International
Les députés votent l'amnistie pour les indépendantistes catalans
Les députés espagnols ont voté jeudi une loi d'amnistie pour les indépendantistes condamnés ou poursuivis pour la tentative de sécession avortée de la Catalogne en 2017, une mesure très controversée mais vitale pour la survie du gouvernement du socialiste Sánchez.
L'amnistie devrait bénéficier à environ 400 personnes, au premier rang desquelles Carles Puigdemont, l'homme qui avait mené la déclaration unilatérale d'indépendance de sa région il y a près de sept ans avant de s'enfuir en Belgique pour échapper à la justice espagnole.
"L'amnistie répond à un objectif, qui n'est pas de tourner la page (...) mais de surmonter une étape erronée de répression judiciaire et policière d'un mouvement politique", a réagi sur le réseau social X M. Puigdemont, qui fait figure de grand vainqueur de cette journée mémorable.
Négociée par le Parti socialiste de M. Sánchez avec les deux partis indépendantistes catalans, dont le soutien lui est indispensable pour pouvoir gouverner, la mesure a été adoptée par 178 voix contre 172, sur un total de 350 députés.
"Un pas courageux"
Cette loi d'amnistie, qui accapare la vie politique espagnole depuis les élections de juillet, est la réforme la plus controversée qu'ait proposée M. Sánchez depuis son arrivée au pouvoir en 2018.
Elle divise les partis, le pays et même l'électorat socialiste, selon les sondages les plus récents. Le fait qu'il n'y ait pas eu la moindre abstention lors du vote reflète d'ailleurs cette polarisation extrême.
M. Sánchez a justifié cette loi, dont il ne voulait pas il y a moins d'un an, par la nécessité de la "réconciliation" après le long blocage provoqué par la tentative de sécession de la Catalogne, qui culmina avec la crise de 2017, la pire qu'ait connue l'Espagne depuis l'avènement de la démocratie il y a près d'un demi-siècle.
C'est "un pas courageux et nécessaire vers les retrouvailles" avec la Catalogne, s'est félicité M. Sánchez sur X. "Avec l'approbation de la loi d'amnistie, nous ouvrons une période nouvelle de vivre ensemble et de prospérité en Catalogne", a-t-il ajouté.
Le vote est pour lui un succès, ou en tout cas un soulagement, car l'amnistie était la contrepartie exigée par les deux partis indépendantistes catalans - Ensemble pour la Catalogne, celui de M. Puigdemont, et Gauche républicaine de Catalogne (ERC), plus modéré - en échange de leur soutien à M. Sánchez.
De fait, sans les 14 députés catalans (sept pour chacun des deux partis), M. Sánchez, qui n'a pas de majorité au Parlement, n'aurait pas pu être reconduit au pouvoir en novembre pour quatre ans de plus et ne pourrait pas y rester.
Pour cette raison, la vision qu'a l'opposition de droite de la situation est bien différente. Là où le gouvernement parle de "réconciliation", la droite voit un cas manifeste de "corruption" sous forme d'un "achat de voix" dans le seul but de s'accrocher désespérément au pouvoir.
"Soumission"
Dans une allocution avant le vote, le chef de la principale formation de droite, le Parti Populaire, Alberto Núñez Feijóo, a dénoncé "une absence absolue de scrupules et de convictions" de la part de M. Sánchez.
"Cette loi va être approuvée parce que c'est l'unique moyen qu'a Monsieur Sánchez de rester encore un peu président du gouvernement", a-t-il poursuivi, y voyant "la soumission" aux indépendantistes, et surtout au premier d'entre eux.
M. Sánchez "restera au pouvoir si Puigdemont le veut, et seulement si Puigdemont le veut", a-t-il encore déclaré.
Il a aussi amèrement reproché au Premier ministre, qui est arrivé dans l'hémicycle juste avant le vote, de ne pas avoir assisté à la session et de ne pas avoir pris la parole pour défendre la loi, y voyant la preuve de sa gêne.
Dans la pratique, il faudra encore du temps avant que la loi soit promulguée. Le texte devrait être transmis dès vendredi au Sénat, contrôlé par la droite, qui fera tout pour retarder le plus possible son examen.
Mais l'issue ne fait aucun doute: dans un délai maximum de deux mois, le texte reviendra à la chambre basse pour son approbation définitive, qui pourrait donc se produire fin mai ou début juin.
Anticipant le résultat du vote, M. Puigdemont, tout sourire, avait indiqué dès mercredi soir qu'il était "assez raisonnable" de penser qu'il pourrait participer à l'investiture du prochain président catalan issu des élections régionales du 12 mai. Il n'a pas caché qu'il songeait à se porter candidat à ce poste.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Le Royaume-Uni est "prêt pour le changement", affirme Keir Starmer
Le Royaume-Uni est "prêt au changement" et aspire à un retour de "la politique en tant que service rendu au public", a déclaré le chef des travaillistes Keir Starmer, amené à devenir Premier ministre après la victoire écrasante de son parti aux législatives.
"Les électeurs, ici et dans tout le pays, se sont exprimés et ils sont prêts au changement, à mettre fin à la politique spectacle pour revenir à la politique en tant que service rendu au public", a déclaré cet ancien avocat spécialiste des droits humains de 61 ans dans un discours après sa réélection dans sa circonscription du nord de Londres.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Football
France-Portugal, une revanche et un gros choc pour les Bleus
Huit ans après la finale perdue à domicile, la France retrouve le Portugal en quarts de l'Euro. Après un début de tournoi terriblement décevant, il faudra faire mieux vendredi à Hambourg (21h).
Un premier tour expédié sans gloire (1 victoire, 2 nuls), un 8e de finale terne face à la Belgique (1-0): l'entame des Bleus est loin de correspondre à celle d'un prétendant au titre. Ses quatre sorties ont permis d'identifier assez facilement les failles de la sélection tricolore: un secteur offensif défaillant lié à la méforme des deux leaders techniques Kylian Mbappé et Antoine Griezmann, un déficit athlétique général et un coach qui tâtonne tactiquement.
Les hommes de Didier Deschamps ont réussi jusqu'ici à s'en sortir grâce à leur défense de fer, qui n'a encaissé qu'un but sur penalty, mais avec la Seleçao portugaise, le niveau de l'adversité va soudainement monter de plusieurs crans et ils devront trouver d'autres arguments pour s'en sortir.
Les vice-champions du monde français ont affiché des lacunes criantes dans la création et ont donc intérêt à passer à la vitesse supérieure pour neutraliser une équipe qui ne manque pas d'atouts dans ce domaine avec des joueurs de la trempe de Bernardo Silva, Vitinha, Bruno Fernandes et des latéraux de très haut niveau comme Cancelo et Nuno Mendes.
Tous ces talents sont cornaqués par le vétéran défenseur Pepe (41 ans) et surtout le vieillissant Ronaldo, toujours là à 39 ans. Pour ce qui sera sans doute son dernier Euro, la superstar aux 5 Ballons d'Or espère repartir avec un 2e sacre continental après celui de 2016 contre les Bleus au Stade de France (1-0 ap).
Duel à distance Mbappé-Ronaldo
Sans ses jambes d'antan, CR7 n'a pas trouvé le chemin des filets en quatre matches et ne constitue plus du tout le même danger que du temps de sa splendeur. Mais ses larmes après son penalty raté en 8e de finale face au gardien slovène Jan Oblak en disent long sur son attachement viscéral à son équipe nationale.
Elles traduisent aussi les difficultés du Portugal, vainqueur de la Slovénie dans la douleur (0-0 ap, 3-0 tab), et ont de quoi rassurer les Français. A condition que Mbappé, auteur d'un seul but sur penalty, se réveille et rallume la flamme offensive des Bleus, qui n'ont pas encore marqué dans le jeu.
La présence dans le camp adverse de Ronaldo, l'idole de son enfance, va peut-être sublimer l'ancien Parisien. Avant de marcher sur les pas du légendaire Portugais au Real Madrid, Mbappé se sait très attendu pour éviter une sortie par la petite porte de l'Euro. Encore faut-il que son physique suive et qu'il puisse être 100% à l'aise avec le masque protégeant son nez cassé. Ce qui ne semble pas vraiment être le cas.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Football
Espagne-Allemagne, finale avant l'heure avec un air de 2008
Une finale avant l'heure? Le choc des quarts de finale de l'Euro vendredi entre l'Espagne et l'Allemagne rappelle celle remportée par la Roja en 2008.
A l'époque, une sélection espagnole à l'aube de sa période dorée, autour des Xavi, Iniesta ou Fabregas, avait dominé la Mannschaft en finale (1-0) sur un but de l'attaquant de Liverpool Fernando Torres, offrant à la Roja son premier titre depuis 1964.
Un match resté gravé dans les mémoires des supporters de chaque camp: comme un deuxième traumatisme consécutif pour la sélection allemande après son élimination en demi-finale du Mondial 2006 par l'Italie à domicile, et la première pierre vers un triplé inédit Euro 2008, Mondial 2010 et Euro 2012 pour l'Espagne.
Emmenés par David Villa, Xabi Alonso, Carles Puyol ou Sergio Ramos, les Espagnols avaient par la suite acquis le statut de "bête noire" de l'Allemagne, en éteignant une nouvelle fois le rêve des coéquipiers de Michael Ballack en Afrique du sud en demi-finale (1-0, but de Puyol).
Comme le rappelle le légendaire Lothar Matthäus dans sa chronique pour Sport-Bild, il faut remonter à l'Euro 1988 à Munich pour trouver trace d'un succès allemand (2-0) sur l'Espagne dans un grand tournoi.
"Comparable à 2008"
Renouvelées autour de leurs jeunes talents - Musiala, Wirtz d'un côté, Yamal, Williams de l'autre - les deux équipes qui s'affronteront vendredi à Stuttgart (18h), n'ont plus grand-chose à voir avec celles piteusement éliminées très tôt au Mondial 2022 au Qatar après un nul 1-1 en phase de groupe.
L'Espagne, seule équipe à avoir remporté ses trois matches de poule puis sans pitié pour la Géorgie (4-1) en huitièmes, s'est affirmée comme la meilleure équipe du tournoi jusqu'à présent, alors qu'elle était arrivée en Allemagne "sur la pointe des pieds".
Comme un symbole, c'était la première fois depuis... 2008 que la Roja se qualifiait pour la phase éliminatoire d'un grand tournoi avec neuf points, ce qui a confirmé les similitudes perçues par la presse entre les deux générations.
Mais la Mannschaft, portée par sa pépite du Bayern Munich Jamal Musiala, co-meilleur buteur de la compétition (3 buts), a de quoi faire trembler une Roja parfois fébrile en transition lorsque son pressing haut est battu.
En avant-match, l'emblématique Toni Kroos, 34 ans et qui mettra fin à sa carrière après l'Euro, a assuré que cette rencontre "ne serait pas sa dernière", alors que les Espagnols Joselu et Pedri ont affirmé vouloir "l'envoyer à la retraite", comme la presse ibérique l'avait fait, avec un certain mauvais goût, pour Zinédine Zidane en 2006.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
"Je n'ai pas l'intention de m'en aller", affirme Biden
Joe Biden, qui se bat pour sauver sa candidature à la présidentielle, a assuré jeudi qu'il n'avait "pas l'intention de s'en aller", dans un bref échange avec un partisan.
Lors d'une réception donnée à la Maison Blanche à l'occasion de la fête nationale américaine, une personne dans l'assistance a lancé: "Continuez à vous battre! Nous avons besoin de vous!" au président américain, qui a répondu: "Vous pouvez compter sur moi. Je n'ai pas l'intention de m'en aller."
Le démocrate de 81 ans, incapable jusqu'ici d'effacer la désastreuse impression laissée par son débat raté face à Donald Trump, il y a une semaine, avait invité des militaires et leurs familles pour un barbecue du 4 juillet.
Après un court discours lu sur un prompteur, Joe Biden a pris un micro pour s'adresser de manière spontanée à l'assistance. "Nous avons une dette envers vous", a-t-il dit à l'intention des familles de militaires, qu'il a remerciées "de tout son coeur".
Le président américain s'est ensuite lancé dans une anecdote sur la circulation routière. "Quand j'étais sénateur il y avait toujours des bouchons sur les autoroutes. Il n'y a plus de bouchons", a-t-il lancé, faisant rire le public.
"Donc pour que j'arrête de parler, ils me disent +Les routes sont fermées, monsieur le président+", a dit Joe Biden avant de quitter l'événement.
Ce n'est pas la première fois que le président américain blague sur le fait que le moindre de ses déplacements provoque des embouteillages et donc le mécontentement des automobilistes concernés, parce que les routes sont fermées pour laisser passer son imposant convoi.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
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