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Vaud

Jeunes: harcèlement, discriminations et intimidations en hausse

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Le conseiller d'Etat vaudois Frédéric Borloz et la responsable de l'Unité de promotion de la santé et prévention en milieu scolaire (Unité PSPS), Marie Torres, ont fait le point mardi sur le "bien vivre ensemble" chez les jeunes du canton. (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le canton de Vaud a fait le point mardi sur sa promotion de la santé et sa prévention dans les lieux de formation. Si la tendance est à une baisse de la consommation de cigarettes, d'alcool et de cannabis, la tendance est à la hausse pour le harcèlement sexuel, les intimidations et les discriminations.

Le conseiller d'Etat en charge des écoles Frédéric Borloz a présenté au gymnase de Renens devant les médias les résultats d'une recherche menée par Unisanté auprès d'élèves du canton entre 11 et 18 ans. Elle met en lumière leurs comportements, leurs habitudes et leurs préoccupations, tant à l'école qu'à l'extérieur du milieu scolaire.

De manière générale, ces jeunes se disent à 77% "en bonne ou excellente santé". "C'est un chiffre plutôt positif, mais en même temps inquiétant, car la situation a tendance à se dégrader, en lien notamment avec le contexte post-Covid", a nuancé le ministre de la formation.

La part des jeunes se déclarant en état de santé "mauvais ou moyen" est, en effet, en hausse, selon l'étude. Les filles sont particulièrement touchées. A 15 ans, 27% d'entre elles se disent "en moyenne ou mauvaise santé".

Bémol: puffs et e-cigarettes

"La santé mentale est un enjeu de taille", a-t-il dit, évoquant les 10 millions de francs alloués au plan d'action interdépartemental (formation, jeunesse et santé) pour augmenter les ressources et améliorer leur accessibilité, notamment plus de psychologues et de personnel en général.

Parmi "les nouvelles réjouissantes", Marie Torres, responsable de l'Unité de promotion de la santé et prévention en milieu scolaire (Unité PSPS), a relevé le recul de plusieurs comportements liés aux addictions. Les jeunes de 15 ans consomment moins de cigarettes, d'alcool et de cannabis, ceux de 18 ans également moins d'alcool.

Un bémol toutefois, les puffs bar et la cigarette électronique séduisent de plus en plus les jeunes, a-t-elle soulevé. A 15 ans, 10% d'entre eux en ont consommé, et à 18 ans, le taux monte à près de 25%.

D'autres conduites addictives sont dans les radars de l'Unité PSPS, par exemple les univers numériques (écrans, paris sportifs), certains médicaments et autres substances comme la kétamine.

Sentiment d'insécurité en baisse

Toujours côté positif, de moins en moins d'élèves ressentent de l'insécurité à l'école et sur le chemin de l'école. Ce sentiment d'insécurité est passé à 10,7% en 2022 contre 13,6% en 2014 à l'école, et à 7,5% contre 11,3% sur le chemin menant à l'école.

Dans les "nouvelles inquiétantes", Mme Torres a cité la hausse de violences subies par les filles et le harcèlement - sexuel et intimidations - en général chez les jeunes. A 15 ans, 26% des filles disent avoir été victimes au moins d'un délit violent (contre 18% en 2014). S'agissant d'agressions sexuelles, les chiffres ont doublé tant chez les filles de 15 ans (10% en 2022 contre 5% en 2015) que de 18 ans (19% en 2022 contre 9% en 2017).

Tout aussi préoccupant, 60% des 15 ans et 64% des 18 ans disent avoir subi au moins une forme de harcèlement sexuel. Enfin, les discriminations sont aussi à la hausse. Elles concernent, dans l'ordre décroissant, l'apparence physique, le style vestimentaire, l'orientation affective ou encore le niveau d'intelligence.

"Travail de l'ombre gigantesque"

Ces résultats les plus récents ont été l'occasion pour Frédéric Borloz de rappeler que la promotion de la santé et la prévention dans les lieux de formation "était un grand domaine, un travail gigantesque" au sein des écoles vaudoises. Celles-ci "en font beaucoup", a-t-il insisté, tout en reconnaissant que c'était "un travail de l'ombre".

Il a rappelé que ce secteur totalise un budget de près de 22 millions de francs par année pour 131 établissements et quelque 133'000 élèves. Cela comprend notamment 132 infirmières, 95 médecins ou encore environ 400 médiateurs.

Plus de 50 partenaires (institutionnels, associatifs, scolaires) et trois départements (DJES, DEF et DSAS) sont impliqués. Leur objectif: aider les jeunes à prendre soin de leur bien-être et celui des autres tout en les informant sur les soutiens existants.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Mouna Skaria, la dermatologue qui soigne le basket lausannois

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La dermato-chirurgienne Mouna Skaria est depuis quatre mois présidente des Pully Lausanne Foxes. (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Dermatologue à Vevey (VD), mais également l'une des premières femmes à présider un club masculin de basket, Mouna Skaria ne ménage pas ses efforts pour professionnaliser les Pully Lausanne Foxes. A leur tête depuis quatre mois, elle plaide pour des infrastructures adaptées à l’élite du basket vaudois.

Rien ne prédestinait cette dermato-chirurgienne d’origine libanaise à s'impliquer dans le basket. Ce sont ses fils, passionnés par Michael Jordan, qui la plongent en 2016 dans l’univers des Pully Lausanne Foxes. Eux lâcheront les paniers, mais elle, au contraire, s'investira toujours davantage jusqu’à être élue présidente en septembre dernier.

Une nomination encore rare dans un milieu largement masculin. Le club, engagé en Swiss Basket League, se félicite d’ailleurs de ce "jalon majeur dans la reconnaissance du leadership féminin", l’un des objectifs affichés par la Confédération en matière de sport.

Des buvettes à la présidence

Dans le "temple lausannois du basket" à la Vallée de la Jeunesse, Mouna Skaria commence modestement: elle gère les buvettes, se démène pour trouver des frigos, organise un baskethon, remplace les maillots jugés "trop moches". Parallèlement, le club fusionne avec celui de Pully, géant des années 80-90, pour devenir les Pully Lausanne Foxes.

En 2020, alors que la structure frôle la faillite, elle rejoint le comité. S’ouvrent alors "trois ans de calvaire. Je n'étais pas prise très au sérieux dans ce milieu masculin", confie-t-elle.

La quinquagénaire - elle est aujourd'hui âgée de 54 ans - met en place une billetterie en ligne, construit une équipe marketing et communication, développe les produits dérivés. Sa détermination et son engagement portent leurs fruits. Le club se stabilise.

En deux ans, les Foxes passent de LNB à la SBL, disputent à deux reprises les play-off et décrochent une troisième place en 2024, malgré l’un des plus petits budgets du championnat. L'équipe pointe actuellement au quatrième rang.

Liste d'attente

Aujourd’hui, le club compte 400 joueurs, 20 entraîneurs et 20 équipes de jeunes, faisant du club l’un des plus importants du canton. Il est aussi le seul labellisé "formateur".

Les objectifs de la présidente sont clairs: décrocher un titre national et développer le mouvement jeunesse. La demande augmente: "L’an dernier, elle a bondi de 30% dans les clubs de basket en Suisse. Pourtant, à Lausanne, une centaine d’enfants restent sur liste d’attente, faute de salles adéquates", explique la présidente.

Malgré le développement important du club, "les installations ne suivent pas. Sollicitée pour une infrastructure adaptée, la ville de Lausanne est aux abonnés absents", déplore-t-elle.

Obsolète et non adaptée

L’équipe de SBL joue ainsi dans une salle omnisports "obsolète et non adaptée: gradins à installer à chaque match, matériel de sponsors à monter, interdiction de mettre au sol des autocollants de sponsoring, joueurs devant traverser les gradins pour rejoindre les vestiaires", énumère-t-elle. Sans compter la concurrence d’autres activités scolaires et sportives pour obtenir des créneaux horaires.

Le budget des Foxes, lui, ne représente qu’un quart de celui de ses concurrents fribourgeois ou genevois. La situation actuelle "insatisfaisante" ne lui permet pas d’augmenter ses moyens, en matière de sponsoring notamment.

Une pionnière

Outre son métier, Mouna Skaria, sportive dans l'âme mais pas basketteuse, consacre aujourd’hui plus de la moitié de son temps au club, entièrement bénévolement. L’entraîneur des Foxes, Randoald Dessarzin, coach historique de Boncourt et Lugano, salue l’engagement et la ténacité d'une présidente, qu’il décrit comme "la meilleure dirigeante qu’il ait jamais connue".

"Je vois l’adversité dans laquelle elle évolue. C’est une pionnière", affirme-t-il, rappelant que Nicoletta Mettel, première femme présidente d’un club de LNA au Tessin dans les années 2000, n’avait laissé qu’un souvenir amer.

Pour lui également, l’obstacle principal reste, encore et toujours, l’absence d’une salle dédiée: "C'est un mauvais calcul. Quand les enfants font du sport, leurs parents savent où ils sont", glisse-t-il.

A bout de bras

L'ancien municipal lausannois des sports Oscar Tosato, qui suit le club depuis longtemps, partage ce constat. "Se battre pour avoir une salle, c’est noble comme idéal", dit-il de la présidente tout en soulignant la concurrence intense des autres sports à Lausanne: handball, waterpolo, courses... Sans oublier le football et le hockey qui concentrent millions et projecteurs.

Malgré les embûches, Mouna Skaria continue de porter le club à bout de bras et multiplie les démarches pour faire grandir les Foxes. Son moteur: le dévouement au club, à ses jeunes et à un sport qui, dans l’ombre du hockey et du football, ne demande qu’à s'épanouir.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

La jeune piétonne percutée à Orbe (VD) est décédée

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L'accident s'est produit mardi à Orbe (image symbolique). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

La jeune piétonne ukrainienne qui avait été victime d'un accident mardi à Orbe (VD) est décédée des suites de ses blessures au CHUV, à Lausanne, indique jeudi la police cantonale vaudoise. Elle avait 13 ans.

Après être descendue d'un bus à l'arrêt le Devin sur la route d'Arnex, elle l'avait contourné par l'arrière afin de traverser la route. Pour une raison que l’enquête devra déterminer, elle avait alors été heurtée par un automobiliste circulant en sens inverse. Grièvement blessée, elle avait été héliportée à l'hôpital.

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Culture

Les liens étroits entre mode et cinéma à la Cinémathèque suisse

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Katharine Hepburn incarne une héritière moderne et fantasque dans "L'impossible Monsieur Bébé" (archives). (© KEYSTONE/AP)

Depuis ses débuts, le septième art entretient une relation étroite avec la mode. La Cinémathèque suisse, à Lausanne, y consacre un large cycle, avec une quarantaine de films des années 1930 à aujourd'hui.

Une soirée spéciale est proposée le 14 janvier autour de la projection de "Prêt-à-porter" de Robert Altman (1994). Cette satire du monde de la mode fait défiler des stars du cinéma (Julia Roberts, Kim Basinger, Lauren Bacall, Sophia Loren), des couturiers et des top models. La séance sera présentée par Marco Costantini, directeur du mudac, qui consacre actuellement deux expositions à la mode et au textile.

Le cycle proprement dit démarre dès le 1er janvier avec "Vacances romaines" (1953) de William Wyler. Audrey Hebburn, alors quasiment inconnue, est habillée avec les créations de la costumière Edith Head, qui sera récompensée par un oscar pour ce film.

Dans "Morocco" (1930) de Josef von Sternberg, Marlene Dietrich crève l'écran parée des vêtements iconiques dessinés par Travis Banton. "Falbalas" (1944) de Jacques Becker, avec Micheline Presle, décrit la vie d'un grand atelier de couture à Paris sous l'Occupation.

Sur grand écran, les costumes reflètent les codes vestimentaires d'une époque, réinventent les habits du passé et imaginent ceux du futur. Ils élèvent parfois actrices et acteurs au rang d’icônes.

Modernité de Katharine Hepburn

Dans "L'impossible Monsieur Bébé" (1938) d'Howard Hawks, Katharine Hepburn, héritière excentrique, incarne un modèle de femme émancipée, dont témoigne la modernité des costumes créés pour elle par Howard Greer. Dans "Annie Hall" (1977), de Woody Allen, Diane Keaton a choisi elle-même des tenues masculines, créant un look androgyne avec pantalon taille haute, chemise blanche et cravate.

Les grandes maisons de couture s'invitent volontiers à l'écran: Coco Chanel contribue aux costumes de la "Règle du jeu" (1939) de Jean Renoir. Marlene Dietrich porte des tenues Christian Dior dans "Le Grand Alibi" (1949) d'Alfred Hitchcock. Certaines stars entretiennent une relation particulière avec un couturier, comme Audrey Hepburn avec Givenchy ou Catherine Deneuve avec Yves Saint Laurent, qui l'habille dans "Belle de jour" (1967) de Luis Buñuel.

Brando en perfecto

La mode est aussi un vecteur d’identité et de narration. Le cinéma illustre ainsi les mutations de la société, comme dans "L'équipée sauvage" (1954) où Marlon Brando se glisse dans la peau d'un motard. Les vêtements de Brigitte Bardot, dans "Et Dieu... créa la femme" (1956) de Roger Vadim, influenceront la mode de la seconde partie des années 1950.

En prélude à certaines projections, la Cinémathèque propose de brefs avant-programmes composés de petites pépites issues des archives de l’institution. Ces films restaurés traitent de la mode en Suisse, à l’image de sujets du Ciné-Journal ou de courts-métrages muets.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

Montreux et environs: Riviera Noël a accueilli 652'000 visiteurs

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Le marché Riviera Noël a attiré plus de 650'000 visiteurs sur les rives du Léman (archives). (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Riviera Noël, le marché de Noël de Montreux qui associe ses voisines de Vevey et Villeneuve (VD), s'est achevé mercredi sur un bilan très positif. Quelque 652'000 visiteurs ont fréquenté la manifestation en 35 jours, confirmant la solidité de ce modèle régional.

La manifestation s’est parfaitement déroulée, soulignant la fiabilité du dispositif de sécurité et la qualité de la coordination entre les équipes, les partenaires et les autorités locales et cantonales, se réjouissent les organisateurs mercredi dans un communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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