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Suisse

Atteindre la neutralité carbone sans passer par des interdictions

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Le contre-projet à l'initiative pour les glaciers, quasiment bouclé mardi, fait la part belle aux programmes d'encouragement. (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Le Parlement privilégie la méthode douce pour atteindre la neutralité carbone. Pas question d'interdire les énergies fossiles. Le contre-projet à l'initiative pour les glaciers, quasiment bouclé mardi, fait la part belle aux programmes d'encouragement.

Initiative et contre-projet ont le même objectif. Tous deux veulent réduire à zéro les émissions nettes de gaz à effet de serre d'ici 2050. Les chemins pour y parvenir diffèrent toutefois. Les initiants exigent une interdiction des carburants et des combustibles fossiles, comme l'huile, le gaz, l'essence ou le diesel.

Remplacer les chauffages

Pour le Parlement, c'est trop extrême. Il rejette l'initiative au profit d'un contre-projet indirect. Moins radical, le texte propose la carotte plutôt que le bâton.

Remplacer son chauffage électrique ou à combustible fossile par une alternative plus écologique donnera le droit à un soutien étatique. Il en ira de même pour l'assainissement énergétique de sa maison. Deux milliards de francs, soit 200 millions par an pendant une décennie, ont été débloqués.

Le National s'est rallié mardi par 117 voix contre 67 aux ajustements demandés par le Conseil des Etats, après une dernière tentative de l'UDC de biffer le programme. Le parti conservateur s'inquiétait pour l'approvisionnement en énergie du pays.

"Actuellement, 300'000 ménages sont chauffés au gaz", a rappelé la ministre de l'environnement Simonetta Sommaruga. La Russie ayant quasiment coupé le robinet de gaz, une crise pourrait survenir. L'approvisionnement serait mieux garanti si plus de ménages étaient chauffés avec des technologies alternatives plus écologiques.

La Confédération encouragera aussi financièrement les entreprises à recourir à de nouvelles technologies et processus de réduction de gaz à effet de serre. Une enveloppe de 1,2 milliard de francs, soit 200 millions annuellement sur six ans, est prévue.

Objectifs intermédiaires

Outre la neutralité carbone, le contre-projet prévoit des objectifs intermédiaires. La Suisse devra par exemple réduire ses émissions de 75% par rapport à 1990 d'ici 2040.

Des valeurs indicatives sont aussi prévues pour les différents secteurs. D'ici 2050, le bâtiment et les transports ne devront plus émettre de CO2 et l’industrie devra réduire ses émissions de 90%. Les émissions restantes devront être compensées. Les flux financiers devront eux être plus compatibles avec le climat.

Un soutien particulier sera octroyé aux régions de montagne et périphériques. Le Parlement entend ainsi éviter l'un des écueils qui a mené à l'échec de la loi sur le CO2 en 2021. Les autorités devront montrer l'exemple. Les administrations fédérale et cantonales, de même que les entreprises proches de la Confédération, devront atteindre l'objectif de zéro net en 2040.

Offensive sur le solaire

Le contre-projet initial est ainsi bouclé. Lors de son examen, le Conseil des Etats y a toutefois ajouté un wagon supplémentaire: une offensive sur le photovoltaïque. Les grands parcs solaires d'altitude, produisant au moins 10 GWh dont 45% en hiver, doivent pouvoir obtenir une aide fédérale, aux yeux des sénateurs.

De telles installations doivent également être plus facilement mises sur pied. Les exigences environnementales ont été abaissées. Les parcs solaires ne pourront cependant pas être installés dans les marais et devront être démantelés à la fin de leur utilisation.

Tous les nouveaux bâtiments devront être munis d'une installation solaire. Et la Confédération devra montrer l'exemple. Les mesures sur le photovoltaïque, déclarées urgentes, sont limitées jusqu'au 31 décembre 2025.

La commission compétente du National a planché sur ce paquet supplémentaire lundi soir sans réussir à s'accorder. Elle continuera ses discussions jeudi. Ce volet est donc encore en suspens. Mais l'idée est de le boucler durant cette session.

Retrait possible de l'initiative

Le peuple pourrait au final ne pas avoir à se prononcer sur l'initiative. Ses auteurs ont déjà fait savoir qu'ils étaient prêts à retirer leur texte, le contre-projet n'ayant pas été affaibli par le Parlement.

L'accord de Paris ne pourra pas être respecté, ont-ils réagi dans un communiqué. Des mesures rapides et efficaces sont toutefois nécessaires face à l'urgence climatique. La décision définitive ne sera prise qu'après le vote final, a indiqué mardi la co-directrice de campagne Michèle Andermatt à Keystone-ATS.

Le groupe UDC veut un référendum

Le groupe parlementaire UDC a annoncé lors d'un point de presse à Berne sa volonté de lancer un référendum contre le contre-projet indirect à l'initiative pour les glaciers. Le comité directeur du parti prendra une décision définitive après le vote final dans dix jours.

Le conseiller national Michael Graber (VS) a qualifié le contre-projet indirect mis au point par le Parlement de "loi dévoreuse d'électricité". A l'heure où la population est appelée à économiser l'électricité, à prendre des douches en commun ou à éteindre les lumières de Noël, voici maintenant une loi qui entraînera une consommation encore plus importante d'électricité, a-t-il ajouté.

"Le référendum entraîne un retard inutile", a réagi à cette annonce le comité d'initiative pour les glaciers. "Nous avons besoin de solutions pour un approvisionnement énergétique indépendant et sûr. Cela n'est possible qu'avec des compromis politiques comme le contre-projet indirect à l'initiative pour les glaciers.", ajoute-t-il dans un communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Suisse

L'Oréal rachète 10% de Galderma

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L'Oréal a acquis une participation de 10% dans le spécialiste zougois des soins dermatologiques Galderma pour un prix non divulgué. (archives) (© KEYSTONE/ALEXANDRA WEY)

Le géant français des cosmétiques L'Oréal a acquis une participation de 10% dans le spécialiste zougois des soins dermatologiques Galderma. Les deux groupes ont également conclu un partenariat scientifique dans le soin de la peau.

L'Oréal a racheté sa participation dans Galderma auprès de Sunshine Swissco, d'Abu Dhabi Investment Authority et d'Auba Investment pour un montant non divulgué, a-t-il précisé lundi dans un communiqué.

"Cette étape va nous permettre d'explorer le marché en pleine croissance de l'esthétique, une activité clé complémentaire de notre coeur de métier unique, la beauté", a déclaré le directeur général de L'Oréal Groupe, Nicolas Hieronimus. Galderma propose en effet des médicaments dermatologiques et des produits de comblement des rides à base d'acide hyaluronique, de neuromodulateurs et de biostimulants.

"L'investissement stratégique de L'Oréal dans Galderma confirme la solide trajectoire de croissance que l'entreprise a entamée au cours de la dernière décennie", a ajouté la société hexagonale.

L'Oréal ne sera pas représenté au conseil d'administration de Galderma.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Société Générale cède sa filiale de banque privée en Suisse à UBP

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Société Générale a cédé sa filiale de banque privée en Suisse, ainsi qu'une autre banque privée basée à Londres, SG Kleinwort Hambros, à UBP. (archives) (© KEYSTONE/AP/MICHEL EULER)

La banque française Société Générale a cédé sa filiale de banque privée en Suisse, ainsi qu'une autre banque privée basée à Londres, SG Kleinwort Hambros, à l'Union bancaire privée (UBP). Ces transactions se montent à un prix total d'environ 900 millions d'euros.

Les accords de vente incluent les fonds propres avec un impact positif d'environ 10 points de base sur le ratio CET1 du groupe français à leurs dates de finalisation attendues d'ici la fin du premier trimestre 2025, précise Société Générale dans un communiqué paru lundi.

Les actifs sous gestion des activités concernées par ces accords s'élevaient à près de 25 milliards d'euros (23,2 milliards de francs) fin décembre 2023. Ces transactions seraient structurées sous la forme de ventes des entités juridiques concernées, ajoute la banque.

Simplification de SG

Les contrats prévoient qu'UBP reprenne la totalité des activités opérées par SG Kleinwort Hambros et Société Générale Private Banking Suisse. La banque genevoise spécialisée dans la gestion de fortune doit également reprendre l'intégralité des portefeuilles clients et l'ensemble des collaborateurs de ces entités.

Ces projets de cessions doivent encore être validés par les autorités financières et réglementaires compétentes. Ils s'inscrivent dans l'exécution de la feuille de route stratégique de Société Générale "visant à façonner un modèle simplifié, plus synergétique et performant, tout en renforçant le capital du groupe", fait savoir la banque.

Société Générale entend poursuivre la stratégie de développement de sa banque privée "en s'appuyant sur ses entités de premier plan en France et à l'international, au Luxembourg et à Monaco", explique-t-elle.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Culture

Nox et la nuit au coeur du Musée romain de Vidy

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La nouvelle exposition temporaire du Musée romain de Lausanne-Vidy se tient dans une reconstitution d'une maison romaine, avec ces différentes pièces. Le public peut s'y déplacer librement.(© Celine Michel)

"Nox. Au coeur de la nuit" est la nouvelle exposition temporaire du Musée romain de Lausanne-Vidy. Dans la pénombre de la nuit romaine, les visiteurs sont appelés à déambuler dans une villa antique, pour également questionner nos rapports contemporains à l'obscurité du jour.

En cette période estivale, le Musée romain de Lausanne-Vidy nous propose de plonger... en pleine nuit ! C'est le thème de la nouvelle exposition temporaire de l'institution lausannoise, déjà ouverte au public.

Une exposition immersive, qui entend parler du passé, mais aussi du présent. Il s'agit de la première exposition temporaire de la nouvelle directrice du Musée, Karine Meylan :

Karine MeylanDirectrice du Musée romain de Lausanne-Vidy

L'exposition souhaite nous immerger dans le quotidien des Romains, utilisant même la disposition de l'ancienne maison qui a servi de lieu pour le Musée :

Karine MeylanDirectrice du Musée romain de Lausanne-Vidy

Au détour des pièces, parmi les pièces antiques proposées, des bornes multimédias diffusent des poèmes, des textes, mais également des musiques plus... actuelles, comme ABBA ou David Bowie :

Karine MeylanDirectrice du Musée romain de Lausanne-Vidy

Cette réflexion autour de la nuit propose également une panoplie d'activités, pour tous les âges, autour de la thématique. Cinéma, balade nocturne, etc.

Karine MeylanDirectrice du Musée romain de Lausanne-Vidy

L'exposition du Musée romain propose aussi un parcours particuliers à desination des plus jeunes. Un jeu de piste grandeur nature au coeur de la déambulation :

Karine MeylanDirectrice du Musée romain de Lausanne-Vidy

Toutes les informations sur l'exposition ainsi que sur le programme d'activités liés sont à retrouver sur le site internet du Musée. L'exposition est à découvrir jusqu'au 23 février 2025.

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Suisse

La pénurie de pédiatres varie selon les régions

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La collaboration entre pédiatres est plus facile dans les régions urbaines, a déclaré Marc Sidler, président de l'association professionnelle des pédiatres. (Photo d'archives) (© KEYSTONE/CHRISTIAN BEUTLER)

Selon l'association professionnelle, la pénurie de pédiatres en Suisse varie fortement d'une région à l'autre. Sans médecins de famille, les enfants des régions rurales ne pourraient plus être suffisamment soignés, a déclaré le président de l'association.

En raison du manque de données, il est difficile de chiffrer la pénurie à l'échelle nationale, a déclaré le président de l'association professionnelle des pédiatres (BVKJ), Marc Sidler, dans une interview publiée par Tamedia. On estime qu'il manque plusieurs centaines de pédiatres.

Le nombre d'enfants et d'adolescents suivis par des médecins de famille n'est pas recensé. Ils ne sont pas assez nombreux à la campagne, a déclaré le président de l'association. En pédiatrie, il est également difficile de trouver un successeur pour reprendre un cabinet. Dans les régions urbaines, la collaboration - par exemple avec un hôpital pédiatrique proche - est plus facile.

Les problèmes pour trouver un successeur sont également liés au souhait de la jeune génération de travailler à temps partiel, déclaré Marc Sidler. La proportion de femmes en pédiatrie est de deux tiers.

Une bureaucratie sans valeur ajoutée

L'association espère que l'Office fédéral de la santé publique apportera davantage de soutien sur le front. On a plutôt l'impression que l'on nous met constamment des bâtons dans les roues avec toutes les prescriptions, les contrôles et les inspections dans lesquels on ne voit aucune valeur ajoutée, a déclaré Marc Sidler. Le temps qui y est consacré pénalise les patients.

La bureaucratie se manifeste par exemple dans les certificats médicaux. Souvent, l'employeur exige très rapidement un certificat, a déclaré Marc Sidler. Les apprentis ont parfois besoin d'une attestation dès le premier jour pour les absences maladie.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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