Rejoignez-nous

International

Manifs antiracistes à travers l'Europe

Publié

,

le

Près de 10'000 manifestants étaient rassemblés à Bruxelles ce dimanche. (©KEYSTONE/AP/Olivier Matthys)
De Bristol à Budapest en passant par Madrid et Rome, des dizaines de milliers d'Européens ont rejoint dimanche les manifestations contre le racisme. Ils ont prolongé la vague de protestation déclenchée aux Etats-Unis par la mort de George Floyd.

A Bruxelles, près de 10'000 manifestants d'après la police, ont exprimé leur colère devant le palais de justice. "Le meurtre de George Floyd a visiblement réveillé beaucoup de gens", a souligné Ange Kaze, porte-parole du Belgian Network for Black Lives. La police est intervenue après la manifestation pour disperser des casseurs.

Des affrontements ont opposé des casseurs à la police à la fin de ce rassemblement. Vitrines brisées, feux de poubelles, jets de pierres et de matériel pris sur des chantiers: les violences ont éclaté dans une rue commerçante de Matonge, le plus important quartier commerçant et associatif africain, faisant plusieurs blessés. Les organisateurs ont affirmé n'avoir "rien à voir avec ces actions".

Aux Pays-Bas, ils étaient des milliers aussi à marcher contre le racisme, à Zwolle (nord) et Maastricht (sud).

A Madrid, quelque 3000 personnes, selon la préfecture, se sont rassemblées à la mi-journée devant l'ambassade des Etats-Unis. Noirs et Blancs, ils ont dénoncé la mort de George Floyd, un Africo-américain de 46 ans, répétant ses dernier mots "Je ne peux pas respirer" et chantant "Pas de paix sans justice".

A Rome, une manifestation imprévue a réuni sur la vaste Piazza del Popolo des milliers de jeunes qui se sont agenouillés en silence, le poing levé, pendant neuf minutes, le temps pendant lequel un policier a appuyé son genou sur le cou de George Floyd jusqu'à sa mort. En se relevant, ils ont crié: "Je ne peux pas respirer" !

Statue déboulonnée

Bravant l'interdiction des autorités, des milliers de Britanniques ont manifesté à Londres, pour la deuxième journée consécutive, mais aussi dans d'autres villes du Royaume-Uni, notamment à Bristol.

Dans cette ville du sud-ouest de l'Angleterre au passé esclavagiste, une statue du négrier Edward Colston a été déboulonnée puis piétinée par les manifestants une fois tombée au sol, selon des images de la BBC.

La veille à Londres, une manifestation pacifique de milliers de personnes s'était terminée par des échauffourées: la police a chargé à cheval pour disperser des protestataires qui leur lançaient des bouteilles.

En Thaïlande où une manifestation anti-raciste avait été interdite, plus de 200 personnes ont participé à une protestation virtuelle, se connectant sur le site de conférence Zoom pour visionner des vidéos sur le mouvement "Black Lives Matter" ("les vies des noirs comptent") et lever le poing contre les violences policières.

Genou à terre

Les manifestants madrilènes ont eux aussi mis genou à terre en levant le poing. Ils ont ensuite marché pacifiquement jusqu'à l'emblématique Puerta del Sol, au coeur de la capitale.

"Le racisme n'a pas de frontières, a déclaré Leinisa Seemdo, une Espagnole de 26 ans originaire du Cap Vert. J'ai vécu en Chine, au Portugal, et maintenant en Espagne et, dans chaque pays, j'ai connu la discrimination à cause de ma couleur de peau". Des manifestations se sont déroulées dans une dizaine de villes espagnoles, de Barcelone à Valence.

"Que serait-ce si j'étais noir ?"

Dans la foule à Rome, qui comptait beaucoup d'immigrants africains, Michael Taylor, originaire du Botswana, était venu avec toute sa famille. "Je suis un Africain blanc et je sens parfois la peur et le mépris uniquement parce que je suis étranger, a-t-il dit à l'AFP. Imaginez ce que ce serait si j'étais noir".

"C'est vraiment dur de vivre ici", a déclaré Morikeba Samate, Sénégalais de 32 ans, un des migrants arrivés par dizaines de milliers en Italie après la dangereuse traversée de la Méditerranée. "Ils pensent que nous sommes tous des voleurs".

En Allemagne, les joueurs de quatre clubs de Bundesliga ont posé un genou au sol dimanche en soutien à la lutte antiraciste. Samedi, les joueurs du Bayern et de Dortmund étaient arrivés à l'échauffement avec des t-shirts évoquant le mouvement de protestation mondiale "BlackLivesMatter".

A Budapest, plus d'un millier de personnes se sont elles aussi réunies près de l'ambassade américaine, respectant huit minutes de silence ou dénonçant "police partout, justice nulle part" sur leurs pancartes.

Samedi, des manifestations se sont déroulées de l'Australie à la Tunisie en passant par la France et la Grande-Bretagne, les protestataires dénonçant aussi le racisme dans leur propre pays. Des milliers de personnes se sont aussi rassemblées en Suisse ce week-end.

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

International

Un responsable pakistanais fait état d'échanges de tirs

Publié

le

Les échanges de tirs ont eu lieu le long de la ligne de contrôle qui sépare l'Inde et le Pakistan (archives). (© KEYSTONE/AP/Dar Yasin)

Un haut responsable de l'administration au Cachemire pakistanais a fait état vendredi d'échanges de tirs durant la nuit entre troupes pakistanaises et indiennes le long de la ligne de contrôle (LoC), la frontière de facto au Cachemire. L'ONU appelle à la retenue.

"Il y a eu des échanges de tirs de poste à poste dans la vallée de Leepa durant la nuit, aucun tir n'a visé de population civile et la vie suit son cours, les écoles sont ouvertes", a dit à l'AFP Syed Achfaq Gilani, trois jours après une attaque qui a mené à une escalade entre les deux voisins.

L'ONU a appelé l'Inde et le Pakistan à "la retenue maximale" après deux jours d'escalade à coups de suspension des visas, d'expulsion de diplomates et de fermeture de frontières.

Les deux pays, qui possèdent tous les deux l'arme nucléaire et se sont déjà menés trois fois la guerre depuis leur partition dans la douleur en 1947, se sont lancés dans une spirale de mesures punitives et de rétorsion censées rendre coup pour coup.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Football

Cömert et Valladolid relégués

Publié

le

Le dépit des joueurs de Valladolid, qui font redescendre en 2e division (© KEYSTONE/EPA/Julio Munoz)

L'international suisse Eray Cömert va connaître les affres d'une relégation en Liga avec le Real Valladolid.

Une défaite 5-1 jeudi sur la pelouse du Betis Séville a scellé le sort du club détenu majoritairement par l'ancienne star brésilienne Ronaldo.

Pour Valladolid, il s'agit de la troisième relégation en cinq ans. Et comme après les deux dernières promotions, le club du nord de l'Espagne doit retourner en deuxième division une année seulement après son ascension.

A cinq journées de la fin, Valladolid accuse18 points de retard sur Alaves, 17e du classement. L'équipe de l'entraîneur intérimaire Alvaro Rubio, qui a perdu 13 des 14 derniers matches de Liga, n'a fêté que quatre succès en 33 matches.

Cömert, qui évolue cette saison en prêt pour Valladolid, retournera cet été à Valence où il possède encore un contrat d'un an.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Culture

Restes humains de la civilisation Caral découverts au Pérou

Publié

le

La civilisation Caral du Pérou, qui s'est épanouie entre 3000 et 1800 avant J.C., est la plus ancienne d'Amérique, contemporaine des civilisations mésopotamienne et égyptienne (archives). (© KEYSTONE/EPA/PERUVIAN NATIONAL INSTITUTE OF C)

Des archéologues ont annoncé jeudi avoir découvert au Pérou des restes humains d'une femme datant d'il y a environ 5000 ans, qui aurait appartenu à la civilisation Caral, la plus ancienne d'Amérique.

Cette dernière découverte revêt un intérêt particulier pour les scientifiques, car elle serait la preuve que les femmes jouaient un rôle de premier plan dans la civilisation Caral, a expliqué à la presse David Palomino, chef de l'équipe de chercheurs à l'origine de cette trouvaille.

Après avoir montré des photos et une vidéo de la sépulture en question, M. Palomino a expliqué qu'elle "correspond à (celle d'une) femme qui semble avoir eu un statut élevé, (...) une femme d'élite".

La sépulture avait été découverte en décembre dans l'ancien village de pêcheurs d'Aspero (ouest), qui a longtemps été le site d'une décharge avant d'être classé site archéologique. Elle a été retrouvée dans le cadre des fouilles dirigées depuis 1996 par l'archéologue péruvienne Ruth Shady.

De premières analyses indiquent que ces restes humains sont ceux d'une femme âgée de 20 à 35 ans, mesurant 1,5 mètre et portant une coiffe, indice de son statut élevé. Le corps était enveloppé de plusieurs couches de textiles et d'un "manteau de plumes d'ara", une espèce de perroquet d'Amazonie, a précisé M. Palomino.

De petits objets, tels qu'un bec de toucan, un bol en pierre et un panier en paille, ont par ailleurs été trouvés avec les restes humains et ont été exposés jeudi au siège du ministère de la culture à Lima.

La civilisation Caral, qui s'est épanouie entre 3000 et 1800 avant J.C., est la plus ancienne d'Amérique. Contemporaine des civilisations mésopotamienne et égyptienne, elle est apparue sur un plateau aride du Pérou à 182 km au nord de Lima, 45 siècles avant la civilisation inca.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Ultimes préparatifs pour les funérailles du pape

Publié

le

Au moins 130 délégations étrangères sont attendues aux obsèques du pape François à Rome, placée sous haute protection. (© KEYSTONE/EPA/ITALIAN CARABINIERI HANDOUT)

Le Vatican met vendredi la dernière main aux préparatifs des funérailles du pape François, qui se tiendront samedi matin sur la place Saint-Pierre, à Rome, tandis que pour une dernière journée, fidèles et touristes peuvent défiler devant son cercueil ouvert.

La plupart des 50 chefs d'Etat et des 10 monarques qui ont confirmé jusqu'ici leur présence aux obsèques du souverain pontife, dont le président américain Donald Trump et l'Ukrainien Volodymyr Zelensky, doivent arriver à Rome ce vendredi.

Au moins 130 délégations étrangères seront présentes, dont celles de l'Argentin Javier Milei et du Prince William.

L'agence italienne de protection civile estime que "plusieurs centaines de milliers" de personnes se rendront dans la ville éternelle en ce week-end qui s'annonçait déjà très chargé en raison d'un jour férié.

Les autorités italiennes et vaticanes ont placé les alentours de Saint-Pierre sous haute protection, avec des milliers de bénévoles et de forces de l'ordre mobilisés, un système anti-drones, des tireurs d'élite sur les toits et des avions de chasse prêts à décoller.

Plus de 126'000 personnes ont déjà fait la queue pendant des heures pour rendre un dernier hommage à François, dont le cercueil sera fermé vendredi à 20 heures lors d'une cérémonie à laquelle assisteront les cardinaux.

C'est le cardinal Kevin Farrell, le "camerlingue" qui gère les affaires courantes du Vatican jusqu'à l'élection d'un nouveau pape, qui présidera le "rite du scellement du cercueil".

Le premier pape sud-américain de l'Eglise catholique est décédé le lundi de Pâques à l'âge de 88 ans, moins d'un mois après sa sortie de l'hôpital romain où il était soigné pour une grave pneumonie.

"Un pape et son troupeau"

L'Argentin, dont la santé était défaillante depuis longtemps et auxquels ses médecins avaient ordonné un strict repos, a défié leurs préconisations pour se présenter aux fidèles à Pâques, la fête la plus importante du calendrier catholique.

Les condoléances ont afflué du monde entier pour le défunt pape, un réformateur énergique qui a défendu les plus vulnérables et les plus marginalisés de la société au cours de ses 12 années à la tête des quelque 1,4 milliard de catholiques que compte la planète.

Le cercueil capitonné de rouge du jésuite argentin a été placé devant l'autel de la basilique Saint-Pierre. François, dont les mains enserrent un chapelet, porte ses habits pontificaux: une chasuble rouge, une mitre blanche et des chaussures noires.

Un par un, les fidèles se recueillent depuis mercredi devant le cercueil, ne disposant que de quelques secondes. "C'était un moment bref mais intense à côté de son corps", a déclaré jeudi à l'AFP l'Italien Massimo Palo, 63 ans, après sa visite.

"C'était un pape parmi son troupeau, parmi son peuple, et j'espère que les prochains papes seront un peu comme lui", a-t-il ajouté.

Une sobre sépulture

Après les funérailles, le cercueil de François sera transporté pour être inhumé, selon sa volonté, dans la basilique papale Sainte-Marie-Majeure, à Rome, dédiée au culte de la Vierge.

Un groupe de "pauvres et de nécessiteux" sera présent sur les marches de la basilique pour accueillir le cercueil du pontife, qui était un ardent défenseur des laissés-pour-compte.

Sa tombe en marbre, avec pour seule inscription "Franciscus", François en latin, sera accessible au public à partir de dimanche matin.

Après les obsèques, tous les regards se tourneront vers les 135 cardinaux-électeurs - soit ceux âgés de moins de 80 ans - réunis en conclave pour choisir le successeur de François.

La date du début du conclave n'est pas encore connue, mais en vertu des règles vaticanes, il devrait s'ouvrir entre le 15e et le 20e jour après son décès, soit entre le 5 et le 10 mai.

Les cardinaux, qui ont commencé à converger à Rome et se sont déjà vus à trois reprises, se réuniront dans la Chapelle Sixtine et procéderont à quatre scrutins par jour, deux le matin et deux l'après-midi.

Le cardinal italien Pietro Parolin, qui était le numéro deux de François, est donné favori par le bookmaker britannique William Hill, devant le Philippin Luis Antonio Tagle, archevêque métropolitain émérite de Manille.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Derniers titres

WATER

TYLA

08:50

Les 2 derniers titres

A SKY FULL OF STARS

COLDPLAY

08:45

HALL OF FAME

THE SCRIPT & WILL I AM

08:40

Votre Horoscope

Scorpion

Votre créativité est abondante, mais il vous faut, aussi, repérer les secteurs où vos perspectives d’évolution sont les mieux perçues.

Les Sujets à la Une