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Premier procès à Kiev, reddition de soldats ukrainiens

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Sur le site de l'aciérie Azovstal à Marioupol, "959 combattants (ukrainiens) dont 80 blessés se sont constitués prisonniers" depuis lundi, a affirmé mercredi le ministère russe de la Défense. Kiev n'avait toujours pas commenté ces informations en fin d'après-midi. (© KEYSTONE/AP)

Un soldat russe a plaidé coupable mercredi à l'ouverture à Kiev du premier procès pour crime de guerre depuis l'invasion de l'Ukraine. Sur le terrain, Moscou affirme que près de 1000 soldats ukrainiens retranchés à Marioupol se sont "constitués prisonniers".

Et sur le front diplomatique, le Kremlin a annoncé l'expulsion de 34 diplomates français, 24 italiens et 27 espagnols, en représailles à celles de diplomates russes peu après le déclenchement de l'offensive en Ukraine. Un acte "condamné fermement" par Paris, qualifié d'"hostile" par Rome et "rejeté" par Madrid.

Près de trois mois après le début, le 24 février, de la guerre, le procès d'un soldat russe de 21 ans, accusé d'avoir abattu un civil de 62 ans fin février, s'est ouvert à Kiev.

Il s'agit du premier pour crimes de guerre depuis le déclenchement du conflit. De nombreux journalistes se massaient dans les minuscules salles du tribunal de l'arrondissement de Solomiansky.

"Un signal clair"

Dans un box vitré, crâne rasé, sweat-shirt à capuche, le soldat Vadim Chichimarine a plaidé coupable. Il encourt la prison à perpétuité.

De son côté, le Kremlin a dit n'avoir "aucune information" sur le procès et le prévenu, assurant que les accusations de crimes de guerre visant l'armée russe sont toutes "des faux ou des mises en scène".

Pour la procureure générale ukrainienne Iryna Venediktova, cette comparution devant un tribunal est "un signal clair". "Aucun bourreau (...) n'échappera à la justice", a-t-elle promis, disant avoir ouvert plus de 11'000 enquêtes pour crimes de guerre, au moment où les institutions internationales enquêtent également sur des exactions présumées.

Enquêteurs internationaux déployés

Ainsi, la Cour pénale internationale a dit déployer en Ukraine une équipe de 42 enquêteurs et experts, soit la plus importante mission en termes d'effectifs jamais envoyée sur le terrain par cette instance.

Et les Etats-Unis ont annoncé mardi la création d'un "observatoire" pour "recueillir, analyser et partager largement les preuves des crimes de guerre".

Redditions à Azovstal, selon Moscou

Sur le site de l'aciérie Azovstal à Marioupol, "959 combattants (ukrainiens) dont 80 blessés se sont constitués prisonniers" depuis lundi, a affirmé le ministère russe de la Défense. Kiev n'avait toujours pas commenté ces informations en fin d'après-midi.

"Les commandants et combattants de haut rang du (régiment) Azov ne sont pas encore sortis" de cet immense complexe sidérurgique, a affirmé Denis Pouchiline, un chef séparatiste prorusse. Il a assuré qu'environ mille membres de cette unité paramilitaire intégrée à l'armée ukrainienne demeuraient toujours dans l'usine.

L'Ukraine avait évoqué ce même chiffre, mais la semaine dernière : selon Kiev, sur 1000 soldats demeurant dans ce dernier bastion de résistance dans cette cité portuaire, 600 étaient blessés.

"Héros ukrainiens" salués

Mardi, le ministère ukrainien de la Défense avait salué des "héros ukrainiens" ayant "rempli leur mission". Il avait aussi fait savoir qu'ils seraient échangés contre des prisonniers russes, ce qui semblait confirmer que certains de ces hommes étaient bien aux mains des Russes.

Le même jour, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait cependant affirmé que "la mission d'évacuation" des soldats encore à l'intérieur de l'aciérie Azovstal "se poursuivait", sans préciser le nombre des militaires concernés.

Une mission qui implique notamment "les médiateurs internationaux les plus influents", selon le chef de l'Etat, qui en a discuté avec son homologue français Emmanuel Macron au téléphone mardi.

L'armée russe concentre mercredi ses efforts "sur le blocage de nos unités près d'Azovstal" avec des tirs d'artillerie et des frappes aériennes, a signalé l'état-major ukrainien.

Dans les rues de Kiev, les habitants ont rendu hommage aux "surhommes" combattant dans cette usine. Ils "ont réussi des choses impossibles", a déclaré Andriï, 37 ans.

Avancée importante pour la Russie

La prise totale de Marioupol, sur la mer d'Azov, assiégée dès début mars et chèrement défendue par les Ukrainiens au prix de vastes destructions, constituerait une avancée importante pour la Russie.

Elle lui permettrait de contrôler une bande de territoire allant de la péninsule de Crimée (sud), que Moscou a annexée en 2014, aux territoires du Donbass (est) déjà aux mains de séparatistes prorusses.

Accusations mutuelles

Les pourparlers entre Moscou et Kiev "n'avancent pas", a estimé mercredi le Kremlin, qui a accusé les négociateurs ukrainiens d'"absence totale de volonté" pour trouver une solution politique.

La veille, la présidence ukrainienne avait dit que les négociations étaient suspendues à cause de la Russie.

Les Russes tentent une percée

Dans l'est de l'Ukraine, dans la région de Lougansk, quatre personnes ont été tuées mercredi, a déclaré son gouverneur Serguiï Gaïdaï, qui a aussi annoncé la découverte de deux corps dans le village de Pryvillia.

Les forces russes tentent une percée près de Popasna et en direction de Severodonetsk, l'une des grandes villes aux mains des Ukrainiens dans cette zone, a-t-il ajouté, faisant état d'une "intensification des bombardements sur la population civile".

L'armée russe tente d'"encercler" et de "vaincre" les unités ukrainiennes "afin de prendre le contrôle total des régions de Donetsk, Lougansk et Kherson", a déclaré mercredi le porte-parole du ministère ukrainien de la Défense, Olexandre Motouzianyk.

L'est de l'Ukraine est l'objectif prioritaire des troupes russes depuis leur retrait des environs de la capitale ukrainienne fin mars.

Le ministre ukrainien de la Défense Oleksiï Reznikov a appelé mardi les alliés occidentaux de l'Ukraine à plus de coordination dans les livraisons d'armes à Kiev. Paris va intensifier ses livraisons à l'Ukraine "dans les jours et semaines qui viennent", a promis M. Macron à M. Zelensky.

Nouvelle assistance européenne

Bruxelles a proposé mercredi "une nouvelle assistance macrofinancière exceptionnelle" pour l'Ukraine d'un montant allant "jusqu'à neuf milliards d'euros en 2022", selon la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

M. Zelensky s'est dit "reconnaissant de (ce) soutien à l'Ukraine" qui "aidera à remporter la guerre, surmonter les conséquences de l'agression russe et accélérer le processus d'adhésion à l'UE".

La Commission a également présenté mercredi un plan de 210 milliards d'euros pour s'affranchir "le plus vite possible" des importations de gaz russe.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

Les frais de 100'000 dollars sur des visas américains validés

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Donald Trump a annoncé des frais élevés pour ce type de visa afin de donner la priorité aux travailleurs américains (archives). (© KEYSTONE/EPA POOL/SHAWN THEW / POOL)

Une juge fédérale a autorisé mardi le gouvernement américain à appliquer des frais de 100'000 dollars pour des visas de travail très utilisés dans le domaine technologique. Il s'agit d'un coup dur pour ce secteur.

Le président américain Donald Trump avait annoncé en septembre cette mesure portant sur les visas H-1B, qui permettent à des travailleurs étrangers aux qualifications précises (scientifiques, ingénieurs et programmateurs informatiques entre autres) de venir travailler aux Etats-Unis.

Le milliardaire républicain affichait depuis son premier mandat sa volonté de les limiter afin de donner la priorité aux travailleurs américains. La mesure avait provoqué une levée de boucliers dans le secteur qui y a largement recours, notamment dans la technologie, mais aussi auprès de pays fortement concernés, comme l'Inde.

La chambre de commerce des Etats-Unis avait saisi la justice avec l'association des universités américaines (AAU), estimant notamment que cette décision n'était pas du ressort de Donald Trump. Elles avaient souligné que les détenteurs de ces visas contribuaient "énormément à la productivité, à la prospérité et à l'innovation américaines".

75% pour des Indiens

Dans sa décision, consultée par l'AFP, la juge fédérale a relevé que "le congrès a accordé au président de larges pouvoirs statutaires afin de traiter, de la manière qu'il juge appropriée, un problème qu'il estime relever de la sécurité économique et nationale". La décision "et sa mise en oeuvre sont légales et résistent donc aux recours des plaignants", a-t-elle conclu.

Le visa H-1B a été créé pour permettre aux employeurs de parrainer des travailleurs étrangers très spécialisés et dont les qualifications sont peu répandues aux Etats-Unis. Il est initialement accordé pour une durée de trois ans, pouvant être prolongée jusqu'à six ans.

Les États-Unis délivrent 85'000 visas H-1B par an selon un système de loterie. Les trois quarts des bénéficiaires viennent d'Inde.

La décision de Donald Trump a également été attaquée en octobre, dans une procédure différente, par une coalition d'hôpitaux, d'écoles et de syndicats qui dénoncent l'impossibilité de recruter des médecins et des enseignants étrangers à ce prix.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Ski alpin: Lindsey Vonn officiellement qualifiée pour ses 5e JO

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Après trois départs en 2025, Lindsey Vonn mène déjà le classement de la Coupe du monde de descente (archives). (© KEYSTONE/EPA/Guillaume Horcajuelo)

La vedette américaine du ski alpin Lindsey Vonn, de retour au plus haut niveau à 41 ans, est officiellement qualifiée pour les JO de Milan Cortina, ses cinquièmes, a annoncé sa fédération mardi.

Lindsey Vonn, revenue à la compétition il y a un peu plus d'un an après plus de cinq ans de pause, a retrouvé cet hiver un niveau exceptionnel: elle compte quatre podiums dont une victoire en cinq courses et mène le classement de la Coupe du monde de descente après trois départs.

Ses excellents résultats, loin devant les autres Américaines, lui assurent un billet pour la descente olympique programmée le 8 février à Cortina d'Ampezzo, station emblématique du circuit mondial où elle s'est déjà imposée à douze reprises (six descentes, six super-G).

Lindsey Vonn a déjà participé à quatre éditions des jeux Olympiques d'hiver, remportant le titre en descente et le bronze en super-G à Vancouver en 2010, avant une nouvelle médaille de bronze en descente à Pyeongchang en 2018.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

L'or dépasse 4500 dollars l'once pour la première fois

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Le prix de l'or a grimpé de plus de 70% depuis le début 2025. (© KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHER NEUNDORF)

L'or a atteint un nouveau record mercredi en dépassant 4500 dollars l'once pour la première fois. Le marché est propulsé par le risque géopolitique entre les Etats-Unis et le Venezuela et des perspectives de baisses de taux de la banque centrale américaine.

Le métal jaune, valeur refuge par excellence, a grimpé jusqu'à 4519,78 dollars les 31,1 grammes, son prix ayant bondi de plus de 70% depuis le début de l'année 2025.

Cette nouvelle hausse s'inscrit dans une appréciation plus générale des cours des métaux: l'argent et le cuivre ont aussi touché de nouveaux sommets mardi, tandis que le platine enregistrait son plus haut depuis mai 2008.

Ces mouvements d'ampleur s'expliquent en partie par l'aggravation des risques géopolitiques entre Washington et Caracas, le président américain Donald Trump ayant affirmé lundi qu'il serait "sage" pour son homologue vénézuélien, Nicolás Maduro, de quitter le pouvoir.

En parallèle, les investisseurs anticipent de nouvelles baisses de taux d'intérêt par la Réserve fédérale américaine (Fed) en 2026, après des données récentes traduisant un affaiblissement du marché du travail américain et un ralentissement de l'inflation aux Etats-Unis.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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La cour suprême bloque l'envoi de la garde nationale à Chicago

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Le président américain Donald Trump essuie un revers avec cette décision de la Cour suprême américaine. (© KEYSTONE/AP/Alex Brandon)

La cour suprême américaine a infligé mardi un revers au président américain Donald Trump en bloquant pour l'instant l'envoi de la garde nationale à Chicago. Elle a jugé que le gouvernement n'avait pas fourni de base légale justifiant un tel déploiement.

Le droit américain n'autorise le déploiement de la garde nationale que dans des circonstances exceptionnelles, a rappelé la cour suprême des Etats-Unis, à majorité conservatrice. Le "Posse Comitatus Act", une loi de 1878, interdit d'utiliser des militaires pour mener des opérations de maintien de l'ordre. Elle a maintenu un blocage qui avait été décidé avant elle par la justice fédérale.

L'exécutif avait justifié la mobilisation de centaines de membres de la garde nationale, une unité de réserve de l'armée, pour protéger les agents fédéraux mettant en oeuvre la politique d'expulsions d'immigrés en situation irrégulière.

Donald Trump a "mobilisé la garde nationale pour protéger les forces de l'ordre fédérales et assurer que des émeutiers ne détruisent pas de bâtiments fédéraux. Rien dans la décision de ce jour ne porte atteinte à cette volonté", a réagi Abigail Jackson, une porte-parole de la Maison-Blanche, dans une déclaration transmise à l'AFP.

"Mises en scène politiques"

Le gouverneur démocrate de l'Illinois, l'Etat de la région des grands Lacs où se situe la troisième plus grande ville des Etats-Unis, a salué sur le réseau social X "une grande victoire" et "une étape importante pour [...] ralentir la marche de Trump vers l'autoritarisme".

La garde nationale "ne devrait jamais être utilisée pour des mises en scène politiques", a écrit JB Pritzker, une des bêtes noires de Donald Trump.

Les gardes nationaux sont notamment formés pour intervenir lors de catastrophes naturelles aux Etats-Unis, mais ils peuvent également combattre à l'étranger. Ces forces sont contrôlées en temps normal par le gouverneur de chaque Etat américain.

La portée du jugement de la cour suprême au-delà de Chicago n'est pas immédiatement claire.

Sondages pas favorables

Donald Trump a ordonné le déploiement de gardes nationaux à Los Angeles, à Washington et à Memphis, pour lutter contre la criminalité et afin d'appuyer la police de l'immigration. Ces déploiements ont été contestés en justice par ses opposants, qui l'accusent de piétiner les limites du pouvoir présidentiel.

La justice a déjà bloqué en octobre jusqu'à nouvel ordre un déploiement similaire à Portland (Oregon, nord-ouest).

Donald Trump a érigé la lutte contre l'immigration clandestine en priorité absolue, évoquant une "invasion" des Etats-Unis par des "criminels venus de l'étranger" et communique abondamment sur les expulsions d'immigrés.

Il avait en octobre évoqué publiquement le recours à une loi d'état d'urgence, l'Insurrection Act, autorisant l'usage des forces armées contre des citoyens américains, si des "tribunaux" contrariaient ses projets.

Selon plusieurs sondages menés cet automne, une majorité d'Américains rejettent le déploiement de la garde nationale dans des villes américaines.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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