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Culture

La Ribot à la Comédie de Genève pour sa 58e Pièce distinguée

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La chorégraphe La Ribot sort le grand jeu à la Comédie de Genève dès vendredi soir. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

La Ribot vient danser avec sa compagnie à la Comédie de Genève dès vendredi et pendant tout le week-end. Elle propose "DIEstinguished", sa 58e Pièce distinguée, un projet fou lancé il y a trente ans visant à créer 100 pièces courtes et en direct.

On l'appelle La Ribot: c'est le nom de son père. Elle a un prénom: Maria. En Espagne, c'est ainsi que l'on appelle les diva et les femmes du peuple.

Au cinéma dans "Last dance"

On a vu La Ribot cet été, et depuis dans les salles, grâce au film "Last Dance" de la réalisatrice helvético-belge Delphine Lehericey: elle y joue son propre rôle, celui d'une chorégraphe espagnole de danse contemporaine, en exagérant le trait.

La Ribot, installée depuis le début des années 2000 à Genève, rentre de Louvain. La rencontre avec Keystone-ATS, quelques jours avant le début du spectacle "DIEstinguished", se déroule dans une loge de la Comédie de Genève où la chorégraphe s'est installée sur un canapé orange.

"Delphine Lehericey a saisi un point de vue sur la danse contemporaine que j'ai beaucoup apprécié: drôle, beau et poétique, explique l'artiste. La danse contemporaine n'est pas une forme extérieure qui s'ancre dans le corps: c'est plutôt un besoin d'expression qui vient de l'intérieur".

Si c'est la première fois que La Ribot jouait sur grand écran dans "Last Dance", la chorégraphe, dont la démarche imbrique danse et art contemporain, a intégré la recherche vidéo à son travail depuis longtemps. Pour "DIEstinguished", les danseurs porteront des caméras "comme des extensions de leur corps" et produiront des images que les spectateurs pourront suivre sur leur téléphone portable. "J'essaie de rendre l'expérience de la danse accessible".

Le projet de toute une vie

La Ribot a lancé son projet des "Pièces distinguées" il y a 30 ans en 1993. "C'est un projet de toute une vie", explique-t-elle dans un français qui flirte avec l'espagnol. Elle a décidé arbitrairement qu'elle créerait 100 performances courtes en direct: "c'était une façon de se projeter dans l'avenir".

La 58e Pièce distinguée, qu'elle propose à Genève, est "une exception car elle dure plus d'une heure". Pour ce spectacle, elle a beaucoup travaillé sur deux concepts, ceux de la transformation permanente et de la saturation.

Arrivera-t-elle au bout de son projet de créer 100 pièces? "Pour moi, DIEstinguished - dont le titre contient le mot "die" (mourir) -, c'est la dernière de la série. Je crois que je vais arrêter. Mais ce n'est sans doute pas vrai et probablement que je continuerais",

Actuellement, il existe 58 Pièces distinguées regroupées en 7 séries ou spectacles, soit environ neuf heures si elles étaient mises bout à bout.

Le corps comme une toile

Jouant avec la nudité dès ses débuts, elle utilise le corps comme "une toile sur laquelle je peux dessiner, attacher, coller. Je travaille beaucoup avec l'aspect 'art visuel' de la danse. C'est peut-être par là que les Pièces distinguées ont changé ou proposé une façon différente de voir la danse contemporaine."

Car avec ce projet fou et sa démarche artistique, la chorégraphe est déjà entrée dans l'histoire de la danse contemporaine. "La Ribot fait le lien entre la performance et le 'live art'", peut-on lire dans le livre "Danse et contemporain" de Rosita Boisseau et Christian Fattinoni. Et l'artiste a déjà reçu les plus hautes distinctions comme le Lion d'Or de la Biennale de Venise en 2020 pour l'ensemble de son oeuvre après le Grand Prix de la danse en Suisse l'année précédente.

D'une certaine manière, La Ribot a donné un côté plus accessible à la danse contemporaine. Elle travaille souvent avec des personnes qui ne sont pas des danseurs. "Les corps autres que ceux des danseurs m'ont toujours beaucoup intéressés". Elle aime voir comment la danse naît dans la tête et dans les corps des danseurs amateurs.

La Ribot travaille encore avec des danseurs professionnels en situation de handicap : elle a monté en 2018 le spectacle "Happy Island" avec les danseurs de la compagnie Dançando com a Diferença, basée sur l'île de Madère.

Un milieu en pleine effervescence

Comment juge-t-elle la vitalité de la danse contemporaine? "Ce milieu est en pleine effervescence, estime-t-elle. La danse apparaît dans des lieux ou des médias où elle n'avait pas ses entrées auparavant."

Et elle cite un ami, l'ancien directeur du musée de la mode à Paris Olivier Saillard: "C'est une discipline de transmission, de la connaissance et de la pratique. La danse ne peut pas se vendre parce qu'on ne peut pas la matérialiser."

A la Comédie de Genève du 9 au 11 décembre, les Romands pourront encore voir "DIEstinguished" au Théâtre Vidy-Lausanne du 20 au 22 janvier et au Théâtre Les Halles Sierre les 3 et 4 mars. La première a eu lieu au Théâtre populaire romand (TPR) à La Chaux-de-Fonds fin septembre, en co-accueil avec ADN - Danse Neuchâtel. Ce spectacle est également lauréat du concours Label+ romand - arts de la scène 2020.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

La conquête du globe par les touristes racontée à Prangins (VD)

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La nouvelle exposition part sur les traces des milliers de touristes, pour la plupart occidentaux et fortunés, qui ont fait un tour du monde entre 1869 et 1914. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

L'exposition "Tours du monde. De Jules Verne aux premiers globetrotters", présentée au Château de Prangins (VD), explore les premiers voyages touristiques autour du globe à la fin du 19e siècle. Elle est à découvrir du 6 avril au 26 octobre 2025 au Musée national.

Dès les années 1870, grâce à la révolution des transports, de riches voyageurs entreprennent de faire le tour du monde pour leur plaisir. Le développement du chemin de fer américain et l'ouverture du canal de Suez facilitent ces périples, autrefois réservés aux aventuriers et navigateurs missionnés par les souverains.

L'exposition, fruit d'une collaboration entre l'Université de Genève et le Fonds national suisse, propose un circuit en huit étapes pour découvrir cette époque. Quelque 300 objets, tels que des artefacts rapportés par les voyageurs, y sont exposés.

Des milliers de globetrotters, essentiellement des hommes occidentaux, prennent part à ces voyages entre 1869 et 1914. Parmi eux, quelques Suisses et Suissesses, auxquels l'exposition accorde une place importante.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

Sérénité retrouvée pour l'OCL et des grands noms à l'affiche

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Dominique Meyer, directeur exécutif de l'Orchestre de chambre de Lausanne (OCL), Renaud Capucon, directeur artistique et Edgar Philippin ont présenté une saison 2025-2026 placée sous le signe du renouveau. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

L’Orchestre de chambre de Lausanne (OCL) propose une saison 2025-2026 placée sous le signe du renouveau. Parmi les invités de Renaud Capuçon, le pianiste Bertrand Chamayou et le prodige du violon Daniel Lozakovich. Sur le plan financier, la sérénité est retrouvée.

Cette nouvelle saison est le résultat d’un profond travail de restructuration et de stabilisation à long terme. Il a été mené par la nouvelle direction de l’OCL, composée de Dominique Meyer (directeur), Julie Mestre (directrice des opérations) et Renaud Capuçon (directeur artistique).

L'OCL a en effet traversé "des moments houleux", accusant des déficits conséquents lors des saisons 2022-23 et 2023-24, a rappelé Edgar Philippin, président du conseil de fondation mercredi devant la presse.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Sion: le Musée d'art du Valais choisit de se réinventer

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L'une des trois nouvelles expositions du Musée d'art du Valais est consacrée à de nombreuses peintures de l'artiste suisse installée au Guatemala, Vivian Suter. (© Musées cantonaux du Valais, Sion/Olivier Lovey/DR)

Le Musée d’art du Valais se renouvelle en adoptant une approche basée sur des cycles d’expositions annuelles. La première d’entre elles débute ce samedi. Trois expositions conjointes se déploieront jusqu'au 11 janvier 2026, autour du thème des "grands espaces".

Pour la première fois depuis neuf ans, le Musée d'art se réinvente en profondeur. Fini le mélange entre expositions temporaires et permanentes, place à une thématique plus pérenne développée sous différents angles et durant neuf mois.

Dès samedi après-midi, les visiteurs seront invités à voyager dans trois univers. D'abord, celui de Magali Dougoud et son oeuvre visuelle et sonore, créée autour de l'importance de l'eau, en Valais et au Congo.

Intitulée "le paysage entre figuration et abstraction", une deuxième exposition, basée sur une septantaine d'oeuvres d'artistes de différentes générations, parmi les 6000 oeuvres appartenant au Musée d'art du Valais, se déploie, ensuite, sur deux étages. Cette expo s'intéresse à la façon dont la représentation du paysage dans l'art occidental a été marquée par le développement de l'abstraction.

Egalement gratuit un samedi par mois

Enfin, dans sa partie sommitale, le musée propose une exposition de la peintre suisse domiciliée de longue date au Guatemala, Vivian Suter. Ses grandes toiles colorées offrent une expérience immersive au coeur de paysages luxuriants.

L'accueil s'effectuera en trois catégories de visiteurs. Les curieux pourront déambuler dans les expositions, en utilisant les supports de visites proposés, les contemplatifs pourront mettre le focus sur une oeuvre par salle, via un support didactique et les expérimentateurs auront, en plus, accès à un espace où partager leurs ressentis ou pour bouquiner.

Depuis plusieurs années, les trois Musées cantonaux du Valais (musées de la nature,, d'histoire et d'art), tous basés à Sion, visités par 50'000 personnes l'an dernier, proposent la gratuité le premier dimanche du mois pour les visiteurs. Celle-ci sera désormais étendue au premier samedi du mois..

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Mort à 65 ans de Val Kilmer, héros de "Batman Forever" et "Top Gun"

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Val Kilmer s'est notamment distingué dans Top Gun et Batman Forever. (© KEYSTONE/FR170266 AP/CHARLES SYKES)

Acteur charismatique à forte personnalité, l'Américain Val Kilmer, qui a connu la gloire grâce aux films "Top Gun", "Batman Forever" et "The Doors", est mort à l'âge de 65 ans, a annoncé mardi sa famille au New York Times.

Val Kilmer a succombé à une pneumonie, a précisé au journal américain sa fille Mercedes Kilmer, ajoutant que son père souffrait aussi depuis 2014 d'un cancer de la gorge dont il s'était, d'après elle, remis.

En 2021, le documentaire "Val", principalement issu de ses propres archives, racontait sa brillante carrière à Hollywood puis sa dégringolade avant ce cancer qui l'avait privé de sa voix.

Sa maladie avait été intégrée dans la narration du film "Top Gun: Maverick" en 2022 avec Tom Cruise. Devenu amiral de l'armée de l'air américaine dans ce second épisode, "Iceman" incarné par Kilmer est un personnage clé du premier "Top Gun" qui avait lancé sa carrière en 1986.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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