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Taïwan "ne reculera pas" face aux menaces de la Chine

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Nancy Pelosi, à g., à son départ de Taïwan, avec le ministre taïwanais des Affaires étrangères Joseph Wu. (© KEYSTONE/EPA/TAIWAN MIN. OF FOREIGN AFFAIRS / HANDOUT)

La présidente de Taïwan Tsai Ing-wen a affirmé que l'île "ne reculerait pas" face la Chine. Mais celle-ci s'apprête à lancer des manoeuvres militaires dangereusement près des côtes taïwanaises en représailles à la visite de l'éminente députée américaine Nancy Pelosi.

Lors d'une rencontre avec Mme Tsai à Taipei, Mme Pelosi, la plus haute responsable américaine (présidente de la Chambre des représentants) à visiter l'île depuis 25 ans, a affirmé être venue "en paix" dans la région. En eme temps, elle a assuré que les Etats-Unis n'abandonneraient pas l'île démocratique, qui vit sous la menace constante d'une invasion par Pékin.

Arrivée mardi soir à bord d'un avion militaire américain, Mme Pelosi a quitté l'île mercredi à midi heure suisse à destination de la Corée du Sud, prochaine étape de sa tournée asiatique.

Avant son départ, Mme Pelosi a rencontré plusieurs dissidents qui se sont trouvés dans le collimateur de Pékin par le passé, dont l'un des principaux leaders étudiants des manifestations pro-démocratie de la place Tiananmen en 1989, Wu'er Kaixi.

"Les offenseurs seront punis"

"Nous sommes d'accord que Taïwan est en première ligne (de la démocratie)", a déclaré Wu'er. "Les gouvernements américain et taïwanais doivent (...) défendre davantage les droits humains".

Le bref séjour de la dirigeante américaine a déclenché l'ire de Pékin, qui considère Taïwan comme faisant partie de son territoire et s'oppose avec véhémence à toute forme de reconnaissance internationale de l'île.

"Ceux qui offensent la Chine seront punis", a menacé mercredi le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi.

Le ministère chinois de la Défense a promis des "actions militaires ciblées", avec une série de manoeuvres militaires autour de l'île qui commenceront jeudi, dont "le tir à munitions réelles de longue portée" dans le détroit de Taïwan, qui sépare l'île de la Chine continentale.

Ces exercices "constituent une mesure nécessaire et légitime afin de répliquer aux graves provocations de certains politiciens américains et des indépendantistes taïwanais", a déclaré à la presse Hua Chunying, une porte-parole du ministère des Affaires étrangères.

"Face à des menaces militaires délibérément accrues, Taïwan ne reculera pas", a réagi la présidente taïwanaise.

"Nous allons (...) continuer à défendre la démocratie", a-t-elle affirmé lors de sa rencontre avec Mme Pelosi, qu'elle a remerciée pour avoir "pris des mesures concrètes pour montrer (son) soutien indéfectible à Taïwan en ce moment critique".

Près des côtes

Selon les coordonnées publiées par l'armée chinoise, une partie des opérations militaires doivent avoir lieu à 20 kilomètres des côtes de Taïwan.

"Certaines des zones des manoeuvres de la Chine empiètent sur (...) les eaux territoriales de Taïwan", a déclaré le porte-parole du ministère taïwanais de la Défense Sun Li-fang.

Le Conseil des affaires continentales, l'organisme qui définit la politique du gouvernement taïwanais à l'égard de Pékin, a accusé le régime chinois de pratiquer une "intimidation vicieuse" qui aura "un impact sérieux sur la paix et la prospérité de l'Asie de l'Est toute entière".

Le Japon s'est quant à lui dit "préoccupé" par les exercices chinois, affirmant que certains allaient empiéter sur sa zone économique exclusive (ZEE).

Menaces

Les autorités taïwanaises ont signalé dans la nuit de mardi à mercredi que 21 avions militaires chinois avaient pénétré dans la zone d'identification de défense aérienne de l'île - une zone bien plus large que son espace aérien.

Le ministère du Commerce de Pékin a également annoncé des sanctions économiques, dont une suspension de l'exportation vers Taïwan de sable naturel - un composant clé dans la fabrication de semi-conducteurs, l'une des principales exportations de l'île. Et l'administration chinoise des douanes a suspendu l'importation des agrumes et de certains poissons de Taïwan.

Le ministère taïwanais de la Défense a assuré que l'armée allait "protéger la sécurité nationale".

Plusieurs navires américains croisent également dans la région, dont le porte-avions USS Ronald Reagan, selon des sources militaires américaines.

La plupart des observateurs jugent faible la probabilité d'un conflit armé. Mais des responsables américains ont dit se préparer à des démonstrations de force de l'armée chinoise.

Même si des responsables américains se rendent régulièrement sur l'île, la Chine juge que la visite de Mme Pelosi, troisième personnage de l'Etat américain, est une provocation majeure.

La semaine dernière, dans un entretien téléphonique avec son homologue Joe Biden, le président chinois Xi Jinping avait déjà appelé les Etats-Unis à ne "pas jouer avec le feu".

Depuis 1979, Washington ne reconnaît qu'un seul gouvernement chinois, celui de Pékin, tout en continuant à apporter un soutien aux autorités taïwanaises, via notamment d'importantes ventes d'armes.

Les Etats-Unis pratiquent également "l'ambiguïté stratégique", s'abstenant de dire s'ils défendraient ou non militairement Taïwan en cas d'invasion.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Etats-Unis: manifestations contre la politique de Trump et Musk

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Des milliers de manifestants étaient réunis samedi à Washington pour protester contre la politique de Donald Trump. (© KEYSTONE/AP/Jose Luis Magana)

Des milliers d'Américains manifestent samedi à travers les Etats-Unis, notamment au coeur de la capitale fédérale, Washington, pour clamer leur rejet de la politique de Donald Trump et des coupes dans les budgets publics menées par Elon Musk.

Une série de mouvements citoyens de gauche appellent à manifester dans tout le pays contre ce qu'ils qualifient d'"accaparement du pouvoir" par le président républicain.

Un des principaux rassemblements se déroule au National Mall, immense esplanade entre le Capitole et l'obélisque du Washington Monument, à quelques encablures de la Maison Blanche.

Plusieurs milliers de personnes s'y étaient rassemblées en milieu de journée, brandissant des pancartes avec des messages comme "pas touche à la Sécurité sociale" ou "le fascisme est arrivé", ainsi que des drapeaux américains à l'envers - à l'origine un signal de détresse dans l'armée devenu un signe de protestation politique -, ont constaté des journalistes de l'AFP.

"La démocratie n'est pas à vendre"

"C'est extrêmement inquiétant de voir tout ce qui arrive à nos institutions, et l'équilibre des pouvoirs complètement bouleversé sur tous les plans, de l'environnement aux droits individuels", a déclaré à l'AFP Jane Ellen Saums, 66 ans, qui travaille dans l'immobilier à Fairfax, près de Washington.

"J'ai l'impression qu'il y a déjà eu un coup d'Etat ou une prise de pouvoir par des voyous qui n'en ont rien à faire du peuple", a dit Elissa Parker, une avocate retraitée de 78 ans, estimant que les "républicains au Congrès peuvent arrêter cela".

Outre les importants contingents de retraités, en particulier de la fonction publique, affluaient de nombreux jeunes, y compris des parents avec leurs enfants. "La démocratie n'est pas à vendre", pouvait-on lire sur une pancarte brandie par un jeune père avec son jeune fils dans une poussette.

Plusieurs ténors démocrates, dont l'élu de la Chambre des représentants Jamie Raskin, doivent prendre la parole lors de cette manifestation.

"Bas les pattes"

Depuis son retour à la Maison Blanche le 20 janvier, Donald Trump invoque la légitimité populaire pour justifier son interventionnisme tous azimuts, au nom d'une conception maximaliste des prérogatives de l'exécutif.

"Donald Trump et Elon Musk pensent que ce pays leur appartient. Ils prennent tout ce sur quoi ils peuvent faire main basse et mettent le monde au défi de les arrêter", peut-on lire dans un communiqué publié sur le site d'un des mouvements organisateurs de la manifestation, Indivisible. "Samedi 5 avril, nous descendons dans la rue dans tout le pays pour résister avec un message clair: bas les pattes!", affirme-t-il.

Parmi les griefs d'une partie de la population figurent les coupes dans les aides sociales, l'éducation ou la recherche, ainsi que les licenciements de milliers de fonctionnaires. Beaucoup d'électeurs démocrates reprochent à leur parti d'être inaudible ou impuissant face aux coups de boutoir de l'administration Trump.

"Il y a une grande déconnexion entre les démocrates qui sont au pouvoir et les jeunes", a estimé auprès de l'AFP Abbott Sherwin, un étudiant de 19 ans de Caroline du Nord (sud-est) venu manifester à Washington avec son père.

"Beaucoup, surtout parmi les plus progressistes, pensent que le parti démocrate se dégonfle, essaie d'être trop modéré et ne défend pas vraiment nos droits", a-t-il souligné.

Des manifestations similaires se déroulaient samedi à travers le monde, notamment à Berlin, Paris et Londres.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Football

Ligue 1: le Paris Saint-Germain assuré d'un nouveau titre

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Désiré Doué: l'homme du but du titre (© KEYSTONE/EPA/YOAN VALAT)

Le Paris Saint-Germain est assuré d'un 13e titre de champion de France. L'équipe de Luis Enrique a battu Angers 1-0 lors de la 28e journée de Ligue 1 et ne peut plus être rejointe.

Le jeune Doué a inscrit le seul but de la rencontre à la 55e. Toujours invaincu cette saison en championnat, le PSG pourra pleinement se concentrer sur sa quête d'une première Ligue des champions. Luis Enrique avait d'ailleurs laissé quelques titulaires sur le banc samedi dans l'optique du quart de finale aller mercredi au Parc des Princes contre Aston Villa.

Depuis le rachat du club par Qatar Sport Investments (QSI) à fin juin 2011, le PSG a trusté les couronnes au niveau national. Il a en effet été titré de 2013 à 2016, de 2018 à 2020, et désormais de 2022 à 2025.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Gaza: le Hamas diffuse une vidéo de deux otages israéliens en vie

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De la fumée s'élève de la bande de Gaza après une frappe israélienne, où des otages israéliens sont toujours retenus (archives). (© KEYSTONE/AP/Leo Correa)

La branche armée du Hamas a diffusé samedi une vidéo montrant deux otages israéliens à Gaza, dans laquelle ils affirment avoir survécu à une frappe israélienne présumée.

La séquence, diffusée par les Brigades Ezzedine al-Qassam, dure un peu plus de deux minutes. L'un des deux hommes y apparaît blessé, avec des bandages sur le visage et la main droite. L'AFP n'a pas pu vérifier l'authenticité de la vidéo ni la date de son enregistrement.

Après deux mois d'une trêve fragile ayant permis le retour de 33 otages israéliens, dont huit décédés, en échange de la libération de quelque 1800 Palestiniens détenus dans des prisons israéliennes, Israël a repris le 18 mars son offensive militaire dans la bande de Gaza.

L'armée y a multiplié les bombardements et renvoyé ses soldats au front dans de nombreuses zones du territoire dont l'armée s'était retirée pendant le cessez-le-feu.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son gouvernement soutiennent, contre l'avis de la plupart des familles et proches d'otages, qu'une pression militaire accrue est le seul moyen de forcer le Hamas à rendre les otages, morts ou vivants, encore captifs dans la bande de Gaza.

Sur les 251 otages enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre, 58 sont toujours retenus dans le territoire palestinien, dont 34 morts selon l'armée israélienne.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Football

Liga: une défaite qui tombe mal pour le Real Madrid

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Vinicius: un penalty manqué et un but (© KEYSTONE/AP/Manu Fernandez)

Le Real Madrid a peut-être perdu gros lors de la 30e journée de la Liga. Battus 2-1 à domicile par Valence, les merengue pourraient voir le FC Barcelone s'échapper en tête.

Face à Valence, les affaires ont mal commencé pour le Real avec un penalty manqué par Vinicius (13e). Deux minutes plus tard, Diakhaby a ouvert le score pour les visiteurs. Vinicius s'est fait pardonner plus tard en égalisant (50e), mais Valence a eu le dernier mot grâce à Duro à la... 95e.

Ce revers inattendu tombe mal à quelques jours du quart de finale aller de la Ligue des champions à Londres contre Arsenal. Et surtout, il donne au Barça la possibilité de prendre six points d'avance en tête en cas de succès samedi soir (21h00) contre le Betis Séville.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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