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International

Blinken voit Wang Yi à Munich pour un "échange franc et direct"

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La rencontre entre Wang Yi (à droite) et son homologue américain faisait l'objet de multiples spéculations alors que les deux hauts diplomates se trouvent à Munich. (© KEYSTONE/dpa/Peter Kneffel)

Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a rencontré samedi soir à Munich (Allemagne) le Chinois Wang Yi. Ils ont eu un échange "franc et direct" au moment où les relations entre les Etats-Unis et la Chine se sont tendues après l'incident du ballon.

Le secrétaire d'Etat a pris à partie son homologue chinois en lui disant que l'incident du ballon finalement abattu par l'armée américaine ne devait "plus jamais se produire" et l'a également mis en garde contre les "implications et les conséquences" pour la Chine s'il s'avérait qu'elle apporte un "soutien matériel" à la Russie dans sa guerre en Ukraine ou l'aidait à échapper aux sanctions occidentales, a indiqué le porte-parole du département d'Etat, Ned Price, en rendant compte de l'entretien.

La rencontre, qui faisait l'objet de multiples spéculations alors que les deux hauts diplomates se trouvent à Munich pour la Conférence sur la sécurité, a duré une heure environ à l'abri des médias et l'échange a été "franc et direct", a indiqué à des journalistes un haut responsable du département d'Etat sous couvert d'anonymat.

A Pékin, l'agence Chine nouvelle a indiqué, après la rencontre, que Wang Yi avait assuré à son homologue américain que les relations entre leurs deux pays avaient été endommagées par la réaction américaine. Wang Yi "a clairement exprimé la position solennelle de la Chine sur le soi-disant incident de l'aéronef" et "a exhorté la partie américaine à changer de cap, à reconnaître et à réparer les dommages que son usage excessif de la force a causés aux relations sino-américaines", a rapporté l'agence.

Pas de "nouvelle guerre froide"

L'incident du ballon avait contraint M. Blinken à reporter in extremis un rare déplacement à Pékin prévu début février censé justement rapprocher les deux grandes puissances rivales.

"Le secrétaire d'Etat lui a clairement dit que les Etats-Unis ne toléreront aucune violation de leur souveraineté et que le programme de ballons de surveillance à haute altitude de la Chine avait été exposé aux yeux du monde", a poursuivi le porte-parole américain. Il a cependant réitéré à Wang Yi le fait que les Etats-Unis ne cherchaient pas le "conflit" avec la Chine ni une "nouvelle guerre froide" et que Washington entendait maintenir les lignes de communication ouvertes avec Pékin malgré leur rivalité.

"Hystérie"

Plus tôt samedi, le chef de la diplomatie chinoise avait pourtant livré une violente charge contre Washington, dénonçant sa réaction "hystérique" au survol d'un ballon et son "protectionnisme" économique. Devant un parterre de dirigeants et d'experts internationaux , Wang Yi a dressé un réquisitoire contre les Etats-Unis.

Première cible: la réaction américaine, jugée "absurde et hystérique" au survol du territoire américain par un ballon chinois. Cet aéronef, un ballon d'espionnage selon Washington, un objet "civil" assure Pékin, a été abattu le 4 février par un avion de l'armée de l'air américaine.

"Il y a beaucoup de ballons dans le ciel, de différents pays. Voulez-vous abattre chacun d'entre eux? Cela ne montre pas que l'Amérique est forte", s'est emporté à la tribune Wang Yi. Pour ce haut-diplomate, "c'est un abus à 100% de l'utilisation de la force".

Il s'agissait d'un simple ballon de recherche météo ayant dérivé accidentellement dans l'espace aérien américain, a répété le chef de la diplomatie. "Nous demandons instamment aux Etats-Unis de ne pas faire de telles choses absurdes simplement pour détourner l'attention de leurs problèmes intérieurs", a mis en garde Wang Yi.

"Malheureusement, les Etats-Unis (...) utilisent des avions de chasse de pointe pour abattre un ballon avec leurs missiles, ce qui est, selon moi, absurde et hystérique", a fustigé Wang Yi. Wang Yi a présenté son pays comme un champion de la "paix", un mot répété une trentaine de fois, et redit que Moscou et Kiev devaient "s'asseoir autour de la table et trouver" une issue "politique" au conflit. La vice-présidente américaine, Kamala Harris, également présente à Munich, a mis en question la neutralité affichée par la Chine.

"Pas la même erreur"

Les Etats-Unis sont "troublés par le fait que Pékin a approfondi ses relations avec Moscou depuis le début de la guerre", a-t-elle souligné. "Toute démarche de la Chine visant à fournir un soutien létal à la Russie ne ferait que récompenser l'agression, poursuivre les tueries et saper davantage un ordre fondé sur des règles", a prévenu la vice-présidente.

Les Européens de leur côté, notamment l'Allemagne et la France, espèrent toujours convaincre la Chine de faire pression sur le président russe Vladimir Poutine afin qu'il mette un terme à la guerre. Paris avait estimé jeudi que "le temps de la reconnexion" avec la Chine, où le président français Emmanuel Macron se rendra bientôt, était venu.

Mais entre Washington et Pékin, les différends sont nombreux: déséquilibre des relations commerciales, situation à Hong Kong, relations américaines avec Taïwan, droits humains ou encore rivalité technologique. C'est sur ce dernier aspect que Wang Yi a poursuivi sa charge, dénonçant les restrictions américaines aux exportations de puces électroniques.

Ces restrictions relèvent à "100%" du "protectionnisme", a-t-il dit. Le chef de l'Otan, Jens Stoltenberg, également présent à Munich, a appelé samedi les Occidentaux à "ne pas faire la même erreur avec la Chine" qu'avec la Russie, qui a créé des liens de dépendance énergétique avec l'Europe.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Culture

Des artistes annulent leurs concerts au Kennedy Center

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Certains musiciens ont annulé leur venue au Kennedy Center, récemment rebaptisé Trump-Kennedy Center à Washingnton (archives). (© KEYSTONE/EPA/SHAWN THEW)

Plusieurs artistes ont annulé leur venue au Kennedy Center, haut lieu culturel de la capitale américaine récemment rebaptisé Trump-Kennedy Center par son conseil d'administration. Des proches du président républicain siègent dans ce dernier.

Des musiciens devant jouer lors de représentations de fin d'année ont annoncé annuler leur performance, suscitant l'ire de Richard Grenell, président de l'institution.

"Les artistes qui annulent aujourd'hui leurs spectacles avaient été engagés par la précédente direction d'extrême gauche", a-t-il écrit sur X lundi soir, les qualifiant de "militants". "Les arts sont pour tout le monde et la gauche en est furieuse", a-t-il ajouté, dénonçant un "boycott".

Richard Grenell a également menacé l'un des artistes, Chuck Redd, de poursuites judiciaires et a demandé une compensation d'un million de dollars, dans une lettre partagée par des médias américains.

Prise de contrôle

Pour The Cookers, un groupe de jazz qui a décidé d'annuler son concert du 31 décembre, "le jazz est né de la lutte et d'une obstination sans relâche pour la liberté: liberté de pensée, d'expression", écrivent-ils dans un communiqué. "Nous ne tournons pas le dos à notre public, et nous voulons nous assurer que lorsque nous reviendrons sur scène, la salle pourra célébrer la présence totale de la musique et de tous ceux qui la composent".

Doug Varone and Dancers, une compagnie de danse dont la performance à Washington était prévue en avril 2026, a justifié son choix lundi sur Instagram: "Suite à la dernière décision de Donald Trump de renommer la salle en son honneur, nous ne pouvons plus nous permettre, ni demander à notre public de mettre les pieds dans cette institution autrefois prestigieuse".

Le changement de nom du Kennedy Center, opéré mi-décembre, est l'ultime symbole de sa prise de contrôle par le président américain. Il a été dénoncé par la famille du président Kennedy et l'opposition démocrate. La nouvelle direction y a par ailleurs supprimé les drag shows et les événements célébrant la communauté LGBT+.

Elle a organisé des conférences de la droite religieuse et invité des artistes chrétiens. Selon la presse américaine, les ventes de billets ont baissé depuis l'arrivée du nouveau conseil d'administration.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Suspension des trains Eurostar entre Londres, Paris et Bruxelles

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Tous les trains Eurostar entre Londres, Paris, Amsterdam et Bruxelles sont suspendus mardi, en raison d'un double incident technique dans le tunnel de la Manche. (© KEYSTONE/AP/Aurelien Morissard)

La compagnie ferroviaire Eurostar a annoncé mardi la suspension de "tous les trains entre Londres, Paris, Amsterdam et Bruxelles" jusqu'à nouvel ordre, après un double incident technique intervenu dans le tunnel sous la Manche.

"Il y a eu un problème d'alimentation électrique du tunnel sous la Manche suivi de l'arrêt d'une navette shuttle sous le tunnel", a expliqué une porte-parole d'Eurostar, "ce qui fait que tous les trajets en provenance ou à destination de Londres sont suspendus jusqu'à nouvel ordre en attente d'un déblocage".

La compagnie avait prévenu un peu plus tôt que la circulation de ses trains via le tunnel sous la Manche entre Londres et le continent était très perturbée et conseillait à ses clients de reporter leur voyage.

"Merci d'éviter de vous rendre à la gare"

"Merci d'éviter de vous rendre à la gare, sauf si vous avez déjà un billet pour voyager aujourd'hui", indique la compagnie sur son site internet.

Eurostar propose mardi aux clients affectés d'échanger gratuitement leur billet, ou d'annuler leur réservation contre un remboursement ou un bon d'échange.

Un nombre record de 19,5 millions de clients avaient voyagé avec Eurostar l'an dernier, soit 850'000 de plus qu'en 2023.

Plusieurs entreprises ont annoncé leur intention ces derniers mois d'ouvrir des lignes concurrentes à l'Eurostar, aujourd'hui seul à effectuer du transport de passagers sur la ligne sous la Manche reliant Londres au continent.

Le groupe britannique Virgin a obtenu en octobre l'accès au très convoité dépôt londonien de Temple Mills, jusqu'ici réservé à l'Eurostar et indispensable pour lancer des liaisons concurrentes entre Londres et le continent.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Restauration ratée d'un tableau du Christ: décès de la peintre

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Dans ce montage de deux photos non datées fournies par le Centro de Estudios Borjanos, on voit à gauche la fresque du Christ de style Ecce Homo du XXe siècle et, à droite, la version "restaurée". Cette restauration ratée réalisée par une retraitée espagnole de 80 ans avait suscité des moqueries. (© KEYSTONE/AP Centro de Estudios Borjanos)

Devenue une insolite star mondiale en 2012 après la restauration totalement ratée d'un portrait du Christ, qui avait causé l'hilarité des internautes et attiré les curieux dans sa petite ville du nord-est de l'Espagne, Cecilia Giménez est décédée à l'âge de 94 ans.

"En août 2012, la célèbre restauration de l'Ecce Homo de Borja fut montrée; en raison du mauvais état de conservation de l'oeuvre, Cecilia, avec la meilleure intention du monde, avait décidé de repeindre l'oeuvre par-dessus", rappelle dans un message publié sur Facebook la fondation qui gère le sanctuaire où ce tableau est toujours visible, et qui a annoncé le décès de la nonagénaire.

"Cecilia Giménez devint ainsi l'un des personnages les plus célèbres de 2012 et continue encore aujourd'hui à susciter l'intérêt, non seulement des personnes qui se rendent au Sanctuaire de la Miséricorde, lieu que Cecilia adorait, mais aussi de différents médias", poursuit-elle.

En 2012, Cecilia Gimenez avait provoqué la consternation des protecteurs du patrimoine et l'hilarité chez les internautes du monde entier par son travail très personnel.

Curiosité touristique

Chevelure aux allures de pelage de singe, bouche effacée et nez maladroitement stylisé nés sous son pinceau n'avaient plus rien à voir avec l'original, un "Ecce Homo" aux traits fins coiffé d'une couronne d'épines peint par un artiste local, Elias Garcia Martinez. L'oeuvre, réalisée dans les années 1910, n'était pas classée.

Borja avait ensuite reçu en un an 57'000 visiteurs venus voir la peinture.

Partout dans le monde, le visage méconnaissable du nouvel "Ecce Homo" avait immédiatement inspiré de nombreuses versions détournées à partir notamment de photos du roi d'Espagne Juan Carlos en 2012, de Michael Jackson ou encore d'Homer Simpson, et même des masques.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

L'Inde affirme être devenue la quatrième économie du monde

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Selon le Fonds monétaire international, ce n'est qu'en 2026 que l'Inde figurera à la quatrième place : il estime que son PIB atteindra alors 4,51 milliards de dollars, contre 4,460 milliards pour le Japon. (archive) (© KEYSTONE/EPA/DIVYAKANT SOLANKI)

L'Inde est devenue la quatrième économie de la planète, devant le Japon, et les autorités espèrent qu'elle dépassera l'Allemagne d'ici trois ans, selon le bilan économique de fin d'année établi par le gouvernement.

La publication en 2026 des chiffres du produit intérieur brut (PIB) annuel viendront ou non confirmer officiellement ces prévisions.

"L'Inde fait partie des grandes économies affichant la croissance la plus rapide au monde et est bien placée pour maintenir cet élan", affirme la note économique.

"Avec un PIB évalué à 4180 milliards de dollars (3296 milliards de francs), l'Inde a dépassé le Japon pour devenir la quatrième économie mondiale et est sur le point de déloger l'Allemagne de la troisième place dans les 2,5 à 3 prochaines années, avec un PIB estimé à 7300 milliards de dollars d'ici 2030".

Selon le Fonds monétaire international, ce n'est qu'en 2026 que l'Inde figurera à la quatrième place : il estime que son PIB atteindra alors 4,51 milliards de dollars, contre 4.460 milliards pour le Japon. Les Etats-Unis, la Chine et l'Allemagne sont, dans cet ordre, les plus grandes économies au monde, selon le FMI.

Les prévisions optimistes de New Delhi interviennent dans un contexte économique compliqué pour le pays le plus peuplé de la planète, avec 1,4 milliard d'habitants.

Fin août, Washington, le premier partenaire commercial du pays, a imposé une hausse de 50% des droits de douane sur les produits "made in India" arrivant aux Etats-Unis, en représailles à ses achats de pétrole russe.

La croissance continue reflète "la résilience de l'Inde face aux incertitudes persistantes (qui pèsent) sur le commerce international", estime le gouvernement.

Le PIB par habitant de l'Inde atteignait 2.694 dollars en 2024, selon les derniers chiffres de la Banque mondiale, soit douze fois moins que les 32.487 dollars du Japon et vingt fois moins que les 56.103 dollars de l'Allemagne.

Plus d'un quart des habitants de l'Inde ont entre 10 et 26 ans, selon les données gouvernementales, mais le taux de chômage des jeunes diplômés reste très élevé.

Le Premier ministre Narendra Modi a annoncé des allégements fiscaux et des réformes du droit du travail après que la croissance économique a atteint un plus bas en quatre ans, au cours de l'exercice annuel clos le 31 mars.

La roupie indienne a atteint un niveau historiquement bas face au dollar début décembre - après avoir chuté d'environ 5% en 2025 - en raison des notamment inquiétudes persistantes liées à l'absence d'accord commercial avec Washington.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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