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Économie

Les marchés rechutent et Credit Suisse s'enfonce de nouveau

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Depuis le 10 mars, les défaillances de banques outre-Atlantique ont ravivé le spectre de la crise financière de 2008. (Archives) (© KEYSTONE/AP/Jeff Chiu)

Les marchés retombaient dans le rouge vendredi à la mi-séance après un répit de courte durée face à la rechute en Bourse des maillons faibles bancaires First Republic et Credit Suisse en dépit des pare-feux pour éviter que la situation ne dérape.

Soulagés dans la matinée par les aides financières apportées à ces deux banques et confortés par les assurances de la Banque centrale européenne (BCE) pour la zone euro, les indices s'inscrivaient finalement en recul, de Paris (-0,59%) à Milan (-0,27%) en passant par Francfort (-0,39%) et Londres (-0,29%) vers 12H20 GMT. A Zurich, le SMI cédait 0,91%.

A Wall Street, les contrats à terme étaient orientés à la baisse de 0,50% sur l'indice Dow Jones, de 0,52% sur l'indice S&P et de 0,11% sur le Nasdaq, à forte coloration technologique.

Onze grandes banques américaines se sont engagées jeudi à voler à la rescousse de First Republic, en déposant 30 milliards de dollars au sein de cet établissement pour renforcer ses liquidités et éviter que la situation ne s'envenime après les faillites de Silicon Valley Bank, Signature Bank et Silvergate la semaine dernière.

Un effort salué par la Réserve fédérale américaine (Fed), le Trésor et deux régulateurs financiers, alors que les investisseurs sont terrifiés par un possible risque de contagion à d'autres établissements bancaires.

Depuis le 10 mars, ces défaillances de banques outre-Atlantique ont ravivé le spectre de la crise financière de 2008 qui avait déstabilisé l'économie mondiale.

Injections de liquidités

Signe de tensions financières, les banques américaines auraient depuis emprunté un total de 164,8 milliards de dollars auprès de deux facilités de garantie de la Réserve fédérale américaine au cours de ces derniers jours, selon l'agence d'informations financières Bloomberg.

Mais l'action de First Republic, 14e banque américaine par la taille des actifs, perdait plus de 13% dans les échanges électroniques avant l'ouverture de Wall Street.

Et celle de Credit Suisse rechutait fortement vendredi (de plus de 10% vers 12H00 GMT) après avoir repris 19,15% la veille, sans parvenir à compenser la pire chute de son histoire mercredi (de près de 25%) faisant les frais des inquiétudes au sujet du système bancaire.

Le géant bancaire en difficulté a reçu le soutien de la banque centrale suisse pour renforcer ses liquidités, tandis que l'hypothèse d'un rachat du géant bancaire a refait surface, selon des analystes.

Le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau s'est voulu rassurant.

"Les banques françaises et européennes sont extrêmement solides", a-t-il déclaré vendredi sur BFM Business, et "ne sont pas dans la situation de certaines banques américaines".

Pour autant, la Banque centrale européenne (BCE) réunit de son côté vendredi son organe de surveillance des banques en zone euro pour un "échange de vues" sur le secteur bancaire après les turbulences des derniers jours, a appris l'AFP.

C'est la deuxième fois que cet organe est convoqué cette semaine pour une réunion "ad hoc", hors du calendrier habituel, compte-tenu des développements rapides affectant le secteur bancaire.

Depuis l'annonce de la stratégie de la BCE, des signes d'apaisement se confirmaient sur le marché des emprunts d'Etats qui a été extrêmement volatile cette semaine.

Toutes ces turbulences bancaires ont alimenté les spéculations selon lesquelles les banques centrales pourraient assouplir leur position à l'égard de l'inflation afin d'éviter une grave récession.

Jeudi, la BCE a toutefois réaffirmé sa détermination à combattre l'inflation toujours élevée en relevant ses taux d'intérêt directeurs de 0,5 point de pourcentage supplémentaire s'abstenant toutefois de statuer sur la suite du resserrement monétaire.

"La BCE laisse toutes ses options ouvertes avant les décisions de la Fed et de la Banque d'Angleterre la semaine prochaine", commente Axel Botte, stratégiste international chez Ostrum AM.

Les investisseurs vont de ce fait surveiller de près les prochains indicateurs économiques afin de se faire une idée sur le calendrier du futur resserrement monétaire de la Fed.

De son côté, l'OCDE a relevé vendredi ses prévisions de croissance mondiale pour 2023 et 2024 grâce à une baisse de l'inflation et la réouverture de la Chine. Mais elle a évoqué plusieurs risques dont les difficultés rencontrées par certaines banques.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Droits de douane: le FMI appelle l'UE et les USA à s'entendre

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La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva. (archive) (© KEYSTONE/EPA/MAANSI SRIVASTAVA)

Bruxelles et Washington doivent "calmer les choses" et "négocier un accord" sur les droits de douane si l'Europe veut pouvoir redonner un coup de fouet à sa croissance hésitante, a estimé vendredi le directeur de la région Europe du FMI, Alfred Kammer.

"Dans nos échanges avec les responsables politiques européens, je ne sens pas de divergence dans la manière dont cette relation est vue comme étant importante", a jugé M. Kammer, lors d'une conférence de presse à l'occasion des réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, qui doit s'achever aujourd'hui.

"Il faut faire les efforts nécessaires pour calmer les choses et négocier un accord", a-t-il ajouté, souhaitant que ces négociations puissent porter leurs fruits.

Les commentaires d'Alfred Kammer interviennent alors que plusieurs représentants européens étaient à Washington cette semaine, dans le cadre des réunions de printemps, profitant de l'occasion pour rencontrer le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent.

L'Union européenne (UE) s'est montrée ouverte, notamment par la voix de son commissaire à l'Economie Valdis Dombrovskis, avançant plusieurs propositions concrètes pour abaisser les droits de douane imposés depuis début avril par le président américain, Donald Trump.

Mais les Européens ont notamment regretté le "manque de clarté" côté américain et les difficultés à avancer sur le sujet.

"Nous ne pouvons cacher le fait que nous sommes encore loin d'un accord", a ainsi déclaré à l'AFP le ministre français de l'Economie et des Finances, Eric Lombard.

Son homologue allemand, Jeorg Kukies, s'est montré lui plus positif, assurant être "optimiste sur le fait que cela va se faire. Le plus tôt sera le mieux".

Le président américain a imposé début avril jusque 20% de droits de douane sur les produits européens, dans le cadre de ses droits de douane dits "réciproques", touchant à des degrés divers l'ensemble des pays dans le monde.

Il avait ensuite reculé pour revenir à un "taux minimal" de 10%, qui ne serait pas négociable selon lui, retardant de 90% l'application des droits de douane au-delà de cette limite pour laisser le temps aux négociations d'aboutir.

l'UE est également concernée par les droits de douane sectoriels, de 25% cette fois, imposés sur l'acier, l'aluminium et les automobiles, qui touchent particulièrement l'industrie automobile allemande.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

La confiance dans l'économie suisse stagne, selon une étude

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La réputation de la Suisse en tant que place économique souffre de l'introduction des nouveaux droits de douane américains. (archive) (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

La confiance dans la Suisse en tant que place économique n'a guère changé sur les trois premiers mois de 2025, selon une étude. Le nouveaux droits de douane américains agissent cependant comme un facteur négatif pour la réputation du pays.

Publié vendredi, le Swiss Economy Reputation Index (SERX), qui mesure la perception du public à l'égard des entreprises suisses, se maintient au premier trimestre au niveau de fin 2024 et reste inchangé à 94,5 points. Cet indice est calculé tous les trois mois par le cabinet de conseils bâlois commsLAB en collaboration avec l'Université de Zurich.

Les résultats annuels 2024 des entreprises présentés au cours du trimestre ont été accueillis positivement, notamment dans les secteurs bancaires, du commerce de détail, de l'alimentation et des assurances. Cependant, avec l'imposition des nouveaux droits de douane américains, la dynamique a considérablement changé. Dans l'opinion publique, l'industrie pharmaceutique est de loin la plus touchée. L'industrie des machines et le secteur du luxe sont également impactés négativement dans une mesure supérieure à la moyenne.

Les tarifs douaniers décidés Donald Trump agissent actuellement comme un facteur négatif pour la réputation du pays, selon l'étude. Cependant, la chute de Credit Suisse, récemment alimentée par le rapport de la Commission d'enquête parlementaire (CEP), et le débat très médiatisé sur les salaires des dirigeants ont continué à avoir un impact encore plus négatif sur la réputation de l'économie suisse.

Dans l'ensemble, le climat perturbateur qui règne depuis l'entrée en fonction du président américain n'a pas encore entraîné de pertes de réputation significatives pour l'économie suisse dans son ensemble. Cependant, des changements importants ont été observés au sein des différents secteurs: la réputation de l'industrie des machines s'est à nouveau considérablement dégradée. Le secteur pharmaceutique, qui était encore leader du classement sectoriel fin 2024, a également perdu beaucoup de terrain, tombant à la quatrième place. En revanche, les banques sont revenues de la troisième place à la première place.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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France: le climat des affaires "reste morose" en avril

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Le climat des affaires "se replie fortement", observe l'Insee, dans le commerce de détail, y compris le commerce et la réparation d'automobiles: l'indicateur, qui était à 100, sa moyenne de longue période, au mois de mars, perd cinq points d'un coup, à 95. (© KEYSTONE/AP/THIBAULT CAMUS)

Le climat des affaires en France est resté "morose" en avril, selon l'Insee, mais avec des évolutions contrastées selon les secteurs.

L'indicateur le synthétisant perd un point par rapport à mars, à 96, en dessous de sa moyenne de longue période de 100, mais, tandis qu'il diminue dans le bâtiment et plus encore dans le commerce de détail, il rebondit dans l'industrie et les services, indique l'Institut national de la statistique.

Dans l'industrie, l'indicateur synthétique gagne trois points, à 99, approchant à un point sa moyenne de long terme. Cette hausse, explique l'Insee, "provient de la quasi-totalité des soldes d'opinion qui contribuent à son calcul, en dehors des perspectives générales de production et du niveau des stocks".

Dans les services, le climat rebondit d'un point, à 98, mais reste en dessous du 100 qui constitue sa moyenne de long terme. Le solde sur l'activité récente s'améliore, et ceux sur les perspectives d'activité sont presque stables.

Dans le bâtiment, le climat des affaires perd un point à 97, trois points en dessous de la moyenne de longue période. Dans ce secteur, tous les soldes se dégradent: les entrepreneurs se montrent notamment plus pessimistes qu'en mars au sujet de leurs perspectives d'activité.

Le climat des affaires "se replie fortement", observe l'Insee, dans le commerce de détail, y compris le commerce et la réparation d'automobiles: l'indicateur, qui était à 100, sa moyenne de longue période, au mois de mars, perd cinq points d'un coup, à 95.

Cette chute est due principalement à la baisse des soldes sur les perspectives générales d'activité et les intentions de commandes.

Enfin, l'indicateur synthétique du climat de l'emploi gagne un point, à 97, trois points en dessous de la moyenne de long terme, et en dessous de celle-ci pour le onzième mois consécutif. La légère amélioration est due principalement à la hausse du solde sur les effectifs prévus dans les services, y compris intérim.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Un fonds souverain est une "fausse bonne idée", selon la BNS

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La présidente du Conseil de banque a également mis en garde contre le risque "considérable" de politisation de ce fonds souverain, "ce qui n'est pas de bon augure". (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

La Banque nationale suisse (BNS) rejette l'idée d'un fonds souverain en charge de gérer les réserves de devises de l'institut d'émission. Une "fausse bonne idée", pour la présidente du Conseil de banque Barbara Janom Steiner lors de l'assemblée générale jeudi à Berne.

Les partisans d'un tel mécanisme font miroiter de juteux rendements, ce à quoi Mme Janom Steiner a rétorqué que la BNS gère déjà des manière très professionnelle ses devises et figure parmi les banques centrales les plus avancées en la matière. Et qui dit meilleurs rendements, dit également risques plus élevés encourus par la BNS, qui verrait les fluctuations de ses résultats s'accroître encore.

Souvent, les fonds souverains d'autres pays sont désignés comme référence, a noté la responsable. "Or ils ne sauraient être pris comme modèles pour la Suisse, car ils sont financés presque exclusivement par des revenus tirés de matières premières ou issus d'excédents budgétaires", a-t-elle averti.

Mme Barbara Janom Steiner a souligné que les réserves de devises ne représentent pas réellement de l'épargne, puisqu'elles servent la politique monétaire de la BNS. Si la situation venait à l'exiger, la banque centrale helvétique pourrait être amenée à les réduire, ce qui implique un accès "sans restrictions" à ces liquidités. Un fonds souverain placerait les réserves pour générer du rendement et l'argent ne serait ainsi plus disponible immédiatement.

Des marchés encore plus imprévisibles

L'indépendance dont jouit la BNS pour mener sa politique monétaire est garantie par la Constitution fédérale, a souligné la présidente. "Cela implique qu'elle décide librement du montant et de l'affectation des réserves de devises. La priver de l'accès aux réserves de devises serait en soi déjà une atteinte à son indépendance."

La création d'un fonds souverain poserait également un problème au niveau du bilan, puisque les réserves de devises ont pour contrepartie les engagements correspondants. Il faudrait donc bel et bien financer le transfert de ces réserves vers un véhicule d'investissement ou, plus prosaïquement, le propriétaire du fonds devrait racheter ces actifs à la BNS. La Confédération devrait ainsi s'endetter fortement pour réaliser ce projet, a averti Barbara Janom Steiner.

La présidente du Conseil de banque a également mis en garde contre le risque "considérable" de politisation de ce fonds souverain, "ce qui n'est pas de bon augure".

L'autre pression importante que subit la BNS concerne la distribution des excédents à la Confédération et aux cantons. Lorsque la banque centrale décide de ne rien verser, "ce n'est pas par manque de bonne volonté, mais en raison de sa situation financière".

L'institut d'émission continuera de privilégier la constitution de fonds propres, surtout dans le contexte actuel d'incertitudes, a rappelé Mme Janom Steiner. Les bénéfices de la BNS sont fortement liés aux marchés financiers, dont l'imprévisibilité s'est accentuée depuis que les Etats-Unis ont décidé de relever les droits de douane.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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