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Vaud

Drame de Bex en 2016: le policier acquitté par la justice vaudoise

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L'avocat de la famille de la victime, Ludovic Tirelli (à gauche), avait plaidé une réaction excessive et disproportionnée du policier, qui devait donc être sanctionnée. En vain. (© Keystone/SALVATORE DI NOLFI)

La justice vaudoise a acquitté mercredi le policier du Chablais ayant abattu Hervé, un jeune Congolais armé d'un couteau, lors d'une intervention dans un locatif à Bex en 2016. L'agent a agi en état de légitime défense, a reconnu le Tribunal criminel de l'Est vaudois.

Légitime défense ou geste disproportionné du prévenu, alors caporal, qui devait répondre de meurtre, chef d'accusation passible de cinq ans de prison au moins? Les cinq juges ont tranché, suivant ainsi le réquisitoire du Ministère public qui avait demandé lors du procès la semaine dernière l'abandon des charges et donc l'acquittement.

Le policier "a agi en état de légitime défense et a fait un usage proportionné de son arme à feu. Le meurtre ne peut pas être ainsi retenu", a déclaré Anne-Catherine Page, présidente du Tribunal d'arrondissement de l'Est vaudois, délocalisé à Renens pour l'occasion.

Risque d'être touché au visage ou au cou

La cour criminelle a estimé qu'il n'était pas possible de repousser l'attaque au couteau à pain par d'autres moyens vu la proximité et la rapidité de celle-ci. "L'attaque était actuelle, imminente, sérieuse et illicite. Elle portait atteinte à la vie ou à l'intégrité corporelle", selon le verdict de la présidente.

Hervé "surplombait" le policier avec un couteau "brandi en hauteur": il y avait un risque pour le policier d'être frappé au visage ou au cou, selon le tribunal. "Dans ce contexte, l'arme à feu était le seul moyen efficace pour contrer la rapidité de l'attaque", a dit Mme Page. Il ne peut pas lui être reproché d'avoir tiré et même trois coups, selon le tribunal qui a admis la "proportionnalité" de la réaction et du geste du policier par rapport au danger.

Dans un état second

Pour rappel, les faits remontent au dimanche soir 6 novembre 2016. Une patrouille de police avait été alertée en raison d'un grabuge dans un immeuble de Bex. Sur place, Hervé, père de famille de 27 ans, avait défoncé une porte et réveillé un voisin, faisant mine de l'égorger avec un couteau à pain avant de le laisser tranquille.

Arrivés sur place, cinq policiers avaient essayé de calmer Hervé, drogué et dans un état second, avant que celui-ci s'en prenne à un des agents en lui courant après avec le couteau à la main. Puis il s'était dirigé et rapproché du caporal, aujourd'hui âgé de 52 ans, le menaçant avec le couteau. Le policier avait dégaîné et tiré trois coups de feu, atteignant la victime à la cuisse et au thorax.

"Ni un méchant ni un délinquant"

La présidente du tribunal a eu des mots empathiques pour la famille d'Hervé présente au verdict. "Ce jugement n'implique pas que votre fils était un méchant ou un délinquant. Il y a eu un concours de circonstances entre son état psychique et l'intervention de la police ce jour-là".

L'avocat de la famille a aussitôt affirmé à la sortie du tribunal que la partie plaignante ferait appel à ce jugement. "Nous sommes très déçus du verdict, même s'il était prévisible dès le premier jour du procès puisque le tribunal nous a refusé de se rendre sur la scène du crime et de faire une reconstitution des faits", a déclaré Ludovic Tirelli.

Il a néanmoins dit avoir apprécié les "mots très justes pour la famille" de la part de la présidente. La lecture du jugement était "sobre et respectueuse" à l'encontre d'Hervé, a reconnu M. Tirelli.

Soulagé et triste

De son côté, l'avocate du policier, Odile Pelet, a affirmé que son client était "très soulagé de cette décision (...) d'être enfin libéré de l'accusation de meurtre après plus de quatre ans d'enquête". Et d'ajouter: "Il est triste pour la famille et comprend sa colère".

La mort d'Hervé avait suscité de nombreuses réactions. Plusieurs centaines de personnes avaient manifesté quelques jours plus tard à Lausanne pour rendre hommage à la victime et dénoncer "un profilage racial" de la police. La République démocratique du Congo (RDC) était également intervenue pour demander des explications aux autorités suisses.

Mardi à Renens, à l'extérieur du Tribunal, une quinzaine de jeunes de différents collectifs étaient présents pour la lecture du jugement, en solidarité avec la famille d'Hervé et en mémoire de la victime.

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Vaud

Régulation du loup: PLR et UDC exigent un signal fort

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Une vingtaine d’agriculteurs se sont rassemblés devant le Grand Conseil avant d'assister à la cession de ce mardi 29 avril 2025. (© LFM)

Après les récentes attaques du loup contre des brebis dans le Nord vaudois, le sujet a sans surprise rebondi mardi au Grand Conseil vaudois. PLR et UDC sont passés à l'offensive avec une résolution et une interpellation demandant au Conseil d'Etat d'agir au plus vite.

Les deux partis politiques réagissaient à la double attaque contre un troupeau à Valeyres-sous-Rances, au-dessus d'Orbe, ces deux dernières semaines, tuant au moins douze brebis au total. C'est le député UDC José Durussel qui s'est fait le porte-voix de la résolution.

Le texte, non contraignant, demande au Conseil d'Etat de soutenir des démarches au niveau fédéral et appelle le canton à utiliser immédiatement toute la marge de manoeuvre offerte par la législation fédérale actuelle en matière de régulation réactive, de protection des troupeaux et de soutien aux éleveurs.

Au niveau fédéral, une motion portée par le conseiller aux Etats Pascal Broulis (PLR/VD) et le conseiller national Sylvain Freymond (UDC/VD) sera prochainement déposée. Elle demande au Conseil fédéral de modifier l'ordonnance sur la chasse (OChP) afin de permettre la régulation des loups problématiques, y compris ceux issus d'une meute, et d'étendre les possibilités de régulation réactive.

Situation "inacceptable"

Il est "inacceptable" pour les éleveurs d'attendre jusqu'au 1er juin avant tout nouveau tir de régulation, a affirmé M. Durussel. Un constat que partage Olivier Petermann, député PLR qui a déposé l’interpellation.

A droite, plusieurs députés ont surenchéri, exigeant des mesures plus rapides lors d'événements dramatiques. Les mesures actuelles sont insuffisantes, selon l'UDC Philippe Jobin. La droite veut aussi un signal fort et solidaire envers les paysans touchés. "Du soutien et de l'action", a résumé la PLR Florence Gross.

A gauche, on estime que le gouvernement a pris ses responsabilités et a déjà beaucoup investi dans les tirs de régulation. Il faut des solutions nuancées à ce problème complexe, ont rappelé certains élus. "Tuer n'est pas résoudre, c'est déplacer le problème", a lancé la Verte Martine Gerber. "Il faut arrêter de traiter un problème cancéreux avec de l'homéopathie", a rétorqué l'élu PLR Pierre-François Mottier.

"Je partage et comprends" la colère

De son côté, le ministre en charge du dossier du loup, Vassilis Venizelos, a rappelé que tout tir de régulation du loup dans le canton de Vaud était exclu avant le 1er juin. "Le droit fédéral interdit les régulations lors de la période de reproduction. Il n'y a aucune marge de manoeuvre dans ce cadre strict", a-t-il martelé, soulignant que les récentes attaques étaient le fait d'au moins un loup faisant partie d'une meute de trois loups.

"Je partage et je comprends la colère et l'émotion suscitée par ces attaques. C'est un choc émotionnel important ainsi qu'une perte économique importante (...) Mais l'Etat n'est pas resté les bras croisés, l'Etat n'a pas fermé les yeux", a affirmé le ministre vert.

Il a ajouté que des gardes-faune ont été mobilisés et que quelque 70 chasseurs oeuvrent en tant qu'auxiliaires des gardes-faune dans les actions d'effarouchement et de régulation.

Au final, la résolution a été acceptée par 77 députés, contre 52 non et sept abstentions.

A noter que le député PLR Olivier Petermann a déposé, toujours au nom des deux partis de droite, une interpellation demandant au gouvernement de s'expliquer notamment au sujet des délais de traitement des tests ADN pratiqués pour déterminer les auteurs d'une attaque. Le texte souhaite aussi savoir quelles solutions le Canton peut proposer aux éleveurs concernés par les attaques survenues entre la mi-avril et le 1er juin.

Sophie Vassutine et Keystone ATS 

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Lausanne

Ouest lausannois: oui aux crédits pour la deuxième étape du tramway

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Le Grand Conseil vaudois a donné son aval à un crédit de près de 200 millions pour le prolongement de la ligne du tramway lausannois jusqu'à Villars-Ste-Croix (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La deuxième étape du tramway t1 entre la gare de Renens et Villars-Ste-Croix est sur les rails. Le Grand Conseil vaudois a donné mardi à l'unanimité son aval à plusieurs crédits pour le prolongement de la ligne. Montant total accordé: 198 millions de francs.

Les groupes politiques ont salué un projet qui s'inscrit dans la suite de la première étape du tramway t1 entre la place de l'Europe à Lausanne et la gare de Renens et dont les travaux devraient s'achever en 2026. Au total 13 millions de passagers y sont attendus dès la première année, a relevé le PLR Pierre-Alain Favrod.

Il s'agit de la mesure la plus importante du Projet d'agglomération Lausanne-Morges (PALM) 2012, de la pièce maîtresse de la mobilité de l'Ouest lausannois, a déclaré le socialiste Vincent Jacques (PS). Une subvention de 73 millions est attendue de la Confédération. Question mobilité, 270 personnes seront accueillies dans les rames, soit le double de capacité d'un bus articulé, s'est-il réjoui.

Communes derrière le projet

Sa collègue de parti la députée Patricia Spack Isenrich, syndique de Bussigny, s'est dite ravie que le plénum arrive à ce vote au vu de la densification en cours dans l'Ouest lausannois et de la saturation des routes. Elle a salué une stratégie de mobilité multimodale proposant une réelle alternative. Elle s'exprimait également au nom des cinq communes concernées qui ont une grande attente envers ce tramway et qui ont accepté les crédits y relatifs.

Egalement favorable au prolongement du tram, le Vert'libéral Aurélien Demaurex a cependant pointé le manque de parkings d'échange au bout de la ligne. "Ils sont importants, il faut que les personnes venant de la campagne puissent déposer leur voiture", a-t-il relevé.

Les Verts soutiennent bien évidemment un projet d'extension en faveur du report modal, a souligné Oleg Gafner. Il a espéré que les bouchons des bus se résorbent, que ce petit tronçon en zone mixte en cohabitation avec les voitures fonctionnera et que les rames arriveront dans les temps.

Pour le PLR Michael Wyssa, il est impératif de minimiser les désagréments pour la population et de laisser tous les modes de transport circuler. Il a adressé une demande en ce sens au Conseil d'Etat.

Retard pour les rames

Les articles du projet de décret n'ont suscité aucune remarque ou opposition. Lors du deuxième débat et du vote final, le projet a été accepté à l'unanimité des 107 députés présents.

La conseillère d'Etat en charge de la mobilité Nuria Gorrite s'est réjouie de cette belle unanimité en faveur du développement et de la transformation urbaine de l'Ouest lausannois. Selon elle, ce deuxième tronçon de 3,1 km qui desservira un environnement plus industriel et économique se déroulera plus rapidement que le premier, grâce aux expériences acquises et à un nombre d'opposition moins important.

Rappelant le fait que l’entreprise Stadler Bussnang a remporté l’appel d'offres pour produire les véhicules, la ministre a observé que la livraison des premières rames sera retardée à cause des tragiques inondations qui ont dévasté en octobre 2024 la région de Valence. Mais elles devraient arriver début 2026 afin d'être testées et homologuées par l'Office fédéral des transports, a-t-elle indiqué.

Divers prêts

Dans le détail, le Grand Conseil a donné son aval à un prêt conditionnellement remboursable de près de 148 millions (un mécanisme qui permet, du point de vue de celui qui finance l'infrastructure, de ne pas être soumis à la TVA), un prêt sans intérêts de près de 15 millions et une garantie d’emprunt de plus de 35 millions pour le financement de la participation de l'Etat ainsi que le préfinancement partiel de la part fédérale.

La construction est pilotée par les Transports publics lausannois (tl). Le montant total du projet se chiffre à 290,5 millions de francs, dont 260 millions pour le volet infrastructures et 30,5 millions pour celui du transport (acquisition de cinq rames). La part cantonale se monte à 62% de cette deuxième phase.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

Un policier vaudois face à la justice pour avoir tiré sur un piéton

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Un policier a fait face à la justice mardi à Vevey pour avoir tiré sur un piéton qu'il pensait menaçant (archives). (© KEYSTONE/ADRIEN PERRITAZ)

Un gendarme vaudois a dû répondre de tentative de meurtre mardi devant le Tribunal correctionnel de Vevey. Lors d'un contrôle, il avait tiré sur un piéton qu'il avait jugé, à tort, comme menaçant.

L'affaire remonte au petit matin du 1er novembre 2022. Après une altercation devant une discothèque à Sion, où des coups de feu ont été tirés, une personne est en fuite. Une piste mène à Chexbres (VD), où se trouve une patrouille de deux policiers.

Au même moment, un apprenti boulanger se rend à son travail, écouteurs dans les oreilles. Le gendarme au volant de la voiture estime qu'il pourrait s'agir du fuyard et décide de le contrôler.

Mais lorsque le jeune homme met la main dans sa poche pour diminuer le son de sa musique, le policier se sent en danger: il dégaine son pistolet et tire à deux reprises sur l'apprenti boulanger, sans toutefois le toucher.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

La Ville de Morges adopte une nouvelle politique sportive

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La Ville de Morges a révisé et renforcé sa politique sportive à l'horizon 2040 (archives). (© Keystone/LAURENT GILLIERON)

La Ville de Morges a présenté mardi sa nouvelle politique sportive. Elle intègre désormais l'activité physique au sens large, tout en étant plus inclusive, transversale et durable. La Ville ambitionne de créer un environnement dynamique en facilitant l'accès à la pratique pour tous, en développant des partenariats stratégiques et en dynamisant ses infrastructures.

"A travers sa nouvelle politique de l’activité physique et du sport, la Ville de Morges s’engage à promouvoir le bien-être, la santé et l’épanouissement de la population dans son ensemble. Dans une société où la sédentarité est devenue un enjeu de santé publique, cette démarche vise à faire de Morges une ville propice au mouvement", écrit la Ville mardi dans un communiqué.

Son plan directeur Horizon 2040 s'articule autour de six objectifs stratégiques: accessibilité à la pratique, encouragement du mouvement dans l'espace public, développement et rénovation des infrastructures sportives, soutien au milieu associatif, développement de partenariats et rayonnement de la ville de Morges.

De ce plan directeur découle un plan d'actions pour 2025-2030, avec des mesures concrètes, telles que l'intention de construire une piscine couverte sur le site de Prairie-Nord, l'ajout de nouvelles salles omnisport dans les complexes scolaires, l'animation d'infrastructures en libre accès ou encore la révision des règlements de subventionnement.

Création d'un nouveau poste

En parallèle de la révision de sa politique sportive, et afin de renforcer le lien entre activité physique et santé, la Ville de Morges a conclu un partenariat avec l'Ensemble Hospitalier de la Côte (EHC), indique-t-elle aussi. "Cette collaboration vise à dépasser le simple parcours de soins pour mettre en place un véritable parcours de santé, intégrant la promotion de l'activité physique comme un levier essentiel de bien-être et de prévention".

"Première au niveau communal, ce partenariat permettra de développer des actions conjointes pour sensibiliser la population aux bienfaits du mouvement, structurer une offre adaptée aux besoins de toute la population et favoriser l'émergence de projets innovants", ajoute-t-elle.

Afin de mettre en oeuvre les actions définies et atteindre les objectifs fixés, la Municipalité a décidé de soumettre au Conseil communal la création d'un poste de chargé de projet Activités physiques et sport populaire.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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