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Économie

USA: plafond d'endettement atteint, plongeon dans l'incertitude

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La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a prévenu que "l'impossibilité de répondre aux obligations de l'Etat causerait des dégâts irréparables à l'économie américaine". (archives) (© KEYSTONE/AP/Cliff Owen)

Le plafond de l'endettement des Etats-Unis a été atteint jeudi et oblige le ministère américain des Finances à prendre des mesures d'économie pour assurer le paiement de ses engagements financiers.

Il est également devenu objet d'affrontement entre l'administration démocrate et la nouvelle majorité républicaine à la Chambre des représentants.

Dans un courrier adressé jeudi au président républicain de la Chambre des représentants Kevin McCarthy, la secrétaire au Trésor Janet Yellen a annoncé la mise en place de "mesures exceptionnelles" alors que le plafond d'endettement maximal a été atteint avant d'avoir été modifié par le Congrès.

Ces premières mesures concernent l'arrêt de versements à plusieurs fonds de retraites et de prestation de santé ou d'invalidité des agents publics, des ajustements techniques "qui ne sont pas immédiatement nécessaires au paiement des pensions".

Dans le même temps, "une période de suspension d'émission de dette" a débuté et durera jusqu'au 5 juin, a ajouté Mme Yellen.

Ces mesures permettent à l'administration américaine de voir venir mais ne peuvent être que temporaires et, si le Congrès ne parvenait pas à se mettre d'accord, les Etats-Unis pourraient se retrouver à terme en situation de défaut.

Mais la secrétaire au Trésor appelle "respectueusement le Congrès à agir vite pour protéger la pleine garantie des Etats-Unis" en relevant le plafond, actuellement situé légèrement au-dessus de 31'000 milliards de dollars.

"L'impossibilité de répondre aux obligations de l'Etat causerait des dégâts irréparables à l'économie américaine et aux moyens d'existence de tous les Américains ainsi qu'à la finance mondiale", avait insisté Janet Yellen dans un courrier daté du 13 janvier.

La Maison Blanche avait souligné vendredi que, en temps normal, les élus républicains et démocrates coopèrent en la matière "et c'est ce qu'il faut", excluant cependant toute négociation sur ce sujet.

Une manière de faire porter la responsabilité aux républicains d'un éventuel échec car ces derniers n'ont pas fait mystère de leur volonté d'utiliser la question du plafond comme monnaie d'échange pour obtenir des coups de rabot sur les plans de financement votés durant la première moitié du mandat du président Joe Biden.

Solvabilité "sacro-sainte"

Mais, plus encore, ils veulent imposer leur propre programme économique, qui prévoit de nouvelles baisses d'impôts et une réduction des dépenses publiques, notamment dans les programmes de santé tels que Medicaid, couverture santé dont bénéficient les Américains aux ressources modestes.

"Imaginez que vous donniez une carte de crédit à votre enfant, qui atteint régulièrement le plafond, que vous augmentez donc et ainsi de suite. A un moment continuez-vous ainsi ou cherchez-vous à changer son comportement?", a ainsi décrit M. McCarthy face à la presse.

Côté démocrate, l'élu de Pennsylvanie Brendan Boyle, membre de la Commission du budget de la Chambre, a estimé vendredi qu'il était "temps que les républicains cessent de pousser vers le défaut et commencent à gouverner dans l'intérêt des Américains".

"Les républicains créent une crise qui n'a aucune raison d'être. Pour le bien de notre économie et des moyens de subsistance des Américains, leurs petits jeux politiques doivent cesser", a ajouté M. Boyle.

Le directeur général de JPMorgan Chase, Jamie Dimon, a estimé vendredi sur CNBC que "la solvabilité du gouvernement américain ne devrait pas être une question. C'est sacro-saint, cela ne doit jamais arriver".

Si la hausse, ou la suspension, du plafond d'endettement est un sujet qui revient de manière régulière, avec déjà 79 évolutions depuis 1960, il peut s'agit ponctuellement d'un sujet de tension politique entre les deux partis.

En 2011, l'opposition entre la nouvelle majorité républicaine au Congrès et l'administration démocrate, sous la présidence de Barack Obama, avait été telle que l'agence de notation Standard and Poor's avait abaissé la note de la dette à long terme des Etats-Unis, une première qui avait secoué les marchés financiers.

Rebelote en 2021, cette fois entre la très fine majorité démocrate au Congrès et l'opposition républicaine qui ont ferraillé plusieurs mois avant de parvenir à un accord.

Janet Yellen avait annoncé début août, dans un courrier à l'ancienne "speaker" démocrate de la Chambre Nancy Pelosi, la mise en place de "mesures extraordinaires" pour faire face à la situation, qui concernaient déjà dans un premier temps le financement des fonds de retraites.

Le Congrès avait fini par s'entendre sur un relèvement du plafond en décembre, peu après minuit le jour même où le Trésor aurait été forcé de prendre des mesures supplémentaires, à l'impact plus direct sur l'économie américaine.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Entrée en vigueur rétroactive au 1er janvier en Suisse de mesures de la loi sur le CO2

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Une première mouture de la loi sur le CO2 a été refusée par le peuple le 13 juin 2021 (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Une partie des mesures de la loi sur le CO2 est valable en Suisse depuis le 1er janvier de manière rétroactive. Le Conseil fédéral a fixé mercredi l'entrée en vigueur de ces modifications d'ordonnance, de sorte à reconduire sans interruption les instruments actuels.

Le Parlement a approuvé il y a un peu plus d'un an la loi sur le CO2, qui règle la politique climatique helvétique pour les années 2025-2030. Signataire de l'Accord de Paris, la Suisse doit réduire ses émissions de gaz à effet de serre de moitié par rapport à 1990 d'ici 2030. En outre, elle doit atteindre le zéro net d'ici 2050.

Le Conseil fédéral a fixé les objectifs de réduction des différents secteurs. L'ordonnance sur le CO2 règle aussi le soutien fédéral aux cantons, communes et entreprises pour les mesures d'adaptation aux changements climatiques. Elle précise encore différentes mesures d'encouragement pour les industries recourant à des techniques respectueuses du climat.

Les prescriptions réglant les nouveaux instruments d'encouragement entreront elles en vigueur au 1er mai.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Un taux de logements vacants exceptionnellement bas menace en 2025

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La faîtière des entreprises de construction aimerait voir le nombre de chantiers prendre l'ascenseur. (archive) (© KEYSTONE/STEFFEN SCHMIDT)

La Société suisse des entrepreneurs (SSE) tire la sonnette d'alarme. Un taux de logements vacants inférieur à 1% sur l'ensemble du territoire menace déjà cette année.

L'hypothèse de la SSE repose sur le fait que l'on construit beaucoup moins d'appartements que nécessaire. Il faudra probablement un certain temps avant que l'activité de construction ne se redresse de manière significative. "Les baisses des taux d'intérêt ont besoin de temps pour prendre effet", a déclaré le président central de la faîtière du secteur de la construction, Gian-Luca Lardi, lors d'une conférence de presse mercredi.

Concrètement, selon l'indice de la construction, la SSE s'attend à une augmentation des recettes de 0,2% en 2025. Bien que l'activité de construction devrait se redresser quelque peu au deuxième trimestre, elle restera à un niveau relativement bas.

Afin de stimuler la construction de logements à long terme, le SSE réclame des procédures de planification et d'autorisation plus rapides, un ajustement des bases légales en matière d'aménagement du territoire et un meilleur équilibre entre les intérêts de la construction de logements et de la protection des monuments.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

La BCE autorise le Crédit Agricole à monter dans Banco BPM

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Les ambitions nourries par Crédit Agricole de monter au capital de Banco BPM sonnent comme un camouflet pour UniCredit, qui a lancé une offre de rachat non sollicitée sur celle-ci. (archive) (© KEYSTONE/EPA/IAN LANGSDON)

La Banque centrale européenne (BCE) a autorisé le Crédit Agricole à franchir le seuil de 10% du capital de l'italienne Banco BPM, lui permettant ainsi de grimper jusqu'à 19,9% du capital, a indiqué mardi la banque française.

Cette annonce intervient alors que UniCredit, numéro deux bancaire italien, a précisé mardi le calendrier de son offre sur Banco BPM: UniCredit a indiqué qu'elle lancerait son offre le 28 avril. Banco BPM considère cette offre de reprise comme hostile.

Banco BPM est la troisième banque italienne. Elle est engagée dans un bras de fer avec sa rivale UniCredit, qui avait annoncé fin novembre une offre publique d'échange (OPE), la valorisant à 10,1 milliards d'euros.

Banco BPM a déposé en janvier un recours auprès de l'autorité de la concurrence italienne. UniCredit a, elle, annoncé fin mars avoir avoir obtenu l'accord de la BCE pour son offre de reprise de son rival italien, sous réserve de l'issue positive de l'offre.

Dans son communiqué publié mardi matin, Crédit Agricole indique avoir "l'intention d'exercer son droit à la livraison en physique de l'ensemble des actions Banco BPM" et de monter jusqu'à 19,8%. Elle "n'a pas l'intention de lancer une offre publique sur le capital de Banco BPM", ajoute-t-elle.

Comme indiqué début décembre, "la hausse de la participation est parfaitement alignée avec la stratégie du Crédit Agricole en tant qu'investisseur de long terme et de partenaire de Banco BPM", écrit-elle encore.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

La BC de Genève fait de l'oeil aux petits porteurs

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L'opération s'inscrit dans une logique de démocratisation de l'actionnariat de l'établissement cantonal, auprès des petits porteurs notamment. (archive) (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

La Banque cantonale de Genève lance un appel du pied aux petits porteurs avec un projet de fractionnement de son action dans un rapport de un pour dix. L'organe de surveillance appellera fin avril les actionnaires à valider l'opération.

Sans effet sur le volume de 360 millions de francs du capital-actions, l'opération doit faire passer la valeur nominale titre de 50 à 5 francs, avec pour objectif affiché de le rendre accessible à un plus grand nombre d'investisseurs.

Le nombre de titres en circulation sera logiquement multiplié par dix, à 72 millions, souligne l'invitation à l'assemblée générale publiée mercredi sur la Feuille officielle suisse du commerce (Fosc).

L'établissement cantonal entend par ce biais optimiser son image sur le marché, tout en améliorant la négociabilité de sa nominative. Mardi soir, l'action BCGE a clôturé à 257 francs sur la place zurichoise.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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