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Jeux olympiques

Binta Ndiaye: "Je suis jeune mais je vais prendre la place qu'il faut"

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La Montaine compte bien se servir de sa fraîcheur pour aller le plus loin possible dans la compétition. ©KEYSTONE/Michael Buholzer

À 19 ans, Binta Ndiaye fait partie des meilleures judokates du monde (-52kg). Dans quelques jours, elle vivra ses premiers Jeux Olympiques. Le top du top. Un objectif pour lequel elle a toujours travaillé dur. Rencontre.

C’est là où tout à commencé que Binta Ndiaye me donne rendez-vous. Au dojo du club Judo Kwai Lausanne situé à Mon Repos. C’est là que la Vaudoise est tombée amoureuse du judo.

Binta NdiayeJudokate

Mais si je l’ai rencontrée là, c’est aussi parce qu’elle s’y entraîne encore. “Ici, j’ai eu la chance d’avoir des entraîneurs qui étaient et qui sont tellement bons que je n’ai jamais eu envie de changer de club”, explique simplement la judokate du Mont-sur-Lausanne.

Cependant, voir des judokas s’entraîner à travers la vitre et avoir envie d’essayer, c’est une chose. Les sensations une fois que l’on essaie vraiment le sport, c’en est une autre. Le coup de foudre s’est confirmé. Et au-delà de l’amour pour le sport, c’est grâce à sa force de caractère que Binta Ndiaye a persévéré.

 

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Quand je lui demande à quel moment elle a décidé de devenir pro, elle explique simplement qu’elle n’a “pas eu de déclic. J’ai toujours voulu m’améliorer. Déjà quand j’étais petite, ceinture jaune, je savais que j’avais envie de devenir l’une des meilleures au monde.”

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Et sa volonté de devenir toujours meilleure s’est immédiatement fait ressentir.

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À ses débuts, c’est maître Hiroshi Katanishi qui est au dojo lausannois. “J’ai eu la chance de l’avoir comme premier prof. C’est quelqu’un qui a une aura, qui est reconnu dans le monde entier, décrit Binta. Je pense qu’on a une relation un peu particulière parce que quand on s’entraîne aussi souvent dans un dojo, on crée des liens. Donc je suis très chanceuse.”

Du moment que les athlètes font de la compétition, ils entrent dans des cadres plus professionnels, par cantons puis par régions, avant d’arriver dans les centres nationaux. “Ça change un peu parce qu’on a de nouveaux entraîneurs et on a un peu plus d’obligations, on ne peut pas tout faire comme on veut, sourit la Montaine. Mais pour l’instant ça se passe bien, et je pense que le judo suisse est en train d’évoluer.”

 

Un mode de vie

À 19 ans, la judokate peut déjà se targuer d’un titre de Championne Suisse élite ainsi que de Championne d’Europe M18. Elle compte aussi deux médailles de bronze aux championnats du monde M21. Et maintenant, une sélection pour les JO.

Pour atteindre ce niveau, cela demande des aménagements, surtout lorsque l’on est jeune. La Vaudoise a commencé ses études post-obligatoires dans une classe sport-études au Gymnase Auguste Piccard, avant de poursuivre à Bienne. Avec au milieu de tout ça, des compétitions partout dans le monde. “C’est des moments qui sont assez difficiles parfois, mais ça fait aussi évoluer, analyse-t-elle avec lucidité. Avec ce genre de challenge, on apprend à s’organiser mieux. Et je pense que c’est important de s’entourer des bonnes personnes, de se connaître, d’avoir des moments où on peut se recharger et pas avoir un niveau de stress trop élevé tout le temps.” Les bonnes personnes, c’est avant tout sa famille, surtout ses deux sœurs jumelles de qui elle est très proche.

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Au-delà des résultats et des trophées, pour Binta Ndiaye, le judo, c’est un mode de vie.

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Cet “effet de la communauté” s’est tout de suite ressenti ce jour-là. À peine entrée dans le dojo, Binta s’est préoccupée de l’état de santé d’un autre judoka blessé à un pied. On sent que le partage, la transmission, c’est important pour elle.

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Pour s'imprégner encore plus de ce mode de vie, il y a quelques mois, elle a pu se rendre au Japon pour la première fois. Un voyage plein d’enseignements qui lui a permis de progresser.

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Au pays du Soleil levant, elle a aussi découvert un autre rythme d’entraînement.

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La jeunesse, un atout

La prochaine étape, ce sont donc les Jeux Olympiques. “Obtenir une médaille olympique, ça a toujours été un rêve, lâche la jeune judokate avec le sourire. Je suis jeune mais je vais prendre la place qu’il faut et faire de mon mieux.”

Pour se qualifier pour Paris, il fallait être dans le top 20 mondial. Une seule place par pays et par catégorie est disponible. Et donc, si deux athlètes du même pays se retrouvent dans ce top 20, c’est la fédération nationale qui tranche. C’est ce qu’il s’est passé pour la Vaudoise. Mais, même si l’enjeu de la sélection a créé un peu de stress et d’incertitude, Binta Ndiaye était assez sereine.

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Et maintenant qu’elle se trouve aux portes de la plus grande compétition sportive, elle l’aborde d’une manière très détendue.

Binta NdiayeJudokate

Lorsque l’on vit ses premiers Jeux, tout est excitant. De quel moment se réjouit le plus Binta Ndiaye? “Elle est difficile cette question!, s’exclame-t-elle. Ma compétition, mais aussi l’atmosphère, le fait d’avoir des drapeaux suisses, d’être avec une équipe, c’est aussi des rencontres. C’est des choses qu’on oublie pas.” Et à l’inverse, y a-t-il un moment redouté? “Non, je redoute rien”, lance-t-elle en rigolant.

Jusqu’à la compétition, il s’agit de faire les derniers ajustements et d’analyser les adversaires. “On a fait un peu de vidéo avec mon entraîneur. Tout le monde le fait, donc on est un peu obligé si on ne veut pas avoir un train de retard par rapport au côté tactique, explique-t-elle. Je pense que c’est quelque chose d’important, mais il ne faut pas trop le faire non plus. Il faut rester un peu flexible et pouvoir s’adapter à ce qui se passe en vrai.”

Binta Ndiaye combattra le 28 juillet à l’Aréna Champs de Mars.

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Culture

Le Turc Yusuf Dikeç veut protéger sa pose devenue virale

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Yusuf Dikeç (à droite( veut protéger sa pose devenue virale pendant les JO 2024 (© KEYSTONE/EPA/VASSIL DONEV)

Le tireur turc Yusuf Dikeç a déposé une demande auprès de l'institut turc de la propriété intellectuelle pour protéger l'utilisation commerciale de la pose qui l'a rendu célèbre aux Jeux de Paris.

"Après avoir été informés de nombreuses initiatives de dépôt de marque effectuées à l'insu de Yusuf Dikeç, nous avons soumis une demande il y a environ une semaine (...). D'autres demandes ont ainsi été rejetées", a déclaré à l'AFP l'entraîneur de l'athlète, Erdinç Bilgili.

Yusuf Dikeç, médaillé d'argent au tir au pistolet à 10 m, est devenu une star mondiale après que des images le montrant effectuer ses tirs de manière presque nonchalante, main gauche dans la poche, sans lunettes de protection ni casque, ont fait le tour des télévisions et des réseaux sociaux.

De nombreux athlètes ont copié sa pose après avoir remporté une médaille aux JO, comme la star suédoise de la perche, Armand Duplantis. De nombreux produits, parmi lesquels des t-shirts, des tasses ou des coques de téléphone portable, reprenant sa pose semblant mêler nonchalance et confiance en soi, ont été mis en vente, a rapporté la chaîne d'information publique turque TRT Haber.

"Certains ont pensé que ma main dans la poche était un signe d'arrogance. Je le fais uniquement pour tenir mon corps plus stable. Il ne faut pas chercher plus loin", avait confié Yusuf Dikeç début août dans un entretien à l'AFP.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Première médaille suisse à Paris

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Flurina Rigling heureuse de sa médaille (© KEYSTONE/ENNIO LEANZA)

La Suisse a conquis une première médaille aux paralympiques de Paris. Flurina Rigling (27 ans) a pris le bronze sur 3000 m en cyclisme sur piste.

Dans le duel pour la troisième place, la Suissesse a pris le meilleur sur l'Allemande Maike Hausberger. Elle a parcouru la distance en 3'48''512, soit bien mieux que son chrono lors de la qualification matinale, où elle avait terminé au quatrième rang.

Malgré un palmarès impressionnant au sein duquel figurent plusieurs titres de championne du monde et d'Europe, Rigling ne faisait pas partie du cercle des favoris. En raison du regroupement des catégories avec des athlètes ayant des degrés de handicap différents, la concurrence est plus forte que d'habitude.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

L'Australienne Raygun déplore la haine "assez dévastatrice"

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La breakeuse Raygun a été la cible de nombreuses critiques après sa performance aux JO de Paris. (© KEYSTONE/AP/Abbie Parr)

La breakeuse australienne Raygun est au centre des débats depuis sa performance aux Jeux olympiques de Paris. Elle dénonce la haine "assez dévastatrice" qui s'est déchaînée à son encontre sur le web.

Rachael "Raygun" Gunn, 36 ans, chargée de cours à l'université de Sydney, a été ridiculisée par certains et acclamée par d'autres pour sa performance unique à Paris, où elle n'a remporté aucun de ses trois face-à-face avec d'autres B-Girls.

Dans une vidéo postée jeudi depuis Bruxelles sur son compte Instagram, elle a remercié ses supporters et s'est dite heureuse de leur apporter un peu de joie. Mais elle a également déploré la vague de critiques à laquelle elle fait face.

"Je n'avais pas réalisé que cela ouvrirait aussi la porte à tant de haine, ce qui a été franchement assez dévastateur", a-t-elle déclaré. "J'ai travaillé d'arrache-pied pour me préparer aux Jeux olympiques et j'ai donné tout ce que j'avais, vraiment."

Les mouvements de Raygun, notamment son imitation d'un kangourou, et son survêtement aux couleurs de l'Australie ont été parodiés dans le monde entier, notamment par l'animateur de télévision américain Jimmy Fallon.

Une pétition "trompeuse"

Elle a fait l'objet de critiques et de moqueries beaucoup plus virulentes en ligne, remettant en cause le processus de sélection. Le Comité olympique australien (AOC) a ainsi dénoncé jeudi une pétition "vexatoire, trompeuse et intimidante" lancée sur Change.org.

"En ce qui concerne les allégations et les informations erronées qui circulent, j'aimerais demander à tout le monde de se référer à la récente déclaration de l'AOC", a indiqué Mme Gunn dans sa vidéo. La pétition sur Change.org, qui a recueilli des dizaines de milliers de signatures exigeant des excuses publiques de la part de la danseuse, n'était plus disponible sur la plateforme vendredi.

Alors qu'elle a pour l'instant décidé de rester quelque temps en Europe, Raygun a demandé aux médias de "cesser de harceler" sa famille, ses amis et la communauté du breakdancing. "Tout le monde a beaucoup souffert à cause de cette affaire, alors je vous demande de respecter leur vie privée", a-t-elle déclaré, promettant de répondre à d'autres questions à son retour en Australie, où elle a reçu le soutien du Premier ministre Anthony Albanese.

Le break ne figurera pas au programme des prochains Jeux olympiques qui se tiendront à Los Angeles dans quatre ans.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Paris: jugée dangereuse, la passerelle Bir Hakeim fermée au public

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La passerelle piétonne est située près du pont de Bir Hakeim au-dessus de l'avenue du Président Kennedy mais sans enjamber la Seine (archives). (© KEYSTONE/EPA/TOLGA AKMEN)

La passerelle piétonne Bir Hakeim, située à quelques centaines de mètres de la Tour Eiffel, dans le XVIe arrondissement de Paris, a été fermée au public pour des raisons de sécurité juste avant la clôture des Jeux olympiques, a-t-on appris mercredi.

La structure, qui n'enjambe pas la Seine, a été fermée samedi soir alors que de nombreuses personnes s'y étaient rassemblées pour assister au passage des coureurs du "Marathon pour tous" des JO-2024.

"Des riverains auraient eu l'impression que la passerelle bougeait et qu'il y avait un risque. La préfecture de police de Paris a décidé par précaution d'en fermer l'accès. Heureusement, on a évité un drame", a expliqué à l'AFP le maire du XVIe arrondissement Jérémy Redler, qui réclame des travaux depuis que la structure avait été fragilisée par un accident.

"Cela fait plusieurs mois que j'alerte la mairie de Paris sur cette passerelle, sur le risque, et sur le souhait des habitants de l'arrondissement de la voir réparée rapidement. J'ai enfin obtenu sa réparation après avoir insisté lourdement, mais cette dernière a été reportée", a-t-il ajouté, en précisant que les travaux étaient désormais prévus pour la fin de l'année.

Contrôlée avant les JO

Interrogée, la Ville de Paris a tenu à rassurer en soulignant que la passerelle avait été contrôlée avant les Jeux olympiques et que son état avait été "jugé compatible avec un usage normal pendant la période".

"Par précaution, suite à un signalement remonté lors du +Marathon pour tous+, la préfecture de police a préconisé la fermeture de la passerelle tout en maintenant la possibilité de passer sous la passerelle", a-t-elle ajouté.

Un véhicule avait percuté en 2021 la structure, qui avait dû être étayée pour maintenir son usage piéton en attendant des travaux.

"Une nouvelle visite de contrôle sera effectuée la semaine prochaine avant sa réouverture aux piétons. Le constat de la Ville de Paris est que l'élément qui paraissait se détacher de l'ouvrage ne participe pas à [sa] bonne tenue structurelle et ne présente pas de risque de chute", a-t-elle également assuré.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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