Rejoignez-nous

International

Nouveaux bombardements sur Gaza, craintes d'embrasement

Publié

,

le

Un homme pleure au-dessus du corps d'une personne proche tuée dans les explosions de Kerman, en Iran (© KEYSTONE/AP/Sare Tajalli)

De nouveaux bombardements d'Israël sur la bande de Gaza dans la nuit de mercredi à jeudi ont fait des dizaines de morts, selon le Hamas. Cela 2 jours après l'élimination d'un haut dirigeant du mouvement au Liban, qui fait craindre un embrasement dans la région.

Près de trois mois après le début de la guerre, des frappes et tirs d'artillerie particulièrement intenses ont touché au cours de la nuit Khan Younès, grande ville du sud de la bande de Gaza particulièrement visée par l'armée israélienne depuis plusieurs jours déjà, selon un correspondant de l'AFP.

Le ministère de la Santé du Hamas, au pouvoir dans la bande Gaza depuis 2007, a fait état de dizaines de morts et de plus de 100 blessés.

Près de 1% de la population tué

Depuis le début des hostilités le 7 octobre, 22'313 personnes, majoritairement des femmes, adolescents et enfants, ont été tuées, soit près de 1% de la population de ce territoire de 2,4 millions d'habitants, selon le dernier bilan du mouvement islamiste palestinien.

Israël a juré de "détruire" le Hamas après son attaque sur le sol israélien le 7 octobre, que Tel Aviv à échoué à prévenir et qui a fait environ 1140 morts, selon un décompte de l'AFP à partir de données officielles israéliennes.

Nouvelle tournée de Blinken

Les craintes de voir cette guerre embraser le Moyen-Orient se sont encore accrues après l'élimination mardi du numéro 2 du Hamas, Saleh al-Arouri, dans la banlieue sud de Beyrouth, par une frappe attribuée à Israël.

Israël n'a pas revendiqué cette élimination, mais a été pointé du doigt immédiatement par le Hamas et son allié libanais du Hezbollah, autre mouvement islamiste. A Washington, un responsable américain a lui aussi affirmé que l'élimination de Saleh al-Arouri, qui a eu lieu dans un fief du Hezbollah libanais, avait été réalisée par une attaque israélienne.

Dans ce contexte, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, s'apprête à effectuer une nouvelle tournée au Moyen-Orient dans l'espoir d'apaiser les tensions. Il quittera jeudi soir Washington pour son quatrième voyage dans la région depuis le début de la guerre à Gaza, avec une étape prévue sur le sol israélien, a indiqué mercredi soir un responsable américain.

Aucun pays n'a "intérêt à une escalade", a déclaré Matthew Miller, le porte-parole de la diplomatie américaine, critiquée dans la région pour son soutien sans faille à Israël depuis le début de la guerre.

Bilan revu à la baisse en Iran

Mercredi, une double explosion qui a fait 84 morts en Iran, selon un bilan revu à la baisse par les autorités, près de la tombe du général Qassem Soleimani, ex-architecte des opérations iraniennes au Moyen-Orient, le jour même où l'Iran commémorait le quatrième anniversaire de sa mort, a encore accentué les tensions.

L'Iran a affirmé qu'Israël et les Etats-Unis étaient derrière cet attentat, des allégations aussitôt réfutées par Washington et qui n'ont pas été commentées par Israël.

Mise en garde du Hezbollah

Le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a, lui, mis en garde Israël contre une nouvelle escalade après la mort de Saleh al-Arouri, qui doit être inhumé jeudi dans le camp palestinien de Chatila, à Beyrouth.

"Pour le moment, nous combattons sur le front de façon calculée (...) mais si l'ennemi pense lancer une guerre contre le Liban, nous combattrons sans limites, sans restrictions et sans frontières (...), nous ne craignons pas la guerre", a-t-il déclaré lors d'une allocution télévisée mercredi soir.

En Israël, le chef d'état-major de l'armée, Herzi Halevi, a indiqué que ses troupes étaient en état d'alerte à la frontière avec le Liban, théâtre quasi quotidien d'échanges de tirs depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas.

"Nous sommes à un niveau très élevé de préparation dans le nord", a-t-il dit, évoquant "des opportunités" pour "créer un changement significatif" dans la région.

Quatre membres du Hezbollah tués

Jeudi matin, le Hezbollah a annoncé la mort de quatre de ses combattants dans le sud du Liban, ce qui porte à 129 le total de ses pertes dans les affrontements avec Israël depuis près de trois mois. Dans le nord d'Israël, la population craint une exacerbation des tensions avec le Hezbollah.

Depuis le début du conflit, les tensions se multiplient aussi en Syrie et en Irak, où des bases américaines sont prises pour cible, mais également en mer Rouge, où les rebelles Houthis du Yémen mènent des attaques pour freiner le trafic maritime en "soutien" à Gaza.

Importantes capacités du Hamas

Dans le territoire palestinien, "le Hamas dispose toujours d'importantes capacités à Gaza", a déclaré à Washington le porte-parole du conseil de sécurité nationale, John Kirby.

"Nous pensons que réduire et défaire les capacités du Hamas à mener des attaques en Israël est un objectif absolument réalisable pour les forces militaires israéliennes. Cela peut être fait, militairement. Son idéologie va-t-elle être éliminée? Non. Et le groupe est-il susceptible d'être annihilé? Probablement pas", a-t-il ajouté.

Biscuits à prix réduit

Outre les frappes aériennes et les combats au sol, les Gazaouis sont aussi confrontés à de graves pénuries de nourriture, d'eau, de carburant et de médicaments alors que l'aide humanitaire entre au compte-gouttes dans le territoire assiégé.

Hazem al-Najjer Abou Ahmed, boulanger, a créé des biscuits à prix réduit pour "soulager" les enfants de son village d'al-Musaddar (centre), explique-t-il à l'AFP.

"La plupart des boulangeries ont été bombardées (...), les prix de toutes les denrées restent élevés et il manque de tout. Nous avons donc eu cette idée avec nos voisins pour soulager notre population et nos enfants."

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

International

La justice refuse d'amnistier Puigdemont, mandat d'arrêt maintenu

Publié

le

L'indépendantiste Carles Puigdemont est en exil depuis 2017 (archives). (© KEYSTONE/EPA/OLIVIER MATTHYS)

Le Tribunal Suprême espagnol a refusé d'amnistier le leader indépendantiste Carles Puigdemont, en exil depuis la tentative de sécession avortée de la Catalogne en 2017. La plus haute instance judiciaire du pays a maintenu le mandat d'arrêt le visant.

Le juge Pablo Llarena "a rendu aujourd'hui (lundi) un arrêt dans lequel il déclare l'amnistie non applicable au délit de détournement de fonds dans le dossier visant l'ancien président de la Generalitat catalane Carles Puigdemont", a indiqué le tribunal dans sa décision, rendue publique lundi, précisant que le mandat d'arrêt à son encontre restait donc en vigueur.

Cette décision peut faire l'objet d'un recours dans un délai de trois jours à compter de la notification aux parties, précise le document. Le 30 mai, le parlement espagnol a adopté une loi d'amnistie pour les indépendantistes catalans, le prix que le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez a dû payer pour être reconduit au pouvoir en novembre grâce au soutien des deux partis indépendantistes catalans, qui exigeaient cette mesure en contrepartie. La loi a été promulguée le 11 juin.

Plus de 400 personnes poursuivies

L'objectif des législateurs était que la justice commence sans tarder à annuler les mandats d'arrêt visant les indépendantistes ayant fui à l'étranger et que ces annulations restent valides en attendant l'examen des recours déposés contre la loi, un processus qui peut prendre des mois, voire des années.

Mais avec plus de 400 personnes poursuivies ou condamnées pour des délits en lien avec la tentative d'indépendance de 2017 de la Catalogne ou avec les événements l'ayant suivie ou précédée, la tâche s'annonce ardue pour les tribunaux, qui doivent décider au cas par cas.

Cette loi devait permettre le retour des indépendantistes encore en exil, au premier rang desquels Carles Puigdemont, président du gouvernement régional catalan lors des événements de 2017, qui vit depuis en exil en Belgique pour échapper aux poursuites judiciaires.

Inculpé pour des délits de détournement de fonds, désobéissance et terrorisme, M. Puigdemont, qui fait l'objet d'un mandant d'arrêt depuis les évènements de 2017, espérait pouvoir rentrer rapidement en Espagne après la promulgation de la loi.

"Volonté d'obtenir un bénéfice personnel"

Le juge Llarena a estimé que la loi d'amnistie s'appliquait bien au délit de désobéissance, mais qu'en revanche, "les comportements" reprochés à M. Puigdemont et à deux autres indépendantistes "correspondent pleinement aux deux exceptions que prévoit la loi" en ce qui concerne le délit de détournement de fonds.

Concrètement, le magistrat a conclu qu'il y a eu de la part de M. Puigdemont volonté d'obtenir un bénéfice personnel, ainsi qu'un impact sur les intérêts financiers de l'Union européenne, ce qui rend l'amnistie inapplicable à ses yeux.

Par conséquent, le mandant d'arrêt "est maintenu uniquement pour le délit de détournement de fonds, pas pour celui de désobéissance", selon le document. Le délit de terrorisme dont est également accusé M. Puigdemont dans un cas distinct n'est pas abordé dans cet arrêt.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Culture

Les cinéastes Jacquot et Doillon en garde à vue à Paris

Publié

le

L'actrice Judith Godrèche a accusé successivement Benoît Jacquot (ci-dessus) de viols, puis Jacques Doillon d'agression sexuelle. (© KEYSTONE/EPA/PHILIPP GUELLAND)

Les cinéastes Benoît Jacquot et Jacques Doillon, accusés par des actrices dont Judith Godrèche de violences sexuelles, ont été placés lundi en garde à vue à la Brigade de protection des mineurs. C'est ce qu'a appris l'AFP de sources proches du dossier.

Les deux hommes, qui contestent ces accusations, sont arrivés vers 09h30 à la Direction régionale de la police judiciaire (DRPJ) à Paris accompagnés de leurs avocates, a constaté un journaliste de l'AFP.

Benoît Jacquot "va enfin pouvoir s'exprimer devant la justice", a réagi son conseil Me Julia Minkowski, qui a dénoncé une "critiquable" garde à vue. "Une audition libre aurait dû être décidée", a-t-elle ajouté. Pour Me Marie Dosé, avocate de Jacques Doillon, "aucun des critères légaux ne saurait justifier cette mesure" de garde à vue "36 ans" après les faits dénoncés par Judith Godrèche.

Son client "aurait dû être entendu dans le cadre d'une audition libre au vu de l'ancienneté des faits, de leur prescription acquise depuis plus de deux décennies, et de l'inéluctable classement sans suite qui clôturera cette enquête", a-t-elle ajouté dans un communiqué. Les deux avocates ont dénoncé les "atteintes à la présomption d'innocence" de leurs clients et la médiatisation de ces mesures.

Potentielles confrontations

Selon des sources proches du dossier, ces gardes à vue pourraient permettre des confrontations entre les réalisateurs et certaines de leurs accusatrices, parmi lesquelles Mme Godrèche. Début février, l'actrice de 52 ans a déclenché une nouvelle tempête dans le #MeToo français en accusant successivement Benoît Jacquot de viols puis Jacques Doillon d'agression sexuelle, et portant plainte.

L'enquête du parquet de Paris porte sur les infractions de viol sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité, viol, violences par concubin, et agression sexuelle sur mineur de plus de 15 ans par personne ayant autorité. M. Jacquot et Mme Godrèche, née en mars 1972, ont débuté leur relation au printemps 1986. Ils ont vécu ouvertement ensemble, achetant même un appartement dans Paris, jusqu'à leur séparation en 1992.

Mme Godrèche a évoqué une relation d'"emprise" et de "perversion". Deux autres actrices ont porté plainte contre M. Jacquot: Julia Roy pour agression sexuelle; Isild le Besco, fin mai, pour viols sur mineure de plus de 15 ans et viols, qui auraient été commis entre 1998 et 2007.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Culture

L'écrivain albanais Ismaïl Kadaré est décédé à 88 ans

Publié

le

L'écrivain albanais Ismail Kadare est décédé. Il avait 88 ans (archives) (© KEYSTONE/AP/VISAR KRYEZIU)

L'écrivain albanais Ismaïl Kadaré, 88 ans, auteur d'une oeuvre monumentale sous la tyrannie communiste d'Enver Hoxha, est décédé lundi matin. C'est ce qu'ont annoncé son éditeur et l'hôpital à l'AFP.

M. Kadaré est décédé d'une crise cardiaque, a précisé l’hôpital de Tirana. Il y est arrivé "sans signe de vie", les médecins lui ont fait un massage cardiaque, mais il "est mort vers 8h40, a dit l’hôpital.

Ethnographe sarcastique, romancier alternant grotesque et épique, Ismaïl Kadaré a exploré les mythes et l'histoire de son pays, pour disséquer les mécanismes d'un mal universel, le totalitarisme. L'Albanie a vécu des décennies sous la dictature d'Enver Hoxha, l'une des plus fermées au monde.

"L'enfer communiste, comme tout autre enfer, est étouffant", avait dit à l'AFP l'écrivain dans une de ses dernières interview, en octobre. "Mais dans la littérature, cela se transforme en une force de vie, une force qui t'aide à survivre, à vaincre tête haute la dictature".

La littérature "m'a donné tout ce que j'ai aujourd'hui, elle a été le sens de ma vie, elle m'a donné le courage de résister, le bonheur, l'espoir de tout surmonter", avait-il expliqué, déjà affaibli, depuis sa maison de Tirana, la capitale albanaise.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Airbus va racheter certaines activités de Spirit Aerosystems

Publié

le

Boeing est de loin le plus important client de Spirit, dont les revenus provenaient à 60% de l'avionneur américain en 2022. Mais l'équipementier est également un fournisseur stratégique de son concurrent Airbus (archives). (© KEYSTONE/AP/Mike Hutmacher)

Airbus va racheter certaines activités essentielles à plusieurs de ses programmes d'avions de l'équipementier américain Spirit Aerosystems. Le sous-traitant rejoindra dans la foulée le giron de Boeing, a annoncé lundi le géant européen.

"Airbus a conclu un accord contraignant avec Spirit AeroSystems portant sur l'acquisition potentielle d'activités majeures liées à Airbus", a affirmé l'avionneur européen qui sera "indemnisé par Spirit AeroSystems à hauteur de 559 millions de dollars (502 millions de francs), pour une contrepartie nominale de 1,00 dollar sous réserve d'ajustements, notamment en fonction du périmètre final de la transaction".

Boeing est de loin le plus important client de Spirit, dont les revenus provenaient à 60% de l'avionneur américain en 2022. Mais l'équipementier est également un fournisseur stratégique de son concurrent Airbus.

Lundi matin, Boeing a confirmé qu'il rachetait les activités de Spirit - hors celles cédées à Airbus - pour 4,7 milliards de dollars. Le montant total de la transaction s'élève à 8,3 milliards de dollars en incluant la dette.

L'acquisition envisagée par Airbus, soumise à un processus de diligence raisonnable de l'équipementier en difficulté, porterait ainsi sur des "activités majeures liées à Airbus", selon le groupe européen.

Elle concernerait notamment la production de sections de fuselage de l'A350 située à Kinston (Caroline du Nord) et à Saint-Nazaire (France), des ailes et du fuselage central de l'A220 à Belfast (Irlande du Nord) et à Casablanca (Maroc), ainsi que des pylônes de l'A220 à Wichita (Kansas).

"Avec cet accord, Airbus entend assurer la stabilité de l'approvisionnement de ses programmes d'avions commerciaux grâce à une évolution plus durable, tant sur le plan opérationnel que financier, des différents lots de travaux d'Airbus dont Spirit AeroSystems est aujourd'hui responsable".

Lancé dans une politique d'externalisation pour ne conserver que l'assemblage final des avions, Boeing s'était séparé en 2005 de son usine de Wichita (Kansas), spécialisée dans les aérostructures, donnant naissance à Spirit Aerosystems. La société a depuis diversifié ses clients et grossi à coups d'acquisitions.

En difficulté en raison de problèmes de qualité et production récurrents, Spirit AeroSystems est sous surveillance depuis un incident survenu le 5 janvier, lorsqu'un porte-bouchon de la carlingue d'un Boeing 737 MAX 9 de la compagnie Alaska Airlines s'est décroché en plein vol.

Ces difficultés ont conduit Boeing, lui-même soumis à plusieurs enquêtes pour des problèmes de non-conformité, à annoncer début mars qu'il envisageait de réintégrer Spirit, qui faisait jusqu'en 2005 partie du géant américain. Il était impensable pour Airbus que son principal concurrent devienne l'un de ses fournisseurs stratégiques.

Le président exécutif d'Airbus Guillaume Faury avait ainsi confié fin avril suivre "de près" la situation.

"Nous ne voulons pas que des lots de travail importants soient fournis par notre principal et seul concurrent", avait-il souligné.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

Continuer la lecture

Derniers titres

Les 2 derniers titres

Votre Horoscope

Cancer

Les sentiments que vous partagez avec l'être aimé sont forts et durables… Votre amour réciproque devient de plus en plus profond au fil des jours.

Les Sujets à la Une

X