Rejoignez-nous

International

La France suspend son aide au Niger, ultimatum de l'Union africaine

Publié

,

le

Le président nigérien élu Mohamed Bazoum est séquestré depuis quatre jours dans sa résidence présidentielle, mais il "va bien" selon un de ses proches (archives). (© KEYSTONE/EPA AFP POOL/LUDOVIC MARIN / POOL)

La pression s'accroît sur les putschistes au Niger qui détiennent le président élu Mohamed Bazoum: après l'UE, la France a décidé samedi de suspendre ses aides et l'Union africaine (UA) leur a fixé un ultimatum de quinze jours pour rétablir l'ordre constitutionnel.

En outre, la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), à laquelle appartient le Niger, se réunit dimanche en "sommet spécial" à Abuja pour évaluer la situation, avec de probables sanctions à la clé.

La France a demandé samedi "le retour sans délai à l'ordre constitutionnel nigérien, autour du président Bazoum, élu par les Nigériens". Elle a annoncé la suspension de "toutes ses actions d'aide au développement et d'appui budgétaire".

L'Union européenne (UE) avait déclaré auparavant qu'elle "ne reconnaît pas" non plus les "autorités" issues du putsch et annoncé la suspension de "toutes ses actions de coopération dans le domaine sécuritaire".

Calme relatif

De son côté, l'Union africaine (UA) a fixé un ultimatum de quinze jours aux militaires pour rétablir "l'autorité constitutionnelle", a annoncé son Conseil de paix et de sécurité après une réunion vendredi.

A quelques jours de la fête de l'indépendance, le 3 août, un calme relatif régnait samedi dans les rues de Niamey après les manifestations pro-putschistes, désormais interdites. Les habitants ont repris leurs activités mais la présence des Forces de défense et de sécurité (FDS) a été renforcée dans les rues, a constaté l'AFP.

Le mouvement M62, qui avait déjà protesté contre l'opération Barkhane menée au Sahel et au Sahara par l'armée française contre les groupes armés djihadistes, a lancé un appel à manifester dimanche malgré l'interdiction de rassemblement.

Le M62 entend "mettre en garde la Cédéao et la France contre toute intervention militaire au Niger" et "exiger le départ immédiat des troupes françaises et celui de l'ambassadeur de France". Environ 1500 soldats français sont présents au Niger.

Soutien américain

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a assuré M. Bazoum de "l'indéfectible soutien" de Washington. Et l'ambassade des Etats-Unis à Niamey a fait savoir que "les putschistes mettent en péril notre profond partenariat en matière de développement et de sécurité". Environ 1100 soldats américains sont présents au Niger.

Le général Abdourahamane Tiani, chef de la garde présidentielle à l'origine de la chute du président élu, s'est présenté vendredi comme le nouvel homme fort du pays, avant que l'entourage politique de M. Bazoum - qui a connu sa quatrième journée de séquestration mais "va très bien", selon un de ses proches -, ne dénonce "un coup d'Etat pour convenance personnelle".

Le général Tiani est apparu vendredi à la télévision nationale pour lire un communiqué en tant que "président du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP)", la junte putschiste.

Proclamé ensuite chef de l'Etat par ses pairs, il a justifié le coup d'Etat par "la dégradation de la situation sécuritaire" dans un Niger miné par la violence de groupes djihadistes, mais reconnaît "le soutien appréciable et apprécié de nos partenaires extérieurs", la France et les Etats-Unis faisant partie des principaux.

"Approche sécuritaire" contestée

Il s'est aussi interrogé sur "une approche sécuritaire" qui "exclut toute véritable collaboration avec le Burkina Faso et le Mali", deux pays voisins du Niger, également dirigés par des militaires putschistes et frappés par la violence djihadiste.

Un proche de M. Bazoum a confié que le "remplacement" d'Abdourahamane Tiani et "une refonte en profondeur de la garde présidentielle devaient être décidés dès ce jeudi (27 juillet) en conseil des ministres".

Après le Mali et le Burkina Faso - qui se sont notamment tournés vers la Russie après avoir exigé le départ des soldats français de leur sol - le Niger, jusqu'alors allié des pays occidentaux, devient le troisième pays du Sahel, miné par les attaques de groupes liés à l'Etat islamique et à Al-Qaïda, à connaître un coup d'Etat depuis 2020.

Condamnations

La junte, qui rassemble tous les corps de l'armée, de la gendarmerie et de la police, a suspendu les institutions, fermé les frontières terrestres et aériennes, et instauré un couvre-feu en vigueur de minuit à 05h00 du matin.

Le putsch a été vivement condamné par les partenaires occidentaux du Niger, plusieurs pays africains et l'ONU, qui ont demandé la libération de M. Bazoum. Berne s'est exprimée dans le même sens.

Le ministre de l'Energie du président déchu, Ibrahim Yacouba, invite la Cédéao et l'UA à lutter pour "la libération sans délai" de M. Bazoum et la reprise de ses fonctions.

Riche en uranium, le Niger a une histoire jalonnée de coups d'Etat depuis l'indépendance de cette ex-colonie française en 1960.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Appel de 14 pays contre l'expansion des colonies en Cisjordanie

Publié

le

Quatorze pays lancent un appel commun à Israël pour qu'il revienne sur sa décision d'autoriser de nouvelles colonies en Cisjordanie (archives). (© KEYSTONE/EPA/ALAA BADARNEH)

Quatorze pays, dont la France, l'Italie et l'Allemagne, ont condamné mercredi soir l'approbation récente de nouvelles colonies juives en Cisjordanie. Ils exhortent le gouvernement israélien à revenir sur cette décision et "à cesser l'expansion des colonies".

"Nous, représentants de l'Allemagne, de la Belgique, du Canada, du Danemark, de l'Espagne, de la France, de l'Italie, de l'Irlande, de l'Islande, du Japon, de Malte, des Pays-Bas, de la Norvège et du Royaume-Uni, condamnons l'approbation par le cabinet de sécurité du gouvernement israélien de la création de 19 nouvelles colonies en Cisjordanie occupée", selon un communiqué commun diffusé par le ministère français des Affaires étrangères.

"Nous réitérons notre claire opposition à toute forme d'annexion ainsi qu'au développement de la politique de colonisation", ajoute le texte.

Les autorités israéliennes avaient annoncé dimanche avoir approuvé l'installation de 19 colonies en Cisjordanie, une mesure visant selon elles à "bloquer l'établissement d'un Etat palestinien terroriste", dans un contexte d'intensification de la colonisation depuis le 7-octobre.

Violation du droit international

Dans leur communiqué, les pays rappellent que cette action unilatérale constitue "une violation du droit international". "Cette action risque de compromettre la mise en ½uvre du plan de paix pour Gaza, alors même que sont déployés des efforts pour passer à la deuxième phase (de ce plan, ndlr), et elle nuit aux perspectives de paix et de sécurité durables dans l'ensemble de la région", ajoutent-ils.

"Nous appelons Israël à revenir sur cette décision, ainsi qu'à cesser l'expansion des colonies, conformément à la résolution 2334 du Conseil de sécurité des Nations Unies", écrivent-ils, ajoutant qu'ils sont "déterminés à soutenir le droit à l'autodétermination des Palestiniens".

Ces pays rappellent enfin leur "attachement indéfectible à une paix globale, juste et durable reposant (...) sur la solution des deux Etats où deux Etats démocratiques, Israël et la Palestine, vivent côte à côte en paix et en sécurité, à l'intérieur de frontières sûres et reconnues".

Accélérée depuis le 7 octobre

La colonisation s'est poursuivie sous tous les gouvernements israéliens, de gauche comme de droite depuis 1967, et s'est nettement intensifiée sous l'exécutif actuel, en particulier depuis le début de la guerre à Gaza déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque sans précédent du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël.

Hormis Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël, plus de 500'000 Israéliens vivent aujourd'hui en Cisjordanie dans des colonies que l'ONU juge illégales au regard du droit international, au milieu de quelque trois millions de Palestiniens.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Économie

Turquie: la boîte noire de l'avion libyen accidenté retrouvée

Publié

le

Une délégation de militaires libyens est arrivée mercredi sur le site du crash de l'avion près d'Ankara. L'appareil transportait le chef d'état-major libyen et ses conseillers. (© KEYSTONE/EPA/NECATI SAVAS)

La boîte noire de l'avion qui s'est écrasé mardi soir près d'Ankara, tuant tous ses passagers dont le chef d'état-major libyen et ses conseillers, a été retrouvée. C'est ce qu'a annoncé mercredi le ministre turc de l'Intérieur Ali Yerlikaya.

"L'enregistreur vocal et la boîte noire de l'appareil ont été retrouvés (...) Les autorités compétentes ont entamé leur examen", a déclaré le ministre qui s'est rendu sur le site de l'accident. La boîte noire sera analysée dans un pays neutre, a annoncé sur X le ministre turc des Transports, Abdulkadir Uraloglu.

Les données de ces appareils permettent souvent de déterminer la cause de l'accident de l'avion. Les résultats de l'analyse seront partagés "avec notre nation et le monde entier avec une totale transparence", a-t-il ajouté.

En revanche, les dépouilles des huit personnes qui se trouvaient à bord sont toujours sur le site du crash où les débris sont éparpillés sur 3 km2, a précisé le ministre de l'Intérieur.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Israël va investir 110 milliards dans son industrie d'armement

Publié

le

Le Permier ministre israélien Benjamin Netanyahu veut atteindre l'indépendance en matière d'armement (archives). (© KEYSTONE/AP/Abir Sultan)

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mercredi que son pays allait dépenser 110 milliards de dollars en dix ans pour construire une "industrie d'armement indépendante". L'armée israélienne a été impliquée récemment sur plusieurs fronts régionaux.

A l'occasion d'une cérémonie sur une base aérienne militaire dans le sud d'Israël, M. Netanyahu a dit avoir "approuvé un total de 350 milliards de shekels (110 milliards de dollars) pour construire au cours de la prochaine décennie une industrie d'armement indépendante" pour Israël.

"Nous voulons réduire notre dépendance, même vis-à-vis de nos amis", a-t-il ajouté. Israël est le premier récipiendaire de l'aide militaire américaine et se fournit également auprès de plusieurs pays européens.

Mais le pays est aussi confronté à des restrictions imposées par ses partenaires concernant les livraisons d'armes, en raison de la guerre dévastatrice à Gaza. Un deuxième front s'était rapidement ouvert dans le nord d'Israël avec des combats contre le mouvement pro-iranien libanais Hezbollah.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Israël va investir 110 milliards dans son industrie d'armement

Publié

le

Israël entend construire au cours de la prochaine décennie une industrie d'armement indépendante. (archive) (© KEYSTONE/AP/Sam Mednick)

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mercredi que son pays allait dépenser 110 milliards de dollars en dix ans pour construire une "industrie d'armement indépendante".

A l'occasion d'une cérémonie sur une base aérienne militaire dans le sud d'Israël, M. Netanyahu a dit avoir "approuvé un total de 350 milliards de shekels (110 milliards de dollars) pour construire au cours de la prochaine décennie une industrie d'armement indépendante" pour Israël.

"Nous voulons réduire notre dépendance, même vis-à-vis de nos amis", a-t-il ajouté.

Israël est le premier récipiendaire de l'aide militaire américaine et se fournit également auprès de plusieurs pays européens.

Mais le pays est aussi confronté à des restrictions imposées par ses partenaires concernant les livraisons d'armes, en raison de la guerre dévastatrice à Gaza, déclenchée par l'attaque sanglante du 7 octobre 2023 perpétrée par le mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël.

Un deuxième front s'était rapidement ouvert dans le nord d'Israël avec des combats contre le mouvement pro-iranien libanais Hezbollah, qui se sont transformés à l'automne 2024 en une guerre ouverte de deux mois.

Une guerre de 12 jours a aussi opposé Israël à l'Iran en juin dernier, déclenchée par une attaque d'une ampleur inédite d'Israël contre des sites militaires, nucléaires et des zones résidentielles.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

Continuer la lecture

Derniers titres

Les 2 derniers titres

Votre Horoscope

Poissons

Avec beaucoup d’empathie, vous captez les ressentis de chacun, tout en cherchant à ce que l’ambiance animée, réchauffe les cœurs.

Les Sujets à la Une