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Suisse

Maurer doute d'un accord rapide avec l'UE

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Le président de la Confédération Ueli Maurer a été reçu par le chef de l'Etat autrichien Alexander Van der Bellen au palais de la Hofburg à Vienne. (©KEYSTONE/EPA/FLORIAN WIESER)

Ueli Maurer a exprimé ses doutes vendredi à Vienne sur une entente rapide sur un accord-cadre institutionnel entre la Suisse et l'Union européenne (UE). Il a mis en garde contre une "guerre économique" entre Berne et Bruxelles et réclamé un peu de patience à l'UE.

S'exprimant devant la presse avec le chef de l'Etat autrichien Alexander Van der Bellen, le président de la Confédération a rappelé que la Suisse comme l'UE élisent leurs parlements cette année.

"Si on a la patience d'examiner (ces questions) après les élections, avec de nouvelles personnes, ce ne serait peut-être pas une mauvaise solution. De notre point de vue, il ne sortira jamais rien de bon sous la pression, car nous avons juste besoin de plus de temps", a-t-il expliqué, faisant référence à l'ultimatum fixé par Bruxelles.

Le temps de la rumination

Le conseiller fédéral UDC a demandé de la compréhension pour le système de décision helvétique, qu'il a comparé à la rumination des vaches. Il a toutefois reconnu que la patience de Bruxelles avait été mise à rude épreuve.

A la mi-décembre, la Commission européenne a prolongé de six mois l'équivalence boursière suisse pour donner à la Confédération le temps de décider de la suite à donner à l'accord-cadre. Le Conseil fédéral a de son côté lancé une vaste consultation sur le projet de texte. Le gouvernement fera le point au printemps.

Majorité introuvable

Evitant de parler de "renégociation" - un terme rejeté par l'UE -, M. Maurer a souligné que "de nombreuses questions sont apparues" durant la consultation. "Nous devrons parler de ces réticences", a-t-il dit, car le résultat n'a actuellement aucune majorité en Suisse.

Selon lui, il risque d'y avoir de la "vaisselle cassée", si Bruxelles devait décider que le projet actuel est "à prendre ou à laisser".

Le chef du Département fédéral des finances (DFF) a également mis en garde contre les pressions sur la Bourse suisse. Si l'UE ne devait pas reconnaître l'équivalence boursière, le risque serait grand de plonger dans une "guerre économique", a-t-il dit.

"Nous ne devons pas tomber dans ces impasses", a-t-il ajouté, regrettant qu'il n'existe actuellement aucun contact personnel avec Bruxelles.

Pas comparable au Brexit

De son côté, le président autrichien a exprimé à la fois le soutien de son pays au projet d'accord-cadre et sa compréhension pour la position suisse. Il a plaidé en faveur "d'un peu de patience", espérant que l'on puisse reparler du sujet "début 2020". En fin de compte, a-t-il relevé, ce n'est "pas comme le Brexit" où, sans solution, on se retrouve devant le vide.

Interrogé par l'agence APA, M. Van der Bellen a "naturellement regretté" le refus de la Suisse de devenir membre de l'UE. Il a toutefois souligné que Berne et Vienne partageaient les mêmes positions sur de nombreux points, notamment en matière de climat.

Le président autrichien a reçu en fin de matinée Ueli Maurer avec les honneurs militaires. Le grand argentier de la Confédération a ensuite rencontré son homologue autrichien Hartwig Löger, avant un entretien prévu avec le chancelier Sebastian Kurz.

(KEYSTONE-ATS)

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Suisse

Un jeune Suisse inculpé pour un projet de voyage de djihad

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Un jeune Suisse a été inculpé pour avoir planifié un voyage de djihad en Somalie (image d'illustration). (© KEYSTONE/AP/HUSSEIN MALLA)

Le Ministère public de la Confédération (MPC) a déposé un acte d'accusation auprès du Tribunal pénal fédéral contre un jeune Suisse de 21 ans pour avoir planifié un voyage de djihad. Le prévenu aurait soutenu le groupe terroriste interdit Etat islamique (EI).

Le jeune homme est notamment soupçonné d'avoir planifié un voyage en Somalie pour y rejoindre l'EI, a indiqué lundi le MPC dans un communiqué. En outre, le jeune homme aurait envoyé du matériel de propagande de l'EI à différentes personnes et aurait possédé des représentations de la violence.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse Romande

Le traité de paix perpétuelle de Fribourg reconnu par l'UNESCO

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Devant le Conseil fédéral en novembre 2023, le président français avait fait référence à l'Histoire, rappelant le traité de Fribourg de 1516, la "paix perpétuelle". (© Keystone/PETER KLAUNZER)

Le traité de paix perpétuelle de Fribourg de 1516 sera inscrit au Registre international "Mémoire du Monde" de l’UNESCO. Ce document, qui faisait suite à la bataille de Marignan, instaurait une paix durable entre la Suisse et la France.

Portée par la Commission suisse pour l’UNESCO, cette inscription est le fruit d’une collaboration entre la France et la Suisse, a indiqué lundi l'Etat de Fribourg. Le traité est un document négocié entre le Royaume de France et le Corps helvétique dans le but d’établir la paix entre les deux nations et leurs alliés, par la neutralisation des engagements de mercenaires suisses.

Pour beaucoup, en Europe et dans le monde, ce traité marque l’origine de la neutralité helvétique et annonce les prémices du droit international. Il faisait parallèlement de la Suisse un lieu propice aux rencontres destinées à encourager le dialogue. A l'automne, un événement officiel célèbrera à Fribourg cette inscription.

Cette candidature avait reçu le soutien de personnalités, à l’instar d’Emmanuel Macron lors de sa visite d’Etat à Berne le 15 novembre 2023. C'est le 10 avril que le Conseil exécutif de l'UNESCO a validé les inscriptions pour le cycle de nomination 2024-2026 parmi lesquelles figure le traité de paix perpétuelle.

Patrimoine documentaire

La gestion du Registre international est l’activité majeure du programme "Mémoire du Monde" de l’UNESCO. Son objectif est de protéger, valoriser et rendre accessible le patrimoine documentaire, qui joue un rôle fondamental pour comprendre les événements marquants de l’histoire et de la culture humaines.

L’inscription du traité de Fribourg témoigne de la reconnaissance de l’importance historique mondiale qui lui est attribuée, a souligné l'Etat de Fribourg. La décision du Conseil exécutif de l’UNESCO confirme aussi le rôle décisif de capitale diplomatique qu’endossa Fribourg au début du 16e siècle.

Dans l’immédiat, la population fribourgeoise aura l’occasion de voir ce document aux Archives de l’Etat, lors de la Nuit des Musées, le 24 mai 2025.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Les juges s'intéressent à la course de cochons de l'Olma

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Les cochons rivalisent de vitesse, pour la grande joie des spectateurs, lors de la traditionnelle "Säulirennen" de l'Olma. (archives) (© KEYSTONE/GIAN EHRENZELLER)

La course de cochons de l'Olma n'est pas une compétition et ne peut pas être autorisée en tant que pari sportif local par Saint-Gall. Tel est le point de vue que l'Autorité intercantonale de surveillance des jeux a défendu avec succès devant le Tribunal fédéral.

Lors de ce point fort de la foire agricole, les cochons doivent courir aussi vite que possible jusqu'à la mangeoire en bout de piste sous les encouragements des spectateurs qui misent sur leurs favoris. Pour l'Autorité intercantonale de surveillance des jeux d'argent (GESPA), cet évènement populaire qui soulève tant d'enthousiasme doit être autorisé sous une désignation conforme à la loi sur les jeux d'argent.

Déboutée par le Tribunal administratif de Saint-Gall qui n'est pas entré en matière sur sa plainte, l'autorité s'est adressée au Tribunal fédéral. Ce dernier admet le recours et estime que l'autorité est en droit de contrôler si les mises sur les cochons Allegra, Ribeli ou Grunzula relèvent du pari ou de la loterie.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Quand la robotique investit les arts culinaires

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Bokeon Kwak, de l'EPFL, et Julien Boutonnet, du groupe EHL, lors de l'assemblage du RoboCake. (© EPFL/Jamani Caillet)

Fruit d’une collaboration italo-suisse, RoboCake est un gâteau de mariage robotisé. Il présente à l’Exposition universelle d’Osaka les dernières avancées en matière de robots comestibles et d’alimentation robotisée.

Cela peut sembler incongru, mais créer des robots comestibles ou de la nourriture robotisée est un défi bien réel, que de nombreux scientifiques tentent de relever, a indiqué lundi l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) dans un communiqué.

Dans le cadre du projet européen RoboFood, des scientifiques de l’EPFL et de l'Institut italien de technologie (IIT) ont collaboré avec des pâtissiers et des experts du groupe EHL (Hospitality Business School) dans le but de combiner science robotique et gastronomie. Le résultat de leur travail, baptisé RoboCake, est présenté sur le Pavillon suisse à l’Exposition universelle d’Osaka.

Au sommet de ce gâteau de mariage se trouvent deux personnages, des ours en gomme entièrement comestibles, qui ont été conçus à l'EPFL. "Ils sont faits à base de gélatine, de sirop et de colorants", décrit Bokeon Kwak, chercheur au Laboratoire de systèmes intelligents (LIS). Ces figurines de sucre sont également animées grâce à un système pneumatique interne: lorsque de l’air y est insufflé, leurs têtes et leurs bras se mettent à bouger.

Pile rechargeable mangeable

Mais ces deux petits ours dansants, qui ont le goût de bonbon à la grenade, ne font pas à eux seuls toute l’originalité de cette pâtisserie. Sous la direction de Mario Caironi, les chercheurs de l’IIT ont inventé la première pile rechargeable mangeable.

Composées de vitamine B2, de quercétine, de charbon actif, et de chocolat pour la touche gourmande, ces piles, que l’on peut consommer sans risque, alimentent les bougies à LED disposées sur le gâteau. La première saveur que l’on sent en les mangeant est le chocolat noir, suivie d’une surprenante sensation piquante, due à l’électrolyte comestible se trouvant à l’intérieur. Celle-ci ne dure que quelques secondes.

"La robotique et l’alimentation sont deux mondes très différents", relève Dario Floreano, directeur du LIS à l’EPFL et coordinateur du projet RoboFood. "Toutefois, les allier offre de nombreux avantages, en particulier en termes de réduction du gaspillage, tant pour ce qui est du matériel électronique que de la nourriture", dit-il, cité dans le communiqué.

Les scientifiques étudient également d’autres applications, notamment dans le domaine de la nutrition d’urgence et de la santé. Les robots comestibles pourraient par exemple servir à amener des denrées de base aux populations vivant dans des régions dangereuses, être une solution innovante pour administrer des médicaments aux personnes ayant des difficultés à avaler, permettre de nourrir des animaux, ou encore de surveiller l’état et la fraîcheur des aliments grâce à des capteurs.

"Cette collaboration interdisciplinaire ouvre la voie à des expériences gastronomiques interactives et délicieuses, tout en nous rappelant au passage que la nourriture est une ressource précieuse et en nous incitant à réduire la suralimentation", conclut Dario Floreano.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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