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International

Le Premier ministre démissionne, de nouveaux manifestants tués

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Abdallah Hamdok avait été remis au pouvoir en novembre après en avoir été chassé et placé en résidence surveillée (archives). (© KEYSTONE/EPA/MARWAN ALI)

Le Premier ministre Abdallah Hamdok, visage civil de la transition au Soudan, a démissionné dimanche à l'issue d'une nouvelle journée meurtrière dans le pays. Les généraux sont désormais seuls aux commandes.

Alors que la rumeur ne cessait d'enfler et que la presse locale assurait qu'il ne se présentait plus à son bureau depuis des jours, M. Hamdok a jeté l'éponge dimanche soir, expliquant longuement sur la télévision d'Etat avoir tout tenté mais avoir finalement échoué dans un pays dont la "survie" est selon lui "menacée" aujourd'hui.

Les différentes forces politiques du pays sorti en 2019 de 30 années de dictature militaro-islamiste d'Omar el-Béchir sont trop "fragmentées", a-t-il dit, et les camps civil et militaire trop irréconciliables pour qu'un "consensus" vienne "mettre fin à l'effusion de sang" et donner aux Soudanais le slogan phare de la révolution anti-Béchir de 2019: "liberté, paix et justice".

Cet ancien économiste onusien qui avait obtenu l'effacement de la dette du Soudan et sa sortie du ban mondial n'a pas connu un moment de répit depuis le coup d'Etat du 25 octobre. Ce jour-là, son principal partenaire, le chef de l'armée, le général Abdel Fattah al-Burhane, l'a fait placer en résidence surveillée au petit matin. Et avec lui, la quasi-totalité des civils des autorités de transition, rompant brutalement l'attelage baroque de 2019.

Alors, la pression populaire forçait l'armée à démettre l'un des siens, Omar el-Béchir. Généraux et civils s'entendaient sur un calendrier de transition qui prévoyait une remise du pouvoir tout entier aux civils avant des élections libres en 2023.

Mais le 25 octobre, le général Burhane a rebattu les cartes: il a prolongé de deux ans son mandat de fait à la tête du pays et réinstallé un mois plus tard M. Hamdok, tout en ayant préalablement remplacé bon nombre de responsables - notamment au sein du Conseil de souveraineté qu'il chapeaute -, en extrayant les partisans les plus actifs d'un pouvoir civil.

Khartoum coupée du monde

Aussitôt, M. Hamdok est devenu l'ennemi de la rue, le "traître" qui aidait les militaires à "faciliter le retour de l'ancien régime". Les manifestants, qui depuis le 25 octobre conspuent le général Burhane dans la rue, se sont mis à le conspuer lui aussi.

Car dans un pays presque toujours sous la férule de l'armée depuis son indépendance il y a 65 ans, les manifestants le clament: ils ne veulent "ni partenariat, ni négociation" avec l'armée.

Et ils le redisent de plus en plus souvent au risque de leur vie: dimanche, de nouveau, parmi les milliers de Soudanais sortis dans les rues, trois ont été tués par des balles ou des coups de bâton des forces de sécurité, rapporte un syndicat de médecins pro-démocratie. En tout, depuis le 25 octobre, 57 manifestants ont été tués et des centaines blessés.

Dans un ballet désormais rôdé, les autorités ont d'abord tenté une nouvelle fois dimanche, en vain, de tuer la mobilisation dans l'oeuf en érigeant barrages physiques et virtuels. Khartoum est depuis plusieurs jours coupée de ses banlieues par des containers placés en travers des ponts sur le Nil.

Sur les principaux axes, les forces de sécurité juchées sur des blindés armés de mitrailleuses lourdes surveillent les passants. Internet et les communications par téléphones portables ont cessé de fonctionner le matin et n'ont été rétablis qu'en soirée.

"Les militaires à la caserne"

Toute l'après-midi, les partisans d'un pouvoir civil ont scandé par milliers "Les militaires à la caserne" et "Le pouvoir au peuple", tandis que des jeunes sur des motos sillonnaient la foule, évacuant des blessés car à chaque mobilisation les ambulances sont bloquées par les forces de sécurité.

Les militants appellent à faire de 2022 "l'année de la poursuite de la résistance", réclamant justice pour les dizaines de manifestants tués depuis le putsch, mais aussi pour les plus de 250 civils abattus lors de la "révolution" de 2019. En face, un conseiller du général Burhane a jugé vendredi que "les manifestations ne sont qu'une perte d'énergie et de temps" qui ne mènera "à aucune solution politique".

Outre les morts et la coupure du téléphone et d'internet, les forces de sécurité sont également accusées d'avoir eu recours en décembre à un nouvel outil de répression: le viol d'au moins 13 manifestantes, selon l'ONU. En outre, chaque jour et dans chaque quartier, les Comités de résistance, petits groupes qui organisent les manifestations, annoncent de nouvelles arrestations ou disparitions dans leurs rangs.

Les Européens ont déjà exprimé leur indignation, de même que le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken et les Nations unies. Tous plaident pour un retour au dialogue comme préalable à la reprise de l'aide internationale coupée après le putsch dans ce pays, l'un des plus pauvres au monde.

M. Blinken a prévenu samedi que les Etats-Unis étaient "prêts pour répondre à tous ceux qui cherchent à empêcher les Soudanais de poursuivre leur quête d'un gouvernement civil et démocratique".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Culture

Festival de Cannes: les membres du jury ont été désignés

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Juliette Binoche présidera cette année le jury du Festival de Cannes. (© KEYSTONE/PHILIPP SCHMIDLI)

L'actrice américaine Halle Berry, l'écrivaine franco-marocaine Leïla Slimani et le cinéaste sud-coréen Hong Sangsoo font partie du jury du prochain festival de Cannes, présidé par la comédienne française Juliette Binoche, ont annoncé les organisateurs lundi.

Composé de neuf membres (cinq femmes et quatre hommes), ce jury, où figurent également l'actrice italienne Alba Rohrwacher et le comédien américain Jeremy Strong, devra notamment décerner la Palme d'or de la 78e édition, qui se tient du 13 au 24 mai.

La cinéaste indienne Payal Kapadia, Grand Prix l'an dernier, le réalisateur mexicain Carlos Reygadas et le documentariste de République démocratique du Congo (RDC) Dieudo Hamadi complètent ce panel très international qui devra départager les 21 films retenus en compétition.

Les frères belges Jean-Pierre et Luc Dardenne ("Jeune mères"), l'Iranien Jafar Panahi ("Un simple accident"), l'Américain Wes Anderson ("The Phoenician Scheme") ou la Française Hafsia Herzi ("La petite dernière") se disputeront les faveurs du jury, qui désignera notamment le successeur d'"Anora" de l'Américain Sean Baker, Palme d'or 2024, au sommet du palmarès cannois.

L'année dernière, le jury du festival était présidé par la cinéaste américaine Greta Gerwig ("Barbie") et comptait notamment parmi ses membres l'acteur français Omar Sy et le cinéaste japonais Hirokazu Kore-eda.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Grosse panne d'électricité en Espagne: retour partiel du courant

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La panne a des conséquences sur la circulation, avec l'arrêt des feux de signalisation, ici à Barcelone. (© KEYSTONE/EPA/QUIQUE GARCIA)

L'électricité revient progressivement lundi en Espagne, où elle était rétablie à hauteur de 35% en début de soirée, après de longues heures d'une coupure de courant exceptionnelle, d'origine inconnue. Toute la péninsule ibérique a été touchée.

Au Portugal, le courant pourrait être rétabli dans tout le pays "cette nuit", selon le gestionnaire de réseau.

En fin de journée à Madrid, les bouches de métro fermées, les bus saturés, des milliers de personnes sont rentrées chez elles à pied. Dans le centre de la capitale, tous les véhicules ont été pris dans un embouteillage monstre au milieu duquel zigzaguaient des piétons tentant de se frayer un chemin. Mais dans la soirée, feux rouges et façades des magasins s'allumaient progressivement.

Peu après 20h30, le gestionnaire du réseau espagnol REE a annoncé que le courant était rétabli à hauteur de 35% en Espagne.

Plus tôt, après avoir tenu une "réunion extraordinaire du conseil de sécurité national", le premier ministre Pedro Sanchez avait assuré que "l'Espagne dispose des outils pour faire face à ce type de situations". "Il n'y a pas de problèmes d'insécurité. Notre système hospitalier marche correctement", a-t-il ajouté, en appelant les citoyens "à agir avec responsabilité et civisme".

"Nous n'avons toujours pas d'informations concluantes sur les causes" de la panne, a encore dit M. Sanchez, en appelant les habitants à "s'informer par les canaux officiels" de communication et ne pas spéculer.

Le président du Conseil européen, Antonio Costa, a lui déclaré sur X qu'il n'y avait "pas d'indication d'une cyberattaque à ce stade".

La coupure de courant, d'une ampleur "exceptionnelle" selon REE, a débuté à 12h30, provoquant le chaos dans les transports, en Espagne comme au Portugal.

Lundi soir, 11 trains étaient encore bloqués en Espagne avec des passagers à bord, selon le ministre des Transports.

L'approvisionnement a été rétabli dans plusieurs territoires du nord et du sud de la péninsule grâce aux interconnexions avec la France et le Maroc, et les centrales à gaz et hydroélectriques ont "été réactivées dans tout le pays", selon M. Sanchez.

Piégés dans des ascenseurs

A Madrid comme à Barcelone, de nombreux habitants sont descendus dans la rue, leur téléphone à la main, en quête d'un hypothétique signal, circulant à pied au milieu d'embouteillages monstres.

En fin de journée, rentrer chez soi a tourné à l'épreuve pour de nombreux Madrilènes. De longues files improvisées s'étiraient sur plusieurs centaines de mètres aux arrêts de bus. "Regardez, la queue fait mille virages", se désespère Rosario Pena, une employée de fast-food de 39 ans. "J'ai déjà mis une heure et demie à arriver ici, et je ne sais pas combien il me reste encore jusqu'à chez moi..."

La compagnie Telefónica a précisé qu'elle opérait "grâce à des générateurs et des batteries". Les centrales nucléaires espagnoles ont elles été mises à l'arrêt, une procédure de sécurité normale en cas de coupure d'électricité.

Dans la seule région de Madrid, 286 opérations ont eu lieu pour venir en aide à des personnes piégées à l'intérieur d'ascenseurs, selon les autorités régionales.

Lumières à Porto, Lisbonne dans le noir

D'après la radio publique RNE, la coupure n'a pas affecté les îles Canaries et les îles Baléares.

Le trafic aérien est perturbé en Espagne et au Portugal, notamment dans les aéroports de Madrid, Barcelone et Lisbonne, selon l'organisme de surveillance du ciel européen Eurocontrol.

Au Portugal, le gestionnaire du réseau électrique national (REN) a annoncé en soirée avoir rétabli le courant chez quelque 750'000 consommateurs, sur un total de 6,5 millions.

"J'espère que nous parviendrons à équilibrer tout le système pendant cette nuit", a déclaré aux médias l'administrateur de REN Joao Faria Conceiçao.

Les stations d'approvisionnement de la région de Porto, la grande ville du nord du pays, sont de nouveau opérationnelles, mais la capitale Lisbonne était toujours privée d'électricité à la tombée de la nuit.

Problème de réseau, apparemment

"Il s'agirait apparemment d'un problème dans le réseau de transport (d'énergie électrique, NDLR) dont la cause est encore à identifier, apparemment en Espagne", a déclaré le ministre porte-parole du gouvernement, Antonio Leitao Amaro, à l'agence de presse Lusa.

Récemment, dans le monde, hors coupures d'électricité liées à des phénomènes météo, des méga-pannes d'électricité ont affecté la Tunisie en septembre 2023, le Sri Lanka en août 2020, l'Argentine et l'Uruguay en juin 2019, ainsi que l'Inde, dont la moitié du pays est, fin juillet 2012, victime d'un black-out géant.

En Europe, le 4 novembre 2006 avait marqué la première grande panne d'électricité communautaire, quand une défaillance du réseau allemand plonge dans le noir 10 millions de personnes dont la moitié en France et le reste en Allemagne, Belgique, Pays-Bas, Italie, Espagne, pendant près d'une heure.

Trois ans, auparavant, l'Italie toute entière, sauf la Sardaigne, avait été privée d'électricité le 28 septembre 2003.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Iran: l'explosion mortelle dans le port résulte d'une "négligence"

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L'explosion a fait une quarantaine de morts et plus de mille blessés. (© KEYSTONE/EPA/IRAN RED CERESCENT SOCIETY / HANDOUT)

Le ministre iranien de l'intérieur, Eskandar Momeni, a déclaré lundi que l'explosion survenue samedi dans le plus grand port commercial du pays était due à la "négligence" et au non-respect des mesures de sécurité.

"Certains coupables ont été identifiés et convoqués (...). Il y a eu des manquements, notamment le non-respect des mesures de sécurité et la négligence en terme de défense passive", a déclaré M. Momeni à la télévision d'Etat, ajoutant que les matériaux qui étaient stockés auraient dû être dispersés.

L'explosion samedi a provoqué la mort d'une quarantaine de personnes, tandis qu'un millier d'autres ont été blessées.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

Le PAM de l'ONU va réduire ses effectifs de 25 à 30%

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Le PAM est dans le dur. (© KEYSTONE/AP)

Le Programme alimentaire mondial de l'ONU, très touché par les coupes dans l'aide internationale des Etats-Unis, va devoir réduire ses effectifs de 25 à 30% dans le monde. Cela pourrait concerner jusqu'à 6000 personnes, selon un message au personnel vu par l'AFP.

"La prévision de contribution pour 2025 s'élève actuellement à 6,4 milliards de dollars, soit une réduction de 40 pour cent par rapport à l'année dernière", a écrit Stephen Omollo, directeur exécutif adjoint du Programme alimentaire mondial (PAM) dans cet e-mail envoyé aux employés.

"A l'issue d'une série de réunions au cours desquelles l'équipe de direction a examiné tous les aspects de notre situation (financière), nous sommes parvenus à la conclusion que le PAM devrait réduire son personnel de 25 à 30 pour cent à l'échelle mondiale, ce qui pourrait concerner jusqu'à 6000 postes alors que nous nous préparons pour 2026", poursuit-il.

L'agence, bras armé de l'ONU dans la lutte contre la faim dans le monde, proposera notamment des mesures de départ négocié, réduira les contrats de courte durée à son siège de Rome, et intègrera les départs à la retraite dans ses réductions d'effectifs, mais cela risque "de ne pas suffire", a-t-il prévenu.

Un grand nombre d'agences et départements de l'ONU ressentent déjà les impacts des coupes sombres dans les contributions des donateurs, en particulier des Etats-Unis, les forçant à réduire des opérations vitales pour des millions de personnes à travers le monde.

L'administration du président américain Donald Trump a supprimé 83%, soit "des dizaines de milliards de dollars", des programmes de l'agence de développement américaine USAID, qui gérait à elle seule jusqu'à présent un budget annuel de 42,8 milliards de dollars, soit 42% de l'aide humanitaire déboursée mondialement.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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