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Suisse

Doris Leuthard démissionne

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Doris Leuthard a annoncé sa démission (archives). (©KEYSTONE/ALEXANDRA WEY)

Comme toujours souriante, Doris Leuthard n'a toutefois pas pu retenir ses larmes lorsqu'elle a évoqué son départ devant la presse jeudi. Sa démission était prévue de longue date. Mais la ministre n'a rien voulu dire de son avenir professionnel.

L'Argovienne, en poste depuis 2006, avait déjà décidé depuis longtemps d'annoncer son départ cet automne. Elle a invoqué une certaine lassitude après douze ans en fonction. Le moment précis est toujours difficile à choisir lorsqu'on est confronté tous les quatre mois à une votation populaire.

Le retrait est lié à beaucoup d'émotion car tout changement signifie un nouveau départ. "J'ai fait mon travail avec beaucoup de coeur et j'espère que je l'ai bien fait", a-t-elle déclaré la voix étranglée.

Pas de concertation

La conseillère fédérale avait initialement prévu son annonce pour vendredi. Mais elle l'a anticipé d'un jour pour faire taire les spéculations. Présente toute la journée au Parlement, la ministre était au centre de toutes les attentions.

L'Argovienne n'en a pas moins plaisanté sur les sources informées qui annonçaient déjà son départ en mars, puis en juin. La seule source fiable, c'est la personne elle-même, a-t-elle noté. Et de préciser que les décisions du Conseil fédéral sur la politique européenne, attendues pour vendredi, n'ont joué aucun rôle.

Pas plus que l'annonce faite mardi par Johann Schneider-Ammann. Les deux membres démissionnaires du gouvernement ne se sont pas concertés, a précisé Doris Leuthard, laissant indirectement au libéral-radical la responsabilité d'une double vacance plus difficile à gérer pour le gouvernement.

Liberté

La ministre des infrastructures se réjouit d'avoir plus de temps pour sa famille et sa vie privée en quittant le Conseil fédéral. Pas question en revanche de dévoiler ses plans professionnels. "Je me laisserai porter par les opportunités qui se présentent", a-t-elle précisé, soulignant qu'elle avait beaucoup de centre d'intérêts et la liberté de choisir ce qu'elle voudra.

Interrogée sur la nécessité d'être remplacée par une femme, l'Argovienne a botté en touche. Il faudrait évidemment davantage de femmes, mais la qualité reste primordiale. "Il y a suffisamment de femmes et d'hommes compétents pour me remplacer."

Indépendance

L'important est que des personnes indépendantes soient élues. Le mieux pour le gouvernement est qu'il n'y ait pas trop de politique, a-t-elle avancé tout en reconnaissant que ces dernières années les partis ont cherché à gagner en influence. La répartition des départements au sein du gouvernement, par exemple, ne doit pas être leur affaire.

La couverture médiatique est en outre de plus en plus personnalisée alors que le gouvernement ne fonctionne pas comme ça, il est collégial. S'en prenant à la polarisation croissante, la conseillère fédérale a lancé un plaidoyer pour la concordance.

Le travail du politique est de trouver des solutions, pas seulement la confrontation. "Nous sommes un pays uni même si nous avons des opinions différentes". La démocratie directe peut contribuer à trouver un équilibre entre majorité et minorité. Le système suisse peut servir de modèle quant à la gestion de la complexité.

Pression internationale

La ministre des infrastructures a précisé avoir essayé de modeler la politique et non d'administrer les dossiers. Le travail de conseiller fédéral a beaucoup évolué en douze ans. Il n'est plus possible de défendre assez les intérêts du pays sans cultiver intensément son réseau international. "C'est très intense."

La Suisse n'est pas un grand pays et doit trouver des alliés, a estimé la conseillère fédérale. Les défis, comme les flux migratoires, sont importants. Il faut sans arrêt s'adapter. La transition numérique fait partie des défis de la prochaine législature, a-t-elle cité comme exemple.

(ATS / KEYSTONE - ALEXANDRA WEY)

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Suisse

Les ministres de l'UE discutent de l'impact des droits de douane US

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"L'UE a besoin d'un accord avec les Etats-Unis qui soit bon pour son économie et ses citoyens", a déclaré le ministre polonais des finances Andrzej Domanski. (© KEYSTONE/EPA/MARCIN OBARA)

Le conflit commercial avec les Etats-Unis impacte l'agenda des ministres des Finances de l'UE, qui discutent vendredi à Varsovie de la compétitivité de l'Europe dans ce contexte. Karin Keller-Sutter était attendue à la réunion dans l'après-midi.

"C'est un moment important et décisif pour l'économie européenne", a déclaré à son arrivée le ministre polonais des Finances, Andrzej Domanski. "L'UE a besoin d'un accord avec les Etats-Unis qui soit bon pour son économie et ses citoyens", a-t-il souligné.

Sur le plan de la compétitivité, les ministres devaient discuter de la fragmentation du marché financier européen, qui résulte notamment des différences entre les règles nationales. Cette situation crée des obstacles aux investissements transfrontaliers, relève un document préparatoire à la réunion.

La Suisse a été invitée à Varsovie par la présidence polonaise du Conseil de l'UE, qui a organisé l'événement.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse Romande

Réhabilitation psychosociale: 18 places en plus à Ardon (VS)

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Des pensionnaires du foyer d'Ardon posent, tout sourire, dans la nouvelle cuisine de l'institution. (© Raphaël Fiorina/DR)

La Fondation Domus, l'institution de réhabilitation psychosociale du Valais, a officiellement inauguré vendredi l'agrandissement de son foyer d'Ardon. La structure peut héberger 18 personnes supplémentaires souffrant d'un trouble psychique.

"La santé mentale est un enjeu majeur de santé publique. Il est temps de lever les tabous, d'ouvrir le dialogue et de mettre en lumière ces réalités qui concernent tant de personnes et de proches", a relevé Mathias Reynard, le chef du Département de la santé, des affaires sociales et de la culture. "Renforcer les liens entre les institutions et la population est essentiel. L'inclusion ne se décrète pas, elle se construit, et c'est ce que ce projet concrétise."

En Suisse, plus d'une personne sur deux (54 % en 2023) au bénéfice d'une rente de l'assurance invalidité (AI) l'est pour des raisons psychiques. Face à cette augmentation et au besoin croissant de structures adaptées, la Fondation Domus a ouvert 18 places supplémentaires en hébergement, en octobre 2024, ainsi que des places en atelier et en activité de jour.

Cette augmentation des prestations et son financement ont été soutenus à l'unanimité par le Grand Conseil en 2021. La part de la subvention cantonale se monte à 75% du coût des travaux, soit 9,76 millions de francs sur 13,02 millions de francs, Durant les deux ans qui auront été nécessaires à l'agrandissement de ses locaux à Ardon, la Fondation Domus avait déménagé ses activités à Martigny.

Demandes de jeunes adultes en hausse

"Actuellement, nous renforçons nos structures d'accompagnement pour des personnes avec des besoins spécifiques, tout en répondant à une demande croissante de jeunes adultes", a expliqué Gaëtan Follonier, le responsable du foyer d'Ardon.

"Les troubles psychiques restent trop souvent stigmatisés", a ajouté la Fondation. "Ils peuvent freiner l'intégration sociale des personnes concernées. La société doit lever les barrières qui, trop souvent encore, isolent une grande partie de la population."

Grâce au foyer d'Ardon, les bénéficiaires peuvent (re)trouver de l'espoir et de l'autonomie. "Ils peuvent choisir leur accompagnement dans une large palette de prestations: hébergement, places en atelier socio-professionnel, thérapeutiques ou être suivis à domicile", a souligné la Fondation. "L'institutionnalisation est envisagée comme un soutien ponctuel, pour se projeter et construire son chemin de vie."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Lausanne

Face à deux initiatives, le Conseil d'Etat propose un contre-projet

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Les deux initiatives avaient été lancées et déposées en 2023 (avec près de 40'000 signatures) par des partis de gauche, des syndicats et des associations vaudois (archives). (© Keystone/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le Conseil d'Etat vaudois oppose un contre-projet aux deux initiatives qui demandent un salaire minimum de 23 francs. Il vise à renforcer le partenariat social et prévoit explicitement que les CCT primeront sur le salaire minimum cantonal, aussi fixé à 23 francs.

"Le Conseil d'Etat reconnaît l'importance d'offrir à chaque travailleuse et travailleur des conditions salariales dignes pour lutter efficacement contre la précarité. Il mise pour cela sur le partenariat social, pilier central de l’organisation du monde du travail en Suisse", indique-t-il vendredi dans un communiqué.

La primauté des CCT étendues permet ainsi de "tenir compte des réalités spécifiques des différentes branches économiques, tout en maintenant un cadre négocié entre partenaires sociaux qui prévoit un dispositif favorable aux employés dépassant le seul enjeu de la question salariale (vacances, temps de travail, etc.)", explique-t-il.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

La Suisse conclut un accord de libre-échange avec la Malaisie

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Le ministre de l'économie Guy Parmelin a salué le nouvel accord de libre-échange avec la Malaisie (archives). (© KEYSTONE/ANTHONY ANEX)

Dans un contexte d'incertitude mondiale due à la politique américaine, la Suisse élargit la liste de ses partenaires commerciaux. Avec l'Association européenne de libre-échange (AELE), dont elle fait partie, elle a conclu un accord de libre-échange avec la Malaisie.

Dans un tweet publié vendredi sur X, le ministre de l'économie Guy Parmelin s'est félicité de ce nouvel accord. Ce dernier "renforcera nos relations commerciales, offrira un marché amélioré à nos entreprises et des garanties fortes en matière de protection de l'environnement et des droits des travailleurs".

La secrétaire d'Etat à l'économie Helene Budliger Artieda a aussi salué la conclusion de l'accord. "La Suisse continue de renforcer son réseau commercial mondial. La Malaisie, la cinquième plus grande économie en Asie du sud-est, offre des opportunités palpitantes pour les entreprises suisses", a-t-elle écrit.

L'AELE est une organisation intergouvernementale qui regroupe la Suisse, l'Islande, le Liechtenstein et la Norvège. Elle a conclu il y a un peu plus d'un an un accord avec l'Inde.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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