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Économie

Les Bourses asiatiques et le pétrole accélèrent leur chute

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De Tokyo à Jakarta, en passant par Schenzhen et Hong Kong, les Bourses asiatiques ont subi l'application des nouveaux droits de douane par l'administration Trump. (archive) (© KEYSTONE/AP/Achmad Ibrahim)

Les Bourses asiatiques et les cours du pétrole ont accentué leur plongeon mercredi après l'entrée en vigueur des surtaxes douanières imposées par Washington, la nervosité gagnant aussi le marché des changes où le yen, valeur refuge, bondissait à l'unisson de l'or.

A l'inverse, sous pression, le won sud-coréen a glissé à son plus faible niveau depuis 16 ans, et la roupie indonésienne à un plus bas historique.

Les Bourses asiatiques replongent, l'escalade sino-américaine en vue

L'indice vedette Nikkei a terminé sur un plongeon de 3,93% à 31'714,03 points, et l'indice élargi Topix a perdu 3,40% à 2349,33 points.

La Bourse de Séoul a chuté de 1,73%, celle de Sydney de 1,80%. Taipei a dévissé de 5,8%. Vers 06H40 GMT, Jakarta cédait 0,3%.

Les prudents rebonds de la veille ont été balayés par un regain de nervosité, dans le sillage des fortes baisses enregistrées à Wall Street et surtout face à l'entrée effective des surtaxes douanières américaines.

Les Etats-Unis imposent depuis 04H01 GMT mercredi des majorations douanières à des dizaines de partenaires commerciaux, notamment en Asie, avec un taux total monumental de plus de 100% pour la Chine.

De quoi concrétiser une escalade entre les deux puissances, Pékin ayant décidé en représailles de taxer les produits américains dès jeudi à hauteur de 34%.

"Les Etats-Unis ont entamé des négociations commerciales avec l'Inde, la Corée du Sud et d'autres pays", mais dans l'immédiat, "la Chine a clairement exprimé sa position offensive, et les inquiétudes se déplacent vers ce conflit commercial sino-américain", observent les experts de Tokai Tokyo Intelligence.

Signe de fébrilité ambiante, l'indice de volatilité Vix, surnommé "indice de la peur", évolue à New York à des niveaux plus vus depuis la pandémie de Covid-19.

"Le rebond en Asie hier? Evanoui (...) Toute illusion de répit vient d'être anéantie" avec l'escalade sino-américaine, "réduisant à néant ce qui restait d'appétit pour le risque et plongeant les marchés dans une panique généralisée", commente Stephen Innes, de SPI Asset Management.

"La seule question est: Trump est-il vraiment prêt à déclencher une récession mondiale juste pour redessiner la carte du commerce ? On est en plein brouillard", déplore-t-il.

Or, outre l'impact direct des droits de douane imposés par Washington aux économies asiatiques, l'assombrissement de la conjoncture mondiale pèsera également.

"Si les Etats-Unis entrent en récession, les bénéfices des entreprises japonaises se détérioreront encore plus", prévient Mitsushige Akino, d'Ichiyoshi Asset Management, cité par Bloomberg.

Les places chinoises étaient contrastées: à Hong Kong, l'indice Hang Seng reculait de 0,55% à 20'012 points.

Mais l'indice composite de Shanghai a grimpé de 1,31% en clôture et celui de Shenzhen de 1,77%, soutenus solidement par les banques et firmes d'investissement étatiques aiguillonnées par Pékin.

Le pétrole chute de 4%, craintes sur la demande

Les cours du pétrole ont chuté de 4% dans les échanges asiatiques, à leurs plus bas niveaux depuis quatre ans, sur fond d'inquiétudes pour la solidité de la demande mondiale.

Vers 07H00 GMT, ils modéraient leurs pertes: le baril de WTI américain lâchait 2,74% à 57,94 dollars et celui de Brent de la mer du Nord 2,56% à 61,21 dollars.

Won sud-coréen au plus bas depuis 2009, le yuan affaibli

Autres signes d'une vive aversion pour le risque, des devises asiatiques boudées par les investisseurs s'effondraient à des niveaux inédits depuis des années.

La monnaie sud-coréenne a trébuché à son plus faible niveau face au dollar depuis 2009 et la crise financière mondiale, à 1487,45 wons pour un dollar, alors que la Corée du Sud est très dépendante des exportations.

La roupie indonésienne a glissé à son plus bas niveau historique face au billet vert.

De même, le yuan offshore, qui circule hors de Chine continentale, est tombé à 7,4290 yuans pour un dollar, plus bas historique depuis 2010, date à partir de laquelle il peut s'échanger.

Et la banque centrale chinoise (PBOC), qui encadre les échanges sur la devise, a encore abaissé mercredi son taux de change de référence du yuan -signe selon des analystes que Pékin pourrait tolérer une dépréciation afin de soutenir ses exportations, au risque de déclencher une bataille de devises.

Valeurs refuges: yen, or et obligations choyés

La monnaie japonaise, considérée comme un refuge, bondissait de 0,95% vers 07H00 GMT, à 144,89 yens pour un dollar, tutoyant ses plus hauts niveaux depuis octobre 2024.

Et l'or, valeur refuge par excellence face aux incertitudes, se renforçait de 2% à 3.044 dollars l'once.

Enfin, signe de l'appétit pour les obligations souveraines sûres, les taux des emprunts d'Etats à 10 ans américains et japonais continuaient de reculer fortement.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Soutien parlementaire au mandat de négociation avec Washington

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La commission de politique extérieure du Conseil des Etats s'est penchée sur le mandat de négociation avec les Etats-Unis. Son président Carlo Sommaruga (PS/GE) a qualifié la discussion d'extrêmement nourrie. (© KEYSTONE/PETER SCHNEIDER)

Les négociations commerciales avec les Etats-Unis franchissent une étape. Après celle du National, la commission de politique extérieure du Conseil des Etats a approuvé le mandat de négociation par 10 voix contre 0 et 2 abstentions.

La discussion a été extrêmement nourrie, a indiqué Carlo Sommaruga (PS/GE) devant la presse mardi. Et de considérer les réponses précises fournies par le ministre de l'économie Guy Parmelin, la secrétaire d'Etat Helene Budliger Artieda et d'autres membres de l'administration comme satisfaisantes.

M. Sommargua n'a pas donné plus de précisions sur le contenu des discussions afin de ne pas affaiblir la position du Conseil fédéral dans les négociations.

La commission de politique extérieure du National a approuvé lundi la version du mandat proposée par le Conseil fédéral, en apportant quelques précisions.

La semaine passée, Guy Parmelin a annoncé l'entrée en vigueur de droits de douane plus bas sur les produits suisses exportés vers les Etats-Unis. Ils sont passés de 39 à 15% avec effet rétroactif au 14 novembre.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Palexpo se dote d'un nouveau "Pavillon" pour accueillir les congrès

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Palexpo se dote d'une nouvelle salle de congrès au sein de la Halle 1, pouvant accueillir entre 2000 et 4000 personnes. Elle sera complètement opérationnelle dès 2028 (image d'illustration). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

A Genève, Palexpo va construire une nouvelle salle de congrès multifonctionnelle nommée "Pavillon". Elle pourra accueillir jusqu'à 4000 personnes dès 2028, ce qui en fera la plus grande salle de Suisse selon son directeur, Claude Membrez.

"Pavillon répond aux besoins actuels des salons et des congrès", a déclaré Claude Membrez, en présentant le projet aux médias au sein de la Halle 1 mardi. Selon lui, les organisateurs se focalisent aujourd'hui davantage sur la qualité des lieux d'accueil que sur les mètres carrés.

Accueillir des congrès dans les halles demande actuellement une lourde infrastructure. "Cette salle pérenne permettra de gagner du temps et de l'argent", a souligné la conseillère d'Etat Delphine Bachmann. Construite en épicéa suisse, avec un système d'éclairage et de sonorisation, elle couvrira 4000 mètres carrés dans la Halle 1.

L'investissement avoisinera les 25 millions de francs. Il comprend le crédit de 12,6 millions débloqué par le Grand Conseil fin octobre et des investissements privés.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Les incendies à Los Angeles font décoller la facture des assureurs

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Les incendies ayant ravagé des quartiers huppés de Los Angeles en janvier sont "les feux de forêt les plus coûteux jamais enregistrés", selon le réassureur Swiss Re. (archives) (© KEYSTONE/AP/Ethan Swope)

Les incendies ayant ravagé Los Angeles en début d'année ont lourdement pesé sur la facture des assureurs en 2025. Le total des dommages assurés imputables aux catastrophes naturelles atteint 107 milliards de dollars (85,2 milliards de francs).

Avec des dégâts de 40 milliards couverts par les assureurs, les incendies qui avaient ravagé des quartiers huppés de Los Angeles en janvier sont "les feux de forêt les plus coûteux jamais enregistrés", a détaillé le réassureur Swiss Re mardi dans une étude.

Plus de 12'000 habitations, bâtiments et véhicules avaient été détruits ou endommagés par ces feux. Parmi les géants helvétiques de l'assurance, Swiss Re avait enregistré des coûts liés aux catastrophes naturelles de 611 millions de dollars sur les neuf premiers mois de l'année, principalement liés aux incendies à Los Angeles. Zurich Insurance avait pour sa part indiqué que "les dommages des catastrophes naturelles sont restés nettement inférieurs au niveau de l'année précédente" sur la même période.

Les orages sont venus alourdir la facture avec des dégâts assurés de 50 milliards au niveau mondial. Alors que la saison des ouragans a été moins destructrice que les années précédentes, celui s'étant abattu sur la Jamaïque, Cuba et Haïti fin octobre a produit des dommages à hauteur de 2,5 milliards.

Facture globale en baisse

"Nous observons une augmentation constante des dommages provoqués par des orages violents. En raison de l'urbanisation dans des zones à risques, la hausse de valeur des biens et des coûts de construction, ainsi que des facteurs comme les vieillissements des toitures, ces tempêtes sont devenues un danger important pour les assureurs", a averti Balz Grollimund, responsable catastrophes et périls chez Swiss Re.

Les dégâts assurés provoqués par les catastrophes naturelles se sont chiffrés à 107 milliards au niveau mondial, en baisse de 24% comparé à 2024. Si l'on ajoute les catastrophes d'origine humaine, devisés à 11 milliards, la facture totale des assureurs atteint 118 milliards en 2025 (-22%).

En prenant en compte l'ensemble des dommages économiques issus des catastrophes naturelles et d'origine humaine, les coûts montent à 233 milliards en 2025 (-31%).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Séismes: pas d'intervention fédérale pour réglementer une assurance

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Le Conseil des Etats ne veut toujours pas d'ingérence fédérale pour régler une assurance face aux séismes graves (illustration). (© KEYSTONE/GAETAN BALLY)

La Confédération ne doit pas avoir de compétence au niveau financier en cas de grave tremblement de terre en Suisse. Le Conseil des Etats a refusé mardi par 23 voix contre 19 et 2 abstentions un tel projet. Le statu quo reste donc d'actualité.

Cette question agite les esprits au Parlement depuis des décennies. Sur sa demande, le gouvernement a proposé d'attribuer à la Confédération la compétence de prendre des dispositions financières en cas de grave tremblement de terre.

Le projet prévoit que l'ensemble des propriétaires contribuent à couvrir les dommages à hauteur de 0,7% au maximum de la somme assurée des bâtiments. En l'état actuel, si un tremblement de terre de magnitude élevée devait se produire, quelque 22 milliards de francs seraient ainsi à disposition pour couvrir les dommages.

Le PLR et l'UDC étaient farouchement opposés, préférant laisser toute compétence aux cantons. La gauche et une partie du Centre ont tenté de sauver le projet, estimant illusoire de s'appuyer uniquement sur la solidarité en cas de catastrophe. En vain. Le National devra se prononcer à son tour.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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