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Yémen: l'armée américaine dit avoir "détruit" un port pétrolier

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Les zones rebelles du Yémen sont le théâtre de frappes quasi quotidiennes imputées aux États-Unis depuis que Washington a lancé une campagne aérienne contre les Houthis le 15 mars (archives). (© KEYSTONE/AP/BERNAT ARMANGUE)

Des frappes américaines sur un port pétrolier stratégique au Yémen ont fait 74 morts et près de 200 blessés, ont affirmé vendredi les rebelles houthis, l'attaque la plus meurtrière depuis le début des bombardements américains contre ces insurgés soutenus par l'Iran.

L'armée américaine avait annoncé jeudi avoir mené des bombardements ayant abouti à la "destruction" du port de Ras Issa, dans la région de Hodeidah (ouest), contrôlée par les Houthis.

"Le bilan de l'attaque de l'ennemi américain contre les installations de Ras Issa est monté à 74 martyrs et 171 blessés", a écrit sur le réseau social X le porte-parole du ministère de la Santé de l'administration houthie, Anees Alasbahi.

La chaîne des rebelles, Al-Massirah, a diffusé vendredi des images de nuit montrant des corps maculés de sang gisant au sol, ainsi que des secouristes transportant des hommes blessés sur des civières, dont l'un présentait des brûlures aux bras et aux jambes.

Des images diffusées plus tôt et présentées comme les "premières images de l'agression américaine" contre le port pétrolier montraient une boule de feu éclairant la zone où se trouvent des navires et d'épaisses volutes de fumée.

L'Iran, qui soutient les Houthis, a condamné vendredi ces frappes "barbares" en dénonçant "un exemple de crime (...) et une violation flagrante des principes fondamentaux de la Charte des Nations unies".

Le mouvement islamiste palestinien Hamas a également dénoncé une "agression flagrante", et un "crime de guerre avéré".

Les Houthis, qui contrôlent de larges pan de ce pays en guerre civile depuis 2014, font parti de "l'axe de la résistance" animé par Téhéran, une alliance informelle de groupes armés opposés à Israël.

"Revenu illégal"

Le Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient (Centcom) avait expliqué jeudi que "l'objectif de ces frappes était de s'en prendre aux sources économiques du pouvoir des Houthis".

"Les Etats-Unis ont pris (ces) mesures, afin d'éliminer cette source d'hydrocarbures pour les terroristes houthis, soutenus par l'Iran, et les priver du revenu illégal qui a financé les actions des Houthis pour terroriser toute la région depuis plus de dix ans", a ajouté le Centcom.

Washington, qui a désigné les Houthis comme organisation terroriste étrangère début mars, accuse ceux-ci de s'accaparer les revenus de ce port situé au nord de la ville de Hodeida.

Jeudi, Washington a imposé des sanctions contre une banque du Yémen et ses principaux dirigeants, en raison de son soutien jugé "essentiel" aux Houthis.

Le groupe rebelle est entré dans le collimateur de Washington en déclenchant, en novembre 2023, des attaques contre des navires empruntant la mer Rouge, perturbant le trafic maritime international.

Les Houthis ciblent également Israël en tirant régulièrement des projectiles. Ils disent agir ainsi en solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza où le Hamas est en guerre contre Israël depuis l'attaque du mouvement islamiste sur le sol israélien le 7 octobre 2023.

Vendredi matin, l'armée israélienne a une nouvelle fois annoncé avoir intercepté un missile en provenance du Yémen.

Les attaques en mer Rouge et dans le golfe d'Aden, une zone maritime essentielle pour le commerce mondial, ont poussé les Etats-Unis à mettre en place une coalition navale multinationale et à frapper des cibles rebelles au Yémen, parfois avec l'aide du Royaume-Uni.

Après une accalmie liée à la trêve à Gaza, l'armée américaine a repris ses frappes sur le Yémen le 15 mars, sur instruction du président américain Donald Trump, faisant ce jour-là 53 morts.

Depuis, les rebelles font état de nouvelles frappes quasi quotidiennement.

"Mort à l'Amérique"

L'attaque sur le port pétrolier de Ras Issa intervient avant des pourparlers entre les Etats-Unis et l'Iran sur le nucléaire iranien, prévus samedi à Rome.

"Les actions militaires au Yémen envoient clairement un signal à Téhéran", a affirmé à l'AFP l'analyste Mohammed Al-Basha, basé aux Etats-Unis.

"Le message aujourd'hui est sans équivoque: les Etats-Unis visent non seulement les ressources militaires et le personnel des Houthis, mais aussi leur infrastructure économique", a-t-il ajouté.

Des manifestations ont été organisées vendredi par les Houthis dans les régions sous leur contrôle pour protester contre les frappes américaines et en signe de soutien aux Palestiniens de la bande de Gaza.

Des centaines de personnes ont notamment défilé aux cris de "mort à l'Amérique, mort à Israël" dans le fief des rebelles à Saadah, dans le nord du pays, ainsi que dans la capitale Sanaa, selon des images diffusées par Al-Massirah.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Rencontre Netanyahu-Trump lundi en Floride

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Donald Trump déploie ses efforts diplomatiques tous azimuts. (© KEYSTONE/AP/Alex Brandon)

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu est attendu lundi aux Etats-Unis où il sera reçu par son grand allié Donald Trump. Cette visite portera sur plusieurs dossiers majeurs, du nucléaire iranien à l'avenir de la fragile trêve à Gaza.

Il s'agira de la cinquième rencontre entre les deux hommes aux Etats-Unis depuis la prise de fonctions de M. Trump à la Maison Blanche, il y a près d'un an.

Elle intervient alors que Washington et des médiateurs régionaux souhaitent accélérer la cadence pour lancer la deuxième phase du cessez-le-feu, en vigueur depuis octobre entre Israël et le Hamas palestinien dans la bande de Gaza.

Interrogé samedi par l'AFP, un responsable israélien a indiqué sous couvert d'anonymat que le Premier ministre s'envolerait dimanche pour les Etats-Unis, où il rencontrera lundi le président américain.

M. Netanyahu va "probablement venir me voir en Floride", avait déclaré courant décembre M. Trump, en référence à son luxueux domaine de Mar-a-Lago. "Il souhaite me voir".

A l'ordre du jour, selon le quotidien israélien Yedioth Ahronoth: le programme nucléaire de l'Iran, ennemi juré d'Israël, mais aussi la Syrie, le Hezbollah libanais, et surtout l'instauration de la deuxième phase du cessez-le-feu à Gaza.

Cette étape prévoit le désarmement du Hamas, un retrait progressif de l'armée israélienne de Gaza, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale de stabilisation.

Le moment de la rencontre est "extrêmement significatif", estime Gershon Baskin, militant pacifiste israélien et médiateur informel impliqué depuis plus de dix ans dans la libération d'otages.

"Il faut que débute la deuxième phase. Il y a même du retard, je pense que les Américains en sont conscients, parce que le Hamas a eu trop de temps pour rétablir sa présence", ajoute-t-il.

"Les Américains ne veulent certainement pas que cette situation perdure".

"Impasse" à Gaza

Prévue par un plan de paix supervisé par M. Trump, la trêve a mis fin en octobre à deux années de guerre dévastatrice à Gaza, déclenchée par l'attaque sans précédent du Hamas le 7 octobre 2023.

Pour l'heure, le passage à la deuxième phase piétine.

Israël et le Hamas s'accusent mutuellement de violations. Avant d'entamer les tractations sur la deuxième phase, Israël réclame la restitution du corps d'un dernier otage retenu à Gaza. Le Hamas assure ne pas avoir réussi à le localiser jusqu'à présent.

D'après le média américain Axios, citant des responsables de la Maison Blanche, Washington veut annoncer le plus rapidement possible un gouvernement palestinien de technocrates comme autorité de transition pour Gaza.

Le site d'information souligne que de hauts responsables américains sont "de plus en plus frustrés par les mesures de M. Netanyahu qui sapent le fragile cessez-le-feu et le processus de paix".

L'analyste Yossi Mekelberg note "de plus en plus de signaux illustrant la frustration de l'administration américaine vis-à-vis de Netanyahu".

"La question est de savoir ce qu'elle va faire à ce sujet", ajoute ce spécialiste du Moyen-Orient au cercle de réflexion Chatham House de Londres.

"Parce que pour l'instant, la phase deux est dans l'impasse".

Focus sur l'Iran

Quant au Premier ministre israélien, il se focalise sur l'Iran, redoutant une reconstruction de son programme nucléaire et de ses capacités militaires en termes de missiles balistiques, selon des experts.

"Tout ce qu'on voit dans les médias israéliens ces deux dernières semaines, concernant l'Iran qui renforce ses missiles, qui est une menace pour Israël, tout cela fait partie d'une stratégie pour détourner l'attention de Gaza au profit du sujet que Netanyahu adore évoquer: l'Iran", résume Gershon Baskin.

En juin, les deux ennemis s'étaient livré une guerre de 12 jours, déclenchée par des frappes israéliennes visant notamment des sites nucléaires iraniens. Les Etats-Unis étaient intervenus, avec des frappes similaires.

L'Iran avait répliqué avec des attaques de drones et de missiles.

A l'approche des législatives de l'automne 2026, la rencontre avec M. Trump sera l'occasion pour le dirigeant israélien de concentrer les regards sur l'Iran, et ainsi de détourner l'attention "des difficultés qui l'attendent à domicile", en période électorale, estime Yossi Mekelberg.

M. Netanyahu détient le record de longévité à la tête d'Israël et dirige actuellement l'un des gouvernements les plus à droite de l'histoire du pays.

Avec lui, "tout est lié à son maintien au pouvoir", conclut l'analyste.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

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Les frappes américaines au Nigeria ont visé des groupes jihadistes

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Des habitants sur le site des frappes américaines, à Jabo. (© KEYSTONE/AP/Tunde Omolehin)

Les frappes aériennes américaines de jeudi au Nigeria visaient des militants du groupe Etat islamique (EI) venus du Sahel pour collaborer avec le groupe jihadiste local Lakurawa et des gangs de "bandits", a affirmé samedi à l'AFP un porte-parole du président nigérian.

"L'EI a trouvé le moyen de passer par le Sahel pour aller aider les Lakurawa et les bandits en leur fournissant des équipements et en leur dispensant des formations", a déclaré Daniel Bwala, porte-parole du président Bola Tinubu.

Washington et Abuja avaient précédemment déclaré qu'elles visaient des militants liés à l'EI, mais sans fournir de détails sur les groupes armés qui avaient été pris pour cibles.

Les jihadistes affiliés à l'EI sont actifs au Niger voisin, ainsi qu'au Burkina Faso et au Mali, où ils mènent une insurrection sanglante contre les gouvernements de ces pays.

Alors que le Nigeria est depuis longtemps confronté à son propre conflit jihadiste, les analystes s'inquiètent de l'arrivée de groupes islamistes venus du Sahel dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.

"La frappe a été menée à un endroit où, historiquement, se trouvent les bandits et les Lakurawa", a précisé M. Bwala. "Les renseignements recueillis par le gouvernement américain indiquent également qu'il y a un mouvement massif de membres de l'EI venus du Sahel vers cette région".

"Il y a eu des victimes, mais on ne sait pas exactement qui parmi les personnes visées a été tué", a ajouté M. Bwala.

Le lieu des frappes, dans l'Etat de Sokoto, dans le nord-ouest du Nigeria, a intrigué les analystes, car l'insurrection jihadiste au Nigeria est principalement concentrée dans le nord-est du pays.

Des chercheurs ont récemment établi un lien entre certains membres du groupe Lakurawa, le principal mouvement jihadiste dans l'État de Sokoto, et la branche sahélienne de l'EI.

Bandits

D'autres analystes ont toutefois contesté ces liens. Les recherches sur Lakurawa sont compliquées car ce terme a été utilisé pour désigner divers groupes de combattants armés dans le nord-ouest du Nigéria.

Dans cette région, le plus grand problème de sécurité est celui posé par les gangs criminels locaux connus sous le nom de "bandits" plutôt que par les jihadistes.

Ces malfaiteurs pillent les villages, procèdent à des enlèvements contre rançon et extorquent de l'argent à des agriculteurs et des mineurs artisanaux dans les zones rurales échappant au contrôle du gouvernement.

Ces gangs, motivés par l'argent et non la religion, collaborent parfois avec les jihadistes, soulignent les analystes.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Rast brillante 2e du géant de Semmering, à 0''14 de Scheib

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Camille Rast a obtenu samedi le meilleur résultat de sa carrière en géant (© KEYSTONE/AP/Giovanni Auletta)

Camille Rast a confirmé l'excellence de sa forme en décrochant samedi son troisième podium de l'hiver en Coupe du monde.

La Valaisanne a terminé 2e du géant de Semmering, obtenant ainsi son meilleur résultat dans la discipline. Elle a terminé à 0''14 de la gagnante, l'Autrichienne Julia Scheib.

Cinquième de la première manche à 0''65 de la leader provisoire, la Suédoise Sara Hector (3e au final), Camille Rast a sorti le grand jeu l'après-midi. Elle a signé le 2e chrono de la manche finale derrière l'Autrichienne Nina Astner, première à s'élancer sur le second parcours et 12e de cette course.

Une petite erreur commise sur le bas du parcours l'a vraisemblablement privée d'un premier succès en géant. Mais Camille Rast saura se satisfaire de ce deuxième podium en carrière dans une discipline où elle avait souffert en début de saison en raison de ses douleurs à la hanche.

Deuxième meilleure Suissesse, Wendy Holdener a quant à elle cueilli son premier top 15 de la saison en géant. La Schwytzoise, 16e sur le tracé initial, a notamment profité de l'élimination de Lara Colturi (3e le matin) pour gagner une place. Vanessa Kasper a pour sa part terminé 22e.

Scheib reprend les commandes

Deuxième de la première manche, Julia Scheib a parfaitement tenu le choc pour aller chercher sa troisième victoire de la saison dans la spécialité. L'Autrichienne récupère la 1re place de la Coupe du monde de géant au détriment de la Néo-Zélandaise Alice Robinson, éliminée sur le premier parcours.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Ukraine: l'agence anticorruption met en cause des députés

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Andrii Iermak, chef de cabinet et bras droit du président Zelensky, avait démissionné fin novembre après la perquisition de son logement par l'agence anti-corruption (archives). (© KEYSTONE/EPA/SERGEY DOLZHENKO)

L'agence anticorruption ukrainienne (NABU) a accusé samedi plusieurs députés d'avoir accepté des pots-de-vin en échange de leur vote au Parlement et tenté de perquisitionner des bureaux gouvernementaux à Kiev.

Ce nouveau scandale a été révélé juste après le départ du président Volodymyr Zelensky pour les Etats-Unis.

Le NABU a indiqué sur Telegram avoir "mis au jour un groupe criminel organisé comprenant des membres actuels du Parlement" qui "recevaient systématiquement des avantages illégaux pour voter à la Rada".

Des enquêteurs ont tenté de perquisitionner des locaux de comités parlementaires à Kiev mais en ont été empêchés par les forces de sécurité, a précisé cette instance. "Entraver les actions d'enquête constitue une violation directe de la loi", a-t-elle averti.

Le NABU n'a pas précisé si des arrestations dans cette affaire ont pu être réalisées.

Ce nouveau scandale de corruption au sein de l'Etat ukrainien éclate juste après le départ de Volodymyr Zelensky pour la Floride, où il doit rencontrer son homologue américain Donald Trump dans le cadre des négociations sur le plan visant à mettre fin à la guerre avec la Russie.

Présidence déstabilisée

La présidence ukrainienne avait déjà été déstabilisée par un vaste scandale de corruption portant sur le détournement de près de 100 millions de dollars dans le secteur énergétique impliquant un proche ami de M. Zelensky qui se trouve aujourd'hui en fuite à l'étranger.

Cette affaire avait poussé à la démission deux ministres et le puissant chef de l'administration présidentielle Andriï Iermak, également cité, qui était le négociateur privilégié avec Washington.

La corruption est un mal endémique en Ukraine depuis de nombreuses années. Depuis le début de l'invasion russe en 2022, de multiples affaires ont été révélées, y compris dans l'armée et le secteur de la défense.

Si l'Ukraine est dotée d'une agence anticorruption, le NABU, et d'un parquet spécialisé, le SAP, les affaires dévoilées se traduisent rarement par des condamnations en justice.

Les militants anticorruption se plaignent de faire l'objet de pressions politiques et d'un harcèlement judiciaire visant à entraver leur travail.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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