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Jeux olympiques

Maud Jayet: "J'ai envie de performer aux Jeux, pas juste d'y aller"

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Maud Jayet aura soif de revanche lors des épreuves olympiques 2024. ©AP Photo/Bernat Armangue

Après Tokyo, Maud Jayet retrouve la compétition olympique à Paris 2024. Avec un objectif: faire mieux qu’il y a trois ans. Rencontre.

C’est un jour pluvieux sur l’arc lémanique. Mais c’est en toute logique que Maud Jayet a proposé que l’on se rencontre au bord du lac, dans un lieu qui lui est cher.

Et entre Maud Jayet et la voile, ça a directement été une histoire d’amour.

C’est peut-être justement parce que son frère faisait aussi de la voile que Maud Jayet a atteint le plus haut niveau. “Ça a contribué à l’esprit très compétitif que j’ai développé dans le sport, s’amuse la Vaudoise. Dans la catégorie Optimist, on naviguait l’un contre l’autre et ça m’a rendue très compétitive.”

 

Toujours s’améliorer

Qui dit sport d’élite, dit apprentissage. C’est en pratiquant que l’on apprend et, automatiquement, on fait des erreurs. Dans cette optique là, les petits loupés, Maud Jayet les voit comme une bonne chose.

Cette mentalité ainsi que ses capacités, c’étaient les ingrédients parfaits pour faire une belle carrière sportive. À quelle moment a-t-elle décidé ou compris qu’elle allait devenir pro?

Les bateaux à voile de la catégorie Optimist ou ILCA 6 (anciennement Laser Radial, ceux qui vont aux JO) sont des bateaux sur lesquels on navigue en individuel. Pas le temps donc de profiter de l’air frais et de la beauté du paysage. Les sensations sont bien différentes.

Depuis ces premières sorties sur le Léman, la Lausannoise a fait du chemin. Elle a brillé dans la catégorie Optimist. Ce qui lui a permis de se qualifier pour ses premiers championnats du monde en 2010. Un exploit sportif, mais pas que.

Un événement hors du commun, tout nouveau, à l’époque pour Maud Jayet. Une expérience où le résultat finalement importait peu.

 

La vitesse ou rien

Maud Jayet passe ensuite au Laser, bateau avec lequel elle signera entre autres deux titres de vice-championne du monde en 2022 et 2023 et une deuxième place au championnat d’europe en 2022. Et en toute logique arrive la case Jeux Olympiques. La navigatrice a déjà eu l’occasion de toucher le graal à Tokyo. Elle revient sur cette première qualification.

Si Maud Jayet parle ainsi, c’est parce qu’au Japon, elle avait réalisé une contre performance. Elle s’était classée 19e. Le contexte était aussi spécial, en plein Covid, avec moins de compétitions. Ceci alors que la Vaudoise était à un stade de sa carrière où elle avait justement besoin de faire beaucoup de compétitions pour assurer des podiums. Alors, pour Paris, il faut tirer les enseignements de cette expérience.

Pour gérer la pression, la musique a une place importante dans le quotidien de Maud Jayet. “Du moment où je me réveille, jusqu’au soir, j’ai la musique allumée”, raconte-t-elle. Elle fait aussi de la méditation, regarde des séries Netflix. La famille n’est aussi jamais loin. “Je suis souvent au téléphone avec ma maman. C’est celle avec qui j’arrive le plus à parler de mes émotions”, confie la navigatrice.

Lorsque son emploi du temps le lui permet, elle navigue aussi sur des bateaux à foil. “J’adore faire de la wing. Mais même les autres bateaux, j’adore parce que ça va quand même beaucoup plus vite que le Laser que je navigue d’habitude, s'émerveille-t-elle. Le Laser, c’est pas forcément le plus fun, le plus rapide. On en fait surtout parce qu’il fait partie des catégories olympiques.” Ces supports à foil lui permettent de naviguer, mais pour le plaisir. “Quand on fait un sport tous les jours pendant des années, ça devient plus un travail qu’une activité qu’on pratique parce qu’on l’apprécie. Et les sorties avec les foils, c’est ce qui me rappelle pourquoi j’adore ce sport, parce qu’on est sur l’eau, que ça va vite…” Pas question donc de se poser tranquille sur un bateau, pour faire bronzette en sirotant un verre. “J’arriverai jamais à faire du bateau comme ça, le dimanche, sans vent. C’est soit je fais pas de voile, soit j’en fais, mais sur des bateaux plutôt rapides.” Elle ne fait pas cependant pas totalement une croix sur l’apéro du dimanche, “on peut le faire, mais au moteur”, rigole-t-elle.

La qualification pour Paris 2024 a été bien différente que pour Tokyo. Il y a quatre ans, “j’étais à un niveau où j’ai facilement qualifié le pays, mais les critères pour la sélection des athlètes étaient durs à atteindre”, se souvient la Lausannoise. Un manque de constance sur les régates a rendu cette période stressante. “Sur ce cycle olympique-là, me qualifier moi, ça a vraiment été le plus stressant. Alors que maintenant, mon niveau est monté d’un cran donc ça a été assez facile de remplir les critères.”

Les épreuves olympiques auront lieu à Marseille, un lieu que la Vaudoise apprécie particulièrement.

La compétition commencera le 28 juillet pour Maud Jayet.

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Jeux olympiques

Le CIO confie à World Boxing l'avenir de la boxe olympique

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L'Algérienne Imane Khelif face à la Chinoise Yang Liu en finale des JO de Paris (© KEYSTONE/AP/ARIANA CUBILLOS)

Le CIO a accordé mercredi sa reconnaissance "provisoire" à la jeune fédération internationale World Boxing. Ceci lève l'hypothèque qui pesait depuis des années sur l'avenir olympique de la boxe.

En faisant de World Boxing l'instance "régissant la boxe au niveau mondial au sein du mouvement olympique", la commission exécutive du CIO ferme du même coup la porte à tout retour de l'IBA, mise au ban depuis 2019 et qui entretient des relations exécrables avec l'organisation lausannoise.

Créée en 2023, World Boxing n'affiche pour l'heure que 78 fédérations membres, mais "a apporté la preuve que 62% des boxeurs et boxeuses et 58% des médaillés des JO des Paris" étaient affiliés à ces fédérations, tout en affichant "des progrès" sur les critères de gouvernance, énumère le CIO.

La toute jeune instance, qui compte parmi ses principaux membres les Etats-Unis, le Japon, la Grande-Bretagne, la France et l'Allemagne contre seulement six pays africains, devrait récupérer l'organisation du tournoi olympique de boxe aux JO 2028 de Los Angeles.

Le maintien au programme des JO de ce sport hérité du pancrace antique, présent depuis les premiers Jeux modernes en 1896, était en effet conditionné à la reconnaissance par le CIO d'une fédération internationale apte à le superviser.

Le CIO avait dû par deux fois se charger de l'organisation directe du tournoi olympique aux JO 2020 de Tokyo, après la suspension de l'IBA, puis aux JO 2024 de Paris, après son exclusion définitive du mouvement olympique.

Or non seulement l'organisation lémanique ne compte pas se substituer dans la durée au rôle d'une fédération internationale, mais le tournoi de boxe de Paris a de surcroît été au coeur d'une polémique déclenchée par l'IBA sur le genre de deux concurrentes, l'Algérienne Imane Khelif et la Taïwanaise Lin Yu-ting.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Le morceau de Gojira remporte un Grammy Award

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Gojira et Marina Viotti ont reçu un Grammy Award pour leur prestation mémorable lors de la cérémonie d'ouverture des JO de Paris (© KEYSTONE/EPA/MOHAMMED BADRA)

La prestation mémorable du groupe de metal français Gojira avec la chanteuse lyrique franco-suisse Marina Viotti aux JO de Paris 2024 a remporté un Grammy Award dimanche à Los Angeles.

Leur interprétation fracassante de "Mea Culpa (Ah! Ça ira!)", le 26 juillet 2024 durant la cérémonie d'ouverture des Jeux, a damé le pion de prestigieux concurrents comme Metallica et Judas Priest pour enlever une récompense dans la catégorie prestation metal de l'année.

Sur la scène de Los Angeles, le chanteur-guitariste du groupe Joe Duplantier a dédié la victoire à "tous les groupes qui repoussent les limites". "Soutenez vos artistes locaux, soutenez vos groupes locaux", a-t-il lancé aux côtés de Marina Viotti, en recevant le prix lors de la pré-cérémonie. "C'est une année fantastique pour nous et pour toute la communauté des métalleux", a-t-il ajouté.

La séquence avait fait le tour du monde sur les réseaux sociaux. Gojira, quatuor français à l'aura internationale, apparaissant aux balcons de la Conciergerie, un des plus beaux monuments de Paris, et entonnant le chant révolutionnaire "Ah! Ca ira" dans une déflagration sonore au côté de plusieurs Marie-Antoinette tenant leur tête ensanglantée. Marina Viotti, dans un décor de bateau, les avait rejoints au bord de la Seine.

Les écoutes de Gojira avaient bondi dans la foulée et le titre de 2'53, arrangé par le musicien et producteur Victor Le Masne, est devenu disponible en streaming.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

JO de Paris: plus de 200 objets collectés par le Musée olympique

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Le justaucorps de la gymnaste Rebeca Andrade ou la tenue imaginée par le styliste Kevin Germanier rejoignent les collections du Musée olympique de Lausanne. (© KEYSTONE/CYRIL ZINGARO)

Le Musée olympique a enrichi ses collections de plus de 200 objets cet été lors des JO de Paris. Issus de donations d'athlètes, ces artefacts ont été glanés sur place par le musée lausannois, qui a présenté mardi à la presse un florilège de sa récolte.

Parmi ces "objets stars" figurent les équipements ayant servi à plusieurs médaillés d'or des Jeux parisiens, à l'instar de la raquette de Novak Djokovic, du justaucorps de la gymnaste Rebeca Andrade, de la tenue de la sprinteuse Julien Alfred, du maillot de la marathonienne Sifan Hassan, des chaussures du lutteur Mijain Lopez ou encore du ballon de la finale de basket signé par l'équipe des Etats-Unis.

La collecte ne s'est toutefois pas limitée à des objets sportifs. Le Musée olympique a notamment mis la main sur des tenues portées lors des cérémonies d'ouverture et de clôture. Avec comme principal butin: la tenue "Golden Voyager" créée par le styliste valaisan Kevin Germanier.

Cela fait depuis les JO de 1984 que le Musée olympique acquiert directement sur place des artefacts. A Paris, trois personnes s'y sont consacrées à plein temps, abordant les athlètes dans les stades, les hôtels ou au village olympique. Pour Novak Djokovic par exemple, il a fallu attendre plusieurs heures devant son vestiaire, après la finale, avant de pouvoir récupérer sa raquette, raconte Yasmin Meichtry, directrice associée du musée.

"Liste idéale"

Si l'essentiel de cette collecte découle des compétitions, le travail démarre aussi en amont, six mois à l'avance, avec des contacts auprès des fédérations sportives, des comités olympiques nationaux et des managers de sportifs, explique Mme Meichtry.

Une "liste idéale" des acquisitions est ensuite établie. Celle-ci comprend les noms de "grandes stars" dont le musée souhaite rapporter un objet, mais aussi des artefacts qui "racontent une histoire" ou qui sont peu représentés dans ses collections. Un manque que le Musée olympique a notamment essayé de combler à Paris dans les disciplines artistiques (natation synchronisée, gymnastique rythmique) ou dans les nouveaux sports olympiques (breaking, skate, surf).

Jusqu'ici, 209 artefacts ont été récoltés en lien avec les JO de Paris, issus de 27 sports différents (sur 32 au programme). Les acquisitions se poursuivent toutefois après la fin des Jeux. "Nous avons appris lundi que nous allions recevoir un maillot de bain de Léon Marchand", la superstar des épreuves de natation, relève Mme Meichtry.

Ces différents objets doivent désormais être inventoriés et photographiés. Une partie d'entre eux sera ensuite présentée au public dès l'an prochain au sein de l'exposition permanente du musée. Certains seront utilisés pour des expositions temporaires, tandis que d'autres seront prêtés à d'autres institutions.

En tout, le musée lausannois abrite plus de 90'000 objets retraçant 120 ans d'olympisme. Environ 1500 d'entre eux sont visibles dans l'exposition permanente.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Jeux olympiques

Jürg Stahl: "Ce sont les points positifs qui restent au final"

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Jürg Stahl a livré le bilan de ses huit ans de présidence (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Jürg Stahl quittera fin 2024 la présidence de Swiss Olympic. Il tire un premier bilan après huit années de mandat marquées notamment par une pandémie et une moisson historique aux JO de Tokyo 2021.

"Ce sont les points positifs qui restent au final", explique-t-il. "Le sport suisse s'en est plutôt bien sorti pendant la pandémie de coronavirus. J'en suis heureux", se félicite le Zurichois, présent mardi dans un hôtel lausannois pour le traditionnel rendez-vous médiatique de fin d'année de Swiss Olympic.

Stahl cite forcément la pandémie parmi les trois grands défis auxquels lui et son équipe ont dû faire face. "Swiss Olympic a bien rempli son rôle de faîtière. Il était important de pouvoir garder une activité physique, même si celle-ci était limitée par moments", glisse-t-il.z

Pas de dommages à long terme

"Il n'y a pas eu de dommages à long terme pour le sport suisse, alors qu'au début de la pandémie on ne savait absolument pas ce qui allait se passer", rappelle l'ancien Conseiller national UDC, pour qui les deux autres principaux défis furent le rejet par le peuple valaisan de la candidature olympique Sion 2026 et la gestion du scandale ayant éclaté dans la gymnastique helvétique en 2020.

Jürg Stahl, dont le ou la successeur(e) - l'ancienne Conseillère fédérale Ruth Metzler-Arnold ou l'ex-directeur de Swiss-Ski Markus Wolf - sera désigné(e) le 22 novembre, préfère forcément évoquer les points positifs de ses huit années passées à la présidence de Swiss Oylmpic. "Le moment le plus fort, c'est la somme de toutes les émotions", souligne-t-il d'entrée.

"Un combat"

Mais s'il ne devait garder qu'un temps fort, "ce seraient les trois drapeaux suisses à l'arrivée du VTT féminin à Tokyo" après le triplé signé Jolanda Neff, Sina Frei et Linda Indergand. "En tant que président, tu as les pulsations qui montent. C'était d'autant plus spécial qu'il n'y avait pas de spectateurs, pas de fans", explique le Zurichois de 56 ans.

"Il y a aussi le doublé (des JO d'hiver) de Pékin 2022 en skicross", où Ryan Regez avait devancé Alex Fiva. "Ils auraient pu finir 3e et 4e en finale. Et leur doublé est survenu après la grosse déception engendrée par Fanny Smith", qui avait été disqualifiée dans un premier temps mais avait récupéré sur le tapis vert la médaille de bronze de l'épreuve féminine.

Jürg Stahl se félicite aussi de l'évolution financière, même si du côté de Swiss Olympic on craint forcément la future baisse des contributions au sport voulue par le Conseil fédéral. "C'est toujours un combat quand on veut plus d'argent. Il y a eu un gros travail, et les contributions aux fédérations ont augmenté chaque année", pour passer de 35 millions en 2017 à 73 millions en 2024.

"On a su rallumer la flamme"

L'ancien Conseiller national se réjouit également particulièrement de la bonne santé du sport associatif, "bien vivant" selon ses propres mots. "Les clubs ont plutôt bien résisté à la pandémie. Sans le sport de masse, il n'y pas de sport d'élite. Et sans le bénévolat, il n'y a pas de sport de masse", lâche-t-il, conscient que la recherche de bénévoles est de plus en plus difficile.

L'importance du travail auprès de la jeunesse ne lui échappe pas. Les JO de la Jeunesse de Lausanne 2020 l'ont d'ailleurs particulièrement marqué. Il regrette d'ailleurs "de ne pas avoir pu profiter de la dynamique positive après Lausanne 2020 pour lancer plus rapidement un nouveau projet olympique", en raison de la pandémie. "Mais on a su rallumer la flamme" dans l'optique de la candidature Switzerland 2038.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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