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Économie

Le retour de Sergio Ermotti, celui qui a déjà transformé UBS

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Sergio Ermotti, qui va reprendre les commandes d'UBS, avait quitté la banque aux trois clés pour rejoindre Swiss Re en 2021. (achives) (© KEYSTONE/MICHAEL BUHOLZER)

Sergio Ermotti reviendra début avril aux manettes du géant bancaire UBS, après l'avoir dirigé de 2011 à 2020. Il avait à l'époque transformé la banque traditionnelle en un géant mondial de la gestion de fortune, tourné vers les ultra-riches, notamment en Asie.

Son nouveau défi sera de taille: parvenir à intégrer son désormais ex-rival Credit Suisse.

Lorsque le Tessinois avait repris les rênes d'UBS en novembre 2011, le numéro un bancaire helvétique n'était pas en bonne posture. Trois ans auparavant, la Confédération avait pris une participation de 10% et déprécié la valeur du groupe de plusieurs dizaines de milliards de dollars d'actifs toxiques, suite à son sauvetage à 60 milliards de dollars.

Inconnu du grand public lorsqu'il a démarré à UBS, Sergio Ermotti pouvait déjà se targuer d'une solide expérience bancaire au service de la banque américaine Merrill Lynch puis de l'italienne Unicredit.

En avril 2011, le Luganais est revenu en Suisse pour rejoindre la direction générale d'UBS et s'occuper des activités du groupe en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient. Sous sa direction, la banque aux trois clés a été l'une des banques les plus régulièrement rentables et les mieux évaluées en Europe, expliquait alors le Financial Times.

Star de la Paradeplatz

Il succède ensuite à Oswald Grübel, qui a démissionné en septembre suite au scandale causé par un courtier londonien qui avait fait perdre 2,3 milliards de dollars un an plus tôt à la banque. Le Tessinois devra alors en gérer les conséquences, tout en affrontant une nouvelle affaire en France.

En avril 2012, le parquet de Paris ouvre une information judiciaire notamment pour blanchiment de fraude fiscale, soupçonnant UBS d'avoir mis en place une double comptabilité pour masquer des mouvements de capitaux entre la France et la Suisse.

Départ chez Swiss Re

En 2019, le groupe est condamné à une amende record de 3,7 milliards d'euros. En 2021, l'établissement aux trois clés est condamné en appel à payer 1,8 milliard d'euros pour avoir mis en place un "système" visant à "faciliter" la fraude fiscale de riches contribuables français entre 2004 et 2012 puis se pourvoit en cassation.

A la direction de la banque, Sergio Ermotti mise sur la numérisation, qui complète les canaux traditionnels et permet une hausse des volumes, se réjouit-il en 2018. Si les attentes sont dépassées en matière de gestion de fortune, des mesures d'économies sont tout de même mises en place.

En octobre de la même année, il dépense près d'un an de salaire pour racheter un million d'actions UBS, pour 13 millions de francs et surtout, le fait savoir, pour montrer qu'il est convaincu de sa stratégie.

La presse se fait l'écho des velléités de départ de celui qui est surnommé le George Clooney de la Paradeplatz. Au 1er novembre 2020, il est remplacé par le Néerlandais Ralph Hamers, ex-patron du groupe bancaire hollandais ING, et est appelé à présider le conseil d'administration de Swiss Re.

Des résultats solides au troisième trimestre, notamment soutenus par des apports exceptionnels mais aussi une bonne tenue des marchés, lui permettent de finir en fanfare son mandat à la tête du numéro un bancaire suisse.

Durant ses neuf années de mandat, il aura empoché plus de 100 millions de francs.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Trump veut des canaux de Panama et Suez gratuits pour ses navires

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Le président américain vise désormais aussi le canal de Suez, une autre voie de transport stratégique du commerce mondial (archives). (© KEYSTONE/AP/Amr Nabil)

Donald Trump a demandé samedi à ce que le passage des navires américains sur les canaux de Panama et de Suez soit rendu gratuit, et a demandé à son chef de la diplomatie Marco Rubio de se saisir de ce dossier "immédiatement".

Après avoir répété, depuis des mois, sa volonté de prendre le contrôle du canal de Panama, le président américain vise désormais le canal de Suez, une autre voie de transport stratégique du commerce mondial.

"Les navires américains, à la fois militaires et commerciaux, devraient être autorisés à transiter, gratuitement, via les canaux de Panama et de Suez. Ces canaux n'existeraient pas sans les Etats-Unis d'Amérique", a écrit Donald Trump sur son réseau Truth Social.

"J'ai demandé au secrétaire d'Etat Marco Rubio de se saisir" de ce dossier, a-t-il ajouté.

Avant même de prendre ses fonctions le 20 janvier, Donald Trump avait fait monter la pression sur le Panama, menaçant de "reprendre" le canal construit par les Etats-Unis, inauguré en 1914 et resté sous souveraineté américaine jusqu'en 1999.

Le Panama avait récupéré le canal cette année-là, en vertu d'un accord conclu en 1977 avec le président Jimmy Carter. Les Etats-Unis et la Chine sont les deux principaux utilisateurs du canal, par lequel transite 5% du commerce maritime mondial.

Washington a, début avril, obtenu l'autorisation par le Panama de déployer des militaires américains autour de cette voie d'eau stratégique.

10% du commerce maritime mondial

Le canal de Suez, contrôlé par l'Egypte depuis 1956, concentrait lui environ 10% du commerce maritime mondial, jusqu'à ce que les rebelles houthis du Yémen débutent leurs attaques contre des navires, disant agir en "solidarité" avec les Palestiniens de la bande de Gaza.

Les Etats-Unis sont intervenus, avec d'autres pays, pour tenter de sécuriser cette route maritime.

Mais le trafic a chuté, réduisant drastiquement une source essentielle de devises étrangères pour Le Caire, plongé dans la pire crise économique de son histoire.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Droits de douane: le FMI appelle l'UE et les USA à s'entendre

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La directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva. (archive) (© KEYSTONE/EPA/MAANSI SRIVASTAVA)

Bruxelles et Washington doivent "calmer les choses" et "négocier un accord" sur les droits de douane si l'Europe veut pouvoir redonner un coup de fouet à sa croissance hésitante, a estimé vendredi le directeur de la région Europe du FMI, Alfred Kammer.

"Dans nos échanges avec les responsables politiques européens, je ne sens pas de divergence dans la manière dont cette relation est vue comme étant importante", a jugé M. Kammer, lors d'une conférence de presse à l'occasion des réunions de printemps du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale, qui doit s'achever aujourd'hui.

"Il faut faire les efforts nécessaires pour calmer les choses et négocier un accord", a-t-il ajouté, souhaitant que ces négociations puissent porter leurs fruits.

Les commentaires d'Alfred Kammer interviennent alors que plusieurs représentants européens étaient à Washington cette semaine, dans le cadre des réunions de printemps, profitant de l'occasion pour rencontrer le secrétaire américain au Trésor, Scott Bessent.

L'Union européenne (UE) s'est montrée ouverte, notamment par la voix de son commissaire à l'Economie Valdis Dombrovskis, avançant plusieurs propositions concrètes pour abaisser les droits de douane imposés depuis début avril par le président américain, Donald Trump.

Mais les Européens ont notamment regretté le "manque de clarté" côté américain et les difficultés à avancer sur le sujet.

"Nous ne pouvons cacher le fait que nous sommes encore loin d'un accord", a ainsi déclaré à l'AFP le ministre français de l'Economie et des Finances, Eric Lombard.

Son homologue allemand, Jeorg Kukies, s'est montré lui plus positif, assurant être "optimiste sur le fait que cela va se faire. Le plus tôt sera le mieux".

Le président américain a imposé début avril jusque 20% de droits de douane sur les produits européens, dans le cadre de ses droits de douane dits "réciproques", touchant à des degrés divers l'ensemble des pays dans le monde.

Il avait ensuite reculé pour revenir à un "taux minimal" de 10%, qui ne serait pas négociable selon lui, retardant de 90% l'application des droits de douane au-delà de cette limite pour laisser le temps aux négociations d'aboutir.

l'UE est également concernée par les droits de douane sectoriels, de 25% cette fois, imposés sur l'acier, l'aluminium et les automobiles, qui touchent particulièrement l'industrie automobile allemande.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

La confiance dans l'économie suisse stagne, selon une étude

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La réputation de la Suisse en tant que place économique souffre de l'introduction des nouveaux droits de douane américains. (archive) (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

La confiance dans la Suisse en tant que place économique n'a guère changé sur les trois premiers mois de 2025, selon une étude. Le nouveaux droits de douane américains agissent cependant comme un facteur négatif pour la réputation du pays.

Publié vendredi, le Swiss Economy Reputation Index (SERX), qui mesure la perception du public à l'égard des entreprises suisses, se maintient au premier trimestre au niveau de fin 2024 et reste inchangé à 94,5 points. Cet indice est calculé tous les trois mois par le cabinet de conseils bâlois commsLAB en collaboration avec l'Université de Zurich.

Les résultats annuels 2024 des entreprises présentés au cours du trimestre ont été accueillis positivement, notamment dans les secteurs bancaires, du commerce de détail, de l'alimentation et des assurances. Cependant, avec l'imposition des nouveaux droits de douane américains, la dynamique a considérablement changé. Dans l'opinion publique, l'industrie pharmaceutique est de loin la plus touchée. L'industrie des machines et le secteur du luxe sont également impactés négativement dans une mesure supérieure à la moyenne.

Les tarifs douaniers décidés Donald Trump agissent actuellement comme un facteur négatif pour la réputation du pays, selon l'étude. Cependant, la chute de Credit Suisse, récemment alimentée par le rapport de la Commission d'enquête parlementaire (CEP), et le débat très médiatisé sur les salaires des dirigeants ont continué à avoir un impact encore plus négatif sur la réputation de l'économie suisse.

Dans l'ensemble, le climat perturbateur qui règne depuis l'entrée en fonction du président américain n'a pas encore entraîné de pertes de réputation significatives pour l'économie suisse dans son ensemble. Cependant, des changements importants ont été observés au sein des différents secteurs: la réputation de l'industrie des machines s'est à nouveau considérablement dégradée. Le secteur pharmaceutique, qui était encore leader du classement sectoriel fin 2024, a également perdu beaucoup de terrain, tombant à la quatrième place. En revanche, les banques sont revenues de la troisième place à la première place.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

France: le climat des affaires "reste morose" en avril

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Le climat des affaires "se replie fortement", observe l'Insee, dans le commerce de détail, y compris le commerce et la réparation d'automobiles: l'indicateur, qui était à 100, sa moyenne de longue période, au mois de mars, perd cinq points d'un coup, à 95. (© KEYSTONE/AP/THIBAULT CAMUS)

Le climat des affaires en France est resté "morose" en avril, selon l'Insee, mais avec des évolutions contrastées selon les secteurs.

L'indicateur le synthétisant perd un point par rapport à mars, à 96, en dessous de sa moyenne de longue période de 100, mais, tandis qu'il diminue dans le bâtiment et plus encore dans le commerce de détail, il rebondit dans l'industrie et les services, indique l'Institut national de la statistique.

Dans l'industrie, l'indicateur synthétique gagne trois points, à 99, approchant à un point sa moyenne de long terme. Cette hausse, explique l'Insee, "provient de la quasi-totalité des soldes d'opinion qui contribuent à son calcul, en dehors des perspectives générales de production et du niveau des stocks".

Dans les services, le climat rebondit d'un point, à 98, mais reste en dessous du 100 qui constitue sa moyenne de long terme. Le solde sur l'activité récente s'améliore, et ceux sur les perspectives d'activité sont presque stables.

Dans le bâtiment, le climat des affaires perd un point à 97, trois points en dessous de la moyenne de longue période. Dans ce secteur, tous les soldes se dégradent: les entrepreneurs se montrent notamment plus pessimistes qu'en mars au sujet de leurs perspectives d'activité.

Le climat des affaires "se replie fortement", observe l'Insee, dans le commerce de détail, y compris le commerce et la réparation d'automobiles: l'indicateur, qui était à 100, sa moyenne de longue période, au mois de mars, perd cinq points d'un coup, à 95.

Cette chute est due principalement à la baisse des soldes sur les perspectives générales d'activité et les intentions de commandes.

Enfin, l'indicateur synthétique du climat de l'emploi gagne un point, à 97, trois points en dessous de la moyenne de long terme, et en dessous de celle-ci pour le onzième mois consécutif. La légère amélioration est due principalement à la hausse du solde sur les effectifs prévus dans les services, y compris intérim.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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