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Suisse

La réforme du service civil polarise

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Les mesures proposées par le Conseil fédéral pour réduire l'attractivité du service civil suscitent des réactions très contrastées, entre rejet catégorique et ferme soutien (archives). (©KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

La volonté du Conseil fédéral de réduire nettement le nombre de civilistes suscite des réactions tranchées, entre rejet catégorique et ferme soutien. Le PS, la Fédération du service civil ou Amnesty disent non, alors que le PLR, l'UDC ou les officiers sont favorables.

Pour le gouvernement, le nombre de civilistes augmente de manière problématique - 6785 admissions en 2017, contre 4670 en 2011 -, ce qui met en péril les effectifs de l'armée. Cette dernière voit se détourner d'elle des militaires ayant terminé l’école de recrues, les spécialistes et les cadres.

Pour enrayer ce phénomène, le Conseil fédéral a élaboré sept mesures visant à garantir à long terme les effectifs de l'armée, en rendant le service civil moins attractif. Le projet était en consultation jusqu'à jeudi.

Il propose notamment de fixer un nombre minimum de 150 jours de service civil à accomplir. A partir du premier cours de répétition, les militaires optant pour un départ devraient ainsi faire plus de jours de service qu'actuellement.

En outre, les militaires incorporés dans l'armée au moment où ils confirment leur demande d'admission devraient attendre 12 mois. Pendant ce délai, ils ne seraient pas libérés de leurs obligations militaires.

Pas de problème d'effectifs

Le PS, le PBD et les Vert'libéraux rejettent catégoriquement la réforme proposée. Pour le PS et le PBD, le Conseil fédéral a lui-même constaté dans trois rapports que les effectifs de l'armée ne sont pas menacés. Selon les deux partis, le service civil est devenu une institution importante et remplit de précieuses tâches sociales, écologiques et culturelles.

Pour le PBD, la réforme remet fondamentalement en question le service civil. Le rendre moins attractif n'est pas la bonne voie, renchérissent les Vert'libéraux. A leurs yeux, les mesures prévues ne résolvent pas le problème principal: elles n'examinent pas "pourquoi autant de personnes quittent l'armée pour le service civil, quand bien même ce dernier est 1,5 fois plus long".

"Attaque sans précédent"

Ce projet est une "attaque sans précédent" contre le service civil, assène un comité d'opposants qui réunit notamment la Fédération suisse du service civil et le Conseil suisse des activités de jeunesse. Il ne respecte ni le droit ancré dans la Constitution, ni l'égalité face à l'obligation de servir, et risque de pénaliser les nombreuses institutions qui ont besoin des civilistes.

Si les hommes quittent l'armée après l'école de recrues, c'est l'armée qui a un problème. C'est à elle de l'évaluer et de le résoudre, estime le comité. Le Conseil fédéral ne devrait pas réfléchir à la façon de rendre le service civil moins attractif, mais à celle de rendre l'armée plus attrayante.

Le Groupe pour une Suisse sans armée partage cette position. Amnesty International Suisse dénonce pour sa part un caractère "punitif". Si le projet passe la rampe au Parlement, les opposants brandissent la menace du référendum.

Liberté de choix dénoncée

Le PLR soutient le projet, car depuis le remplacement, en 2009, de l'examen de conscience par la preuve par l'acte (service civil 1,5 fois plus long que le service militaire), les astreints au service ont, dans les faits, la liberté de choix entre les deux types de service. "Pour la sécurité de la Suisse, cette évolution est négative", estime le PLR.

L'UDC dénonce aussi ce libre choix "de facto". Il va à l'encontre du rôle d'origine du service civil, car il permet aux astreints d'éviter l'armée pour d'autres motifs que des raisons de conscience. Les mesures proposées ne vont pas assez loin pour enrayer cette dérive.

Le PLR et l'UDC sont particulièrement préoccupés par le nombre élevé de personnes qui quittent l'armée après leur école de recrues. L'armée perd ainsi toute leur formation et leur savoir-faire. Selon le PLR, les effets des mesures du Conseil fédéral devront être évalués après trois ans. S'ils sont insuffisants, il faut envisager, en ultime recours, la réintroduction de l'examen de conscience.

Mesures plus dures

La Société suisse des officiers et la Communauté de travail pour une armée de milice efficace et assurant la paix plaident aussi pour des mesures plus dures et pour le retour de l'examen de conscience. Elles souhaitent par exemple que la demande d'admission au service civil ne puisse se faire qu'avant le début de l'école de recrues.

Le Centre patronal et l'Union suisse des arts et métiers figurent aussi dans le camp des partisans de la réforme. La Conférence des directeurs cantonaux des affaires militaires soutient également le projet, car il peut contribuer à court terme à réduire le nombre d'admissions au service civil. Elle ne pense toutefois pas que ces mesures déboucheront sur une diminution substantielle et durable.

 

(KEYSTONE-ATS / PHOTO : CHRISTIAN BEUTLER)

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Suisse

Personne ne décroche la bonne combinaison à l'Eurodreams

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Proposé en Suisse et dans sept autres pays européens, le jeu Eurodreams offre un gain principal sous forme d'une rente mensuelle de 22'222 francs pour une durée de 30 ans. (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Personne n'a trouvé la combinaison gagnante à l'Eurodreams lundi soir. Pour gagner une rente mensuelle de 22'222 francs durant 30 ans, il fallait jouer les six numéros 2, 21, 27, 35, 38 et 40, ainsi que le numéro "dream" 4, a indiqué la Loterie romande.

Eurodreams est proposé dans huit pays européens. En Suisse, le jeu est exploité par la Loterie romande et par Swisslos côté alémanique. Le tirage est effectué les lundis et jeudis soir.

https://jeux.loro.ch/games/eurodreams

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

Le CERN publie l'étude de faisabilité de son futur collisionneur

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Le CERN présente mardi l'étude de faisabilité de son futur collisionneur circulaire FCC (archives). (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Après plusieurs années de travail, le CERN et ses partenaires internationaux ont achevé l'étude de faisabilité d'un futur collisionneur circulaire (FCC). Cet anneau de 91 km de circonférence pourrait succéder dans les années 2040 à l'actuel LHC.

L'instrument-phare actuel du CERN, le Grand collisionneur de hadrons (LHC), a une longueur de 27 km. La motivation scientifique à la base du projet de FCC découle de la découverte du boson de Higgs en 2012, ainsi que d'autres questions cruciales en suspens dans le domaine de la physique fondamentale, indique un communiqué publié lundi.

Selon l'étude de faisabilité, le programme de recherche FCC prévoit deux étapes possibles: un collisionneur électron-positron servant notamment d'"usine à Higgs", suivi à un stade ultérieur par un collisionneur proton-proton fonctionnant à une énergie de collision sans précédent d'environ 100 TeV.

Les programmes complémentaires à chaque étape correspondent aux priorités exprimées dans la mise à jour de 2020 de la stratégie européenne pour la physique des particules, souligne l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN).

Vue d'ensemble

Le rapport présente aussi une vue d'ensemble des différents aspects liés à la mise en ½uvre: objectifs physiques, géologie, génie civil, infrastructure technique, dimensions territoriales et environnementales, besoins en R&D pour les accélérateurs et les détecteurs, avantages socio-économiques, entre autres.

Le coût estimé de la construction de l'étage électron-positron du FCC, y compris le tunnel et toute l'infrastructure, est de 15 milliards de francs. Cet investissement, qui serait réparti sur une période d'environ douze ans à partir du début des années 2030, comprend le génie civil, les infrastructures techniques, les accélérateurs et quatre détecteurs.

Comme pour la construction du LHC, la majeure partie du financement proviendrait du budget annuel actuel du CERN. Le rapport détaille les concepts et les pistes envisagées pour maintenir l'empreinte environnementale du FCC à un faible niveau, tout en stimulant de nouvelles technologies pour la société et en développant des synergies territoriales telles que la réutilisation de l'énergie.

Disposition de l'anneau

Un élément majeur de l'étude de faisabilité concerne la disposition et l'emplacement de l'anneau. Après avoir élaboré et analysé une centaine de scénarios, l'option préférée a une circonférence de 90,7 km à une profondeur moyenne de 200 mètres, avec huit sites de surface et quatre expériences. Le tout réparti sur les deux États hôtes, la France et la Suisse.

Des processus d'engagement avec le public sont en préparation, et le rapport sera examiné par divers organes d'experts indépendants avant d'être examiné par le Conseil du CERN lors d'une réunion spéciale en novembre 2025. Le Conseil pourrait prendre une décision sur la poursuite ou non du projet FCC vers 2028.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Vaud

Référendum lancé contre la transformation de la patinoire de Morges

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Un comité référendaire a jusqu'au 6 mai pour récolter des signatures contre le projet de transformation et de rénovation de la patinoire des Eaux-Minérales en complexe quatre saisons (photo d'illustration). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

A Morges (VD), un référendum populaire communal a été lancé contre le projet de rénovation et de transformation de la patinoire des Eaux-Minérales en complexe sportif quatre saisons. Le comité référendaire a jusqu’au 6 mai 2025 pour réunir au minimum 1722 signatures valables.

Le préavis municipal demandait l’autorisation de conclure un contrat de partenariat public-privé pour assainir, maintenir et transformer partiellement la patinoire des Eaux-Minérales en complexe sportif quatre saisons. Le projet avait été accepté par le Conseil communal le 5 mars dernier, a rappelé lundi la Municipalité de Morges.

À la suite de cette décision du délibérant, un comité référendaire s’est constitué pour demander que la population morgienne puisse se prononcer sur la question, via un référendum populaire. Ce comité a adressé une demande de référendum à la Municipalité dans les délais prévus par la Loi sur l’exercice des droits politiques (LEDP), à savoir dans les dix jours qui ont suivi l’affichage au pilier public de la décision du Conseil communal.

Cependant, le Greffe municipal a constaté que la demande n’était pas conforme aux exigences légales. La Municipalité a donc pris langue avec le comité référendaire. Les échanges ont permis d’aboutir à la reformulation des passages problématiques. La Municipalité a dès lors accepté lundi le projet de texte du comité référendaire lors de sa séance hebdomadaire, annonce-t-elle.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Lausanne-Morges: le projet d'agglomération 2025 a été déposé

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Le PALM 2025 prévoit notamment la création de pistes cyclables (illustration). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Le projet d'agglomération Lausanne-Morges de 5e génération (PALM 2025) se trouve désormais dans les mains de Berne. Il sera évalué par les services de la Confédération qui décideront de l'octroi d'un cofinancement pour la réalisation de 89 mesures infrastructurelles de mobilité, correspondant à un investissement de plus de 757 millions de francs pour la période de 2028 à 2032.

"Après avoir été mis en consultation publique, le projet d’agglomération Lausanne-Morges de 5e génération a été signé par le Canton, les schémas directeurs et les associations régionales", a fait savoir l'Etat de Vaud lundi dans un communiqué.

Le rapport du PALM 2025 définit la stratégie de développement de l'agglomération Lausanne-Morges à l'horizon 2040. Il se compose de mesures réparties en quatre thématiques: paysage, environnement et énergie, urbanisation et mobilité. Pas moins de sept volumes ont été nécessaires pour toutes les contenir.

Voie verte et pistes cyclables

Du côté de la région morgienne, les mesures comprennent notamment la requalification de la route cantonale (RC1) et la création de la voie verte. Elles incluent aussi la poursuite de la politique en faveur des transports publics avec les réaménagements du quartier sud de la gare de Saint-Prex, des accès à la gare Lonay-Préverenges, ainsi que la décarbonation des bus MBC.

Plus à l'ouest, entre Lausanne et Prilly, la multimodalité sera de mise à l'avenue du Chablais avec l'aménagement de pistes cyclables continues et sécurisées, de larges trottoirs ainsi qu'une voie bus à sens unique. Des arbres seront implantés le long de la chaussée pour lutter contre les îlots de chaleur.

Au total, le PALM réunit 36 partenaires, à savoir 26 communes, 5 secteurs intercommunaux, 2 associations régionales et trois services cantonaux.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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