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L'UE met en garde la Chine sur le déséquilibre des échanges

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La croissance chinoise ralentit et plusieurs experts s'interrogent sur la marge de manoeuvre des Européens pour obtenir un rééquilibrage significatif des échanges entre les deux géants commerciaux. (EPA/ALEX PLAVEVSKI) (© KEYSTONE/EPA/ALEX PLAVEVSKI)

L'Union européenne ne tolérera pas indéfiniment un déséquilibre de ses échanges avec la Chine, a déclaré mardi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, en affirmant sa préférence pour "des solutions négociées", à deux jours d'un sommet à Pékin.

"Les dirigeants européens ne toléreront pas dans la durée un déséquilibre dans les échanges commerciaux", a-t-elle déclaré dans un entretien à Bruxelles avec l'AFP, au nom de la European Newsroom, qui regroupe des agences de presse européennes.

"Nous avons des outils pour protéger notre marché", a-t-elle poursuivi, tout en disant sa préférence pour "des solutions négociées".

Mme von der Leyen et le président du Conseil européen Charles Michel sont attendus jeudi à Pékin pour un sommet entre l'UE et la Chine.

Un rééquilibrage de ces échanges est aussi dans l'intérêt de la Chine, a-t-elle souligné, ajoutant que Pékin devait maintenant "soigneusement examiner" les options qui sont sur la table.

Ce sommet UE-Chine est un "sommet des choix", a-t-elle insisté, et "plusieurs choix positifs peuvent être décidés pour améliorer la situation".

Le déficit commercial de l'Union européenne avec la Chine a doublé en deux ans pour atteindre le chiffre record de 390 milliards d'euros en 2022, a souligné Mme von der Leyen.

Le "déséquilibre est visible", les exportations chinoises vers l'UE sont trois fois plus importantes que celles de l'UE vers la Chine, a fait remarquer la responsable allemande.

"En d'autres termes, quand vous avez trois containers venant de Chine vers l'Europe, deux d'entre eux repartent à vide" vers la Chine, a-t-elle souligné.

La croissance chinoise ralentit et plusieurs experts s'interrogent sur la marge de manoeuvre des Européens pour obtenir un rééquilibrage significatif des échanges entre les deux géants commerciaux.

Ce ralentissement de l'activité en Chine a eu des conséquences pour l'économie globale, a reconnu Mme von der Leyen.

Des acteurs importants ont fermé leur marché et cela a eu des conséquences "énormes" pour le marché européen, a-t-elle expliqué, soulignant aussi le problème des "surcapacités" de production en Chine et des subventions.

L'UE pour une "concurrence loyale"

"Nous allons discuter de ces sujets, avec des faits et des chiffres, et sur la manière de rééquilibrer le commerce entre l'UE et la Chine", a indiqué la présidente de la Commission, qui se rend en Chine pour la seconde fois cette année.

Les entreprises européennes ne peuvent accéder librement au marché chinois, a encore déploré Mme von der Leyen, en raison d'un "traitement préférentiel" accordé aux entreprises chinoises.

"Nous examinerons aussi les subventions déguisées, directes ou indirectes, en faveur des entreprises chinoises", a-t-elle assuré. L'UE défend la "concurrence loyale", y compris lorsqu'il s'agit d'entreprises opérant sur le marché européen, a-t-elle rappelé.

Elle a évoqué à ce propos les voitures électriques produites en Chine, qui font l'objet d'une enquête de la Commission européenne depuis la mi-septembre sur des subventions jugées illégales.

"Nous sommes au beau milieu de cette enquête, donc cela prendra encore du temps", a-t-elle indiqué, sans plus de détail.

Mme von der Leyen et M. Michel vont aussi évoquer avec leurs interlocuteurs chinois, dont le président Xi Jinping, l'Ukraine et la question du contournement des sanctions occidentales. Des entreprises chinoises sont accusées d'aider la Russie à obtenir des produits et technologies utiles à son effort de guerre contre l'Ukraine.

"Nous sommes dans un dialogue intense avec la Chine, et nous leur montrons différents exemples" à ce sujet, a assuré la présidente de la Commission européenne, ancienne ministre allemande de la Défense. "Nous demandons à la Chine d'agir sur ces cas", a-t-elle souligné.

Interrogée sur le rôle de la Chine dans la négociation sur le réchauffement climatique ouverte à Dubaï dans le cadre de la COP28, Ursula von der Leyen a souligné l'importance de la phase actuelle des discussions.

"La façon dont la Chine agira à la COP28 sera un moment décisif", a-t-elle souligné.

La Chine est responsable de 28% des émissions de gaz à effet de serre, à l'origine du réchauffement climatique, contre 7% pour l'Union européenne, a-t-elle rappelé.

Mme von der Leyen a aussi l'intention d'évoquer avec ses interlocuteurs chinois le cas des parlementaires européens sanctionnés par Pékin. "J'ai toujours considéré ces sanctions comme injustifiées", a-t-elle affirmé.

Les eurodéputés français Raphaël Glucksmann et allemand Reinhard Bütikofer, président de la délégation pour les relations avec la Chine du Parlement européen, ont fait l'objet de sanctions de la part de Pékin en 2021, pour avoir dénoncé la répression chinoise contre la minorité musulmane des Ouïghours, dans l'ouest de la Chine.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Le parti d'opposition turc convoque son grand rassemblement

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De nombreuses personnes ont répondu présent samedi. (© KEYSTONE/AP/Francisco Seco)

Le CHP, le parti d'opposition du maire d'Istanbul, Ekrem Imamoglu, convoque samedi un grand rassemblement pour dénoncer l'arrestation de l'édile. Ce malgré la répression qui continue de s'abattre sur les protestataires.

La foule doit se retrouver à 12h00 (10h00 en Suisse) sur la rive asiatique de la métropole "pour poursuivre la marche vers le pouvoir", selon l'appel du chef du Parti républicain du peuple (CHP), Özgür Özel.

Dès le début de la matinée, des ferries affrétés sur le Bosphore par le parti ont commencé d'emmener les participants munis du drapeau turc et de portraits de Mustafa Kemal Atatürk, le père de la nation, jusqu'au lieu du rassemblement.

L'arrestation de M. Imamoglu le 19 mars a déclenché une vague de protestations inédite en plus d'une décennie à travers la Turquie, mobilisant des dizaines de milliers de manifestants chaque soir dans les rues, jusqu'à lundi soir.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Le ministère de la Santé du Hamas annonce 921 morts

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Les bombardements israéliens ont repris le 18 mars. (© KEYSTONE/AP/Jehad Alshrafi)

Le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour la bande de Gaza a indiqué samedi que 921 personnes avaient été tuées dans le territoire palestinien depuis la reprise des bombardements israéliens le 18 mars. 25 ont été tuées au cours des dernières 24 heures.

Le ministère ajoute dans un communiqué que le bilan total depuis le début de la guerre, déclenchée par l'attaque du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, se monte désormais à 50'277 morts dans la bande de Gaza.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Le Danemark s'en prend au "ton employé" par l'administration Trump

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Lors d'une visite sur la base militaire américaine de Pituffik au Groenland, le vice-président américain JD Vance (au centre) a vivement critiqué le Danemark. (© KEYSTONE/AP/Jim Watson)

Le ton vire à l'aigre samedi entre Etats-Unis et Danemark. La diplomatie danoise déplore la virulence des critiques du vice-président américain JD Vance sur l'inaction supposée du pays nordique au Groenland.

"Nous sommes ouverts aux critiques, mais, pour être tout à fait honnête, nous n'apprécions pas le ton sur lequel elles ont été formulées", a dit Lars Løkke Rasmussen dans une vidéo en anglais sur X. "Ce n'est pas ainsi que l'on s'adresse à ses proches alliés, et je considère toujours le Danemark et les États-Unis comme des proches alliés", a-t-il ajouté.

La réplique danoise achève une semaine de fortes tensions entre les deux pays, déclenchée par l'annonce d'une visite non souhaitée de dirigeants américains dans le territoire autonome danois, déplacement qui s'est finalement réduit vendredi à la base américaine de Pituffik.

Lors d'un discours sur l'unique base militaire américaine au Groenland, JD Vance a estimé que le Danemark "n'a pas fait du bon travail pour le peuple du Groenland", lui reprochant en particulier de ne pas avoir suffisamment investi dans l'immense île arctique que convoite Donald Trump.

Critiques "injustes"

"L'accord de défense de 1951 offre aux États-Unis de nombreuses possibilités d'avoir une présence militaire beaucoup plus forte au Groenland. Si c'est ce que vous souhaitez, discutons-en", a répliqué le ministre danois en référence au texte régissant la présence américaine au Groenland.

En 1945, les États-Unis avaient 17 bases et installations militaires au Groenland, avec des milliers de soldats, a-t-il rappelé. "Nous pouvons faire plus, beaucoup plus dans le cadre actuel", a-t-il ajouté. La base américaine de Pituffik constitue un avant-poste de la défense antimissile américaine, car la trajectoire la plus courte des missiles en provenance de Russie vers les Etats-Unis passe par le Groenland.

Vendredi soir, la Première ministre danoise Mette Frederiksen avait déjà déploré les critiques "injustes" des Américains, leur rappelant que le Danemark avait été à leurs côtés "dans des situations très difficiles", en référence à l'engagement danois aux côtés des troupes américaines notamment en Irak et Afghanistan.

Statu quo "révolu"

Donald Trump a répété vendredi avoir "besoin du Groenland". "C'est très important, pour la sécurité internationale". "Nous avions jusque-là tous agi en partant du principe que l'Arctique était et devait rester une zone à faible risque, mais cette époque est révolue", a constaté pour sa part le chef de la diplomatie danoise.

"Le statu quo n'est pas une option, et c'est pourquoi nous avons intensifié nos efforts en investissant" dans la sécurité de l'Arctique, a-t-il ajouté. En janvier, Copenhague a annoncé qu'il allait consacrer près de deux milliards d'euros au renforcement de sa présence dans l'Arctique et l'Atlantique Nord.

En dépit du ton menaçant de Donald Trump, le vice-président américain a exclu un usage de la force pour parvenir à s'emparer du territoire autonome danois, assurant que Washington parviendrait à convaincre les Groenlandais de se rallier aux Etats-Unis et de signer un accord avec eux.

Nouveau gouvernement

"Nous pensons que les habitants du Groenland sont rationnels et (...) que nous allons pouvoir conclure un accord, dans le style de Donald Trump, pour assurer la sécurité de ce territoire, mais aussi des Etats-Unis d'Amérique", a dit JD Vance. "Je pense qu'ils finiront par s'associer aux Etats-Unis, nous pourrions les rendre beaucoup plus sûrs (...). Et je pense qu'ils s'en sortiraient beaucoup mieux sur le plan économique", a-t-il ajouté.

Le Groenland vient de se doter d'un nouveau gouvernement de coalition et la majorité des Groenlandais souhaite l'indépendance du territoire, qui jouit d'une large autonomie au sein du royaume du Danemark.

"Il est très important que nous mettions de côté nos désaccords et nos différends (...), car c'est seulement ainsi que nous pourrons faire face à la forte pression à laquelle nous sommes exposés de l'extérieur", a dit le nouveau Premier ministre groenlandais, Jens-Frederik Nielsen en présentant son équipe vendredi. La population, majoritairement inuite, rejette toute perspective de devenir américaine, d'après un sondage publié fin janvier.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Kimmy Repond 12e, la revenante Alysa Liu sacrée

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Kimmy Repond a assuré un 2e ticket à la Suisse pour les JO 2026 (© KEYSTONE/EPA/CJ GUNTHER)

Kimmy Repond n'a pas signé d'exploit dans le libre des Mondiaux de Boston.

La Bâloise a néanmoins terminé au 12e rang pour assurer un deuxième ticket à la Suisse pour les JO 2026. Sortie de sa retraite en début de saison, l'Américaine Alysa Liu a quant à elle cueilli l'or vendredi soir.

Huitième des championnats du monde 2023 et 5e l'an dernier, Kimmy Repond (18 ans) a manqué son affaire dans le TD Garden de Boston. La médaillée de bronze des Européens 2023 n'a pris que la 15e place du libre, au rythme de la musique du film Gladiateur, avec 115,91 points (183,33 au total). Deuxième Suissesse en lice dans ce libre, Livia Kaiser s'est classée au 23e rang.

Kimmy Repond, dont le record personnel sur un libre est de 133,38 points, pointait à la 10e place après le court. La Bâloise est la troisième meilleure Européenne derrière la Belge Nina Pinzarrone (7e) et l'Estonienne Niina Petrokina (8e), ce qui ne la consolera guère après sa 4e place obtenue aux Européens de Tallinn fin janvier.

"Je suis un peu déçue, bien sûr, à cause de mes erreurs du début", a déclaré Repond, qui a chuté sur ses deux premiers sauts. "Cela m'a un peu déconcentrée. Mais je suis très fière d'avoir continué à me battre. Je suis soulagée d'être en 12e position et d'avoir obtenu les deux places (pour la Suisse) pour les Jeux olympiques" de 2026.

Liu sacrée à 19 ans

Alysa Liu, 19 ans, a quant à elle été sacrée championne du monde en devançant la triple tenante du titre Kaori Sakamoto. En tête après le court, l'Américaine, scintillante dans sa tunique dorée, a signé un programme libre éblouissant pour s'emparer du titre avec un score cumulé de 222,97 points.

Liu avait pourtant pris sa retraite en 2022, à 16 ans seulement, quelques mois après avoir pris la 7e place des JO de Pékin. Mais le patinage lui manquait trop et elle a finalement décidé de rechausser les patins en début de saison. Son meilleur résultat aux Mondiaux jusqu'ici avait été la médaille de bronze en 2022.

A moins d'un an des Jeux olympiques de Milan et Cortina d'Ampezzo, Alysa Liu a devancé la Japonaise Kaori Sakamoto (217,98 points), victorieuse des trois derniers Mondiaux et qui a produit un programme libre de haute volée, et une autre Japonaise, Mone Chiba (215,24 points). Elle a ainsi offert aux Etats-Unis un premier titre mondial chez les femmes depuis 2006.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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