Rejoignez-nous

International

Les agriculteurs resserrent l'étau sur Paris

Publié

,

le

Les blindés sont stationnés à l'entrée d'un point stratégique de la colère agricole française, à Rungis, aux portes de Paris. (© KEYSTONE/EPA/Yoan Valat)

Les agriculteurs se rapprochaient mercredi matin de Paris et du marché de gros de Rungis, malgré les tentatives de l'exécutif pour dissiper le malaise paysan et convaincre les manifestants de cesser leur mobilisation.

Signe de l'avancée des agriculteurs vers la capitale, des blindés de la gendarmerie ont été déployés mardi soir sur l'A6 à quelques kilomètres de Rungis, à hauteur de Chilly-Mazarin (Essonne), où sont positionnés des tracteurs de la FDSEA de Seine-et-Marne, sans incident, selon les forces de l'ordre. Même si sur certains barrages, la situation s'est quelque peu tendue en Ile-de-France.

Un convoi de 200 à 300 tracteurs parti du Sud Ouest vers Rungis a fait étape entre Vierzon et Orléans, dans le Loir-et-Cher, pour passer la nuit de mardi à mercredi. Plus tôt, dans les villages traversés, beaucoup d'habitants étaient sortis pour les saluer et applaudir leur passage, en brandissant parfois des drapeaux français, a constaté un journaliste de l'AFP.

Surveillés de près

Le président de la Coordination rurale du Lot-et-Garonne, Serge Bousquet-Cassagne, a rejoint ce convoi qui prévoit d'investir le marché de Rungis, poumon alimentaire de l'Ile-de-France. "Je suis très fier de vous! Vous allez mener ce combat parce que si on ne mène pas ce combat, on est morts", a-t-il lancé aux manifestants. "Demain, il va falloir être sérieux et disciplinés", a-t-il insisté en haranguant ses troupes.

Après avoir été bloqué à plusieurs reprises par les forces de l'ordre, le convoi reste surveillé de près par les gendarmes.

Les agriculteurs continuent également leur progression vers Lyon, avec pour objectif de faire le blocus de la deuxième ville de France. Des tracteurs ont ainsi bloqué en fin de journée l'A89, qui relie Lyon à Clermont-Ferrand.

Le Premier ministre Gabriel Attal a assuré mardi qu'il devait y "avoir une exception agricole française" et promis que le gouvernement serait "au rendez-vous, sans aucune ambiguïté" pour répondre à la crise agricole actuelle, dans son discours de politique générale devant l'Assemblée nationale.

Malgré ces déclarations, assorties de quelques nouvelles mesures, la mobilisation ne faiblit pas: mardi, les services du renseignement territorial ont recensé près de 120 points de blocage, avec 12'000 agriculteurs mobilisés, plus de 6000 tracteurs, au niveau national, même si Bruxelles a esquissé des concessions, notamment sur la question des jachères.

"Aucune perspective de long terme"

Le ministre de l'Agriculture Marc Fesneau est attendu mercredi après-midi à Bruxelles "pour une série d'entretiens visant à accélérer le traitement des urgences européennes", a indiqué son cabinet mardi.

Rappelant que la crise agricole ne serait pas réglée "en quelques jours", M. Attal s'est dit prêt à "aller plus loin", promettant par exemple que les aides européennes de la Politique agricole commune (PAC) seraient versées "d'ici le 15 mars" et des aides fiscales supplémentaires pour les éleveurs.

Des déclarations qui ont laissé sceptiques les manifestants, comme Johanna Trau, céréalière et éleveuse à Ebersheim (Bas-Rhin), à propos du versement en mars des aides PAC.

"Déjà que certaines mesures mettent trois ou quatre ans à être appliquées... Là je demande à voir!", a-t-elle déclaré mardi dans un convoi de centaines de tracteurs bloquant l'A35, l'autoroute qui longe Strasbourg.

"On veut pas forcément être bercé aux aides, on veut surtout des prix rémunérateurs", a ajouté l'agricultrice, comme en écho à la Confédération paysanne.

Le 3e syndicat agricole, classé à gauche, a appelé "à bloquer les centrales d'achats" de la grande distribution.

Il a aussi réitéré sa demande d'interdiction d'achat des produits agricoles en-dessous de leur prix de revient, à la veille d'un entretien avec le Premier ministre. La "Conf'" a critiqué sa déclaration de politique générale, estimant qu'elle n'a apporté "aucune perspective de long terme" au monde paysan.

Tache d'huile

Reçus mardi soir à Matignon pendant près de trois heures, la FNSEA et les Jeunes agriculteurs ne se sont pas prononcés publiquement sur les dernières paroles de l'exécutif.

Le président Emmanuel Macron, lors d'une visite d'Etat en Suède, s'est de son côté engagé à défendre plusieurs revendications des agriculteurs français à Bruxelles, sur l'Ukraine, les jachères et l'accord commercial avec les pays latino-américains du Mercosur.

Le mouvement de colère s'étend en tout cas sur le continent: après des manifestations en Allemagne, en Pologne, en Roumanie, en Belgique ou en Italie ces dernières semaines, les grands syndicats agricoles espagnols ont annoncé des "mobilisations" au cours des "prochaines semaines".

Les associations environnementales se sont également montrées critiques, Greenpeace estimant notamment que l'exécutif "privilégie l'agro-industrie au détriment des agriculteurs et des écosystèmes dont ils dépendent".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

International

Hunter Biden poursuit Fox News pour sa série sur son procès fictif

Publié

le

Hunter Biden avec sa femme Melissa Cohen Biden (© KEYSTONE/AP/Matt Slocum)

Hunter Biden, le fils du président américain, a porté plainte contre la chaîne Fox News, qui avait produit une série racontant son procès fictif en utilisant des images intimes du plaignant, selon un document judiciaire rendu public lundi.

"Le procès d'Hunter Biden", une mini-série en six épisodes, avait été diffusée en 2022 sur Fox Nation, la plateforme de streaming de la chaîne préférée des conservateurs américains, propriété de l'empire médiatique de la famille Murdoch.

Le programme mettait bien en garde le téléspectateur du caractère fictif du procès, tout en imaginant le fils de Joe Biden poursuivi pour corruption internationale, des accusations portées depuis des années par les trumpistes qui pointent les liens d'affaires passés d'Hunter Biden avec l'Ukraine et la Chine. Ces accusations n'ont pour l'instant jamais débouché sur des poursuites judiciaires.

La série utilisait aussi des images d'Hunter Biden nu et pendant des relations intimes, pour l'"humilier, (le) harceler, (le) blesser et ternir (sa) réputation", dénonce la plainte datée de dimanche et déposée devant un tribunal civil de New York en vue d'un procès pour obtenir réparation.

Ces images provenaient d'un ordinateur portable déposé chez un réparateur informatique par Hunter Biden, mais qu'il n'avait jamais récupéré. Son contenu a circulé depuis, tout en faisant l'objet de vastes théories du complot.

Poursuivie pour pornodivulgation, enrichissement injuste et préjudice moral, Fox News a estimé lundi que "cette action en justice, entièrement motivée par des considérations politiques, est dénuée de tout fondement".

La chaîne du groupe Murdoch fait valoir qu'Hunter Biden ne s'était jamais plaint avant d'envoyer une mise en demeure fin avril 2024 et que la série avait alors été retirée, "par souci de précaution".

Depuis, Hunter Biden a été reconnu coupable par un jury de détention illégale d'arme à feu lors d'un procès fédéral qui a remis en lumière ces années d'addiction à l'alcool, à la cocaïne et au crack.

Il doit encore comparaître en septembre dans une affaire distincte de fraude fiscale, un procès qui risque d'encombrer la campagne présidentielle de son père.

D'après ses avocats, des extraits de la série, ainsi que des liens promotionnels, circulent toujours sur internet. Fox News a été pointée du doigt pour avoir nourri la désinformation sur le Covid-19 et servi de mégaphone à la fausse thèse, chère à Donald Trump, d'une présidentielle truquée en 2020 au profit du démocrate Joe Biden.

En 2023, elle a dû régler la somme faramineuse de 787,5 millions de dollars au fabricant de machines de vote électronique Dominion Voting Systems, au centre de cette fausse théorie, pour s'éviter un procès.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Football

Diogo Costa qualifie le Portugal pour les quarts

Publié

le

Diogo Costa impérial face aux Slovènes (© KEYSTONE/EPA/ANNA SZILAGYI)

Le Portugal s'est qualifié pour les quarts de finale de l'Euro. A Francfort, les Lusitaniens ont remporté une séance de tirs au but 3-0 face à la Slovénie avec Diogo Costa en état de grâce.

Comment dit-on mur en portugais? Diogo Costa! Après un match sans goal lors des 120 minutes de jeu, le dernier rempart de la Selecçao a été impérial pendant les tirs au but et juste avant cette séance sur une percée de Sesko.

Mais lors des penalties, Diogo Costa a sorti le grand jeu...et les trois tentatives slovènes. Dans le même temps, les trois tireurs portugais ont marqué, dont Cristiano Ronaldo qui avait vu son penalty dans le jeu arrêté par Jan Oblak à la 105e.

En pleurs, se sentant responsable d'une possible élimination de son pays en huitièmes de finale, CR7 peut dire merci à son gardien et à tous ses coéquipiers qui sont venus l'entourer et le soutenir. Et en grand champion, l'attaquant de 39 ans, parti s'exiler en Arabie saoudite, est allé tirer et marquer le premier penalty d'une séance complètement maîtrisée par les Lusitaniens.

Avant cette issue, les Portugais ont contrôlé le rythme du match en faisant tourner le ballon. Mais les joueurs de Roberto Martinez ont eu passablement de peine à trouver les joueurs dans les espaces au niveau de la zone de vérité. Quelques montées de Nuno Mendes et quelques accélérations de Rafael Leao en première mi-temps n'ont guère fait trembler le gardien Oblak.

Cristiano Ronaldo s'est donc lui aussi heurté au portier de l'Atletico Madrid. CR7 a bénéficié de plusieurs chances sur coup franc, mais le cadre s'est refusé à lui. Et à la 90e, Oblak a bloqué son envoi.

Mais c'est finalement le Portugais qui a eu le dernier mot et son pays retrouvera la France en quarts de finale. Une rencontre qui rappellera la finale de l'Euro 2016 remportée par le Potrugal à Paris.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

Football

La France piège encore la Belgique

Publié

le

Kylian Mbappé et la France en quarts (© KEYSTONE/EPA/GEORGI LICOVSKI)

La France est en quarts de finale de l'Euro. A Düsseldorf, les joueurs de Didier Deschamps l'ont emporté 1-0 grâce à une réussite de Randal Kolo Muani à la 85e.

Une frappe déviée par le genou de Jan Vertonghen, un Koen Casteels trompé et voilà la France qualifiée pour la suite de la compétition. Mais ce ne fut pas une partie de plaisir pour les Français. Ni pour les spectateurs qui n'ont pas assisté à un très grand match.

La Belgique a longtemps eu de la peine avant de se procurer quelques chances grâce à un changement de système à la suite de l'entrée en jeu de Mangala. Le portier tricolore Mike Maignan a dû s'employer à deux reprises devant les offensives belges. A la 71e sur une frappe de Lukaku et à la 83e sur une tentative de De Bruyne.

Seulement comme d'habitude lorsqu'ils défient la France, les Diables Rouges n'y arrivent pas. Et deux minutes après la parade de Maignan sur De Bruyne, c'est Randal Kolo Muani qui a pu trouver la faille avec un bon coup de chance symbolisé par le genou de Vertonghen.

Mais celui qui aurait pu être le héros de la finale de la Coupe du monde 2022 au Qatar en réussissant son face-à-face en toute fin de deuxième prolongation lors de la finale contre l'Argentine a cette fois bénéficié du soutien de la bonne fortune pour permettre à la sélection de Didier Deschamps de poursuivre sa route. Une route qui verra les Bleus tomber contre le vainqueur de la rencontre entre le Portugal et la Slovénie.

Il faudra que Kylian Mbappé soit un peu mieux soutenu que contre la Belgique où Antoine Griezmann, dans un poste de meneur de jeu, n'a pas réussi à construire proprement le jeu français.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

Continuer la lecture

International

L'ex-éminence grise de Trump, Steve Bannon, se rend en prison

Publié

le

"Je suis fier d'aller en prison aujourd'hui (...) si c'est ce qu'il faut pour tenir tête à Joe Biden", a lancé Steve Bannon. (© KEYSTONE/AP/Julia Nikhinson)

L'ancien conseiller de Donald Trump Steve Bannon s'est rendu lundi dans une prison fédérale au nord-est des Etats-Unis. Il va commencer à y purger sa peine pour entrave à l'enquête parlementaire sur l'assaut du Capitole, a constaté un photographe de l'AFP.

"Je suis fier d'aller en prison aujourd'hui (...) si c'est ce qu'il faut pour tenir tête à Joe Biden", a lancé cet idéologue populiste, figure influente de la mouvance ultra-conservatrice, avant d'entrer dans la prison de Danbury (Etat du Connecticut), se décrivant comme "un prisonnier politique".

Steve Bannon, 70 ans, doit maintenant purger quatre mois derrière les barreaux, après que la suspension de sa peine, conséquence d'un de ses recours, a été rejetée par un juge.

Soutien de partisans

Pantalon gris et chemise noire, il a été accueilli aux abords du bâtiment pénitentiaire par une petite foule de partisans aux drapeaux "Trump 2024" et par l'une des plus farouches élues trumpistes au Congrès, Marjorie Taylor Greene, qui lui a donné l'accolade devant les caméras.

S'il ne travaille plus officiellement pour le candidat des républicains, Steve Bannon l'a encore assuré de son soutien lundi et il a promis qu'il userait de toute son influence pour favoriser sa réélection, notamment via son podcast "War Room", qui continuera sans lui.

Refus de coopérer

Avant d'arriver à la prison de Danbury, il a pris la parole sur son émission pour se féliciter des résultats du premier tour des élections législatives anticipées en France, marquées par la nette victoire de l'extrême droite, et des autres bons résultats de cette mouvance dans d'autres pays lors des élections européennes: "notre mouvement vit son moment", s'est-il réjoui.

Steve Bannon avait été condamné en octobre 2022 à quatre mois de prison pour entrave aux pouvoirs d'enquête du Congrès en raison de son refus de coopérer à l'enquête parlementaire sur l'assaut du Capitole le 6 janvier 2021, une peine confirmée en appel le 10 mai 2024.

La veille du 6 janvier, Steve Bannon avait prédit que "tout l'enfer" déferlerait. Et le jour où des centaines de partisans de Donald Trump avaient pris d'assaut le siège du Congrès américain, afin de tenter d'y empêcher la certification de la victoire de Joe Biden à l'élection de novembre 2020, Steve Bannon avait échangé au téléphone avec le président sortant. Les parlementaires voulaient donc l'interroger sur son rôle.

Procès repoussé

Son entrée en prison intervient le jour où la Cour suprême américaine, à majorité conservatrice, a encore repoussé le procès fédéral de Donald Trump pour ses tentatives présumées d'inverser illégalement les résultats de l'élection de 2020.

Un autre ancien conseiller de Donald Trump à la Maison Blanche, Peter Navarro, purge déjà une peine de quatre mois ferme pour avoir refusé de répondre à une convocation du Congrès dans l'enquête sur l'assaut du Capitole.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

Derniers titres

Les 2 derniers titres

Votre Horoscope

Poissons

Des perspectives amoureuses super sympa commencent à se concrétiser, sous le regard d’une Vénus qui vous gratifie de vibrations positives et inspirées.

Les Sujets à la Une

X