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International

Xi et Poutine prônent un monde "multipolaire"

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Le président turc Recep Tayyip Erdogan a plaidé lors d'un entretien bilatéral avec M. Poutine pour une "paix juste" en Ukraine. (© KEYSTONE/AP/Turkish Presidency)

Les présidents russe Vladimir Poutine et chinois Xi Jinping ont plaidé jeudi en Asie centrale pour un ordre mondial "multipolaire", contrant l'unilatéralisme américain qu'ils dénoncent, lors d'un sommet réunissant plusieurs pays aux relations tendues avec l'Occident.

"Tous les participants de l'Organisation de coopération de Shanghaï (OCS ndlr) s'engagent en faveur de la formation d'un ordre mondial multipolaire équitable", a insisté M. Poutine lors de la séance plénière de cette alliance en plein essor regroupant dix Etats.

"Il est d'une importance vitale que l'OCS se place du bon côté de l'Histoire, du côté de l'équité et de la justice", a insisté son homologue chinois, appelant également à "résister aux ingérences extérieures", une référence claire aux Occidentaux.

"Changements tectoniques"

Cette déclaration d'Astana, signée dans la capitale du Kazakhstan, souligne également les "changements tectoniques en cours dans la politique mondiale" et la nécessité de "renforcer le rôle de l'OCS".

MM. Poutine et Xi, qui affichent leur bonne entente et accélèrent leur rapprochement en particulier depuis l'invasion russe de l'Ukraine, dénoncent sans cesse "l'hégémonie" supposée des Etats-Unis dans les relations internationales.

Après l'adhésion l'an passé de l'Iran, sous sanctions occidentales, le Bélarus, également ostracisé par l'Occident pour son soutien à l'offensive russe en Ukraine, est devenu jeudi le 10e membre de l'OCS. Son président Alexandre Loukachenko a assuré que le groupe avait "le pouvoir de détruire les murs d'un monde unipolaire".

Talibans "alliés"

L'OCS (Bélarus, Chine, Inde, Iran, Russie, Kazakhstan, Kirghizstan, Ouzbékistan, Pakistan, Tadjikistan) fondée en 2001 mais qui a pris un nouvel élan ces dernières années sous l'impulsion de Pékin et Moscou, est pensée comme une plateforme de coopération concurrente des organisations occidentales, avec un accent sécuritaire et économique.

En marge du sommet, Vladimir Poutine a assuré en conférence de presse compter sur les talibans dans la lutte contre le terrorisme dans la région.

"Les talibans sont certainement nos alliés dans la lutte contre le terrorisme car tout pouvoir en place est intéressé par la stabilité", a assuré M. Poutine, en ligne avec l'approche conciliante de Moscou envers les talibans, à l'instar de la Chine et de plusieurs pays d'Asie centrale.

Une déclaration qui intervient après une série d'attentats ces derniers mois en Russie et que l'Afghanistan, pays observateur de l'OCS, est absent des réunions du groupe depuis le retour au pouvoir des talibans à l'été 2021.

Trump pris au sérieux

La guerre en Ukraine n'a pas été publiquement débattue au sommet de l'OCS. Mais la presse russe a interrogé M. Poutine sur le sujet, et ce dernier a renouvelé ses attaques au vitriol contre les dirigeants ukrainiens.

Il a aussi assuré prendre "très" au sérieux les déclarations de Donald Trump, qui a affirmé à plusieurs reprises qu'en cas de réélection à la présidence des Etats-Unis, il arrêterait la guerre en Ukraine, sans étayer ses propos.

Vladimir Poutine a également réaffirmé son opposition à tout cessez-le-feu en Ukraine si Kiev ne consentait pas à des concessions "permanentes" pour la Russie. Une demande de facto de capitulation, Moscou réclamant cinq régions ukrainiennes et que Kiev renonce à son alliance avec l'Occident.

Bémol pour la Russie, le président turc Recep Tayyip Erdogan, a plaidé lors d'un entretien bilatéral avec M. Poutine pour une "paix juste" en Ukraine et proposé sa médiation, refusée par le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par les médias russes.

Groupe hétérogène

Ce sommet d'Astana à l'issue duquel 25 documents dans divers domaines ont été signés, s'inscrit dans un ballet diplomatique en cours en Asie centrale, dont les dirigeants rencontrent régulièrement MM. Poutine et Xi.

L'OCS, outre ses membres, compte quatorze "partenaires de dialogue", notamment la Turquie, membre de l'Otan, ou de nombreux pays arabes, comme l'Arabie saoudite ou le Qatar.

Mais si l'OCS revendique de regrouper 40% de la population et environ 30% du PIB mondiaux, le groupe reste hétérogène et de nombreuses dissensions existent entre ses membres, certains étant englués dans des rivalités territoriales.

La Russie et la Chine affichent leur union face à l'Occident, mais restent concurrents en Asie centrale, région riche en hydrocarbures et cruciale pour le transport de marchandises entre l'Europe et l'Asie.

Moscou y dispose d'une influence historique du fait du passé soviétique, mais Pékin y a une présence croissante, tandis que les Occidentaux y ont aussi des intérêts non négligeables.

L'intérêt des grandes puissances pour cette région s'est intensifié depuis l'invasion russe de l'Ukraine, Moscou voulant maintenir son influence traditionnelle sur les pays centrasiatiques, désormais fermement ancrés à la Chine via des projets économiques d'envergure, les "Nouvelles routes de la soie", tout en étant ardemment courtisés par l'Occident.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Football

Euro 2024: les Pays-Bas dans le dernier carré

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L'égalisation signée De Vrij (à gauche) (© KEYSTONE/EPA/ROBERT GHEMENT)

Les Pays-Bas ont décroché leur place pour le dernier carré de l'Euro 2024. A Berlin, ils ont battu la Turquie 2-1 après avoir été menés à la pause. Ils affronteront l'Angleterre en demi-finale.

Malgré l'impressionnant soutien de ses fans, les Turcs n'ont pas tenu la distance après avoir dominé de belle manière la première période. Le défenseur Akaydin avait ouvert le score de la tête à la 33e sur une merveille de centre d'Arda Güler. Le jeune prodige du Real Madrid a une fois encore démontré toute l'étendue de son talent.

Méconnaissables avant la pause, lents et sans inspiration, les Oranje sont revenus métamorphosés. L'entrée en jeu en pointe du géant Weghorst a changé la donne. Les Turcs ont été mis davantage sois pression et ils ont reculé tant et plus. A force de plier, leur défense a fini par craquer.

De Vrij a égalisé de la tête sur un centre de Depay (70e) avant qu'un autogoal de Müldür, sous pression de Gakpo, ne donne l'avantage aux hommes de Ronald Koeman. Ils ont tenu bon ensuite, malgré quelques frayeurs dans les dernières minutes, quand la Turquie a tout essayé pour tenter d'égaliser.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Football

Murat Yakin: une immense déception et un avenir incertain

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Murat Yakin tente de consoler Manuel Akanji. (© KEYSTONE/AP/Andreea Alexandru)

"Je suis triste pour les joueurs. Pour le pays. Une telle défaite fait très mal !" Murat Yakin était très marqué à l'heure de se présenter devant la presse.

"Nous sortons du tournoi sans avoir perdu un seul match après avoir pourtant affronté l'Allemagne, l'Italie et l'Angleterre. Nous pouvons regarder notre tournoi avec une légitime fierté. Diriger une telle équipe est un honneur, dit-il sans s'aventurer sur le terrain de la reconduction ou non de son contrat qui s'est achevé samedi soir. On verra bien ce que l'avenir nous réserve. Mais l'équipe de Suisse demeure ma priorité. Des discussions vont s'ouvrir ces prochains jours.". Alors, wait and see pour reprendre une expression des vainqueurs du jour.

"Manuel Akanji a voulu prendre la responsabilité d'ouvrir la séance pour nous. Il est normal qu'un joueur de sa trempe s'avance ainsi, poursuit-il. Je ne peux pas lui adresser le moindre reproche. Comme il est très dur de trouver les bons mots pour le consoler. Je lui ai seulement remercié pour ses performances, pour la manière avec laquelle il a tenu son rôle de leader."

S'il nourrit des regrets, ils ne viennent pas de cette séance de tirs au but mal embarquée après avoir perdu le tirage au sort pour le choix du terrain - Les Suisses ont tiré en face du kop anglais - et pour l'ordre des tireurs. "Non, je regrette surtout une défense trop friable sur l'égalisation des Anglais. Et les occasions que nous avons galvaudées en toute fin des prolongations, précise le Bâlois. Mais je retiens au final une certitude: la Suisse est désormais armée pour rivaliser avec les toutes grandes équipes. Nous avons trouvé dans notre jeu un équilibre rare"

"Le football peut être cruel, glisse pour sa part Dan Ndoye. C’est dur d’accepter une telle défaite. Nous avions vraiment les moyens d’aller plus loin dans cet Euro. Je crois que nous avons pris date pour l’avenir. Sur un plan personnel, j’ignore si cet Euro sera le grand tournant de ma carrière. Je me suis avant tout efforcé d’aider l’équipe."

Granit Xkaka a joué blessé

"Manuel Akanji ne doit rien se reprocher, lâche pour sa part Granit Xhaka. Il faut avoir de la chance lors d’une séance de tirs au but. Elle ne fut pas de notre côté ce soir. Cette défaite fait vraiment mal. J’ai l’impression que nous avons davantage gêné les Anglais qu’ils nous ont gênés. Nous avons vraiment livré un grand tournoi. Sur un plan personnel, j’ai dû serrer les dents lors de ce quart de finale. L’IRM passée lundi avait relevé une lésion musculaire à l’adducteur. Mais il était hors de question que je ne joue pas ce match."

Sur le terrain, le capitaine aura, une fois de plus, livré la marchandise pour le dernier match d'une saison qui restera comme la plus aboutie de sa formidable carrière. "Il n'était vraiment pas à 100 % aujourd'hui, confirme Murat Yakin. Il était déjà touché face à l'Italie. Mais Granit a malgré tout pu guider l'équipe."

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Manifestation à Barcelone contre le tourisme de masse

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Les détracteurs du surtourisme à Barcelone dénoncent principalement son effet sur le prix du logement. (© KEYSTONE/EPA/TONI ALBIR)

Des milliers de personnes ont manifesté samedi à Barcelone contre le surtourisme. La capitale de la Catalogne accueille chaque année des milliers de visiteurs et la colère monte en Espagne, deuxième destination touristique mondiale.

Sous le mot d'ordre: "Ca suffit! Mettons des limites au tourisme", quelque 2800 manifestants, selon la police, ont défilé pour exiger un changement de modèle économique pour la ville, la plus visitée du pays.

"Nous n'avons rien contre le tourisme, mais contre l'excès de tourisme, si, parce qu'il rend la ville invivable", explique Jordi Guiu, sociologue barcelonais de 70 ans.

Derrière une banderole "réduisez le tourisme maintenant !", les manifestants ont défilé en scandant des slogans tels que "les touristes hors de nos quartiers", s'arrêtant devant certains hôtels à la surprise des visiteurs.

Loyers et commerces touchés

Les détracteurs du surtourisme dénoncent principalement son effet sur le prix du logement - les loyers ont augmenté de 68% au cours de la dernière décennie, selon la mairie de Barcelone -, mais aussi ses conséquences délétères sur les commerces locaux, l'environnement ou les conditions de travail des employés locaux.

"Les commerces du quotidien ferment pour laisser place à un modèle commercial qui ne correspond pas aux besoins du quartier. Les gens (...) ne peuvent pas payer les loyers, ils doivent partir", se plaint Isa Miralles, musicienne de 35 ans qui vit dans le quartier de la Barceloneta.

Barcelone a accueilli l'année dernière plus de 12 millions de touristes, selon la municipalité.

Pour faciliter l'accès au logement des habitants, la mairie a récemment annoncé vouloir mettre un terme à la location d'appartements touristiques d'ici à 2029.

Des îles Baléares aux Canaries en passant par les grandes villes touristiques d'Andalousie comme Malaga, les mouvements hostiles au surtourisme se multiplient en Espagne.

Deuxième destination touristique mondiale derrière la France, l'Espagne a accueilli l'an dernier un record de 85,1 millions de visiteurs étrangers.

La région la plus visitée a été la Catalogne avec 18 millions de visiteurs, suivi des îles Baléares (14,4 millions) et les îles Canaries (13,9 millions).

Le tourisme en Espagne représente 12,8% du PIB et concentre 12,6% des emplois.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Football

Angleterre - Suisse: l'histoire se répète...

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Toute la détresse de Manuel Akanji après son penalty raté. (© KEYSTONE/EPA/ANNA SZILAGYI)

Le rêve est passé pour la Suisse. Comme il y a trois ans, elle a été éliminée en quart de finale de l'Euro à l’issue de la séance des tirs au but remportée 5-3 par l’Angleterre à Düsseldorf.

Manuel Akanji a été le seul ne pas transformer son penalty. Premier frappeur de l’équipe de Suisse, le Zurichois a armé un tir qui manquait tout de même de conviction pour permettre à Jordan Pickford de réaliser l’arrêt décisif. Pour sa part, Yann Sommer ne s'est pas transformé en Super Héros pour permettre à ses couleurs de revenir dans cette séance.

Davantage encore qu’à St. Petersburg il y a trois ans face à l’Espagne, la Suisse peut nourrir une montagne de regrets. C’est elle, en effet, qui a signé le 1-0 à la 75e minute par Breel Embolo. Mais l’égalisation anglaise devait tomber cinq minutes plus tard alors que l’on croyait les Three Lions au tapis pour le compte. Et dans la seconde prolongation, la Suisse a bénéficié de deux chances pour forcer la décision grâce à l’entrée de Xherdan Shaqiri qui ne fut pas loin de ressembler au coup du siècle...

Une fastidieuse partie d'échecs

A la pause, la Suisse, avec le même onze de départ que contre l'Italie une semaine plus tôt, était menée aux points. Mais fort heureusement, le score n’avait pas bougé lors d’une première période très fermée sans aucune véritable occasion pour l’une des deux équipes. Face au 3-4-2-1 adverse qui voyait Phil Foden se tenir le plus souvent sur la droite, les Suisses ont accepté de subir de longues séquences de possession. Mais malgré les difficultés rencontrées par Michel Aebischer dans son marquage sur Bukayo Saka, les Anglais ne sont jamais parvenus à inquiéter Yann Sommer. Dans le dos du portier, le kop suisse n’a, ainsi, pas frissonné une seule fois de peur, de voir son équipe concéder l’ouverture du score.

L’impression que l’équipe qui inscrira le 1-0 aura match gagné grandissait au fil des minutes. Les deux équipes n’accordaient aucun espace. Dans son expression offensive, la Suisse existait seulement par une accélération de Dan Ndoye et par un centre de Ruben Vargas. Mais comme Yann Sommer, Jordan Pickford n’avait pas eu un arrêt à effectuer dans cette première mi-temps qui a ressemblé à une fastidieuse partie d’échecs.

Deux buts en cinq minutes

A la 64e minute alors que la Suisse commençait à éteindre gentiment les Anglais, Murat Yakin arrêtait un choix fort. Il lançait Silvan Widmer et Steven Zuber pour Fabian Rieder et Vargas. Avec l’introduction de Widmer, Ndoye pouvait évoluer un cran plus haut. Le temps de bousculer des Three Lions devenus agneaux était venu. Murat Yakin avait vu juste une fois de plus puisque Dan Ndoye a été ô combien décisif sur l'ouverture du score de la 75e minute. Servi par Fabian Schär, le Vaudois armait un centre-tir que Breel Embolo pouvait dévier victorieusement.

Le 15e but en sélection du Bâlois aurait dû, dans un monde idéal, sceller ce quart de finale. Mais à la 80e, Saka réveillait l'Angleterre avec une frappe enroulée qui ne laissait aucune chance à Sommer. Sur cette action, Aebischer a trop tardé pour sortir sur le joueur d'Arsenal.

Sommer décisif

Dans la première prolongation qui a vu les débuts dans cet Euro de Denis Zakaria, qui a relayé Ndoye à la 98e, Sommer a rappelé pourquoi il était bien l’un des meilleurs gardiens au monde. Sa parade sur la frappe de Declan Rice à la 95e fut magnifique. Décisive surtout.

Dans la seconde prolongation, l’introduction de Xherdan Shaqiri pour Embolo à la 119e fut saluée par l’immense clameur du kop suisse, tout heureux de revoir sur la pelouse l’homme providentiel, qui a d'ailleurs failli marquer sur un corner direct à la 117e avant d'offrir à Zeki Amdouni, qui venait d'entrer, l'ultime occasion de ce quart de finale. Dans le camp adverse, Harry Kane et Foden étaient remplacés alors que Jude Bellingham ne semblait plus jouer que sur une jambe. Les feux repassaient un peu au vert pour la Suisse.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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