egalité et Réconciliation (E&R), qualifié de "site de réinformation". Il y avait tenu un discours homophobe envers la journaliste en raison de ses articles publiés dans les deux journaux lémaniques, la traitant notamment de "grosse lesbienne" et "militante queer", insinuant que ce dernier terme voulait dire "désaxé". La journaliste avait déposé une plainte pénale en septembre 2021.

Alain Soral a expliqué que cette vidéo était un "droit de réponse en tant que journaliste à une autre journaliste, en l'occurrence militante d'une communauté LGBT qui m'est hostile, une mise au point d'un média à un autre média".

Il a plusieurs fois évoqué une "campagne de dénigrement" de la part de la Tribune de Genève mais aussi de "l'acharnement" de la communauté LGBT, rappelant être victime d'injures et de menaces par celle-ci, citant notamment une banderole arc-en-ciel au slogan "Crève raclure" qui le ciblait.

"Aujourd'hui, je m'abstiendrais"

Longtemps interrogé par la présidente Malika Turki, le pamphlétaire a imaginé qu'il "aurait pu faire le dos rond". "J'étais peut-être un peu à fleur de peau à ce moment-là (...) Je me suis exprimé de manière un peu cavalière. Aujourd'hui, je m'abstiendrais. J'ai peut-être été maladroit", a-t-il affirmé. Il estime que des torts lui ont aussi été causés.

Alain Soral a également tenu à souligner qu'il n'avait eu "aucune activité politique ni manifestation publique en Suisse". "Je suis en Suisse pour être tranquille et écrire dans le calme (...) Ma seule activité en trois ans a été l'écriture".

Quelle était l'utilité de mentionner l'orientation sexuelle de la journaliste? lui a demandé la présidente du tribunal. "Je voulais évoquer son être social, son appartenance, son positionnement journalistique en tant que militante", a répondu Alain Soral. Mme Turki s'est par ailleurs étonnée: "Vous vous emportez dans votre vidéo sur un article rarement aussi factuel sur vous".

"Choquée"

De son côté, la journaliste s'est dite "sentie attaquée sur son homosexualité". "J'ai été frappée par la mise en scène de la vidéo avec ma photo en grand et choquée par les commentaires haineux qui sont restés sous ma photo, sans modération. Cela m'a fait prendre conscience des effets de l'incitation à la haine, à mon encontre et par ricochet à l'encontre de la communauté LGBT", a-t-elle déclaré.

Un témoin est venu dire à quel point la vidéo avait eu "des effets dévastateurs au niveau psychologique" sur la journaliste.

Le procès se poursuit dans l'après-midi avec le réquisitoire du procureur général vaudois Eric Cottier, son dernier avant son départ à la retraite à la fin de l'année, et les plaidoiries.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Polymanga ouvre les portes de son univers animé à Beaulieu Lausanne

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L'événement suisse autour de la pop culture japonaise, américaine et européenne, Polymanga, souffle cette année ses 20 bougies (archives). (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le festival de pop culture Polymanga démarre vendredi pour quatre jours à Lausanne, sur le site de Beaulieu. Au menu de son 20e anniversaire, des rencontres avec plus de 30 invités, des concerts, des projections, des tournois de jeux vidéo et des cosplays.

L'événement suisse autour de la pop culture japonaise, américaine et européenne continue de s'agrandir. Dans quatre halles et le théâtre de Beaulieu, ce ne sont pas moins de 25'000 m2, soit 2000 m2 de plus que l'an dernier, qui sont consacrés à cette édition 2025, indiquent les organisateurs dans un communiqué.

La manifestation accueille une belle brochette d'artistes dans le domaine de l'animation, du cinéma, du manga ou des jeux vidéo, que ce soit des acteurs de séries, des présentateurs TV, des chanteurs, des musiciens, des tiktokers, de streamers, des comédiens de doublage ou encore des dessinateurs et des musiciens. Au moins une trentaine d'invités sont attendus.

Big Ocean et Kisu

Pour cet anniversaire, Polymanga fait la part belle à la musique live, et notamment la K-pop et J-pop, ainsi qu'à l'animation. En tête d'affiche, le groupe phénomène Big Ocean se produira samedi et dimanche. Les trois membres du groupe, Hyunjin, Jiseok et Chanyeon, tous trois malentendants, "brisent les codes et les barrières, portant avec énergie un message d'inclusivité et d'espoir."

Toujours dans la K-pop, le chanteur sud-coréen Kisu, interprète principal de son précédent groupe 24K, donne un concert samedi. Ses chansons pleines d'émotion et sa voix puissante feront vibrer Beaulieu, promettent les organisateurs.

Connu au Japon et à l'international pour les génériques de "Dragon Ball Z" (Cha-La Head-Cha-La), "One-Punch Man" ou pour son groupe JAM PROJECT, Hironobu Kageyama montera deux fois sur scène, samedi et dimanche. Donnant très peu de concerts en Europe, cette "légende vivante" des génériques de manga est considérée comme l'un des plus grands chanteurs japonais de ces 30 dernières années.

La chanteuse Upiko (vendredi), Cookie San & Yukka (vendredi et samedi) et le groupe Starrysky complètent l'affiche de J-pop.

Homer et Marge Simpson

Le secteur de l'animation et des séries TV est à nouveau au coeur de la programmation. Cette année, les productions japonaises mais aussi américaines et européennes sont mises à l'honneur avec la venue de professionnels du secteur: Minoru Ohashi des studios CoMix Wave Films ("Your Name & Suzume"), des représentants de Fortiche production ("Arcane") ainsi que des comédiens de doublage, à l'instar de Philippe Peythieu et Véronique Augereau, alias Homer et Marge Simpson.

Les stars du web seront, elles aussi, au rendez-vous. Parmi elles, Kevin Tran, Henry Tran, Sora, Sushi Nihiliste ou encore Benzaie et BrunoGraffer. Et comme chaque année, Polymanga met en avant le dessin via un son "Village des artistes". Les oeuvres originales de plus de 115 illustrateurs (retenus sur plus de 225 candidats) sont à découvrir. Enfin, six concours de cosplay (déguisements) ont lieu sur les quatre jours.

Plus de 50'000 visiteurs attendus

Comme désormais depuis trois éditions, Polymanga se débarrasse de tous les déchets issus des boissons consommées pendant la manifestation. Une gourde réutilisable est offerte à toute personne consommant des boissons sur le site du festival. Une fois la gourde acquise, le prix des boissons est divisé par deux afin d'inciter les visiteurs à modifier leurs habitudes.

Après deux ans d'arrêt en raison du Covid-19, les éditions 2022, 2023 (Montreux) et 2024 (retour à Lausanne) ont renoué avec des chiffres records, soit à chaque fois plus de 50'000 visiteurs et même plus de 51'000 l'an dernier, dont plus des trois quarts entre 12 et 30 ans (et un tiers âgé de moins de 18 ans).

www.polymanga.com

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Prospection géophysique à Lausanne: 750 géophones ont disparu

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La société GEO2X est à la recherche de 750 géophones disparus ou volés (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Quelque 750 capteurs sismiques, appelés géophones, ont disparu à l'issue de la campagne de prospection géophysique menée dernièrement dans la région lausannoise. La société en charge des opérations GEO2X, qui en avait posé 26'000 en tout, cherche à les récupérer.

Déplacés ou volés, ces géophones n'ont pas de valeur marchande et ne peuvent être revendus. En revanche, ils contiennent des informations récoltées durant cette campagne, indique la Ville de Lausanne sur son site internet.

Toute personne qui trouverait l'un de ces petits dispositifs est priée de contacter la société GEO2X. Interrogée par 24 heures, celle-ci imagine que des personnes ont peut-être été tentées de donner des coups de pied dans ces capteurs, ou que certains posés en forêt ont été déplacés par des animaux.

Lancée mi-mars et achevée le 8 avril, cette campagne de recherche géophysique a été menée par les Services industriels lausannois (SiL) et GEOOL SA. Elle s'est déployée dans 43 communes de la région lausannoise durant 18 nuits.

L'acquisition de données a pu être réalisée "dans d'excellentes conditions", relève la Ville de Lausanne. Les informations récoltées vont être "traitées puis interprétées" dans les prochains mois. Toutefois, pour que cette campagne soit "un réel succès", les responsables de l'opération souhaitent retrouver les 750 géophones manquants.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Hockey

Finale: Lausanne doit réagir

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Denis Malgin (62) et les Zurich Lions restent sur 14 victoires de rang à domicile en play-off (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Battu 3-0 mardi à Malley dans l'acte I, le Lausanne Hockey Club se doit de réagir dès jeudi lors du 2e match de la finale des play-off de National League qui l'oppose aux Zurich Lions.

Mais la tâche du LHC s'annonce vraiment délicate dans ce "remake" de la finale 2024.

Une statistique suffit à montrer l'ampleur du travail qui attend les hommes du coach Geoff Ward: Zurich a gagné les 14 dernières parties qu'il a disputées à domicile dans le cadre des play-off. Dont les quatre d'une finale 2024 remportée en sept matches par le "Z".

Impressionnants d'efficacité mardi soir, les Lions zurichois n'ont plus connu la défaite à domicile en play-off depuis la demi-finale 2023 perdue en quatre actes face à Bienne. L'avantage de la glace récupéré mardi pourrait bien s'avérer une nouvelle fois décisif.

Zurich peut par ailleurs plus que jamais s'appuyer sur la classe de son duo de choc Malgin-Andrighetto pour faire la différence. Denis Malgin a inscrit mardi le premier but avant de signer la passe décisive sur le 2-0, Sven Andrighetto marquant quant à lui le 3-0. Lausanne devra parvenir à les freiner pour aller chercher le titre.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

"À 500m du parc, j'ai compris. Puis je suis allé voir le carnage"

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Les cadavres des dix moutons tués par un loup dans la nuit de lundi à mardi à Valeyres-sous-Rances, au-dessus d'Orbe (VD). (© Keystone/CYRIL ZINGARO)

Dix moutons ont été retrouvés morts à Valeyres-sous-Rances dans le Nord vaudois. L'attaque perpétrée par le loup a eu lieu dans la nuit de lundi à mardi, a indiqué mercredi le Canton. Il s'agit de la première et grosse attaque du loup sur un troupeau en 2025.

Mercredi matin, le monde agricole vaudois criait sa colère. Le décor pour faire passer le message est glaçant: les dix bêtes qui ont perdu la vie sont alignées par terre. Lucien Kaenel les a découverts mardi matin. 24 heures plus tard, l'émotion était encore grande.

Ce qui choque surtout, c'est la violence toute particulière de la scène. Elle met au second plan tous les autres problèmes.

Lucien Kaenel estime que c'est le fait d'un seul individu, qui aurait déjà sévi l'an dernier. Les analyses ADN confirmeront ou non cette hypothèse. Sur ce point, les organisations agricoles demandent aux autorités que ces tests aillent plus vite. Vassilis Venizelos, chef Département de la jeunesse, de l’environnement et de la sécurité, rétorque que "selon les informations qui m'ont été remontées par la police faune nature qui a veillé toute la nuit, qui a vu la meute revenir sur les lieux, il y aurait deux à trois loups. On aurait donc manifestement affaire à une meute et non à un loup isolé." Il ajoute qu'il faudra attendre quelques semaines pour avoir les résultat des analyses. Selon le cadre légal, aucun loup ne pourra être tiré avant le 1er juin, si décision de tir il devait y avoir.

À noter également que les animaux étaient détenu dans des conditions conformes aux exigences fédérales en matière de protection. Ça n'a pas empêché l'attaque.

Jusqu'ici, les autorités cantonales n'avaient répertorié que des attaques isolées de lynx depuis le 7 janvier, notamment dans le Lavaux et le Chablais, selon le tableau des prédations sur les animaux de rente régulièrement mis à jour par le Canton. La dernière attaque attribuée au loup remontait au 14 novembre 2024.

Pour rappel, le Canton de Vaud avait annoncé l'été dernier pour la première fois vouloir éliminer une meute entière de loups. Une demande d'autorisation avait été envoyée mi-août à Berne pour abattre les sept individus de la meute du Mont Tendre. Coupable des trois quarts des attaques dans le Jura vaudois, elle est jugée problématique. A ce jour, elle a été réduite à quatre individus.

Régulation immédiate exigée

Selon le dernier pointage du Canton, 29 loups "au minimum" étaient actifs sur l'ensemble du territoire vaudois à la fin 2024. Ils sont répartis en deux meutes vaudoises - Mont Tendre et Marchairuz - et trois meutes transfrontalières - Risoud, Jougne-Suchet et Haute-Valserine. S'y ajoutent quelques individus isolés (Plateau et Alpes).

En réaction à cette "première prédation massive", l'Association vaudoise de promotion des métiers de la terre, Prométerre, et l'organisation faîtière de l'agriculture romande, Agora, exigent une régulation immédiate. "Nous demandons une intervention rapide et déterminée des autorités cantonales pour garantir la sécurité des troupeaux et préserver l'élevage de plein air", écrivent-elles dans un communiqué après une conférence de presse organisée sur place.

"Il ne fait aucun doute" que le seuil fixé par l'ordonnance fédérale sur la chasse (OChP), révisé le 1er février 2025 pour autoriser une régulation est "largement franchi", affirment les deux associations. Elles appellent le ministre vaudois en charge du dossier Vassilis Venizelos à réagir le plus vite possible.

Le chef Département de la jeunesse, de l’environnement et de la sécurité n'a pas encore répondu à nos sollicitations dit comprendre la douleur des éleveurs face à ces attaques. Il précise que "l'État ne reste pas les bras croisés. Les inspecteurs de faune nature se sont rendus directement sur place pour mettre en place des mesures de protection et d'accompagnement qui vont se poursuivre ces prochains jours. Et l'État indemnisera l'éleveur pour les bêtes perdues."

Alessia Merulla avec ATS

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