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Vaud

Deux audits critiquent le HRC de Rennaz

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Inauguré l'été dernier, le HRC à Rennaz est l'aboutissement d'un long processus initié dans les années 1990. Dès ses débuts, et avant même la divulgation de ses problèmes financiers, il a fait l'objet de critiques (archives). (©Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Les deux audits ordonnés par les cantons de Vaud et du Valais sur les difficultés financières de l'Hôpital Riviera-Chablais (HRC) à Rennaz confirment d'importantes lacunes. Publiés vendredi, ils critiquent sa gestion financière et même celle des affaires courantes.

C'est ce printemps que l'ampleur de la tourmente financière de l'établissement valdo-valaisan - qui a permis de regrouper cinq sites hospitaliers de la région et a accueilli ses premiers patients en novembre dernier - a été découverte. Le déficit budgétisé à six millions de francs pour 2019 s'est finalement monté à 18,1 millions.

Surcoûts et retards liés au déménagement (reporté de mai à novembre l'an dernier), problèmes de mise en oeuvre et revenus hospitaliers inférieurs aux attentes ont été avancés pour justifier l'ampleur de la perte. Plusieurs voix se sont aussi élevées contre la gouvernance de l'établissement, qui a notamment dû composer avec des démissions en cascade et des problèmes d'absentéisme depuis son inauguration.

Alors que l'HRC avait déjà reçu un soutien exceptionnel de Vaud et du Valais à hauteur de 15,5 millions pour frais de déménagement et de pré-exploitation en 2019, les deux cantons lui ont encore accordé ce printemps une garantie d'emprunt de 80 millions de francs (respectivement 60 et 20), pour assurer sa viabilité à court terme.

Déménagement pointé du doigt

Dans la foulée, ils commandaient deux audits. L'un a été confié au Contrôle cantonal des finances (CCF) vaudois, en collaboration avec l'Inspection des finances valaisanne (IF), l'autre à la société BDO Visura. Globalement, les deux constatent que le fait de réunir cinq hôpitaux sur un seul site a posé de gros problèmes s'agissant de la surveillance des activités courantes de l'hôpital. Ils ne relèvent ni fautes majeures ni dissimulations.

C'est toutefois le premier qui se montre le plus critique. Le CCF et l'IF ne cachent pas par exemple "leur inquiétude quant à la capacité de l'HRC de revenir à court terme à l'équilibre financier".

Leur rapport pointe clairement un certain nombre de manquements. Il cite notamment des lacunes dans le suivi budgétaire et la gestion financière de l'établissement ainsi que dans la gestion courante des activités de l'hôpital".

Il relève en particulier le problème du déménagement, dont la "focalisation s'est faite au détriment du suivi de l'activité effective de l'HRC. Celle-ci a été mal appréhendée, faute notamment des outils de gestion nécessaires et d'informations financières adéquates", souligne l'audit.

Budget "trop ambitieux"

Revenant sur le résultat largement déficitaire de 2019, les experts constatent que le budget était "trop ambitieux". Il n'a "pas suffisamment bien pris en compte le déménagement, situation encore aggravée par le report de celui-ci".

"Les déficits annoncés par l'HRC ont été estimés sans que ceux-ci soient documentés par un bouclement comptable intermédiaire ou des calculs étayés", constate aussi l'audit. L'HRC "n'avait pas de vision claire sur sa situation financière lui permettant d'anticiper l'ampleur de la perte", ajoute-t-il.

Le Conseil d'établissement n'a pas eu la bonne information, durant l'année, pour informer les services concernés des deux cantons sur la situation critique de l'HRC et initier un plan de mesures en vue d'un redressement, souligne encore l'audit.

Celui-ci relève un autre problème, celui des emprunts sans garantie d'Etat contractés en début d'année auprès du canton des Grisons à hauteur de 20 millions de francs. Ils révèlent des "lacunes dans les procédures et règlements internes, notamment le non-respect de l'exigence d’une double signature". Enfin, les experts émettent des doutes importants sur le coût final des travaux des deux antennes de Monthey et Vevey.

Recommandations

Le CCF et l'IF recommandent principalement de remédier aux lacunes au niveau du système de contrôle interne, à améliorer les outils de gestion financière de l'hôpital ainsi qu'à contrôler l'allocation de ressources internes à l’hôpital.

La Direction générale de l'HRC doit désormais fournir d'ici la fin octobre 2020 un plan de retour à l'équilibre financier, écrivent les deux cantons dans un communiqué commun. Les Conseils d'Etat veilleront à ce que les mesures préconisées dans les deux rapports soient implémentées au plus vite, insistent-ils.

Après le départ du directeur général, son remplacement est assuré par l'ancien directeur général du CHUV Pierre-François Leyvraz, pour un an au moins. Un nouveau directeur financier entrera en fonction à l'automne 2020. Les membres du Conseil d'établissement seront renouvelés durant l'automne.

De leur côté, les instances dirigeantes de l'HRC "prennent bonne note des lacunes identifiées, ainsi que des points d'amélioration à apporter à la conduite financière et managériale de l'établissement. Elles entendent s'y conformer avec diligence", indiquent-elles dans un communiqué.

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Vaud

Vallée de Joux: nouvelle ligne de bus pour les noctambules

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Travys mettra à disposition une ligne de bus nocturne les week-ends pour rejoindre la vallée de Joux depuis Yverdon (photo prétexte). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

La compagnie Travys met en place dès vendredi une nouvelle offre de bus nocturne les vendredis, samedis soirs et veilles de jours fériés entre Yverdon-les-Bains et Le Brassus, puis retour au Pont via Les Bioux. Les autorités cantonales ont décidé de l'instaurer en réponse à une pétition de jeunes de la Vallée de Joux.

Cette nouvelle liaison vise à améliorer l'accessibilité de la Vallée de Joux durant les nuits de week-end, tout en renforçant la sécurité et la fiabilité des déplacements pour les jeunes et l'ensemble de la population. Elle partira d'Yverdon à 01h50 pour rejoindre Vallorbe, Le Pont, Le Brassus et Le Pont gare (via Les Bioux) à 03h31, annonce Travys dans un communiqué.

Portée par la mobilisation des jeunes de la région et soutenue par les autorités cantonales, cette nouvelle offre de transport pourrait être pérennisée en 2027 en fonction de sa fréquentation et de son succès auprès de la clientèle. Elle marque une étape importante vers une meilleure desserte nocturne des régions périphériques et une réponse concrète aux besoins exprimés par la population.

Pour une information à jour et détaillée, l'horaire en ligne fait foi. Les affiches horaires aux arrêts seront mises à jour dans les prochaines semaines, précise le communiqué. La mesure s'inscrit dans le changement d'horaire national 2026, applicable dès le 14 décembre 2025 dans toute la Suisse.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Football

Conference League: Lausanne-Sport attend la Fiorentina avec joie

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Peter Zeidler attend avec impatience le match de jeudi soir (© KEYSTONE/EPA/SALVATORE DI NOLFI)

Le Lausanne-Sport veut "se faire plaisir" face à la Fiorentina, jeudi en Conference League (21h00). "Les joueurs vont savourer ce match dès la 1re minute", promet leur entraîneur Peter Zeidler.

"C'est vraiment un match très spécial, il n'y a qu'à voir le nombre de personnes présentes ici. On comprend tout de suite l'importance du foot en Italie", a lâché le technicien allemand, qui faisait face à davantage de journalistes transalpins que suisses mercredi en conférence de presse.

"Le sentiment qui prédomine, c'est notre grande joie de disputer ce match. Cela résume tout. Et on veut la montrer sur le terrain demain", a déclaré Zeidler, toujours aussi affable lorsqu'il s'adresse aux médias.

"Une grande équipe"

Le mentor du LS s'exprimait à côté de son capitaine Olivier Custodio, qui a également partagé son excitation à l'idée d'affronter la Viola, même si cette dernière traverse une crise profonde en Serie A.

"C'est une date que l'on avait cochée dans notre calendrier dès le tirage", a-t-il assuré. "C'est beau d'affronter un club avec un tel héritage, une grande équipe de l'histoire du championnat italien. On attend ce match avec impatience. On se réjouit d'être au stade demain dans un stade quasiment plein."

Lausanne disputera toutefois ce match de gala sans plusieurs joueurs. Le "surdoué" Gaoussou Diakité - dixit Peter Zeidler - a rejoint en début de semaine la sélection malienne avec laquelle il s'apprête à disputer la Coupe d'Afrique des nations au Maroc (21 décembre-18 janvier).

Sans Beloko ni Al Saad

Le staff lausannois doit également composer sans le milieu Nicky Beloko (cuisse) ni l'attaquant Muhannad Al Saad (pied), qui aurait pu être une option pour remplacer Diakité. Mais "il y a d'autres joueurs qui attendent ce moment pour s'illustrer", a souligné le coach du LS.

Ce dernier a été interrogé sur les derniers résultats de son équipe. Lausanne reste sur trois matches nuls et vierges contre Lugano et Bâle en Super League et face à Kuopio lors de la dernière journée de Conference League.

"Chez moi, le verre est toujours à moitié plein", a-t-il répondu en levant une bouteille d'eau bien remplie. Avant de plaisanter: "On n'a pas marqué, mais on n'a pas fait grève. La grève, c'est ailleurs." Une petite référence aux récentes mobilisations de la fonction publique à Lausanne.

"On n'est pas encore arrivé"

"Le plus important dans tout ça, c'est qu'on n'a pas encaissé de but. En Finlande, ce n'était pas un match grandiose de notre part, mais on n'a pas craqué en fin de match pour aller chercher ce point qui nous rapproche de la qualification", a poursuivi Zeidler.

Actuellement 16e de la phase de ligue, Lausanne est en effet pratiquement assuré de terminer parmi les 24 premiers et ainsi disputer un barrage d'accession aux 8es de finale en février.

"On n'est pas loin, mais on n'est pas encore arrivé", a tempéré l'ancien entraîneur de Saint-Gall. "Il peut toujours y avoir des surprises lors de la dernière journée. Mais on veut jouer en printemps en Europe. C'était notre rêve, c'est désormais notre objectif."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Le Grand Conseil approuve le budget 2026 de l'Etat de Vaud

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Le Canton de Vaud aura son budget pour 2026: ainsi en a décidé mercredi le Grand Conseil. (© Keystone/CYRIL ZINGARO)

Le Canton de Vaud aura un budget pour 2026. Après six séances et plus de 36 heures de discussions, le Grand Conseil a approuvé mercredi après-midi le budget d'Etat pour l'an prochain. Aucun parti ne s'est montré enthousiaste et le vote final a été serré.

Une majorité qualifiée de 76 voix sur 150 était nécessaire. Aux alentours de 14h30, les parlementaires ont dit oui par 94 voix, contre 44 non et avec six abstentions. Il aura fallu un vote nominal pour récolter plus de 76 votes favorables (66 oui, 59 non et 19 abstentions au premier vote).

Pour le parti socialiste, le projet de budget 2026 du Conseil d’État est "le symbole de l’absence de dialogue" comme l'explique Sébastien Cala, chef de groupe socialiste au Grand Conseil vaudois.

Sébastien Cala Chef de groupe socialiste

La plupart des refus sont venus des rangs de la gauche radicale et du PS, avec quelques petites voix contre aussi du côté des Vert-e-s et de l'UDC. Les Vert'libéraux ont dit oui à l'unanimité. Ensemble à Gauche & POP (EP) s'est, lui, opposé à l'unanimité au budget.

A l'issue de ces débats-marathon, le déficit budgétaire a pu être raboté de quelques millions de francs, mais dans l'ensemble peu de choses ont bougé. Pour rappel, le projet initial du budget du Conseil d'Etat prévoyait un déficit de 331 millions de francs, lequel intégrait 305 millions de mesures d'économies.

Deux mesures controversées retirées

En revanche, la mesure la plus décriée du budget, la baisse de 0,7% du salaire des employés de l'Etat (décret sur la contribution de crise), avait été retirée vendredi par le Conseil d'Etat, soit l'équivalent de 24 millions de francs d'économies. Il avait également annoncé mettre entre parenthèses la suppression des décharges de fin de carrière des enseignants.

Les députés n'y sont donc pas revenus cette semaine. Ces deux mesures étaient vertement fustigées par les syndicats et étaient devenues le symbole de la colère des employés de la fonction publique défilant dans la rue. Leur retrait n'ont pas suffit pour le chef de groupe socialiste.

Sébastien Cala Chef de groupe socialiste

Du côté de la droite, le PLR a déploré le climat de tension général mais son chef de groupe a malgré tout critiqué le Conseil d’État pour avoir « cédé aux syndicats et à la pression de la rue ».

Nicolas SuterChef de groupe PLR

S'agissant des 0,7%, le montant sera compensé par des mesures d'économies ciblées sur les ressources humaines. Le gouvernement a déjà évoqué le non-renouvellement automatique des postes au départ du titulaire et l'introduction d'un délai de carence de six mois à l'engagement sans prétériter les prestations essentielles.

Aucun retour positif

Avant le vote final, chaque groupe parlementaire a pris la parole et c'est peu dire que les critiques ont fusé contre ce budget 2026. Il a été qualifié pêle-mêle de "mauvais", "improvisé", "déséquilibré", "en sursis", "pas idéal", "sans dialogue", "sans concertation".

Les mots les plus durs ont été exprimés par la gauche radicale, l'UDC et le PS. Tout en étant critiques aussi, les chefs de groupe PLR et Vert'libéraux, respectivement Nicolas Suter et Jerome De Benedictis, ont, eux, semblé vouloir lancer un appel à l'apaisement et à un vote de raison. Le chef de groupe PLR  a dit vouloir « éviter l’inconnu ».

Nicolas SuterChef de groupe PLR

La présidente du gouvernement Christelle Luisier a appelé le législatif à "mettre l'accent sur ce qui nous rassemble plutôt que sur ce qui nous divise". Elle a plaidé pour le redressement financier "avec une vision commune même si le chemin est complexe", et un retour à l'équilibre à l'horizon 2030.

A l’issue du vote final, la présidente du gouvernement vaudois Christelle Luisier s’est dit « soulagée » du « sursis » offert par les députés.

Christelle LuisierPrésidente du gouvernement vaudois

"Ce budget n'est pas une ligne d'arrivée, mais un premier pas", a-t-elle déclaré. Elle a promis une "méthode de concertation plus poussée et avec une temporalité plus longue", avec des discussions avec tous les milieux et partenaires concernés dès janvier prochain.

Sophie Vassutine & KEYSTONE ATS 

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Lausanne

Le Centre Vaud soutient l'UDC Jean-François Thuillard

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Le Centre Vaud soutient la candidature de l'UDC Jean-François Thuillard pour l'élection complémentaire au Conseil d'Etat (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Réuni mardi soir en assemblée générale, le Centre Vaud a arrêté sa position en vue de l'élection complémentaire au Conseil d'Etat du 8 mars. Il a décidé à l'unanimité de soutenir le candidat de l'Alliance vaudoise, l'UDC Jean-François Thuillard.

Alors que plus de 87% de ses membres étaient présents, le Centre, membre de l'Alliance vaudoise aux côtés du PLR et de l'UDC, a annoncé dans un communiqué soutenir "avec enthousiasme" et "sans aucune voix contraire" le candidat UDC qui se présente à la succession de la socialiste Rebecca Ruiz.

Député et ex-président du Grand Conseil, Jean-François Thuillard a été le premier candidat à sortir du bois. Il a d'ores et déjà reçu le soutien du PLR. Le Parti socialiste a choisi pour sa part de présenter l'ancien conseiller national Roger Nordmann pour défendre le siège de sa camarade socialiste. La gauche radicale lance elle la conseillère communale lausannoise d'Ensemble à gauche, Agathe Raboud Sidorenko.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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