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International

Aucune trêve pour la Pâque orthodoxe

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La Russie veut établir un contrôle total sur le Donbass et le sud de l'Ukraine, a déclaré vendredi un haut responsable militaire russe. (© KEYSTONE/AP/Alexei Alexandrov)

Les appels à la trêve en Ukraine à l'occasion du week-end pascal en terre orthodoxe semblent rester lettre morte, notamment à Marioupol, en raison d'un persistant dialogue de sourds entre Kiev et Moscou.

La guerre entrera dimanche dans son deuxième mois, mais la "deuxième phase de l'opération spéciale" lancée par Moscou vient de commencer, cette semaine. "L'un des objectifs de l'armée russe est d'établir un contrôle total sur le Donbass et le sud de l'Ukraine", a assené vendredi un haut responsable militaire russe.

Couloir terrestre

Les troupes russes, qui se sont retirées fin mars de la région de Kiev et du nord et l'Ukraine, occupent déjà une grande partie de l'est et du sud du pays. Il s'agit désormais d'"assurer un couloir terrestre" vers la Crimée et un autre menant à la Transnistrie, région moldave prorusse où se trouve une garnison russe, a détaillé le général Roustam Minnekaïev, commandant adjoint des forces du District militaire du Centre de la Russie.

Les autorités ukrainiennes de leur côté, qui ont obtenu ces derniers jours une aide en armements plus substantielle des Occidentaux, continuent d'assurer qu'elle peuvent repousser l'armée russe hors de leur sol. Mais elles réclament aussi une trêve pascale.

Celle-ci a été "rejetée" par Moscou, avait pesté jeudi Volodymyr Zelensky. Le président ukrainien a ensuite accusé, vendredi soir, la Russie d'avoir "apporté la mort en Ukraine", tout en ajoutant: "La mort n'a aucune chance de gagner sur la vie, tout chrétien le sait".

Une "pause humanitaire est nécessaire pour l'évacuation en toute sécurité de milliers de civils qui souhaitent quitter les zones dangereuses des hostilités en cours et possibles, en particulier de Marioupol, qui souffre depuis longtemps", avec sans doute des milliers de morts, a aussi indiqué le ministère ukrainien des Affaires étrangères vendredi soir sur son site.

"Contre-attaque" à "101%"

Cela rejoint la demande formulée au téléphone par le président du Conseil européen Charles Michel auprès du président russe Vladimir Poutine de garantir des corridors humanitaires à Marioupol, port stratégique du sud-est en grande partie détruit par plusieurs semaines de bombardements, et presque intégralement sous contrôle russe.

"Appel avec le président Poutine. Les corridors humanitaires à Marioupol et dans les autres villes assiégées doivent être immédiats, spécialement à l'occasion de Pâques orthodoxe" le dimanche 24 avril, a tweeté celui qui représente les Etats membres de l'UE.

Le Kremlin a de son côté affirmé à l'issue de cet entretien que Kiev refusait la reddition des derniers soldats ukrainiens présents dans la zone industrielle d'Azovstal, alors que l'armée russe se disait prête à observer "à tout moment" une trêve "sur tout ou partie" de ce site pour permettre l'évacuation de civils et la reddition de combattants.

"La vie de tous les militaires ukrainiens, combattants nationalistes et mercenaires étrangers est garantie s'ils déposent les armes (...) Mais le régime de Kiev n'autorise pas cette possibilité", a dit M. Poutine, selon un communiqué du Kremlin.

Moscou avait assuré jeudi avoir "libéré" Marioupol. Les combattants ukrainiens "tiennent bon" dans l'usine Azovstal où sont également retranchés des civils, a rétorqué Kiev vendredi. Le président Poutine a ordonné de faire le siège, sans assaut, de cet immense complexe métallurgique.

Un conseiller du président ukrainien, Oleksiï Arestovitch, a promis vendredi soir une "contre-attaque" à "101%" pour reconquérir Marioupol dès que l'état-major le décidera, selon la presse ukrainienne. C'est que "le succès de l'offensive russe dans le sud dépend du sort de Marioupol", comme l'a confié un peu plus tôt à l'AFP le gouverneur régional, Pavlo Kyrylenko.

"Crimes de guerre"

L'ONU a répertorié vendredi une série d'actions des militaires russes "pouvant relever de crimes de guerre", et la société américaine Maxar Technologies a diffusé des images satellite révélant, selon elle, "l'existence d'un deuxième cimetière qui s'est étendu au cours du dernier mois", situé à Vynohradne, à une douzaine de kilomètres de Marioupol. Un premier ensemble de possibles fosses communes avait été récemment mis au jour à Manhush (ouest de Marioupol).

Y aurait-il eu une accalmie dans le conflit dans la nuit de vendredi à samedi? De fait, de manière inhabituelle, les canaux d'information ukrainiens n'ont fait état d'aucun déclenchement nocturne de sirènes d'alerte aérienne sur le territoire du pays.

Tentatives ratées

Plusieurs couloirs humanitaires à Marioupol ont été annulés à la dernière minute, Moscou et Kiev se rejetant la responsabilité de ces échecs. Vendredi soir, la vice-première ministre ukrainienne a d'ailleurs avancé sur Telegram qu'il y avait "une chance" d'en ouvrir un le lendemain, tout en déplorant "tellement de tentatives ratées".

Mardi, le secrétaire général de l'ONU avait dénoncé la nouvelle offensive russe et demandé aux deux parties d'arrêter les combats pour une "pause humanitaire" de quatre jours à l'occasion de la Pâque orthodoxe. Antonio Guterres se rendra mardi à Moscou pour y rencontrer M. Poutine, et dans la foulée à Kiev pour voir M. Zelensky.

Autre initiative de paix, celle de l'Eglise orthodoxe ukrainienne relevant du patriarcat de Moscou: selon son chef, le métropolite Onoufriï, elle est "prête à organiser une procession" pour "apporter une aide d'urgence et évacuer les civils" ainsi que "les militaires blessés".

"Nous nous adressons à qui de droit et nous demandons d'assurer un cessez-le-feu à Marioupol et dans ses banlieues ainsi qu'un couloir humanitaire pour ladite procession de prière du Vendredi Saint, le 22 avril, à Pâques", célébrée par les orthodoxes le 24 avril, a précisé le dignitaire dans le communiqué publié par le site de son église.

Jusqu'en 2023?

Depuis le début de l'invasion russe en Ukraine, l'Eglise ukrainienne relevant du Partiarcat de Moscou, dont le métropolite Onoufriï a appelé les fidèles à soutenir l'armée ukrainienne, a pris ses distances par rapport au patriarche de Moscou Kirill, qui a béni la guerre.

Mais trêve ou pas, les capitales s'attendent à un conflit appelé à durer. Le Premier ministre britannique Boris Johnson a qualifié vendredi de "réaliste" la possibilité que la guerre en Ukraine dure jusqu'à la fin de l'année 2023 en raison de la détermination de la Russie à poursuivre son offensive "épouvantable".

Et Washington a invité vendredi 40 pays alliés à se retrouver en Allemagne mardi prochain pour discuter des besoins sécuritaires à long terme de l'Ukraine.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

Etats-Unis: manifestations contre la politique de Trump et Musk

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Des milliers de manifestants étaient réunis samedi à Washington pour protester contre la politique de Donald Trump. (© KEYSTONE/AP/Jose Luis Magana)

Des milliers d'Américains manifestent samedi à travers les Etats-Unis, notamment au coeur de la capitale fédérale, Washington, pour clamer leur rejet de la politique de Donald Trump et des coupes dans les budgets publics menées par Elon Musk.

Une série de mouvements citoyens de gauche appellent à manifester dans tout le pays contre ce qu'ils qualifient d'"accaparement du pouvoir" par le président républicain.

Un des principaux rassemblements se déroule au National Mall, immense esplanade entre le Capitole et l'obélisque du Washington Monument, à quelques encablures de la Maison Blanche.

Plusieurs milliers de personnes s'y étaient rassemblées en milieu de journée, brandissant des pancartes avec des messages comme "pas touche à la Sécurité sociale" ou "le fascisme est arrivé", ainsi que des drapeaux américains à l'envers - à l'origine un signal de détresse dans l'armée devenu un signe de protestation politique -, ont constaté des journalistes de l'AFP.

"La démocratie n'est pas à vendre"

"C'est extrêmement inquiétant de voir tout ce qui arrive à nos institutions, et l'équilibre des pouvoirs complètement bouleversé sur tous les plans, de l'environnement aux droits individuels", a déclaré à l'AFP Jane Ellen Saums, 66 ans, qui travaille dans l'immobilier à Fairfax, près de Washington.

"J'ai l'impression qu'il y a déjà eu un coup d'Etat ou une prise de pouvoir par des voyous qui n'en ont rien à faire du peuple", a dit Elissa Parker, une avocate retraitée de 78 ans, estimant que les "républicains au Congrès peuvent arrêter cela".

Outre les importants contingents de retraités, en particulier de la fonction publique, affluaient de nombreux jeunes, y compris des parents avec leurs enfants. "La démocratie n'est pas à vendre", pouvait-on lire sur une pancarte brandie par un jeune père avec son jeune fils dans une poussette.

Plusieurs ténors démocrates, dont l'élu de la Chambre des représentants Jamie Raskin, doivent prendre la parole lors de cette manifestation.

"Bas les pattes"

Depuis son retour à la Maison Blanche le 20 janvier, Donald Trump invoque la légitimité populaire pour justifier son interventionnisme tous azimuts, au nom d'une conception maximaliste des prérogatives de l'exécutif.

"Donald Trump et Elon Musk pensent que ce pays leur appartient. Ils prennent tout ce sur quoi ils peuvent faire main basse et mettent le monde au défi de les arrêter", peut-on lire dans un communiqué publié sur le site d'un des mouvements organisateurs de la manifestation, Indivisible. "Samedi 5 avril, nous descendons dans la rue dans tout le pays pour résister avec un message clair: bas les pattes!", affirme-t-il.

Parmi les griefs d'une partie de la population figurent les coupes dans les aides sociales, l'éducation ou la recherche, ainsi que les licenciements de milliers de fonctionnaires. Beaucoup d'électeurs démocrates reprochent à leur parti d'être inaudible ou impuissant face aux coups de boutoir de l'administration Trump.

"Il y a une grande déconnexion entre les démocrates qui sont au pouvoir et les jeunes", a estimé auprès de l'AFP Abbott Sherwin, un étudiant de 19 ans de Caroline du Nord (sud-est) venu manifester à Washington avec son père.

"Beaucoup, surtout parmi les plus progressistes, pensent que le parti démocrate se dégonfle, essaie d'être trop modéré et ne défend pas vraiment nos droits", a-t-il souligné.

Des manifestations similaires se déroulaient samedi à travers le monde, notamment à Berlin, Paris et Londres.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Football

Ligue 1: le Paris Saint-Germain assuré d'un nouveau titre

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Désiré Doué: l'homme du but du titre (© KEYSTONE/EPA/YOAN VALAT)

Le Paris Saint-Germain est assuré d'un 13e titre de champion de France. L'équipe de Luis Enrique a battu Angers 1-0 lors de la 28e journée de Ligue 1 et ne peut plus être rejointe.

Le jeune Doué a inscrit le seul but de la rencontre à la 55e. Toujours invaincu cette saison en championnat, le PSG pourra pleinement se concentrer sur sa quête d'une première Ligue des champions. Luis Enrique avait d'ailleurs laissé quelques titulaires sur le banc samedi dans l'optique du quart de finale aller mercredi au Parc des Princes contre Aston Villa.

Depuis le rachat du club par Qatar Sport Investments (QSI) à fin juin 2011, le PSG a trusté les couronnes au niveau national. Il a en effet été titré de 2013 à 2016, de 2018 à 2020, et désormais de 2022 à 2025.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Gaza: le Hamas diffuse une vidéo de deux otages israéliens en vie

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De la fumée s'élève de la bande de Gaza après une frappe israélienne, où des otages israéliens sont toujours retenus (archives). (© KEYSTONE/AP/Leo Correa)

La branche armée du Hamas a diffusé samedi une vidéo montrant deux otages israéliens à Gaza, dans laquelle ils affirment avoir survécu à une frappe israélienne présumée.

La séquence, diffusée par les Brigades Ezzedine al-Qassam, dure un peu plus de deux minutes. L'un des deux hommes y apparaît blessé, avec des bandages sur le visage et la main droite. L'AFP n'a pas pu vérifier l'authenticité de la vidéo ni la date de son enregistrement.

Après deux mois d'une trêve fragile ayant permis le retour de 33 otages israéliens, dont huit décédés, en échange de la libération de quelque 1800 Palestiniens détenus dans des prisons israéliennes, Israël a repris le 18 mars son offensive militaire dans la bande de Gaza.

L'armée y a multiplié les bombardements et renvoyé ses soldats au front dans de nombreuses zones du territoire dont l'armée s'était retirée pendant le cessez-le-feu.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son gouvernement soutiennent, contre l'avis de la plupart des familles et proches d'otages, qu'une pression militaire accrue est le seul moyen de forcer le Hamas à rendre les otages, morts ou vivants, encore captifs dans la bande de Gaza.

Sur les 251 otages enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre, 58 sont toujours retenus dans le territoire palestinien, dont 34 morts selon l'armée israélienne.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Football

Liga: une défaite qui tombe mal pour le Real Madrid

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Vinicius: un penalty manqué et un but (© KEYSTONE/AP/Manu Fernandez)

Le Real Madrid a peut-être perdu gros lors de la 30e journée de la Liga. Battus 2-1 à domicile par Valence, les merengue pourraient voir le FC Barcelone s'échapper en tête.

Face à Valence, les affaires ont mal commencé pour le Real avec un penalty manqué par Vinicius (13e). Deux minutes plus tard, Diakhaby a ouvert le score pour les visiteurs. Vinicius s'est fait pardonner plus tard en égalisant (50e), mais Valence a eu le dernier mot grâce à Duro à la... 95e.

Ce revers inattendu tombe mal à quelques jours du quart de finale aller de la Ligue des champions à Londres contre Arsenal. Et surtout, il donne au Barça la possibilité de prendre six points d'avance en tête en cas de succès samedi soir (21h00) contre le Betis Séville.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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