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Économie

La ministérielle OMC joue la prolongation pour arracher des accords

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Les 164 membres de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) discutent désormais du paquet total qui pourrait être atteint à la ministérielle. (© KEYSTONE/AP/Jon Gambrell)

Les négociations à la ministérielle de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) à Abou Dhabi jouent les prolongations. Le marchandage total entre grandes puissances est intense. Il durera jusqu'à vendredi en fin de matinée.

La réunion des 164 membres était censée se terminer jeudi vers 20h00 (17h00 en Suisse). D'abord décalée de plusieurs heures, la dernière plénière n'aura pas lieu avant vendredi à 14h00 (11h00 en Suisse).

Aussi bien sur la pêche que sur l'agriculture, les négociations sont très actives, dans de petits formats. Sans surprise, l'arrivée mercredi du ministre indien du commerce avait ouvert un nouveau dialogue. Celui-ci a parlé jeudi de discussions "positives" et restait "optimiste". Et son porte-parole estime que la ministérielle ne se terminera pas sans avancée.

Comme souvent, l'Inde menace dans un premier temps de tout bloquer, cette fois-ci en demandant une avancée sur la réforme de l'OMC à cette ministérielle. Or, avant Abou Dhabi, tous les acteurs annonçaient qu'aucune décision sur le règlement des différends ne pourrait être prise. Le défi est de réitérer ou non l'engagement d'une solution d'ici la fin de l'année pris il y a près de deux ans à Genève.

"La plupart des pays membres veulent le maintien de cet objectif, avait affirmé mercredi à Keystone-ATS la cheffe de la délégation suisse, la secrétaire d'Etat Helene Budliger Artieda. L'institution doit résoudre le blocage de son tribunal d'appel, rendu dysfonctionnel depuis cinq ans par les Etats-Unis.

Approche indienne contre un moratoire

Or, la Suisse est au milieu d'une dispute avec Washington sur les taxes douanières supplémentaires lancées par l'ancien président américain Donald Trump. Le recours américain, après que Berne avait obtenu gain de cause, ne peut être tranché pour le moment, privant la partie suisse d'une réparation.

Les Etats-Unis ne veulent plus du même système, sans dévoiler ce qu'ils souhaitent. Ils sont clairement contre le maintien d'un mécanisme d'appel, fait remarquer une source proche des discussions.

Jeudi, l'Inde, l'Afrique du Sud et l'Indonésie ont également refroidi, sans surprise là non plus, les attentes de nombreuses délégations. Rejointes par le Brésil, elles ont répété ne pas soutenir une extension de deux ans du moratoire sur les tarifs sur les diffusions électroniques, selon une source proche des discussions.

Mais cette position pourrait être revue. "Tout peut se discuter", dit le porte-parole du ministre indien. La Suisse et l'OMC ne cachent pas que le scénario d'un abandon du moratoire serait un important recul pour tous les pays. Celui-ci coûterait aux Etats riches 0,5% de leur Produit intérieur brut (PIB). Mais, plus encore, 2,5% aux pays en développement.

Les pays qui souhaitent mettre un terme au moratoire affirment perdre des revenus douaniers considérables. Un Etat pourrait décider de taxes sur la diffusion électronique de films ou encore une consultation médicale internationale en ligne.

Offensive liée à la surpêche

A quelques mois d'élections et exposée à des manifestations chez elle, l'Inde tente de pousser pour obtenir l'une de ses principales revendications à l'OMC, une solution permanente pour des stocks alimentaires publics pour garantir la sécurité alimentaire.

Problème pour de nombreux pays occidentaux, New Delhi ne devrait pas exporter ces denrées mais elle cherche à le faire malgré tout à des prix inférieurs à ceux du marché. Selon les derniers projets de texte qui circulent, les membres pourraient faire un pas de principe dans la direction de l'Inde, sans décider des modalités et du calendrier, mais tout reste ouvert.

Plusieurs pays en développement, dont l'Inde, souhaitent aussi des garanties pour les subventions aux pêcheurs artisanaux. Plus largement, ils souhaitent des exceptions tellement importantes à un possible accord pour éliminer les subventions à la surpêche et à la surcapacité qu'ils ne devraient faire presque aucun effort.

L'Inde demande aussi un moratoire de 25 ans sur les subventions à la pêche de longue distance, une offensive contre les Etats-Unis et la Chine qui font partie des principaux pays à maintenir cette activité.

Le second paquet de négociations sur les subventions nuisibles sont estimées au total à 54 milliards de dollars par an. Un arrangement doit permettre de sauver la ressource halieutique pour les 260 millions de personnes qui dépendent de celle-ci.

Regrets de l'OMC sur les ONG

A Genève il y a près de deux ans, un accord considéré comme historique avait été arraché après plus de 20 ans de négociations, mais il ne règle qu'une partie du problème. Et il manque plusieurs dizaines de ratifications pour qu'il entre en vigueur.

Seules les subventions contribuant à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée faisaient partie du premier arrangement, soit un peu plus de 20 milliards. Le reste porte sur celles qui alimentent une surpêche ou une surcapacité. Selon des sources convergentes, les discussions avancent et un nouveau texte était attendu sur cette question.

Jeudi, la directrice générale de l'OMC Ngozi Okonjo-Iweala a aussi relayé "ses regrets" auprès des ONG après l'interpellation de trois activistes qui ne faisaient que distribuer des tracts ou filmer. La présidence émiratie de la ministérielle semble avoir demandé de relâcher un peu la surveillance de ces organisations.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Économie

Ultimatum de Lula pour la signature de l'accord Mercosur-UE

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Luiz Inacio Lula da Silva a choisi de mettre la pression sur l'UE (archives). (© KEYSTONE/EPA/ANDRE BORGES)

Le président brésilien Lula a déclaré mercredi que si l'accord de libre-échange entre l'Union européenne et le Mercosur n'était pas signé "maintenant", il ne le sera pas sous sa présidence. Le président brésilien doit rester encore un an au pouvoir.

"Si on ne le fait pas maintenant, le Brésil ne signera plus l'accord tant que je serai président", a affirmé Luiz Inacio Lula da Silva lors d'une réunion ministérielle à Brasilia.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, espérait parapher ce traité lors du sommet du Mercosur samedi, dans la ville brésilienne de Foz do Iguaçu.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Zone euro: l'inflation ressort inchangée en novembre

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L'inflation sous-jacente - corrigée des prix volatils de l'énergie et de l'alimentation -, qui fait référence pour les experts, a quant à elle été confirmée à 2,4% en glissement annuel, un niveau inchangé par rapport au mois précédent (archives). (© KEYSTONE/DPA/ROLF VENNENBERND)

L'inflation au sein de la zone euro est restée stable en novembre, ressortant à 2,1% sur un an, selon une nouvelle estimation d'Eurostat, confortant les attentes d'une nouvelle pause de la BCE à la veille de sa réunion de politique monétaire.

Le bureau de statistiques européen a révisé mercredi à la baisse son estimation initiale, dévoilée début décembre, qui faisait état d'une légère remontée de l'inflation au mois de novembre, à 2,2% sur un an.

La révision s'explique principalement par des hausses de prix légèrement moins élevées qu'initialement estimé pour les produits alimentaires non transformés et les biens industriels (hors énergie).

L'inflation sous-jacente - corrigée des prix volatils de l'énergie et de l'alimentation -, qui fait référence pour les experts, a quant à elle été confirmée à 2,4% en glissement annuel, un niveau inchangé par rapport au mois précédent.

Cette deuxième estimation d'Eurostat a de quoi conforter les attentes des économistes, alors que la BCE se réunit jeudi pour passer en revue ses taux d'intérêt. Ils tablaient déjà globalement sur un maintien des taux directeurs de l'institution monétaire, qui devrait prolonger la longue pause démarrée cet été, avec un taux de dépôt resté fixé à 2% depuis juillet.

Cette pause fait suite à une phase de baisse des taux d'un an qui avait accompagné le reflux de l'inflation en Europe.

Au sein de la zone euro, l'inflation s'est en effet très nettement calmée depuis le record de 10,6% sur un an atteint en octobre 2022, dans le contexte d'une flambée des prix de l'énergie liée à la guerre en Ukraine.

C'est ce mouvement d'apaisement généralisé de l'inflation, qui est revenue autour du niveau de 2% visé par la BCE, qui a incité cette dernière la BCE à réduire ses taux directeurs à huit reprises, entre juin 2024 et juin 2025.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Consensus du KOF: ralentissement attendu de la croissance en 2026

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Les perspectives du commerce extérieur s'améliorent également légèrement, les experts sondés par le KOF anticipant pour 2026 un ralentissement moins marqué de la dynamique des exportations par rapport à 2025 (archives). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

Zurich (awp) - Pour l'année à venir, les économistes interrogés dans le cadre du consensus établi par le KOF prévoient un ralentissement de la croissance économique en Suisse. Les prévisions d'inflation ont été légèrement revues à la baisse.

Les treize participants à l'enquête du KOF anticipent une progression du produit intérieur brut (PIB) réel corrigé des événements sportifs de 1,3% en 2025 et de 1,0% en 2026, indique le Centre de recherches conjoncturelles de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ) dans un communiqué paru mercredi. Lors du précédent sondage, publié en septembre, la croissance du PIB était estimée à 1,1% pour l'année en cours et à 1,3% pour l'année prochaine.

Concernant les perspectives à long terme, les experts tablent sur une croissance du PIB réel de 1,5% à l'horizon 2030.

S'agissant des investissements réels, un recul de 0,5% pour les équipements est attendu, ainsi qu'une faible progression de 0,2% dans la construction. En revanche, les économistes interrogés font preuve d'un certain optimisme pour 2026, avec des taux de croissance attendus de 1,1% pour les équipements et de 1,6% pour la construction.

Les perspectives du commerce extérieur s'améliorent également légèrement: par rapport à l'enquête précédente, les experts anticipent pour 2026 un ralentissement moins marqué de la dynamique des exportations par rapport à 2025.

Inflation moins importante que prévu

Comparées à l'enquête précédente, les prévisions d'inflation ont de nouveau été revues à la baisse pour les trois horizons de projection. Pour 2025, le taux d'inflation attendu s'établit désormais en moyenne à 0,2% (septembre: 0,3%), pour 2026 à 0,4% (septembre: 0,6%), et à 0,9% sur un horizon de cinq ans (septembre: 1,0%).

Les perspectives du marché du travail restent inchangées, avec des taux de chômage moyens attendus de 2,9% en 2025 et 3,1% en 2026.

Stabilité du franc

Selon le consensus du KOF, le taux de change du franc face à l'euro devrait rester globalement stable au cours des prochains mois, avec des valeurs prévues de 0,93 CHF/EUR à trois mois et 0,92 CHF/EUR à douze mois.

Les experts tablent également sur une évolution stable du franc face au dollar américain, avec des valeurs moyennes de 0,79 CHF/USD à trois mois et 0,78 CHF/USD à douze mois.

Les prévisions à court terme concernant la Bourse suisse se sont nettement améliorées par rapport à la dernière enquête. Les économistes s'attendent à un Swiss Performance Index (SPI) d'environ 17'742 points dans trois mois, soit un niveau proche de la valeur actuelle. À douze mois, l'indice est attendu à 18'250 points, ce qui suggère une appréciation du SPI à moyen terme.

L'enquête du KOF s'est déroulée du 28 novembre au 10 décembre 2025.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

L'Assemblée adopte définitivement le budget de la Sécurité sociale

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L'Assemblée nationale a définitivement adopté la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026 (archives). (© KEYSTONE/EPA FILE/IAN LANGSDON)

L'Assemblée nationale a définitivement adopté mardi la loi de financement de la Sécurité sociale pour 2026, premier texte budgétaire validé sans 49.3 depuis l'absence de majorité absolue dans l'hémicycle en 2022.

Le budget de la Sécu, qui contient la suspension de l'emblématique réforme des retraites, a été adopté par 247 contre 232. Une victoire arrachée par le Premier ministre Sébastien Lecornu à force de compromis, notamment avec le Parti socialiste.

Ce dernier, quoique dans l'opposition, a accepté de soutenir le texte, tandis qu'une partie des soutiens habituels du gouvernement, chez Les Républicains et Horizons, s'y est elle refusée. Face à l'opposition de la France insoumise et du Rassemblement national, l'appel des Ecologistes à s'abstenir plutôt que voter contre a aussi été décisif.

"Depuis trois ans, jamais un budget de la Sécurité sociale n'avait autant été débattu, amendé", a déclaré la ministre de la Santé Stéphanie Rist.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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