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International

Sánchez obtient l'appui de Puigdemont pour se maintenir au pouvoir

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Donné pour mort politiquement avant l'été, Pedro Sánchez est en passe de réussir son pari de se maintenir au pouvoir après avoir fait mentir les sondages qui prédisaient sa déroute lors du scrutin législatif du 23 juillet (archives). (© KEYSTONE/EPA EFE/MIGUEL ANGEL MOLINA)

Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez a obtenu jeudi l'accord du parti de l'indépendantiste catalan Carles Puigdemont, indispensable à sa reconduction au pouvoir. Cela en échange d'une loi d'amnistie très controversée qui fait monter la tension dans le pays.

Après des semaines d'intenses tractations, le Parti socialiste de M. Sánchez et la formation de M. Puigdemont, Ensemble pour la Catalogne (Junts per Catalunya), sont parvenues dans la nuit de mercredi à jeudi à un accord, a indiqué à l'AFP une source proche des négociations, sans donner de détails.

Selon les médias espagnols, les deux parties devraient présenter cet accord à la mi-journée à Bruxelles, où a fui Carles Puigdemont après l'échec de la tentative de sécession de la Catalogne en 2017, afin d'échapper aux poursuites de la justice espagnole.

Pari gagnant

Donné pour mort politiquement avant l'été, M. Sánchez, qui est à la tête du gouvernement espagnol depuis juin 2018, est en passe de réussir son pari de se maintenir au pouvoir après avoir fait mentir les sondages qui prédisaient sa déroute lors du scrutin législatif du 23 juillet, deux mois après une débâcle de la gauche aux élections locales.

Le socialiste avait finalement résisté mieux que prévu face à son rival conservateur Alberto Núñez Feijóo, arrivé en tête du scrutin mais qui a été dans l'incapacité de se faire investir Premier ministre fin septembre faute d'appuis suffisants au Parlement.

En échange des voix indispensables des députés indépendantistes catalans, M. Sánchez a dû céder face à leur exigence d'une loi d'amnistie pour leurs dirigeants et militants poursuivis par la justice espagnole en raison de leur implication dans la tentative de sécession de 2017, l'une des pires crises politiques vécues par l'Espagne contemporaine.

Cette loi, qui devrait permettre le retour en Espagne de M. Puigdemont, devra être adoptée par le Parlement, une fois que M. Sánchez aura été investi par les députés, vraisemblablement la semaine prochaine.

La concession de trop pour la droite

Porté au pouvoir il y a cinq ans notamment grâce aux voix des partis catalans, qui ont appuyé sa motion de censure contre le conservateur Mariano Rajoy, Pedro Sánchez a fait de l'apaisement en Catalogne l'une de ses priorités.

Il a ainsi gracié les dirigeants séparatistes ayant écopé en 2019 de lourdes peines de prison pour leur rôle en 2017 et a fait réformer le Code pénal pour supprimer le délit de sédition pour lequel ils avaient été condamnés.

Mais cette nouvelle concession a fait monter la tension d'un cran dans le pays. Droite et extrême droite accusent le socialiste, qui était opposé par le passé à l'idée d'une amnistie, à être prêt à tout pour se maintenir au pouvoir.

Elles ont manifesté à plusieurs reprises pour dénoncer le "scandale" de cette mesure, et les mobilisations de l'extrême droite devant le siège du Parti socialiste à Madrid se sont terminées lundi et mardi en échauffourées avec la police, des images de violences assez inhabituelles en Espagne.

Le Parti Populaire de M. Feijóo a appelé ses sympathisants à se rassembler de nouveau dimanche dans tous les chefs-lieux de départements et une autre grande manifestation est prévue à Madrid le samedi 18.

Au-delà de l'opposition de la droite et de la frange conservatrice de la magistrature, qui estime que cette amnistie est une atteinte gravissime à l'Etat de droit, M. Sánchez fait face aux critiques de certains des barons les plus modérés de son parti.

Et une fois réinvesti Premier ministre, il devra composer avec une majorité qui s'annonce instable.

En effet, le parti de Puigdemont et les nationalistes basques du PNV, très proches du monde de l'entreprise, auront notamment du mal à voter la réduction de la semaine de travail à 37,5 heures, mesure phare de l'accord de gouvernement entre les socialistes et leur principal allié, la plateforme d'extrême gauche Sumar.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Un archevêque excommunié pour avoir rejeté l'autorité du pape

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Mgr Carlo Maria Vigano, 83 ans, qui avait été convoqué en juin devant la justice du Saint-Siège, a été exclu de l'Eglise catholique en raison de "son refus de reconnaître et de se soumettre au souverain pontife", a indiqué le Dicastère pour la Doctrine de la Foi dans un communiqué. (© KEYSTONE/EPA/RICCARDO ANTIMIANI)

Le Vatican a annoncé vendredi l'excommunication d'un archevêque italien ultraconservateur. Ce dernier a été condamné pour "schisme" après avoir rejeté l'autorité du pape François.

Mgr Carlo Maria Vigano, 83 ans, qui avait été convoqué en juin devant la justice du Saint-Siège, a été exclu de l'Eglise catholique en raison de "son refus de reconnaître et de se soumettre au souverain pontife", a indiqué le Dicastère pour la Doctrine de la Foi dans un communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Football

Euro 2024: les Anglais soulagés, Bellingham pas suspendu

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Soulagement pour Jude Bellingham: il pourra jouer contre la Suisse (© KEYSTONE/EPA/GEORGI LICOVSKI)

Jude Bellingham sera bien sur la pelouse samedi contre la Suisse en quart de finale de l'Euro 2024. Le joueur anglais a évité une suspension fixe pour geste obscène, mais devra payer une amende.

L'UEFA a infligé 30'000 euros d'amende au milieu offensif du Real Madrid pour un geste obscène après son but en 8e de finale contre la Slovaquie. Bellingham a aussi été sanctionné d'un match de suspension avec sursis pendant un an, a indiqué l'instance.

Sanction plus sévère

La sanction a été plus sévère pour le Turc Mehih Demiral, auteur d'un doublé décisif contre l'Autriche (2-1). Il a écopé de deux matches de suspension pour avoir fait le signe des "Loups gris", un groupe d'extrême droite turc, après avoir marqué. Demiral manquera ainsi le quart de finale de samedi contre les Pays-Bas, ainsi qu'une potentielle demi-finale.

Le ministre turc des Sports n'a pas apprécié la sanction prise par l'UEFA. "Nous condamnons la décision injuste et partiale de l'UEFA, qui ne repose sur aucune base juridique et que nous considérons comme purement politique", a écrit le ministre, Osman Askin Bak, sur le réseau social X.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Des vols suspendus à l'aéroport à la suite d'une éruption de l'Etna

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L'Etna est souvent entré en éruption au cours des 500'000 dernières années. (© KEYSTONE/AP)

L'aéroport de Catane en Sicile a annoncé sa fermeture vendredi en raison d'une éruption de l'Etna, plus grand volcan en activité d'Europe. Ses cendres se retrouvent dans l'espace aérien.

"La piste est inutilisable en raison d'importantes retombées de cendres volcaniques. Par conséquent, les arrivées et les départs sont suspendus", a annoncé la société de gestion de l'aéroport dans un communiqué. Les vols devraient reprendre à 15h00 locales, a-t-elle estimé.

Culminant à 3324 mètres, l'Etna est souvent entré en éruption au cours des 500'000 dernières années. Ces derniers jours, son cratère central crache des coulées de lave et des nuages de cendres affectant l'aéroport de Catane, situé en contrebas.

Les panaches de cendres ont atteint une hauteur de 4,5 kilomètres, a indiqué l'Institut national de géophysique et de vulcanologie (INGV) jeudi sur X (ex-Twitter). Des images publiées sur les réseaux sociaux vendredi montrent des rues du centre de Catane recouvertes d'épaisses couches de cendres noires, qui ont provoqué des ralentissements de la circulation.

Les autorités italiennes ont également émis une alerte rouge pour un autre volcan, le Stromboli, qui domine l'île éponyme de l'archipel des Éoliennes (au nord de la Sicile), dont l'éruption a provoqué d'importants nuages de cendres.

Ce volcan, dont le sommet culmine à 920 mètres et la base se trouve à 2000 mètres sous la mer, est l'un des rares au monde à manifester une activité quasi continue, selon l'INGV. Des millions de passagers transitent chaque année par l'aéroport international de Catane, qui dessert la partie orientale de la Sicile, l'une des destinations touristiques les plus populaires d'Italie.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

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International

Viktor Orban à Moscou pour rencontrer Poutine, tollé dans l'UE

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Le chef de la diplomatie européenne a précisé que Viktor Orban agissait "sans mandat de l'UE" (archives). (© KEYSTONE/AP/Geert Vanden Wijngaert)

Le président russe Vladimir Poutine a accueilli au Kremlin le Premier ministre hongrois Viktor Orban pour parler du conflit en Ukraine. La visite de ce dirigeant, taxé d'être pro-russe, a été décriée par l'UE, dont il assure la présidence tournante du Conseil.

"Vous étiez à Kiev récemment. Vous êtes venu ici pour discuter de toutes les nuances existantes dans le dossier ukrainien", a déclaré vendredi M. Poutine, en référence à la visite en Ukraine de M. Orban en début de semaine.

Trois jours après son premier déplacement à Kiev depuis le début de l'offensive russe, le dirigeant nationaliste hongrois s'est rendu à Moscou "dans le cadre de sa mission de paix", selon le gouvernement hongrois.

Dmitri Peskov, porte-parole de Vladimir Poutine, a assuré à un journaliste d'une télévision d'Etat, que les deux dirigeants allaient s'entretenir de la guerre en Ukraine "entre autres choses".

"Aucun mandat"

Budapest, qui assure depuis le 1er juillet la présidence semestrielle du conseil de l'Union européenne, n'a reçu "aucun mandat" de l'UE, a affirmé vendredi son chef de la diplomatie Josep Borrell. Ce déplacement "a lieu, exclusivement, dans le cadre des relations bilatérales entre la Hongrie et la Russie", a-t-il ajouté.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a de son côté jugé sur X que la tentation d'"apaisement n'arrêtera pas Poutine". "Seules l'unité et la détermination ouvriront la voie à une paix juste, durable et globale en Ukraine", a-t-elle souligné.

Charles Michel, le président du Conseil européen, qui rassemble les dirigeants des Vingt-Sept, avait réagi dès jeudi soir à l'annonce non officielle de ce déplacement.

"La présidence tournante de l'UE n'a pas de mandat pour engager le dialogue avec la Russie au nom de l'UE", a écrit M. Michel jeudi sur X. "La position du Conseil européen est claire: la Russie est l'agresseur, l'Ukraine est la victime. Aucune discussion ne peut avoir lieu sans l'Ukraine".

M. Borrell a également souligné vendredi que la position de l'UE, réaffirmée à plusieurs reprises par le Conseil européen, excluait "des contacts officiels entre l'UE et le président Poutine". M. Orban "ne représente donc pas l'UE, en aucune manière", a-t-il insisté.

La solidarité de l'UE envers l'Ukraine ne faiblira pas, a assuré de son côté le chancelier allemand Olaf Scholz.

"Médiateur impartial"

"Si nous restons assis à Bruxelles, nous ne pourrons pas nous rapprocher de la paix. Des actions doivent être entreprises", a argué M. Orban vendredi matin lors d'une interview radiophonique, interrogé sur sa visite à Kiev mardi.

"La Hongrie n'a pas le mandat ni le poids politique international (...) mais nous pouvons être un instrument au service de Dieu et de ceux qui veulent la paix", a-t-il estimé, tout en reconnaissant que "le chemin sera long tant les positions des deux camps sont éloignées".

La Hongrie assure jusqu'à fin décembre la présidence semestrielle du conseil de l'Union européenne, qui rassemble les ministres des Vingt-Sept.

Cette présidence tournante permet au pays qui la détient de contrôler l'agenda des réunions des 27, à l'exception de celles des ministres des Affaires étrangères, un pouvoir non négligeable mais pas absolu, selon plusieurs diplomates européens.

La Hongrie avait promis d'assurer une présidence "normale" en présentant à la presse ses priorités pour les six mois à venir.

"Tout le monde est ravi que ce soit à notre tour de rendre sa grandeur à l'Europe" (Make Europe Great Again), avait assuré à cette date M. Orban, reprenant le décrié slogan trumpien choisi par Budapest. "Nous agirons en tant que médiateur impartial", a affirmé de son côté le ministre des Affaires européennes Janos Boka.

"Redresser la barre"

Mais, a-t-il aussitôt ajouté, la Hongrie profitera de la lumière pour mettre en avant sa "vision de l'Europe" et "redresser la barre (...) dans la bonne direction".

"Les Hongrois vont s'attacher à être super professionnels", a jugé sur ce point un diplomate européen habitué des négociations entre les 27. Mais cela n'empêchera probablement pas Viktor Orban, qui aime être au centre de l'attention, d'essayer d'"imprimer sa marque" pendant ces six mois, avait-il ajouté.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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