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L'Ukraine pourrait avoir à céder temporairement des territoires

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La Crimée, dont l'annexion est ici célébrée à St-Pétersbourg, pourrait être reconnue par les Etats-Unis comme étant russe. (© KEYSTONE/AP/DMITRI LOVETSKY)

Vladimir Poutine a évoqué vendredi, en recevant au Kremlin l'émissaire américain Steve Witkoff, la "possibilité" de "négociations directes" entre Moscou et Kiev, sur fond de tractations diplomatiques à propos d'un plan de paix promu par Donald Trump.

Steve Witkoff, l'interlocuteur privilégié du chef de l'Etat russe au sein de l'administration américaine, a ainsi rencontré M. Poutine pour la quatrième fois depuis la relance inattendue des relations entre leurs deux pays mi-février à l'initiative du président américain.

"Comment allez-vous, Monsieur le Président ?", a demandé M. Witkoff, tout sourire, en serrant la main du maître du Kremlin, qui lui a répondu "Très bien, merci !" en anglais, d'après une vidéo diffusée par la présidence russe.

Le conseiller diplomatique de M. Poutine, Iouri Ouchakov, a ensuite déclaré que les entretiens avaient duré trois heures et avaient été "constructifs et très utiles".

"Cette discussion a permis de davantage rapprocher les positions de la Russie et des États-Unis non seulement sur l'Ukraine mais aussi sur plusieurs autres questions internationales", a-t-il dit aux journalistes.

Selon lui, "il a été question en particulier de la possibilité de reprendre les négociations directes entre les représentants de la Russie et de l'Ukraine".

Aucune négociation directe en vue d'un arrêt du conflit n'a eu lieu entre Russes et Ukrainiens depuis celle qui s'est déroulée pendant tout premiers mois de l'offensive russe, en 2022, et qui n'avait alors pas abouti.

"Nous arrivons à des progrès", a de son côté commenté l'émissaire russe pour les questions économiques à l'international Kirill Dmitriev, un des interlocuteurs des Américains.

La question de la Crimée

Les Etats-Unis ont depuis plusieurs semaines des discussions séparées avec Russes et Ukrainiens dans le but de trouver un accord sur une fin des hostilités.

Dans ce contexte, Donald Trump a assuré mardi dans un entretien avec le magazine Time diffusé vendredi que la Russie conserverait la Crimée, une péninsule ukrainienne qu'elle a annexée en 2014 et dont la reconnaissance comme étant russe est mentionnée, selon des médias, dans la proposition américaine.

"La Russie gardera la Crimée. Et (le président ukrainien Volodymyr) Zelensky comprend ça", a dit le président américain dans cette interview. Il y répète que l'Ukraine est selon lui responsable du conflit : "ce qui a fait commencer la guerre, c'est quand ils (les Ukrainiens, ndlr) ont commencé à parler de rejoindre l'Otan", a-t-il dit.

Ces derniers jours, le président américain a, à plusieurs reprises, vivement critiqué son homologue ukrainien, auquel il impute les blocages dans les négociations.

Jeudi, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a de son côté affirmé que son pays était prêt à un accord pour que les combats cessent, après un avertissement de Donald Trump à Vladimir Poutine à la suite de frappes sur Kiev jeudi, qui ont fait 12 morts.

M. Zelensky a assuré que l'un des missiles utilisés dans ce bombardement avait été produit en Corée du Nord et comprenait également des composants de fabrication américaine.

"Le missile qui a tué des civils à Kiev contenait au moins 116 composants provenant d'autres pays, dont la plupart, malheureusement, ont été fabriqués par des entreprises américaines", a-t-il affirmé.

"Vladimir, ARRÊTE !"

Les dernières frappes meurtrières russes ont conduit Donald Trump à sortir du ton très conciliant adopté ces derniers temps envers Vladimir Poutine.

"Vladimir, ARRÊTE !", s'est-il agacé sur sa plateforme Truth Social, ajoutant n'être "pas content" de ces attaques survenues à un "très mauvais timing".

Il a aussi déclaré que les Etats-Unis exerçaient "une forte pression" sur Moscou en vue de mettre fin au conflit et a même jugé que la Russie ferait "une assez grosse concession" en acceptant de ne pas s'emparer de toute l'Ukraine.

Kiev et ses alliés européens accusent la Russie de prolonger à dessein les négociations en présentant toujours publiquement des exigences maximalistes : le contrôle des cinq régions ukrainiennes dont elle revendique l'annexion, la renonciation de l'Ukraine à rejoindre l'Otan et sa démilitarisation.

Plus largement, Vladimir Poutine aimerait parvenir avec les Américains à un accord sur une refonte de l'architecture sécuritaire en Europe, lui qui dénonce l'expansion de l'Otan aux frontières russes depuis la dislocation de l'URSS en 1991.

l'Ukraine veut, de son côté, des garanties de sécurité militaires solides de la part de ses alliés occidentaux pour dissuader Moscou d'attaquer à nouveau après la conclusion d'un éventuel cessez-le-feu.

Le sujet de possibles concessions territoriales est très clivant en Ukraine. La Russie contrôle aujourd'hui environ 20% du territoire ukrainien.

"Un des scénarios (...) serait d'abandonner des territoires. C'est injuste, mais pour la paix, une paix temporaire, peut-être que c'est une solution, temporaire", a à cet égard confié le maire de Kiev, Vitali Klitschko, dans un entretien avec la BBC diffusé vendredi.

M. Zelensky a pour sa part écarté jeudi toute reconnaissance de la Crimée comme étant russe. "Nous faisons tout ce que nos partenaires ont proposé, sauf ce qui est contraire (...) à la Constitution" ukrainienne sur l'intégrité territoriale du pays, a-t-il expliqué.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Camille Rast comble le vide au sein de l'équipe de Suisse

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Camille Rast monte en puissance depuis quelques semaines. (© KEYSTONE/AP/Pier Marco Tacca)

En l'absence de Lara Gut-Behrami, un vide s'est ouvert au sein de l'équipe de Suisse féminine. Mais les podiums se font de moins en moins rares depuis la fin novembre, grâce à une femme: Camille Rast.

Les chiffres parlent d'eux-mêmes: l'hiver dernier, avec une Lara Gut-Behrami performante dans trois disciplines, seule athlète capable de contester à Federica Brignone la victoire au classement général de la Coupe du monde, les Suissesses occupaient la deuxième place du classement des nations féminines, juste derrière l'Italie, mais nettement devant l'Autriche, et encore davantage devant les États-Unis.

Fin décembre 2025, le tableau est tout autre. Les Autrichiennes, emmenées par Julia Scheib, la femme du moment en géant, mènent désormais, de peu devant les États-Unis de Mikaela Shiffrin, la reine du slalom. Les Suissesses sont larguées, avec plus de 600 points de retard, et les Italiennes à plus de 800.

Deux stars absentes

La raison est évidente: l'Italie doit pour l'instant se passer de Brignone, la Suisse de Gut-Behrami depuis la mi-novembre. La Transalpine s'est gravement blessée en mars et lutte pour un retour avant les Jeux olympiques (6-22 février). Quant à la Tessinoise, sa saison a pris fin après une rupture des ligaments croisés en novembre, et la suite de sa carrière reste incertaine.

L'absence de "LGB" pèse logiquement lourd chez Swiss-Ski, d'autant que Corinne Suter et Michelle Gisin se sont également blessées, que Malorie Blanc, 21 ans, n'en est qu'au début d'une carrière prometteuse dans les disciplines de vitesse, et que les techniciennes autour de Camille Rast ont eu du mal à entrer dans cet hiver olympique.

Alors que Wendy Holdener attend toujours son premier podium de la saison, Camille Rast répond présent. Depuis fin novembre, la championne du monde de slalom, est montée quatre fois sur le podium. Deux fois deuxième le week-end dernier, comme déjà avant Noël à Courchevel, deux fois privée de sa première victoire de la saison pour quelques centièmes. "Ca fonctionne bien en ce moment", apprécie Rast avec satisfaction.

Une artiste polyvalente

Très tôt, on devine que Rast peut devenir une skieuse brillante. Enfant, elle fréquente durant trois ans une école de cirque, où elle développe avec aisance sens de l'équilibre et habileté acrobatique, des qualités utiles dans tous les sports. L'équivalent estival du ski est pour elle le VTT, qu'elle pratique avec la même passion. En tant que skieuse, elle bénéficie très tôt d'un encadrement solide. Son staff compte notamment Florian Lorimier, l'ancien préparateur physique de Didier Cuche.

En 2017, pour sa cinquième course de Coupe du monde, un géant à Val di Fassa, Rast se classe 9e avec le dossard 44. Peu après, elle devient championne du monde junior de slalom. Puis survient le premier grand coup d'arrêt. Une mononucléose infectieuse la frappe durement, contraint la jeune femme de 18 ans à interrompre la saison et débouche sur une dépression. Elle se sentait "morte intérieurement", dira-t-elle plus tard.

Blessures et force mentale

Depuis lors, la progression de Rast est faite de vagues. En 2019, alors qu'elle est parvenue à revenir avec un soutien professionnel, une rupture des ligaments croisés et du ligament interne impose un nouvel arrêt. En 2022, un changement de matériel la freine et elle vit une saison à oublier. Elle revient alors chez son équipementier de longue date et retrouve progressivement son niveau, puis atteint le sommet mondial en slalom aux Mondiaux 2025.

Des douleurs persistantes à la hanche, consécutives à une chute à Sestrières peu après ces Mondiaux, font naître de nouveaux doutes, renforcés par un début de saison modeste avec des 15es places à Sölden et Levi.

Mais une fois encore, Camille Rast a pu s'appuyer sur sa force mentale. Depuis six semaines, elle porte l'équipe de Suisse presque comme Lara Gut-Behrami le faisait auparavant. La Valaisanne de 26 ans est désormais le grand espoir helvétique en vue des épreuves olympiques de Cortina d'Ampezzo.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Taïwan affirme avoir détecté 130 avions militaires chinois

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Taïwan a déclaré mardi avoir détecté 130 avions militaires chinois autour de l'île en 24 heures, alors que la Chine mène une deuxième journée d'exercice. (© KEYSTONE/EPA/RITCHIE B. TONGO)

Taïwan a déclaré mardi avoir détecté 130 avions militaires chinois ainsi que 22 navires autour de l'île en 24 heures, alors que la Chine mène une deuxième journée d'exercices nommés "Mission Justice 2025".

Le ministère taïwanais de la Défense a publié ces données à 06H00 mardi (24H00 heure suisse ). La veille, Taïwan avait annoncé avoir détecté 89 avions militaires, ainsi que 28 navires de guerre et des garde-côtes chinois, à proximité de son territoire. Il s'agissait alors du nombre le plus élevé d'avions chinois signalés en une seule journée depuis le 15 octobre 2024.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Trump envisage la vente d'avions de combat F-35 à la Turquie

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Donald Trump envisage la vente d'avions de combat F-35 à la Turquie. (© KEYSTONE/AP/Alex Brandon)

Donald Trump a dit lundi envisager la vente d'avions de combat F-35 à la Turquie, malgré les objections d'Israël lors de la visite de son Premier ministre Benjamin Netanyahu en Floride.

"Nous y réfléchissons très sérieusement", a déclaré le président américain en réponse à une question sur un potentiel accord avec la Turquie sur ces avions de combat.

Washington avait exclu la Turquie de son programme de développement des F-35 en 2019, avant d'imposer un an plus tard des sanctions à Ankara, pourtant son allié au sein de l'Otan, en raison de son achat du système russe de défense antiaérienne S-400.

Mais Donald Trump entretient des relations étroites avec son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, qu'il avait reçu fin septembre à la Maison Blanche.

L'idée d'un accord fait grincer des dents Israël, qui considère que des F-35 bénéficieraient à la Turquie en cas de potentielle guerre, alors que les deux pays connaissent des tensions à propos de la Syrie.

Interrogé à ce sujet, Donald Trump a estimé que Recep Tayyip Erdogan était un "très bon ami". "Nous n'aurons pas de problèmes", a-t-il ajouté. "Rien n'arrivera."

Le F-35 de Lockheed Martin, le plus sophistiqué des avions de chasse américains, a été développé par les Etats-Unis en partenariat avec d'autres pays de l'Otan, dans le cadre d'un programme appelé Joint Strike Fighter (JSF).

Lors de son premier mandat, le président américain avait accepté d'en vendre aux Emirats arabes unis après leur reconnaissance d'Israël.

Il a également donné son feu vert, en novembre, à un accord de vente d'armement à l'Arabie saoudite, qui inclut de futures livraisons de F-35.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Côte d'Ivoire: le parti au pouvoir obtient plus de 77% des sièges

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Le parti du président ivoirien Alassane Ouattara a signé une victoire retentissante lors des élections législatives de samedi (archives). (© KEYSTONE/EPA/SIA KAMBOU / POOL)

Le parti au pouvoir en Côte d'Ivoire a remporté plus de 77% des sièges aux élections législatives de samedi. Il consolide un peu plus son hégémonie, deux mois après la réélection d'Alassane Ouattara pour un quatrième mandat.

Ces chiffres proviennent des résultats annoncés lundi par la Commission électorale indépendante (CEI).

Le Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) remporte 197 des 255 sièges, soit 34 de plus que dans l'Assemblée sortante. La participation s'est élevée à 35,04%.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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