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Suisse

La Suisse a bloqué jusqu'à présent 5,75 milliards de fonds russes

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Miriam Behrens, directrice de l'Organisation suisse d'aide aux réfugiés (OSAR), a expliqué que près de 30'000 familles d'accueil en Suisse se sont déjà proposées pour accueillir des réfugiés d'Ukraine. (© KEYSTONE/PETER KLAUNZER)

La Suisse a bloqué des fonds et patrimoines russes à hauteur de 5,75 milliards de francs depuis le début de la guerre en Ukraine. Les places d'accueil pour les réfugiés et le personnel pour les recevoir commencent à manquer.

Le montant des fonds gelés jusqu'à présent comprend également des biens immobiliers situés dans divers cantons touristiques, a déclaré l'ambassadeur Erwin Bollinger jeudi lors d'un point presse à Berne. Et il risque d'augmenter, le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO) recevant de nouvelles annonces en permanence.

Les fonds sont bloqués mais pas confisqués, a-t-il encore précisé. Cela signifie que la personne sanctionnée est encore propriétaire de ses fonds. Les sanctions visent avant tout à restreindre la possibilité de disposer de ces biens et aucune base juridique permettant la confiscation n'existe en Suisse, a précisé l'ambassadeur.

Attentes vis-à-vis des banques

Le montant des biens gelés à ce jour est beaucoup moins élevé que le total des fonds russes présents en Suisse avancé par différentes parties. Toutes les personnes sanctionnées n'ont pas forcément d'argent en Suisse et toutes celles qui en ont ne se trouvent pas forcément sur la liste, a commenté M. Bollinger.

La liste suisse des personnes tombant sous le coup des sanctions est identique à celle de l'UE. 874 particuliers sont touchés par ces mesures, auxquels s'ajoutent 62 personnes morales russes. Leur nombre risque toutefois d'augmenter avec l'actualisation des listes.

Le SECO attend des banques qu'elles jouent leur rôle en respectant l'ordre juridique suisse. Elles doivent notamment déclarer les fonds russes situés sur des comptes bancaires au-delà de 100'000 francs. C'est un devoir d'annonce, qui n'entraîne aucun gel dès lors que les titulaires ne figurent pas sur la liste des personnes sanctionnées.

Plus de 13'000 réfugiés

Du côté de l'accueil des réfugiés, les capacités commencent à manquer. Près de 13'000 réfugiés ukrainiens se sont enregistrés dans les centres d'asile fédéraux depuis le début de la guerre et le statut de protection S a été accordé à 7622 d'entre eux.

La Confédération prévoit de traiter d'ici le début de l'été environ 50'000 demandes d'octroi de ce statut. Pour faire face à cet afflux, 2000 à 3000 places d'hébergement supplémentaires sont nécessaires, a relevé David Keller, directeur de l'état-major de crise pour l'asile au Secrétariat d'Etat aux migrations (SEM).

Manque de personnel

Pour l'heure, il y a encore suffisamment de places. Plus de 7500 places ont été créées pour les réfugiés et environ 5500 lits étaient libres jusqu'à mercredi, a déclaré Gaby Szöllösy, secrétaire générale de la Conférence des directrices et directeurs cantonaux des affaires sociales (CDAS).

Pas moins de 28'354 familles d'accueil se sont en outre annoncées officiellement pour accueillir des réfugiés. Elles proposent un total de près de 70'000 lits. Mais l'afflux est si rapide que l'Organisation suisse d'aide aux réfugiés (OSAR) n'a pas le temps ni les moyens de visiter chaque famille qui propose son hébergement ,a déclaré sa directrice Miriam Behrens.

Les besoins de personnel sont toutefois importants pour contrôler, remettre en état et entretenir les immeubles destinés à l'hébergement des réfugiés. Du personnel vient également à manquer pour soutenir les Ukrainiens fuyant la guerre et les familles d'accueil.

"Une tragédie"

Sur le plan humanitaire, la situation sur place est "une tragédie", a encore relevé Manuel Bessler, délégué à l'aide humanitaire et chef du Corps suisse d'aide humanitaire. Les Conventions de Genève sont foulées au pied. Des villes entières sont assiégiées comme on le faisait au Moyen-Âge. Des hôpitaux sont bombardés. A Marioupol, 100'000 personnes sont privées de tout, a-t-il illustré.

Dans ce contexte, environ 12 millions de personnes ont besoin d'une aide humanitaire, a-t-il précisé, et d'éventuelles attaques sur Odessa pourraient provoquer un nouvel exode de 300'000 personnes. Une liaison ferroviaire reste opérationnelle entre la Pologne et Kiev. La Suisse a pu délivrer sur place 500 tonnes de matériel de secours.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Un appartement en feu à Gossau: un mort retrouvé et des évacuations

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Pour des raisons encore inconnues, un incendie s'est déclaré dans un appartement de Gossau SG peu avant 23 heures, a indiqué la police cantonale de Saint-Gall. (© Kantonspolizei St. Gallen)

Une personne a été retrouvée morte samedi soir dans un immeuble d'habitation à Gosssau (SG) après qu'un incendie s'est déclaré dans un immeuble d'habitation, a indiqué la police cantonale saint-galloise. Au total, 25 personnes ont été évacuées des 36 appartements.

L'identité du mort n'a pas encore été établie, a précisé la police dans un communiqué diffusé dans la nuit de samedi à dimanche. Les personnes évacuées ont été hébergées dans une salle de gymnastique, située à proximité.

Le feu a nécessité l'intervention d'un grand nombre de pompiers, de services de secours et de policiers, précise le texte.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Deux nouveaux millionnaires au tirage du Swiss Loto

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Le tirage du loto a fait deux nouveaux millionnaires samedi soir. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le Swiss Loto a fait deux millionnaires samedi. L'un empoche 1 million de francs avec les six bons numéros et l'autre 1,8 million grâce au Joker.

Pour empocher le gros lot, il fallait cocher les numéros 1, 8, 16, 24, 26 et 34. Le numéro chance était le 2, le rePLAY le 8 et le Joker le 494198.

Lors du prochain tirage mercredi, 5,8 millions de francs seront en jeu, indique la Loterie Romande.

https://jeux.loro.ch/games/swissloto/

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Un cochon en goguette paralyse le trafic à Coire

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Le fuyard porcin a bloqué l'A13 à Coire pendant une vingtaine de minutes. (© Police cantonale GR)

Un cochon a bloqué l'autoroute A13 samedi à Coire. Le verrat s'est échappé d'une remorque, a annoncé la police grisonne. L'animal a été capturé contre son gré et l'autoroute a pu être rouverte à la circulation après une vingtaine de minutes.

Le cochon a été un peu étourdi, mais il se porte bien, précise la police. Il a été chargé dans la remorque et a poursuivi son voyage.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Süssli: la guerre en Ukraine n'a causé aucun électrochoc en Suisse

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Le chef de l'armée suisse Thomas Suessli va quitter ses fonctions à la fin de l'année (archives). (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Le monde politique suisse n'a toujours pas pris la mesure du danger près de quatre ans après l'attaque russe en Ukraine, estime le chef de l'armée suisse Thomas Süssli. "Je n'ai pas l'impression qu'un électrochoc s'est produit depuis lors dans le pays", lâche-t-il.

Dans une démocratie, c'est la politique qui détermine les moyens de l'armée, explique dans un entretien diffusé samedi par la Neue Zürcher Zeitung le chef de l'armée suisse, qui quitte ses fonctions à la fin de l'année. Cette situation, il dit l'accepter. Mais comme responsable de la troupe, il trouve difficile d'accepter le fait qu'en cas d'urgence, seul un tiers des soldats serait entièrement équipé.

"Je me souviens très bien du 24 février 2022, lorsque la Russie a attaqué l'Ukraine. Pour moi, c'était clair: il fallait faire preuve d'une honnêteté totale. La population et les politiciens ne devaient pas croire que l'armée était capable de se défendre alors qu'elle ne l'est pas", raconte-t-il. Mais, s'interroge-t-il, pourquoi aucune réaction ne s'est-elle encore produite en Suisse?

La neutralité ne protège pas

Le commandant de corps y voit trois raisons: la première est que la dernière guerre sur le sol suisse remonte à près de 180 ans, la guerre civile du Sonderbund de 1847. "Nous n'avons donc [...] pas de mémoire collective des guerres, contrairement à l'Estonie ou à la Pologne par exemple".

Deuxième raison citée, la guerre en Ukraine semble lointaine pour beaucoup. "En réalité, seuls deux pays nous séparent de l'Ukraine: la Hongrie et l'Autriche", prévient M. Süssli.

Et troisièmement, ajoute-t-il, il y a l'idée que la neutralité protège automatiquement. "Mais c'est historiquement faux. Il y a plusieurs pays neutres qui n'étaient pas armés et qui ont été entraînés dans une guerre. La neutralité n'a de valeur que si elle peut être défendue par les armes".

Si la Suisse ne veut investir 1% de son produit intérieur brut qu'à partir de 2032 ou 2035, il faudra attendre 2050 pour que le pays soit prêt à se défendre, met en garde le responsable militaire.

Des achats plus flexibles

Il voit cependant des progrès au sein de l'armée. "Nous avons par exemple mis en place un système d'innovation avec lequel les soldats de milice peuvent apporter leurs idées", explique M. Süssli. Ce système "nous permet d'apporter rapidement de nouvelles techniques à la troupe, quelles qu'elles soient".

Il relève également la nouvelle voie mise en place pour l'acquisition rapide de nouvelles armes malgré la lourdeur des processus d'achat d'armement. "Pour les drones, par exemple, nous n'achetons pas un modèle particulier pour faire des stocks", explique-t-il.

"Nous cherchons plutôt des fabricants intéressants sur le plan technologique, avec lesquels nous concluons des contrats-cadres. Nous pouvons ainsi faire appel plus tard à la technique la plus récente. Ou bien nous ne mettons plus au concours un produit clairement défini, mais nous décrivons le problème que nous voulons voir résolu. C'est alors que joue la concurrence des idées".

Guerre numérique

Le chef de l'armée suisse remarque un déplacement croissant de la guerre dans le cyberespace. Le service de renseignement suisse affirme par exemple "que plus de 80 ressortissants russes liés aux services secrets russes vivent ici", en Suisse, ajoute-t-il.

Face aux nouvelles menaces, "la Suisse ne peut pas se défendre toute seule", avertit le militaire. "C'est pourquoi nous devons pouvoir coopérer avec d'autres armées et être interopérables, c'est-à-dire fonctionner ensemble. Pour cela, il faut des années de préparation, ce qui a déjà commencé".

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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