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Vaud

Affaire Mike: la Cour passe longuement les policiers au grill

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Le procès en appel de l'affaire Mike se déroule à Renens sur trois jours. Le verdict est attendu lundi prochain. (© Keystone/VALENTIN FLAURAUD)

Au procès en appel de six policiers lausannois, acquittés en première instance dans l'affaire du décès de Mike Ben Peter, le Tribunal cantonal a repassé en revue mardi les faits et gestes de l'intervention policière. Les juges ont longuement passé les agents au grill.

Dans la salle d'audience cantonale de Renens, devant de nombreux journalistes et personnes présentes dans le public, les policiers ont raconté une nouvelle fois leur version des faits à l'aune des questions de la Cour d'appel. A savoir l'arrestation musclée de Mike Ben Peter, le 28 février 2018 au soir, à proximité de la gare de Lausanne lors d'un contrôle antidrogue, et son décès le lendemain.

La scène de l'arrestation avec des coups dans les parties génitales et dans les côtes, l'usage du spray au poivre, le plaquage ventral, le menottage, les six policiers maintenant Mike Ben Peter au sol, la perte de conscience et le massage cardiaque, a une nouvelle fois été racontée à travers les réponses des six policiers aux trois juges, au deuxième jour du procès.

Interrogatoire offensif

Pas ou peu de faits nouveaux sont apparus lors de cette audience, les six agents n'apportant pas de versions ou témoignages divergents par rapport au procès de première instance. En revanche, l'interrogatoire de la Cour d'appel a été particulièrement pointu, beaucoup plus insistant sur de nombreux points, pour ne pas dire plus offensif, que lors du premier procès en juin 2023.

Les juges ont par exemple longuement questionné les policiers sur la proportionnalité de la force utilisée et de la durée du maintien au sol, ou encore sur l'interprétation des "cris de douleur", "de souffrance", "plutôt très forts", selon des témoins, versus des "cris d'énervement", "d'oppositions", "pas si forts", "des gémissements", selon les policiers.

La Cour a aussi questionné les agents sur le "leadership" lors de l'intervention: qui est-ce qui commandait, qui donnait les directives? Qui aurait pu donner l'ordre de relever la victime ou d'arrêter le plaquage ventral? La réponse a souvent été "chaque intervenant", quand bien même il y avait un chef de patrouille, arrivé d'ailleurs le premier sur les lieux.

Pas possible de relâcher la pression?

Les agents ont tous insisté sur l'attitude "très agitée" et "oppositionnelle" de Mike Ben Peter, même durant sa position ventrale et menottée, visage contre le sol. Plusieurs ont relevé une "force physique déployée impressionnante tout au long de l'interpellation". D'où son maintien dans cette position, jusqu'à ce qu'il perde connaissance.

A aucun moment, ils estiment avoir fait de faux gestes durant l'interpellation. Tous réaffirment n'avoir jamais exercé de pression sur son dos ou sa nuque, ni mis du poids sur sa cage thoracique, étant conscient du risque d'asphyxie positionnelle (DAP).

N'y avait-il pas moyen de relâcher la pression, de retourner l'homme, de changer sa position, de l'asseoir ou de le remettre debout?, ont plusieurs fois insisté les juges. Non, ont répondu les policiers. Et c'est finalement seulement quand ceux-ci ont remarqué que "quelque chose n'allait pas", qu'il "gémissait et bougeait de moins en moins", qu'il "s'essoufflait", que les policiers l'ont mis sur le dos pour pratiquer un massage cardiaque.

"Non, je n'avais pas l'impression qu'il avait des difficultés à respirer", a dit l'un d'eux. "On est des êtres humains, on n'est pas des robots: si on avait aperçu des signes avant-coureurs, un problème de santé, on aurait agi différemment", s'est défendu un autre.

Abus d'autorité?

Pour rappel, en juin 2023, après quatre jours d'un procès déjà retentissant, le Tribunal correctionnel de Lausanne avait jugé que les six agents ayant procédé à cette intervention ne pouvaient pas être condamnés pour homicide par négligence, suivant ainsi le Ministère public qui avait lui-même laissé tomber l'accusation.

Les juges s'étaient notamment référés aux expertises médico-légales, celles-ci révélant qu'il était impossible de dire que Mike Ben Peter était mort à cause de l'intervention policière, et notamment en raison du plaquage ventral pratiqué par les policiers.

Lundi, au premier jour du procès en appel et à la suite d'une des réquisitions de l'avocat de la famille de la victime, le Tribunal cantonal a annoncé qu'il se réservait le droit de retenir une nouvelle aggravation, à savoir l'abus d'autorité (passible de cinq ans de prion), en plus de la question de l'homicide par négligence (trois ans de prison).

Le procès se poursuit mercredi avec les plaidoiries. Le verdict est, lui, attendu pour lundi prochain.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Football

Stéphane Henchoz nouveau directeur sportif du Lausanne-Sport

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De nouvelles responsabilités pour Stéphane Henchoz au LS (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Stéphane Henchoz (49 ans) prend du galon au Lausanne-Sport. L'ancien international a été nommé directeur sportif du club, a indiqué celui-ci dans un communiqué.

Henchoz travaillait depuis le 1er avril au LS en tant que conseiller de la Direction générale, avec un mandat jusqu'à fin septembre. Les deux parties ont été d'accord de pérenniser l'excellente collaboration mise en place.

Le Fribourgeois devient membre de la Direction générale du club et aura la responsabilité de l'ensemble des activités liées au football, de la première équipe à l'Académie en passant par le recrutement. "Je suis extrêmement satisfait de prendre ces responsabilités au sein du LS. C'est un honneur pour moi. Depuis trois mois, j'ai pu découvrir des professionnels, une culture et un environnement de travail avec lesquels je m'identifie et je me projette", a-t-il commenté.

Sélectionné 72 fois en équipe de Suisse, l'ancien défenseur central a nommé évolué avec Neuchâtel Xamax, le SV Hambourg, Blackburn Rovers et Liverpool, avec qui il a remporté plusieurs trophées. Comme entraîneur, il a dirigé Neuchâtel Xamax FCS et Sion.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Les Vaudois rééliront leurs autorités communales en mars 2026

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Les dernières élections communales vaudoises, ici à Lausanne, remontent à 2021 (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le Conseil d'Etat vaudois a établi le calendrier des prochaines élections communales générales. Le premier tour a été fixé au 8 mars 2026, le second au 29 mars.

Pour les élections à la syndicature, le premier tour est programmé le 26 avril 2026, le second le 17 mai, annonce jeudi le Conseil d'Etat dans ses décisions hebdomadaires.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Parascolaire durant les vacances: financement cantonal prolongé

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Vaud prolonge jusqu'en janvier le financement du parascolaire durant les vacances pour les enfants en situation de handicap (photo d'illustration). (© KEYSTONE/dpa/Uwe Anspach)

Le financement du canton de Vaud pour l'accueil de jour des enfants à besoins particuliers durant les vacances scolaires durera jusqu'en janvier prochain. Ce nouveau délai vise à assurer une transition.

Le canton avait annoncé l'été dernier qu'il allait couper ce financement, une mesure qui avait suscité de nombreuses réactions. Jeudi, dans des réponses à plusieurs interpellations parlementaires, le Conseil d'Etat rappelle ce qui a dicté son choix: si le canton finance le parascolaire en période scolaire pour ces enfants en situation de handicap, il n'est pas tenu légalement de le faire pour les vacances. Le financement "à bien plaire" qui prévalait jusqu'ici est appelé à se terminer, souligne-t-il.

Le canton reconnaît toutefois "que toutes les communes et tous les partenaires ne sont pas forcément prêts à assumer le financement de ces prestations à courte échéance." Afin de ne pas créer d'interruption dans la prise en charge de ces enfants, il a décidé "d'assouplir les délais de mise en oeuvre, avec une entrée en vigueur au janvier 2025."

Pour la suite, la Direction générale de l'enseignement obligatoire et de la pédagogie spécialisée (DGEO) indique qu'elle va travailler avec différents partenaires afin de "déterminer une vision commune pour un système global à visée inclusive."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Vaud: le Conseil d'Etat veut faciliter le vote des étrangers

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Comme le Grand Conseil, le Conseil d'Etat vaudois souhaite faciliter le vote des étrangers sur le plan communal (photo d'illustration). (© KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD)

Dans le sillage du Grand Conseil, le Conseil d'Etat vaudois veut faciliter le vote communal des étrangers. Il propose deux autres modifications constitutionnelles pour élargir le vote des Vaudois de l'étranger et des personnes atteintes de troubles psychiques.

Actuellement, les personnes étrangères peuvent accéder au vote communal après dix ans de résidence en Suisse et trois ans dans le canton de Vaud. En février 2022, le Grand Conseil a partiellement accepté une initiative de la gauche radicale, demandant d'accorder ce droit après cinq ans en Suisse et une année dans le canton.

Jeudi dans ses décisions hebdomadaires, le Conseil d'Etat dit "se rallier" au compromis trouvé au Grand Conseil. Il souligne qu'une personne étrangère qui a résidé en Suisse durant cinq ans "a déjà noué des liens forts avec notre pays et que cette dernière est en mesure d'exercer des droits politiques communaux."

Au moment de défendre son initiative devant le Grand Conseil, Hadrien Buclin (Ensemble à gauche - POP) avait affirmé que près de 100'000 personnes étaient aujourd'hui privées de droits politiques sur le plan communal et qu'elles pourraient être mieux incluses dans la vie locale. Les députés avaient soutenu de justesse cette initiative.

Toujours en matière de droit de vote des étrangers, le Conseil d'Etat se dit, en revanche, opposé à l'initiative (populaire celle-ci) qui demande que les droits politiques des étrangers soient étendus au niveau cantonal. Cette initiative du mouvement Ag!ssons avait abouti l'an dernier avec près de 16'000 signatures.

Vote possible en mars 2025

Jeudi toujours, le Conseil d'Etat explique qu'il suit également le Grand Conseil au sujet d'une motion (transformée en postulat) de Stéphane Montangero (PS) et qui vise à élargir le droit de vote des Vaudois de l'étranger lors des élections fédérales. Si ceux-ci peuvent voter pour le Conseil national, ils n'ont pas le droit d'élire les conseillers aux Etats. Cette mesure permettrait à environ 25'000 personnes établies à l'étranger d'élire l'ensemble de la députation vaudoise aux Chambres fédérales.

Finalement, le Conseil d'Etat dit aussi adhérer à une autre motion d'Hadrien Buclin, acceptée en 2021, et qui demande que les personnes handicapées placées sous curatelle de portée générale puissent voter comme les autres citoyens. "Il faut renverser le fardeau de la preuve, et partir du principe que ces personnes sont capables de discernement, qu'elles ont des capacités réelles de se déterminer sur les grands enjeux politiques et sociaux", avait argumenté Hadrien Buclin.

Les trois révisions constitutionnelles auxquelles se rallie le Conseil d'Etat feront l'objet d'un scrutin distinct. En cas d'acceptation de ces révisions par le Grand Conseil, elles pourraient être soumises en votation populaire en mars 2025.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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