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Lula pose les jalons de son 3e mandat

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Lula a été élu le 30 octobre d'une courte tête face au président sortant Jair Bolsonaro. (© KEYSTONE/AP/Andre Penner)

Le président élu du Brésil, Luiz Inacio Lula da Silva, a commencé lundi à définir les contours de son futur gouvernement. Son troisième mandat s'annonce plein de défis dans un pays profondément divisé.

Elu le 30 octobre d'une courte tête face au président sortant d'extrême droite Jair Bolsonaro, Lula, 77 ans, a remis le bleu de chauffe après s'être accordé quelques jours de repos à Bahia (nord-est) avec la future Première dame, Rosangela da Silva, au terme d'une campagne harassante.

A moins de deux mois de son investiture, le 1er janvier, l'icône de la gauche a débuté la semaine par une première réunion avec son équipe chargée de la transition jusqu'à la passation de pouvoirs.

Et "mercredi, il sera à Brasilia" pour accompagner de près la transition sous la coordination du vice-président élu Geraldo Alckmin, a déclaré à l'AFP un conseiller de l'équipe de transition, assurant que "l'agenda" des réunions dans la capitale "n'est pas encore bouclé". A Brasilia, il doit notamment rencontrer le très influent Artur Lira, président de la Chambre des députés qui a été un proche de Jair Bolsonaro durant son mandat.

Tenir les "promesses"

L'appui du Parlement sera fondamental pour un des premiers grands défis du futur gouvernement de gauche: faire approuver des dépenses exceptionnelles pour le versement de minima sociaux. Lula s'est notamment engagé à maintenir à 600 réais (environ 115 francs) l'Auxilio Brasil, une allocation versée aux plus pauvres, même si ce montant n'est pas prévu dans le budget de l'année prochaine.

"Nous ne pouvons pas commencer 2023 sans l'Auxilio Brasil (à 600 réais), sans augmentation réelle du salaire minimum. Ce sont des promesses faites aux électeurs et les urnes ont parlé", a déclaré vendredi Gleisi Hoffmann, président du Parti des Travailleurs (PT) de Lula.

D'intenses tractations sont déjà en cours pour l'autorisation de dépasser le plafond des dépenses qui doit être approuvée par les parlementaires avant le 15 décembre. Ce ne sera pas une mince affaire dans les deux chambres où le Parti Libéral (PL) de Bolsonaro est le groupe le plus important.

Lula devrait néanmoins pouvoir composer avec le "Centrao", nébuleuse de partis centristes qui font la pluie et le beau temps au Parlement depuis des décennies, s'alliant le plus souvent avec le gouvernement en place, non sans monnayer leur soutien contre des postes importants. Plusieurs leaders de ces partis qui s'étaient alliés au gouvernement Bolsonaro se sont montrés ouverts au dialogue avec le président élu de gauche.

"Agenda social"

Durant sa campagne, Lula a surfé sur la nostalgie des années fastes de ses deux premiers mandats (2003-2010), sans détailler la façon dont il compte gouverner le Brésil lors des quatre prochaines années. Il fera face aux mêmes défis que les autres dirigeants de gauche arrivés récemment au pouvoir en Amérique Latine, explique le politologue Leandro Consentino, professeur de l'Insper de Sao Paulo.

C'est-à-dire, "comment articuler la rigueur budgétaire avec un agenda social de gauche attendu", dans un contexte d'inflation, de chômage élevé et d'une possible récession. La situation économique est loin d'être aussi favorable que durant les années 2000, quand Lula avait pu mener d'ambitieux programmes sociaux grâce au boom des matières premières.

Lula s'est engagé à concilier "responsabilité budgétaire, sociale, et développement durable", mais les milieux d'affaires attendent de pied ferme ses premières annonces, notamment les noms de l'équipe économique du futur gouvernement. Contrairement à Bolsonaro, qui a créé un "super-ministère" de l'économie, Lula prévoit de diviser le portefeuille en trois : finances, planification et industrie, et commerce.

Direction la COP27

Lula ne va pas attendre son investiture pour donner à la communauté internationale des gages de son engagement dans la lutte contre la déforestation en Amazonie et doit se rendre la semaine prochaine à la COP27, à Charm el-Cheikh, sur invitation du président égyptien Abdel Fattah al-Sissi.

"La question du climat est une priorité stratégique de premier plan", a dit au quotidien Folha de S. Paulo Marina Silva, ex-ministre de l'Environnement, qui accompagnera Lula en Egypte. Elle est pressentie pour reprendre ce ministère, après quatre ans de gouvernement Bolsonaro marqués par une forte augmentation de la déforestation et des incendies dans la plus grande forêt tropicale de la planète.

La préservation de l'Amazonie sera fondamentale "pour que le Brésil récupère sa crédibilité auprès de la communauté internationale" et paraphe des accords commerciaux comme celui entre l'Union européenne et le Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay, Venezuela) , estime André César, analyste du cabinet de consultants Hold.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Le pape, en sortie à Rome, dit vivre Pâques "comme il peut"

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Ce n'est pas la première fois que François visite une prison. (© KEYSTONE/EPA/VATICAN MEDIA HANDOUT)

"Je vis (Pâques) comme je peux", a déclaré jeudi le pape François, convalescent et toujours affaibli après une grave pneumonie. Il s'exprimait en marge d'une visite dans une prison du centre de Rome.

Interrogé par les journalistes à travers la fenêtre de sa traditionnelle Fiat 500 sur la manière dont il vivait cette année Pâques, que célèbreront dimanche les chrétiens du monde entier, le pape de 88 ans a répondu d'une voix essoufflée: "Je le vis comme je peux."

"Chaque fois que j'entre dans ces lieux, je me demande: pourquoi eux et pas moi?", a-t-il ajouté en arrivant à la prison Regina Coeli, la plus grande de la capitale italienne, à l'occasion du Jeudi saint.

François, sensible à l'univers carcéral, est resté une trentaine de minutes dans cette maison d'arrêt délabrée et surpeuplée située dans le quartier touristique de Trastevere.

Accueilli par des cris et des applaudissements nourris, le pape, en fauteuil roulant mais sans canules nasales à oxygène, y a salué un par un quelque 70 détenus de différentes nationalités qui lui ont serré et embrassé la main et remis des cadeaux ou des intentions de prière, selon des images diffusées par le Vatican.

Pas de lavage de pieds

Contrairement aux années précédentes, le jésuite argentin - censé en théorie observer un strict repos de deux mois, sans activités publiques - ne s'est pas livré au traditionnel rite du lavement des pieds, qui commémore le geste du Christ pour les apôtres.

"Cette année, je ne peux pas le faire, mais je peux et je veux être près de vous. Je prie pour vous et vos familles", a déclaré le pape.

Depuis son élection en 2013, François effectue cette célébration en dehors du Vatican, dans des centres de détention pour mafieux repentis, pour femmes ou pour mineurs, auprès de malades ou de personnes marginalisées.

Dans la tradition chrétienne, le Jeudi saint commémore le dernier repas du Christ (la Cène) avec ses 12 apôtres. Il s'agit d'un temps fort de la Semaine sainte, qui fait mémoire des derniers jours du Christ avant sa résurrection à Pâques.

Rentré au Vatican le 23 mars après 38 jours d'hospitalisation pour une double pneumonie ayant menacé sa vie, François, dont l'état de santé s'améliore mais reste fragile, a progressivement repris les apparitions publiques ces derniers jours.

Il ne présidera toutefois pas la veillée pascale samedi soir ni la messe du dimanche de Pâques au Vatican, qui ont été déléguées à des cardinaux.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

L'aide humanitaire à Gaza "menacée d'un effondrement total"

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"Nous avons des fournitures prêtes. Nous avons du personnel médical formé. Nous disposons de l'expertise nécessaire. Ce qui nous manque, c'est l'accès, ou la garantie par les autorités israéliennes que nos équipes peuvent faire leur travail en toute sécurité", affirment 12 ONG. (© KEYSTONE/EPA/HAITHAM IMAD)

L'aide humanitaire à Gaza est "menacée d'un effondrement total" en raison du blocus imposé par Israël sur l'entrée de cette aide depuis le 2 mars, alertent jeudi douze importantes ONG dans un communiqué commun.

"Laissez-nous faire notre travail", exhortent les représentants de Médecins du Monde, Oxfam et du Norwegian Refugee Council (NRC) et d'autres ONG qui disent faire face à "l'un des pires échecs humanitaires de notre génération".

Pratiquement toutes les ONG ont dû suspendre ou très fortement réduire leur aide dans le territoire palestinien depuis la rupture du cessez-le-feu le 18 mars, soulignent ces organisations qui citent un sondage réalisé auprès de 43 ONG apportant de l'aide à Gaza.

"Chaque habitant de Gaza dépend de l'aide humanitaire pour survivre. Cette ligne de vie a été complètement coupée depuis que les autorités israéliennes ont imposé un blocus sur l'entrée de l'aide le 2 mars", écrivent-elles.

"Nous avons des fournitures prêtes. Nous avons du personnel médical formé. Nous disposons de l'expertise nécessaire. Ce qui nous manque, c'est l'accès, ou la garantie par les autorités israéliennes que nos équipes peuvent faire leur travail en toute sécurité", ajoutent-elles.

Lourd tribut

Quelque 400 travailleurs humanitaires et 1300 personnels de santé ont été tués depuis octobre 2023 à Gaza, rappellent ces ONG en citant un bilan de l'ONU.

"Nous appelons toutes les parties à garantir la sécurité de notre personnel et à permettre l'accès sûr et sans entrave de l'aide à Gaza par tous les points d'entrée, et nous demandons aux dirigeants mondiaux de s'opposer à toute nouvelle restriction", demandent-elles.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Jonathan Anderson, le nouveau monsieur Dior homme

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Jonathan Anderson dirigeait précédemment la marque madrilène Loewe (archives). (© KEYSTONE/EPA/ANDRE PAIN)

Considéré comme un des enfants prodiges de la mode, le Nord-Irlandais Jonathan Anderson confirme son irrésistible ascension, en prenant les rênes des collections Dior Homme, un des postes les plus convoités du monde de la mode.

Le discret quadra succède à Kim Jones et présentera son premier défilé le 27 juin, a annoncé jeudi la maison de couture dans un communiqué.

Anderson, dont le nom revenait depuis des mois, avait annoncé mi-mars son départ de Loewe, à qui il a donné un coup de fouet pendant les onze années à sa tête, au point d'en faire une des marques préférées des célébrités.

"Sous sa direction, Loewe a connu une croissance exceptionnelle", s'était félicitée la marque espagnole, appartenant au groupe LVMH (comme Dior), saluant notamment le succès du sac Puzzle caractérisé par ses lignes géométriques et devenu un "it bag".

Chez Loewe, Anderson s'est forgé la réputation de créateur de mode luxueuse, aux coupes impeccables, avec une utilisation généreuse de matériaux comme le cuir et le métal. Ses vêtements sont amples et très souvent unisexe, les pulls en laine épaisse, les pantalons larges, la palette de couleurs généreuse.

Parmi ses créations phare, figurent plusieurs tenues de scène pour la tournée Renaissance de Beyoncé, dont des bodys pailletés avec des mains en trompe-l'oeil stratégiquement placées. Il a aussi créé la combinaison rouge de Rihanna au Super Bowl 2023, qui en avait profité pour dévoiler son ventre rond et annoncer sa grossesse.

Ses défilés pour Loewe se distinguaient chaque saison à Paris et sur d'autres podiums par leur audace et ses collaborations régulières avec des artistes contemporains. Anderson est aussi connu pour son discours très construit, truffé de références artistiques et littéraires.

Liens avec le 7e art

Né en 1984 à Magherafelt, une petite ville d'Irlande du Nord, il rêve de devenir acteur et se rend aux États-Unis à 18 ans pour s'inscrire dans une école d'art dramatique.

De cette passion, il a gardé un lien étroit avec le monde du cinéma, en particulier avec le réalisateur Luca Guadagnino, pour qui il a conçu les costumes de "Challengers", avec Zendaya, et "Queer", avec Daniel Craig.

Pendant des années, ses défilés ont été le point de rencontre des stars du 7e art, de Timothée Chamalet à Pedro Almodóvar en passant par Tilda Swinton. Et plusieurs d'entre elles ont été les ambassadrices de la marque.

Formé à la London School of Fashion, Anderson a débuté dans le département marketing de Prada, mais a rapidement créé sa propre marque en 2008, JW Anderson.

En 2023, il a fait sensation lors de la Fashion Week masculine de Paris en faisant défiler des mannequins portant d'imposantes pièces en cuivre ou en étain, ou en parchemin. "Je pense que nous sommes peut-être arrivés à un style excessif ces derniers temps", expliquait Anderson à la fin de ce défilé.

Jonathan Anderson "a révolutionné une marque avec des siècles d'histoire pour la rapprocher d'un nouveau consommateur, plus jeune, avec d'autres préoccupations sur la mode et le luxe", selon la blogueuse Mayte de la Iglesia, interrogée par l'AFP.

Loewe est née à Madrid en 1846, d'abord comme atelier de maroquinerie. Pendant des générations, elle a été une marque classique, dans le style du français Hermès (fondé en 1837).

"Beaucoup de gens pensent que la marque s'est éloignée de l'essence même de Loewe, une marque classique de sacs en cuir, de foulards en soie et de parfums denses, mais je pense que ce n'est pas le bon terme. Il ne s'agit pas d'un éloignement, mais d'une évolution", a-t-elle ajouté.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Xi Jinping au Cambodge pour resserrer les liens face à Trump

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Le président chinois Xi Jinping (à gauche) s'est rendu au Cambodge après avoir visité le Vietnam et la Malaisie. (© KEYSTONE/EPA/AGENCE KAMPUCHEA PRESS (AKP) / HANDOUT)

Le président chinois Xi Jinping a rencontré le Premier ministre cambodgien jeudi à Phnom Penh, pour la dernière étape d'une tournée destinée à resserrer les liens de Pékin avec ses partenaires en Asie du Sud-Est face à l'offensive douanière américaine.

M. Xi a d'abord visité le Vietnam puis la Malaisie, à un moment où la Chine cherche à contrebalancer l'explosion des droits de douane imposée par le président Donald Trump aux partenaires commerciaux des Etats-Unis.

Il a atterri jeudi à l'aéroport de Phnom Penh, où il a été accueilli par le roi Norodom Sihamoni lors d'une cérémonie militaire. Le numéro un chinois a rencontré le Premier ministre Hun Manet et son père, l'ancien dirigeant Hun Sen, selon les publications sur leurs comptes respectifs sur les réseaux sociaux, sans précision sur les accords attendus.

Selon un communiqué publié jeudi par le site officiel d'information cambodgien Fresh News, M. Xi a déclaré que la Chine soutenait le royaume "dans le choix d'une voie de développement qui convienne à la nation, en sauvegardant sa souveraineté nationale, son indépendance et son intégrité territoriale".

Il a ajouté que les deux pays devaient "s'opposer résolument aux forces extérieures qui s'ingèrent dans les affaires intérieures, sèment la discorde et sapent" les relations, dans une allusion transparente à la guerre commerciale déclenchée par le président américain.

Amitié "à toute épreuve"

Premier partenaire commercial du Cambodge, la Chine est le premier investisseur étranger dans le pays et détient plus du tiers de la dette extérieure du royaume, soit 11 milliards de dollars, selon le Fond monétaire international. Phnom Penh compte aussi parmi les soutiens les plus fiables de Pékin en Asie. Hun Manet a décrit mercredi la visite de M. Xi comme la démonstration d'une amitié "à toute épreuve".

Dans une vidéo publiée mercredi, il explique que les deux pays ont "des intérêts communs fondés sur les principes du respect de la souveraineté, de l'égalité et de la non-ingérence dans les affaires intérieures", ajoutant que la Chine avait joué un "rôle central" dans le développement socio-économique du Cambodge.

La Chine et le Cambodge célèbrent les 67 ans de leurs relations diplomatiques et commémorent les 50 ans de la prise de Phnom Penh par les Khmers rouges - alors soutenus par Pékin -, le 17 avril 1975. Début avril, Donald Trump avait annoncé 49% de droits de douanes sur le Cambodge, un des taux les plus élevés qu'il a décrétés.

Le pays, qui compte de nombreuses usines à capitaux chinois, a finalement vu, comme le monde entier à l'exception de la Chine, ce taux ramené à 10% pendant 90 jours. Hun Manet a écrit une lettre à la Maison Blanche pour assurer celle-ci de "la bonne foi du Cambodge pour négocier une solution mutuelle", réduction des droits de douane sur 19 catégories de produits américains à la clé, selon le ministère du Commerce.

Pékin, qui reste taxé à 145%, a qualifié ce taux de "plaisanterie" et a imposé en représailles des droits de douane de 125% sur les produits américains.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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