Rejoignez-nous

International

L'Europe fait face à la pire grippe aviaire de son histoire

Publié

,

le

En Europe, le virus de la grippe aviaire ne s'est pas éclipsé à la faveur de l'été dans la faune sauvage, décimant des colonies d'espèces marines protégées. (photo symbolique) (© KEYSTONE/AP/Guadalupe Pardo)

L'Europe traverse depuis plus d'un an l'épidémie de grippe aviaire "la plus dévastatrice" de son histoire, avec 50 millions d'oiseaux abattus dans les élevages infectés. Et le virus redouble d'ardeur à l'entrée dans l'hiver.

Les pertes de poulets, canards ou dindes sont, en réalité, plus considérables, car ce bilan de 50 millions d'oiseaux euthanasiés n'inclut pas les abattages préventifs d'animaux sains autour des foyers, a précisé à l'AFP mardi l'Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).

L'épidémie d'influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), communément appelée grippe aviaire, qui sévit sans discontinuer depuis l'automne 2021 est considérée par l'EFSA comme "la plus dévastatrice" qu'a connue l'Europe, dans un rapport publié mardi.

Le virus, détecté dans 37 pays européens entre octobre 2021 et septembre 2022, a aussi traversé l'océan Atlantique, s'est propagé en Amérique du Nord et touche désormais jusqu'à l'Equateur, qui a activé début décembre un plan visant à protéger les oiseaux sauvages des îles Galapagos.

Même en été

En Europe, le virus ne s'est pas éclipsé à la faveur de l'été dans la faune sauvage, décimant des colonies d'espèces marines protégées.

Et les contaminations ont repris précocement dans les élevages.

Selon l'EFSA, entre le 10 septembre et le 2 décembre 2022, il y avait 35% d'élevages contaminés en plus par rapport à la même période l'an dernier.

France, Royaume-Uni et Hongrie sont les plus affectés.

En France, le nombre d'élevages touchés a plus que doublé en quelques semaines, passant de 91 foyers début décembre à 211 au 19 décembre, selon le ministère français de l'Agriculture.

Avant cette nouvelle accélération, entre août et début décembre, plus d'un million de volailles avaient été euthanasiées.

La précédente vague de grippe aviaire dans les élevages français, entre fin novembre 2021 et mi-mai 2022, avait entraîné l'euthanasie de plus de 20 millions de volailles. Ce bilan inclut les animaux euthanasiés dans les élevages infectés, mais aussi ceux abattus préventivement pour tenter de prendre le virus de court.

Vacciner

A la suite d'une requête de la Commission européenne, l'EFSA "évalue actuellement la disponibilité de vaccins contre l'IAHP pour les volailles, et examine d'éventuelles stratégies de vaccination".

Les résultats de ces travaux seront connus au second semestre 2023.

Vendredi, l'agence sanitaire française Anses avait indiqué que les conditions n'étaient "pas réunies à l'heure actuelle pour vacciner efficacement" cet hiver.

Le vaccin est très attendu par des éleveurs psychologiquement et financièrement éprouvés par l'année écoulée, même si l'Etat indemnise les animaux euthanasiés.

"Sur les cinq vaccins actuellement disponibles dans le monde, un seul dispose d'une autorisation de mise sur le marché en Europe pour les poules", relève l'Anses. Or cette autorisation date de 2006, "et la souche vaccinale sur laquelle il est basé n'a pas été actualisée depuis".

Pour être efficace, la stratégie vaccinale devrait aussi concerner les canards, qui sont les plus sensibles au virus, a expliqué à l'AFP Gilles Salvat, directeur général délégué de l'Anses pour la recherche.

Des vaccins destinés aux canards sont "en cours de recherche et de développement mais ils ne seront pas commercialisables cet hiver", rappelle l'Anses.

La France connaît une forme "d'endémisation dans la faune locale, et non pas seulement avec les oiseaux migrateurs", jusque-là considérés comme les principaux vecteurs du virus, relève M. Salvat.

"Puisque la maladie s'installe, il faut trouver une solution pérenne (...) je forme le voeu qu'on puisse aller plus vite, comme ça a été le cas pour trouver un vaccin humain contre le Covid", a plaidé Christiane Lambert, présidente du syndicat agricole majoritaire français FNSEA et européen Copa, interrogée mardi sur France info.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Culture

Polnareff à la barre pour l'ouverture du Printemps de Bourges

Publié

le

A 80 ans, Michel Polnareff rempile pour une nouvelle - et peut-être dernière - tournée, dont Bourges est la première date française, après un démarrage à Londres (archives). (© KEYSTONE/LAURENT GILLIERON)

Le Printemps de Bourges a ouvert mardi sa 49e édition en même temps que le bal des festivals musicaux, avec une pluie de stars, dont le retour de Michel Polnareff, et des nuages sur le plan budgétaire.

Le chanteur de "Goodbye Marylou" rempile à 80 ans pour une nouvelle - et peut-être dernière - tournée, dont Bourges est la première date française, après un démarrage à Londres. Il passera notamment par Lausanne en mai et le festival Sion sous les étoiles en juillet.

Assis à son piano, coiffé d'un chapeau de cowboy, lunettes blanches sur le nez, Polnareff a entamé son show avec un "Bal des Laze" poussif, devant une salle comble. "Avant de monter sur scène, je suis toujours dans un état absolument épouvantable. Et ça prend 2-3 titres pour se dire: bon, je suis content d'être là", confiait-il fin mars.

"Amiral" et moussaillons

Mais le rythme s'est ensuite accéléré, avec une voix toujours présente pour chanter ses succès des années 1960 à 1980: "Tam Tam", "La poupée qui fait non" et "L'Amour avec toi" dont il a remplacé les paroles par "l'amour avec vous". Il a aussi invité le public à lui souffler le prochain morceau, façon "chanson à la demande".

"L'Amiral" montre qu'il n'est pas encore prêt à lâcher la barre, après avoir essuyé des critiques sur la qualité de prestations en 2023. Il revient avec "Un temps pour elles", un album attendu le 25 avril.

Avant lui, Emma Peters a lancé la soirée: la chanteuse, qui a explosé avec un remix de sa reprise de "Clandestina", a été bercée par les tubes de Michel Polnareff. "J'avais un double CD à la maison que j'écoutais sur mon walkman, donc c'est vraiment un plaisir d'être programmée avec lui ce soir", a-t-elle confié avant son concert.

Différents styles

L'affiche du Printemps se décline aussi sous différents styles: la "grenade" pop Clara Luciani, l'indébranchable Jean-Louis Aubert, l'artiste électro The Avener ou encore Lucky Love et Styleto, tous deux nommés aux dernières Victoires de la musique.

La fin de semaine se fera plus rap, avec la nouvelle référence Tiakola, la star algérienne Soolking, l'ancien youtubeur Théodort ("Wayeh") ou encore Vald, de retour avec son remarqué "Pandémonium".

La découverte continue également d'être l'ADN du festival du centre de la France: depuis 40 ans, son dispositif national d'accompagnement, les Inouïs, a pris sous son aile 1600 artistes. Feu! Chatterton, Fishbach et Eddy de Pretto - président du jury 2025 - y sont passés.

Le Printemps de Bourges dévoile en parallèle six créations, dont une célébration du répertoire d'Oum Kalthoum, disparue il y a 50 ans.

Les concerts se tiennent jusqu'à samedi mais le festival bat jusqu'à dimanche avec "le Printemps dans la ville", sa déclinaison gratuite. Tous espaces confondus, Bourges a accueilli environ 250'000 festivaliers l'année dernière.

A l'approche de la cinquantaine, le Printemps ne peut pas se reposer sur ses lauriers: entre baisse des crédits et inflation des coûts de production et des cachets, l'effet ciseau plombe ses finances.

Pour la première fois en dix ans, le budget - 7,5 millions d'euros en 2024 - a été revu à la baisse, amputé de 400'000 euros de financement, dont 250'000 euros d'aides publiques. Une situation qui reflète de récents arbitrages politiques défavorables au milieu culturel.

"C'est une décroissance contrainte", observe son directeur Boris Vedel, estimant qu'il n'y a pas d'autre choix que de "se renforcer sur l'émergence", plutôt que lorgner sur de gros noms.

Ce constat est similaire à celui d'autres festivals, qui font également face à une offre multiple, un changement de consommation des jeunes fans et sont à la merci des caprices météorologiques. Selon le Centre national de la musique, 44% des festivals affichant des taux de remplissage supérieurs à 90% ont bouclé une édition déficitaire en 2024.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

La pie se méfie de la nouveauté et les petits oiseaux en profitent

Publié

le

L'aversion à la nouveauté est particulièrement prononcée chez les pies (archives). (© KEYSTONE/SIGI TISCHLER)

Malgré sa réputation de chapardeuse, la pie se méfie des objets qu'elle ne connaît pas. Cette phobie pourrait être exploitée par d'autres oiseaux pour protéger leurs oeufs de cette prédatrice.

Il n'est pas rare de trouver des matériaux d'origine humaine dans les nids d'oiseaux. Les milans les décorent avec du plastique blanc, tandis que le jardinier satiné australien agrémente sa tonnelle d'objets colorés.

Les raisons de ces "ornementations" sont mal comprises. D'autant qu'elles ne sont pas sans danger: visibilité accrue du nid, moins bonne isolation, risques de blessures ou d'ingestion par les oisillons...

Outre le fait que ces matériaux sont faciles à trouver, en particulier dans les environnements urbains, la décoration du nid pourrait démontrer les capacités du constructeur et accroître ainsi ses chances de reproduction. Elle pourrait également envoyer un signal de propriété et de statut social élevé aux intrus de la même espèce.

Néophobie

Dans une étude publiée mercredi dans Royal Society Open Science, deux biologistes norvégiens avancent une autre hypothèse. Ces ajouts pourraient décourager des prédateurs comme les pies et les corbeaux, en utilisant leur aversion à la nouveauté.

Cette "néophobie" est considérée comme une réponse adaptative permettant de réduire les risques face à des dangers potentiels, particulièrement chez les animaux "innovants", ayant des capacités à trouver des solutions originales pour obtenir des ressources.

Parmi les oiseaux, cette aversion est particulièrement prononcée chez les corvidés, comme les pies, les geais, les corneilles ou les corbeaux.

Pour tester leur hypothèse, les chercheurs norvégiens ont disposé trois types de nids artificiels contenant des oeufs de caille sur le sol d'une décharge fréquentée par des corbeaux et de jardins habités par des pies.

Les nids témoins ne contenaient que des oeufs. Une cuillère en métal avait été ajoutée dans le deuxième type de nid. Le troisième contenait des plumes blanches de poule. Ce dispositif était destiné à tester une autre hypothèse selon laquelle certains oiseaux disposent de grandes plumes autour de leur nid pour effrayer leurs prédateurs en leur faisant croire qu'un de leurs congénères y a été attaqué.

Les pies ont mis en moyenne 96 heures avant de dérober l'oeuf du nid témoin, 149 heures avant de prendre celui du nid avec une cuillère, et 152 heures avant de s'attaquer au nid avec des plumes.

Les corbeaux ont procédé dans le même ordre, mais ont été plus aventureux, attendant respectivement 28, 34 et 43 heures, sans doute parce qu'ils étaient déjà habitués à côtoyer des objets brillants dans la décharge.

Et aussi parce qu'ils avaient de la concurrence, le lieu étant occupé par "des centaines de corbeaux, probablement tous jeunes", explique à l'AFP Magne Husby, biologiste à l'université de Levanger et co-auteur de l'étude. S'ils hésitaient à prendre un oeuf, "il était très probable qu'un autre corbeau le prenne à leur place".

En revanche, les expériences avec les pies ont eu lieu sur leurs propres territoires et "il n'y avait aucune urgence à prendre les oeufs si elles étaient hésitantes à cause des plumes ou de la cuillère", poursuit M. Husby. Cette hésitation, dans la nature, donne un temps précieux au propriétaire du nid pour le défendre.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

La poste de Hong Kong suspend l'envoi de colis vers les Etats-Unis

Publié

le

La suspension de l'envoi des colis par voie maritime depuis Hong Kong prend effet immédiatement (archives). (© KEYSTONE/AP/Chan Long Hei)

La poste de Hong Kong a annoncé mercredi suspendre les envois de colis à destination des Etats-Unis, en réponse aux hausses "abusives" de droits de douane du président américain Donald Trump. La mesure prend effet immédiatement pour les envois par voie maritime.

Elle entrera en vigueur le 27 avril pour le transport par voie aérienne. Donald Trump a signé la semaine dernière un décret mettant fin aux exemptions de droits de douane sur les petits colis envoyés depuis la Chine, comme ceux envoyés par les géants du commerce électronique Shein ou Temu.

Chine et Etats-Unis sont entrés dans une surenchère de droits de douane: Washington a imposé des surtaxes de 145% sur les produits chinois entrant sur son territoire, en plus de ceux existants avant le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche. Pékin a répliqué avec un taux qui atteint désormais 125%.

"Ehonté à l'extrême"

Un décret présidentiel de 2020 de Donald Trump a éliminé les traitements préférentiels accordés à Hong Kong. L'ancienne colonie britannique est donc également concernée par la surtaxe de 145% imposée à la Chine.

Imposer des droits de douane à Hong Kong est "éhonté à l'extrême", avait dénoncé mardi Xia Baolong, directeur du Hong Kong and Macao Work Office.

Le chef de l'exécutif de Hong Kong, John Lee, a également critiqué les droits de douane américains qu'il a qualifiés d'"absurdes", affirmant que tout droit de douane devrait être de zéro, puisque Hong Kong est un port franc.

"Les Etats-Unis sont déraisonnables, pratiquent l'intimidation et imposent des droits de douane de manière abusive", a aussi réagi la poste de Hong Kong mercredi.

Concernant les colis déjà postés mais pas encore expédiés, elle a indiqué qu'elle allait contacter les expéditeurs pour leur rendre et leur rembourser les frais d'affranchissement à partir du 22 avril.

Les lettres ne seront pas concernées par la mesure, a précisé la poste.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Football

Le Real Madrid et Mbappé en mission remontada face à Arsenal

Publié

le

Kylian Mbappe et le Real vers une remontada contre Arsenal? (© KEYSTONE/EPA/ADRIAN RUIZ HIERRO)

Corrigé 3-0 à l'aller à Londres, le Real de Mbappé, champion d'Europe en titre, va tenter de faire marcher sa magie. Ceci pour renverser Arsenal en quart de finale retour de la Ligue des champions.

Il faudra un exploit, une nouvelle nuit magique, pour que le roi d'Europe reste en vie, dans "sa" compétition mercredi. Car la marche, une équipe d'Arsenal rodée collectivement et qui a largement dominé l'aller, paraît bien haute, même pour le géant espagnol, spécialiste des renversements épiques sur la scène européenne.

Le club madrilène a donc tenté d'invoquer les esprits en publiant avant cette manche retour les images des dernières "remontadas" sur les réseaux sociaux, contre Wolfsburg, en 2016 (2-0, 3-0) ou Paris (1-0, 3-1), Chelsea (1-3, 3-2) et Manchester City (4-3, 3-2), en 2022.

"C'est ainsi que remonte Madrid"

"Asi, asi remontada el Madrid" (c'est ainsi, ainsi que remonte Madrid), titre également le quotidien "Marca", en rappelant les autres exploits similaires, contre Derby County en 1975, le Celtic Glasgow en 1980, ou l'Inter en 1986.

"S'il y a bien une équipe capable de le faire, c'est le Real", martelaient un à un les joueurs madrilènes mardi dernier. "Oui, bien sûr qu'on peut le faire", avait glissé Kylian Mbappé. "Si on regarde le match de ce soir, on peut se dire qu'il n'y a quasiment aucune chance. Mais dans le football il se passe des choses imprévisibles. Personne ne s'attendait à ce que Rice marque deux buts sur coup franc, mais il l'a fait", avait poursuivi l'entraîneur merengue Carlo Ancelotti.

"Nous devons y croire, avoir confiance en nous-mêmes, parce que parfois, souvent, il se passe des choses de ce type au Bernabéu", avait-il ajouté.

Mbappé attendu en sauveur

Des "choses de ce type", comme la qualification pour la finale de l'an dernier, sur la route d'une 15e couronne, en terrassant le Bayern Munich sur le gong en demi-finale retour avec un doublé en trois minutes de l'Espagnol Joselu (88e, 91e).

Pour mercredi, les Merengues placent leurs espoirs en Kylian Mbappé, leur recrue star de l'été dernier, venue pour vivre ce genre de soirée du bon côté, après l'avoir subie avec le PSG en 2022.

L'attaquant français, toujours en quête d'une première Ligue des champions et du Ballon d'Or, avait prouvé face à Manchester City en février dernier qu'il était capable de faire tomber un géant presque à lui seul, avec un triplé retentissant (3-1).

"Je rêvais de ces moments-là depuis mon enfance. De jouer pour ce club et de ressentir ce que c'est une grande soirée au Bernabéu. Beaucoup de gens m'en ont parlé, maintenant j'ai pu le voir de mes yeux, et j'espère que nous allons en connaître beaucoup d'autres", avait-il savouré.

Expulsé pour une violente semelle ce week-end face à Alavés, le meilleur buteur merengue (33 buts en 49 matchs) se sait une nouvelle fois attendu au tournant par ses supporters, euphoriques à son arrivée, considérant qu'il était le joyau capable de rapporter au Real une 16e Ligue des champions.

Avec un déficit de trois buts à remonter, le capitaine de l'équipe de France fait donc face à un défi majeur pour maintenir son équipe, et sa quête de gloire personnelle, en vie.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Derniers titres

LA DIFFERENCE

SANTA

09:08

Les 2 derniers titres

SHE WORKS HARD FOR THE MONEY

DONNA SUMMER

09:03

YOU KNOW I'M NO GOOD

AMY WINEHOUSE

08:58

Votre Horoscope

Scorpion

Grâce à des échanges récents, la suite de votre activité, se pare de profondes métamorphoses, qui, somme toute, vous plaisent bien !

Les Sujets à la Une