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Économie

Les prix à la consommation sont repartis à la hausse en janvier

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L'indice des prix à la consommation (CPI) a été tiré notamment par l'augmentation des prix de l'électricité et du gaz. (Photo/KEYSTONE/Martin Ruetschi) (© KEYSTONE/MARTIN RUETSCHI)

Après avoir reculé depuis septembre, les prix à la consommation ont grimpé en janvier. L'inflation a atteint 3,3% en janvier par rapport au même mois de 2022, en raison de la poursuite de la hausse des prix de l'énergie, mais aussi de l'alimentation et des transports.

L'indice des prix à la consommation (CPI) a augmenté de 0,6% en janvier par rapport à décembre, pour s'établir à 105,0 points, indique lundi l'Office fédéral de la statistique (OFS) dans un communiqué. Il été tiré par l'augmentation des prix de l'électricité et du gaz. Les prix des nuitées hôtelières ont également grossi, de même que ceux du pain et du café.

En revanche, les tarifs des transports aériens et des produits pétroliers ont diminué, de même que ceux de l'habillement et des chaussures, réduits en raison des rabais saisonniers.

Sur un an, l'inflation s'inscrit dans le haut de la fourchette des prévisions. Les économistes interrogés par AWP anticipaient une poussée entre 3,0% et 3,3%. Sur l'ensemble de 2022, le renchérissement moyen s'est établi à 2,8%, après 0,6% en 2021.

Envolée des prix du gaz et de l'électricité

Dans le détail, les prix du gaz et de l'électricité se sont envolés de respectivement 40,3% et de 25,5% par rapport à janvier 2022. La hausse a quasiment atteint un quart pour le mazout et s'est établie à 40% pour les transports aériens.

Le relèvement du prix du pain a frôlé 11%, celui des pâtes alimentaires, des oeufs et du café 10%, alors que celui du fromage à pâte dure et mi-dure a pris 7%. Les loyers dans l'immobilier résidentiel se sont alourdis de 1,5%.

Parmi les rares composantes de l'indice à avoir connu une décrue figurent les ordinateurs personnels (-10%), la location de véhicules personnels (-11%) ou encore la viande de porc (-1,5%).

L'inflation sous-jacente - hors produits frais et saisonniers, énergie et carburants - s'est stabilisée par rapport à décembre. Sur un an, elle a atteint +2,2%. Les prix des produits fabriqués en Suisse ont crû de 1,0% sur un mois et de 2,6% sur un an. Ceux des produits importés ont reculé de 0,6% sur un an mais se sont envolés de 5,2% par rapport à janvier 2022.

Toujours inférieur aux voisins

Une inflation à 3,3% reste encore "modérée en comparaison internationale", a déclaré à AWP David Kohl, de la banque Julius Bär. Elle "reste fortement tirée par des facteurs externes, tandis que la conjoncture robuste contribue à la répercussion des prix à la consommation élevés".

Alessandro Bee, économiste senior chez UBS, a souligné que "la forte hausse des prix à la consommation est à imputer avant tout à celle des prix de l'électricité en début d'année", grimpant de 25,5% à la fois par rapport à décembre et par rapport à il y a un an. Il s'agit toutefois d'un effet unique, le prix du courant étant relevé une fois par an.

L'expert s'attend à un net affaiblissement de l'inflation dès le mois de février. "Les prix du gaz (sur les marchés) ont fortement reculé, le prix du pétrole s'est stabilisé et les goulets d'étranglement dans les chaînes d'approvisionnement se détendent de plus en plus", autant de facteurs qui devraient se traduire par une inflation nettement plus basse dans les prochains mois. UBS estime qu'elle plongera sous la barre des 2% - l'objectif de la Banque nationale suisse (BNS) - en milieu d'année.

Cela signifie, selon lui, que la BNS va encore relever son taux directeur en mars (UBS table sur 0,5 point de pourcentage à 1,5%), mais qu'elle n'y touchera plus en juin. Le garant de la stabilité monétaire avait amorcé en juin 2022 un resserrement de sa politique face à l'étendue du renchérissement dans le pays.

Karsten Junius, chef économiste de la banque J. Safra Sarasin, relève pour sa part que "la pression sur les prix dans d'autres domaines (que l'électricité et le gaz) ne diminue pas aussi rapidement que souhaité", au regard de l'évolution des prix hors biens soumis à des réglementations de l'Etat.

Cela explique, selon lui, la hausse de l'inflation sous-jacente à 2,2%. Un franc qui ne s'apprécie plus peut aussi y contribuer, estime l'expert. La politique monétaire va continuer d'être restrictive, prédit-il, tablant également sur une hausse de taux de 50 points de base (pb) par la BNS en mars.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Entrée en vigueur rétroactive au 1er janvier en Suisse de mesures de la loi sur le CO2

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Une première mouture de la loi sur le CO2 a été refusée par le peuple le 13 juin 2021 (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Une partie des mesures de la loi sur le CO2 est valable en Suisse depuis le 1er janvier de manière rétroactive. Le Conseil fédéral a fixé mercredi l'entrée en vigueur de ces modifications d'ordonnance, de sorte à reconduire sans interruption les instruments actuels.

Le Parlement a approuvé il y a un peu plus d'un an la loi sur le CO2, qui règle la politique climatique helvétique pour les années 2025-2030. Signataire de l'Accord de Paris, la Suisse doit réduire ses émissions de gaz à effet de serre de moitié par rapport à 1990 d'ici 2030. En outre, elle doit atteindre le zéro net d'ici 2050.

Le Conseil fédéral a fixé les objectifs de réduction des différents secteurs. L'ordonnance sur le CO2 règle aussi le soutien fédéral aux cantons, communes et entreprises pour les mesures d'adaptation aux changements climatiques. Elle précise encore différentes mesures d'encouragement pour les industries recourant à des techniques respectueuses du climat.

Les prescriptions réglant les nouveaux instruments d'encouragement entreront elles en vigueur au 1er mai.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Un taux de logements vacants exceptionnellement bas menace en 2025

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La faîtière des entreprises de construction aimerait voir le nombre de chantiers prendre l'ascenseur. (archive) (© KEYSTONE/STEFFEN SCHMIDT)

La Société suisse des entrepreneurs (SSE) tire la sonnette d'alarme. Un taux de logements vacants inférieur à 1% sur l'ensemble du territoire menace déjà cette année.

L'hypothèse de la SSE repose sur le fait que l'on construit beaucoup moins d'appartements que nécessaire. Il faudra probablement un certain temps avant que l'activité de construction ne se redresse de manière significative. "Les baisses des taux d'intérêt ont besoin de temps pour prendre effet", a déclaré le président central de la faîtière du secteur de la construction, Gian-Luca Lardi, lors d'une conférence de presse mercredi.

Concrètement, selon l'indice de la construction, la SSE s'attend à une augmentation des recettes de 0,2% en 2025. Bien que l'activité de construction devrait se redresser quelque peu au deuxième trimestre, elle restera à un niveau relativement bas.

Afin de stimuler la construction de logements à long terme, le SSE réclame des procédures de planification et d'autorisation plus rapides, un ajustement des bases légales en matière d'aménagement du territoire et un meilleur équilibre entre les intérêts de la construction de logements et de la protection des monuments.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

La BCE autorise le Crédit Agricole à monter dans Banco BPM

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Les ambitions nourries par Crédit Agricole de monter au capital de Banco BPM sonnent comme un camouflet pour UniCredit, qui a lancé une offre de rachat non sollicitée sur celle-ci. (archive) (© KEYSTONE/EPA/IAN LANGSDON)

La Banque centrale européenne (BCE) a autorisé le Crédit Agricole à franchir le seuil de 10% du capital de l'italienne Banco BPM, lui permettant ainsi de grimper jusqu'à 19,9% du capital, a indiqué mardi la banque française.

Cette annonce intervient alors que UniCredit, numéro deux bancaire italien, a précisé mardi le calendrier de son offre sur Banco BPM: UniCredit a indiqué qu'elle lancerait son offre le 28 avril. Banco BPM considère cette offre de reprise comme hostile.

Banco BPM est la troisième banque italienne. Elle est engagée dans un bras de fer avec sa rivale UniCredit, qui avait annoncé fin novembre une offre publique d'échange (OPE), la valorisant à 10,1 milliards d'euros.

Banco BPM a déposé en janvier un recours auprès de l'autorité de la concurrence italienne. UniCredit a, elle, annoncé fin mars avoir avoir obtenu l'accord de la BCE pour son offre de reprise de son rival italien, sous réserve de l'issue positive de l'offre.

Dans son communiqué publié mardi matin, Crédit Agricole indique avoir "l'intention d'exercer son droit à la livraison en physique de l'ensemble des actions Banco BPM" et de monter jusqu'à 19,8%. Elle "n'a pas l'intention de lancer une offre publique sur le capital de Banco BPM", ajoute-t-elle.

Comme indiqué début décembre, "la hausse de la participation est parfaitement alignée avec la stratégie du Crédit Agricole en tant qu'investisseur de long terme et de partenaire de Banco BPM", écrit-elle encore.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

La BC de Genève fait de l'oeil aux petits porteurs

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L'opération s'inscrit dans une logique de démocratisation de l'actionnariat de l'établissement cantonal, auprès des petits porteurs notamment. (archive) (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

La Banque cantonale de Genève lance un appel du pied aux petits porteurs avec un projet de fractionnement de son action dans un rapport de un pour dix. L'organe de surveillance appellera fin avril les actionnaires à valider l'opération.

Sans effet sur le volume de 360 millions de francs du capital-actions, l'opération doit faire passer la valeur nominale titre de 50 à 5 francs, avec pour objectif affiché de le rendre accessible à un plus grand nombre d'investisseurs.

Le nombre de titres en circulation sera logiquement multiplié par dix, à 72 millions, souligne l'invitation à l'assemblée générale publiée mercredi sur la Feuille officielle suisse du commerce (Fosc).

L'établissement cantonal entend par ce biais optimiser son image sur le marché, tout en améliorant la négociabilité de sa nominative. Mardi soir, l'action BCGE a clôturé à 257 francs sur la place zurichoise.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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