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Murat Yakin: le dos au mur après le Bélarus

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Le cas de Yann Sommer peut interroger après deux "mauvais" buts. (© KEYSTONE/GIAN EHRENZELLER)

La maison est en train de brûler. L’équipe de Suisse traverse une véritable tourmente pour la première fois depuis 2014.

A l'époque, Vladimir Petkovic avait entamé son mandat par deux défaites contre l’Angleterre et la Slovénie. Le 3-3 contre le Bélarus cloue Murat Yakin au pilori.

Comme le meilleur sélectionneur de l’histoire du football suisse - son quart de finale à l’Euro 2021 le hisse de manière légitime à cette place - à l’époque, Murat Yakin se retrouve le dos au mur. Il a un mois pour rétablir la situation. Pour redonner à son équipe cette rigueur défensive qui avait fait sa grande force à l’automne 2021. Lors des sept premiers matches de Murat Yakin à la tête de la sélection, la Suisse n’avait concédé que deux buts. Mais depuis le 4-0 contre la Bulgarie à Lucerne du 15 novembre 2021, la Suisse a encaissé 31 buts en 20 rencontres.

Un pur fantasme

Une qualification pour l’Euro 2024, même arrachée sur le fil, assura à Murat Yakin de garder son poste. Aujourd’hui au stade du pur fantasme, la "solution" Lucien Favre va le rester. Au sein de l’Association suisse de football (ASF), on rappelle que jamais un entraîneur n’a été débarqué en cours de route depuis l’intronisation de Köbi Kuhn en 2001. "On se doit de rester mesurer face au feu des critiques", assure l’instance. L’ASF précise que le contrat de Murat Yakin, qui court jusqu’à la fin de l’année, sera reconduit automatiquement jusqu’à la phase finale de l’Euro 2024 en cas de qualification.

Dimanche, Murat Yakin endosse cependant une large part de responsabilité dans ce couac incroyable face à l’équipe qui occupe le 105e rang du classement FIFA. Ne pas titulariser Dan Ndoye et Denis Zakaria fut une erreur. En revanche, on peut comprendre la préférence accordée à Cédric Itten sur Zeki Amdouni. Buteur lors de ses trois derniers matches avec les Young Boys, l’ancien junior du FC Bâle nageait en pleine confiance alors que le Genevois n’était pas sorti du banc huit jours plus tôt lors de la défaite 4-1 de Burnley face à Chelsea et restait sur deux titularisations sans relief en sélection face au Kosovo et Andorre. "Malheureusement" pour Murat Yakin, l’entrée tonitruante d’Amdouni après l’heure de jeu plutôt terne d’Itten invalidait son choix initial.

A la limite de la faute professionnelle

En revanche, Murat Yakin ne pouvait pas prévoir les faillites individuelles de Fabian Schär et de Ricardo Rodriguez. Les joueurs de Newcastle et de Torino endossent une large part de responsabilité dans le naufrage défensif de la seconde période. Leurs largesses dans le marquage frisent la faute professionnelle. Cette rencontre de St-Gall a souligné aussi que Ricardo Rodriguez ne pouvait plus vraiment évoluer comme latéral dans une défense à quatre.

Enfin, la problématique du gardien est revenue sur la table. Déjà à la peine lors du 2-2 contre la Roumanie en juin dernier à Lucerne, Yann Sommer n’est pas totalement "innocent" sur les deux premiers buts bélarusses. S’il les avaient concédés sous le maillot du Bayern ou de l’Inter, nul doute que la lecture des journaux le lundi matin lui aurait été bien pénible... Dimanche soir, Murat Yakin a, comme il devait le faire, "parfaitement" protégé son no 1 à la question de savoir si son statut pouvait être remis en question. L’ombre de plus en plus envahissante de Gregor Kobel place toutefois le sélectionneur devant un véritable dilemme.

Dans l'expectative

Murat Yakin a jusqu’au 15 novembre pour arrêter des choix qui peuvent s’avérer déchirants en ce qui concerne Yann Sommer et Ricardo Rodriguez. Ce jour-là, la Suisse affrontera en principe Israël sur un terrain neutre. Mais à l’ASF, on demeure dans l’expectative. La guerre entre Israël et le Hamas compromet bien sûr le bon déroulement de ce groupe I. L’UEFA assure qu’Israël, dans le meilleur des cas, pourra jouer ses quatre dernières rencontres avant le tirage au sort de la phase finale prévu le 2 décembre à Hambourg. Mais son exclusion est également possible. Pour la paix des ménages, Murat Yakin et ses joueurs auront toutefois bien besoin d'une victoire probante contre le Kosovo le 18 novembre dans un Parc St-Jacques qui devraient être loin d'acquis à leur cause.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Euro 2024: la Turquie sort l'Autriche après un duel intense

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Demiral (no 3) marque le deuxième but turc (© KEYSTONE/EPA/HANNIBAL HANSCHKE)

La Turquie s'est qualifiée pour les quarts de finale de l'Euro 2024. A Leipzig, elle a battu l'Autriche 2-1 grâce à Demiral (1re/59e). La réduction du score de Gregoritsch (66e) a été vaine.

Les Turcs affronteront ainsi les Pays-Bas samedi pour une place dans le dernier carré. S'ils évoluent avec le même coeur et la même justesse tactique, ils ne partent pas battus d'avance.

Demiral (26 ans), qui évolue à Al-Ahli, en Arabie saoudite, a été l'inattendu héros de cette rencontre intense et à suspense. Lui qui n'a dû sa titularisation que grâce à la suspension d'Akaydin a pleinement saisi sa chance en se transformant en attaquant efficace à deux reprises, mais aussi en effectuant plusieurs interventions salvatrices dans sa surface.

Pied gauche magique

Le jeune prodige Arda Güler (19 ans) a lui aussi eu un rôle déterminant. Le joueur du Real Madrid a en effet été à l'origine des deux buts, à chaque fois sur corner. Son pied gauche magique a fait merveille. Et dans le jeu aussi, il a convaincu en bonifiant nombre de ballons.

Les Turcs, qui ont défendu leur camp avec une folle énergie, mais aussi avec intelligence. Ils ont aussi su souvent déjouer le pressing mis par leurs adversaires. L'absence du capitaine Calhanoglu, suspendu, n'a pas été trop ressentie.

Parade miraculeuse

Après le but de Gregoritsch, l'Autriche a poussé tant et plus sous une pluie diluvienne, mais elle n'a pas réussi à arracher les prolongations. Il s'en est fallu d'un rien à la 95e sur une tête de Baumgartner sur laquelle Mert a réalisé une parade miraculeuse.

Ce duel, d'une folle intensité, a offert un spectacle bienvenu après les "purges" qui ont caractérisé les deux matches de la veille. Au final, on imagera en disant que le kebab a pris le meilleur sur le wiener schnitzel!

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Euro 2024: les Pays-Bas se sont bien repris

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Cody Gakpo ouvre le score (© KEYSTONE/EPA/ANNA SZILAGYI)

Les Pays-Bas ont décroché leur billet pour les quarts de finale de l'Euro 2024. A Munich, ils ont battu la Roumanie 3-0 grâce à des buts de Gakpo (20e) et Malen (83e/93e).

Cody Gakpo a été l'atout numéro un des Oranje mardi. Le joueur de Liverpool a ouvert le score de belle manière grâce à une frappe puissante au premier poteau, inscrivant ainsi son troisième but de la compétition.

C'est aussi lui qui a offert sur un plateau le but de la sécurité à Malen. Le joueur du Borussia Dortmund a encore salé l'addition sur un contre dans les arrêts de jeu, sur un service du précieux Xavi Simons.

Jeu collectif en place

Assez décevants lors de leurs trois premières rencontres, les Néerlandais ont donc bien redressé le tir dans l'antre du Bayern Munich. Pour la première fois du tournoi, leur jeu collectif s'est bien mis en place et ils ont pu y ajouter de l'intensité et des idées. La statistique des tirs illustre bien la trame de cette rencontre, avec 24 essais à 5, et 6 cadrés à 1...

Il leur a par contre manqué du réalisme pour se mettre à l'abri plus rapidement. Les hommes de Ronald Koeman ont en effet galvaudé de nombreuses occasions nettes d'augmenter leur avantage contre des Roumains qui ont été largement dominés, mais dont la défense a souvent été héroïque. Sur le plan offensif, par contre, la menace roumaine a été nulle: Verbruggen n'a pas eu le moindre vrai arrêt à effectuer!

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Euro 2024: Murat Yakin entretient la flamme

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Murat Yakin et Manuel Akanji: les sourires sont de mise (© KEYSTONE/EPA/CLEMENS BILAN)

Porté aux nues depuis le début de l’Euro, Murat Yakin savoure l’instant présent. A J-4 du quart de finale contre l’Angleterre, le sélectionneur s’est livré avec le désir ardent d’entretenir la flamme.

Murat Yakin et... les louanges

"Les critiques positives font toujours plaisir. Mais j’ai connu il y a peu le revers de la médaille. Je ne suis pas quelqu’un qui lit tout ce qui est écrit et qui écoute tout ce qui se dit. Maintenant, il faut se tourner vers le quart de finale. L’aventure n’est pas terminée."

Murat Yakin et... l’Angleterre

"Si on ne regarde que les individualités, l’Angleterre est sans doute le favori de ce quart de finale. Tout le monde a vu ce que Jude Bellingham a fait dimanche. Mais ce quart de finale sera ouvert. Nous serons prêts pour ce grand combat. Ce match sera totalement différent que celui de samedi contre l’Italie. L’Angleterre joue d’une manière plus verticale avec notamment des latéraux qui prennent la profondeur. Il y aura du jeu long, des seconds ballons. Cela peut entraîner des situations hasardeuses. On l’a vu contre l’Ecosse. A nous de nous adapter".

Murat Yakin et... la métamorphose de l’équipe de Suisse

"Lors du tour préliminaire, nous avons sans doute été trop sûrs de nous. Jouer dans des stades vides ou pratiquement vides en Serbie, en Andorre et en Hongrie nous a également desservis. Mais notre qualification n’a jamais été en danger. Nous avons, surtout, su tirer les leçons de ce tour préliminaire avant de mener des discussions fructueuses et de prendre les bonnes décisions. Et avoir dans l'équipe un champion d'Italie avec Yann Sommer, un champion d'Allemagne avec Granit Xhaka, un champion d'Angleterre avec Manuel Akanji et trois joueurs qui ont amené Bologne en Ligue des Champions avec Michel Aebischer, Remo Freuler et Dan Ndoye n'est pas négligeable. Ils ont su transmettre leur mentalité de gagnants aux autres."

Murat Yakin et... l'apport de Giorgio Contini

"La venue au sein du staff de Giorgio Contini s’avère également très précieuse. Giorgio et moi, nous nous comprenons les yeux fermés. Je ne le vois pas comme mon assistant, mais plutôt comme un co-entraîneur. L’avoir a mes côtés est une énorme chance."

Murat Yakin et... ses choix gagnants

"Bien sûr, des choix payants insufflent une certaine confiance. Ils sont dictés par le profil de l’adversaire et par les impressions qui se dégagent lors des entraînements. Je dois avouer qu’il faut faire preuve d’un certain courage pour arrêter certaines décisions. Mais c’est aux joueurs de les valider en quelque sorte le terrain. Les voir y parvenir est gratifiant."

Murat Yakin et... les remplaçants

"L’un des aspects les plus durs dans mon job est de tenir le bon discours aux joueurs qui ne jouent pas. La situation de l’équipe est sans doute "idéale" avec aucun blessé et aucun suspendu pour le quart de finale, donc ce n’est vraiment pas simple pour eux. Tout ce que je peux faire, c’est d’organiser des entraînements au cours desquels ils se sentent valorisés. A eux d’avoir de la patience et du caractère. Mais ce n’est pas évident d’entrer dans leur tête, de savoir quel est leur ressenti."

Murat Yakin et... son avenir

"Le moment n’est pas venu d’en parler. Il faut respecter l’instant présent. Nous verrons bien après l’Euro. Je n’ai pas accepté l’offre de l’ASF ce printemps. J’estimais que le timing n’était pas le bon. Je veux préciser deux choses : aucune autre offre n’est venue sur la table et je dois, enfin, reconnaître, que je suis dans une situation plus enviable qu'à l'automne."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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L'Uruguay élimine les Etats-Unis, le Panama qualifié

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Antonee Robinson et les USA sont éliminés de leur Copa America (© KEYSTONE/EPA/WILLIAM PURNELL)

L'Uruguay de Marcelo Bielsa a battu les Etats-Unis (1-0) lundi à Kansas City.

La Celeste a ainsi éliminé le pays hôte de la Copa America pour se qualifier en quarts en compagnie du Panama, vainqueur de la Bolivie de Boris Cespedes (3-1) à Orlando.

Les Etats-Unis, pourtant protégés en tant que tête de série lors du tirage au sort, sont éliminés dès le premier tour sur leur sol, un mauvais signal à deux ans de la Coupe du monde qu'ils co-organiseront avec le Canada et le Mexique.

Un but de Mathias Olivera (66e) a suffi aux Uruguayens, qui terminent en tête du groupe B avec 9 points. La sélection emmenée par Marcelo Bielsa, en tribune lundi car suspendu, jouera samedi en quarts contre le deuxième du groupe D, plus probablement le Brésil ou la Colombie, qui s'affrontent mardi.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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