International
Le pape termine son "pèlerinage oecuménique de paix"
Le pape François est rentré dimanche à Rome aux côtés des chefs des Eglises d'Angeterre et d'Ecosse, au terme d'une visite au Soudan du Sud déchiré par la violence et la misère. Il a appelé à "déposer les armes".
Tout au long de sa visite de 48 heures, le pape a multiplié les appels à la paix dans ce pays à majorité chrétienne de 12 millions d'habitants, en proie de 2013 à 2018 à une guerre civile entre les partisans des deux dirigeants ennemis Salva Kiir et Riek Machar qui a fait 380'000 morts et des millions de déplacés internes.
Dans l'avion le ramenant à Rome, le pape a donné sa traditionnelle conférence de presse, aux côtés des chefs des Eglises d'Angleterre et d'Ecosse, représentants des deux autres confessions chrétiennes du Soudan du Sud avec lesquels il a effectué ce "pèlerinage oecuménique de paix".
"Ma santé n'est pas la même qu'au début de mon pontificat, mon genou me gêne mais je vais de l'avant doucement et on verra...", a déclaré le pape de 86 ans, qui se déplace désormais en fauteuil roulant en raison de ses douleurs au genou.
Le pape a confirmé qu'il se rendrait à Marseille, dans le sud de la France, le 23 septembre. Il a aussi annoncé qu'un projet était à l'étude pour se rendre en Mongolie dans la foulée, confirmant une information du journal français La Croix. Il a par ailleurs évoqué un voyage en Inde en 2024.
"Encouragement"
De son côté, l'archevêque de Canterbury Justin Welby a dit achever cette visite avec "un profond sentiment d'encouragement". "Ce dont nous avons besoin maintenant, c'est d'un changement sérieux de la part des dirigeants."
"Il doit y avoir un effort de lutte contre la corruption et la contrebande pour contrer l'énorme accumulation d'armes. Il faudra continuer à travailler ensemble, avec le Vatican et avec la troïka" (Etats-Unis, Royaume-Uni et Norvège), a-t-il ajouté. "Dans deux ans, il y aura des élections, nous avons besoin de progrès sérieux d'ici la fin de 2023."
Dimanche matin, pour le dernier rendez-vous de sa visite à Juba, le pape a appelé à "déposer les armes de la haine et de la vengeance", lors d'une messe en plein air devant quelque 70'000 fidèles. Nombre d'entre eux avaient afflué tout au long de la nuit par les routes poussiéreuses de la ville, vêtus de tenues traditionnelles. Certains portaient une croix autour du cou ou une image du pape.
Comme beaucoup de Sud-Soudanais, James Agiu attend que cette visite "apporte des changements dans le pays". "Pendant de nombreuses années, nous avons été en guerre, mais nous avons besoin de paix", a confié à l'AFP cet homme de 24 ans.
Samedi, François a appelé à rendre une "vie digne" aux déplacés internes de ce pays enclavé d'Afrique de l'Est qui en comptait en décembre quelque 2,2 millions, selon l'ONU, à cause des affrontements armés et des intempéries.
Crimes de guerre
Dès son arrivée, le pape avait appelé la classe politique à un "sursaut" pour la paix et fustigé le fléau de la corruption. L'ONG Transparency International classe régulièrement le pays en queue de peloton en la matière.
L'ONU et la communauté internationale accusent régulièrement les dirigeants sud-soudanais de maintenir un statu quo, d'attiser les violences, de réprimer les libertés politiques et de détourner les fonds publics. Les armées personnelles de Salva Kiir et Riek Machar sont également accusées de crimes de guerre.
Malgré un accord de paix signé en 2018 dans ce pays qui a obtenu son indépendance du Soudan en 2011, les violences perdurent. Jeudi, à la veille de l'arrivée du pape, au moins 21 personnes avaient été tuées lors d'un vol de bétail dans le sud du pays.
En 2019, François avait reçu les deux frères ennemis au Vatican et s'était agenouillé pour leur embrasser les pieds en les suppliant de faire la paix, un geste fort qui n'avait pourtant pas été suivi d'avancée concrète.
Avant Juba, François, qui effectuait son 40e voyage à l'étranger depuis son élection en 2013, s'était rendu à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
Économie
"Jour de la libération": Trump dégaine ses droits de douane
Donald Trump doit lancer mercredi la mère de toutes les batailles commerciales avec de nouveaux droits de douane censés inaugurer un "âge d'or" de l'Amérique mais qui pourraient faire chavirer l'économie mondiale.
"C'est le jour de la libération en Amérique", a lancé le président américain mercredi sur son réseau Truth Social, tandis que la teneur autant que l'ampleur de son offensive protectionniste restent mystérieuses.
Il doit détailler ses nouvelles taxes à 16h00 locale (22h00 suisses) à la Maison Blanche. Juste après la fermeture de la Bourse de New York, qui a ouvert en baisse mercredi (-0,80% pour le Dow Jones). Les marchés européens flanchaient tandis que l'Union européenne a promis une riposte avant la fin du mois, selon Paris.
Plusieurs options circulent dans la presse. Les Etats-Unis imposeront-ils une taxe unique de 20% sur toutes les importations? Des droits de douane taillés sur mesure selon les pays d'où proviennent les marchandises? Opteront-ils pour un prélèvement plus modéré concentré sur un groupe restreint d'Etats?
L'impact pourrait être phénoménal, autant pour les industriels étrangers que pour les ménages américains, avides consommateurs de marchandises importées, et dont l'épargne dépend fortement des soubresauts boursiers.
En 2024, les importations des Etats-Unis ont atteint quelque 3300 milliards de dollars, un montant supérieur au Produit intérieur brut annuel de la France.
"Ce ne sera pas bon"
"Ca ne sera pas bon pour ceux qui imposent des droits de douane ni pour ceux qui ripostent", a assuré mercredi la dirigeante de la Banque centrale européenne Christine Lagarde.
Mark Zandi, chef économiste chez Moody's Analytics, prédit déjà une récession aux Etats-Unis si la guerre commerciale dure jusqu'à la fin de l'été.
Mais c'est sans doute Tetsuya Kimura, un petit patron japonais, qui exprime mieux l'exaspération ambiante face aux menaces de Donald Trump: "Laissez-nous tranquilles", a fulminé auprès de l'AFP ce dirigeant d'un sous-traitant automobile.
Le gouvernement mexicain a déjà abaissé sa prévision de croissance pour 2025, invoquant les incertitudes liées aux "tensions commerciales" avec son principal partenaire économique.
Le président républicain de 78 ans a semé le doute en assurant lundi qu'il serait "très gentil" avec les partenaires commerciaux des Etats-Unis.
Face à l'irascible chef d'Etat américain, le Premier ministre britannique Keir Starmer a prôné mercredi "une approche sereine et pragmatique".
De son côté, l'UE promet de riposter "avant la fin du mois d'avril", a dit la porte-parole du gouvernement français, évoquant deux vagues de représailles.
Baguette magique
Politiquement, le locataire de la Maison Blanche ne peut se permettre une reculade complète.
Le milliardaire a vendu les droits de douane - en anglais "tariffs", "le plus beau mot du dictionnaire" selon lui - comme une baguette magique capable de réindustrialiser l'Amérique, de rééquilibrer la balance commerciale et d'éponger le déficit budgétaire.
Fasciné par le protectionnisme en vigueur aux Etats-Unis à la fin du XIXème siècle et au début du XXème, Donald Trump, pourtant élu sur une promesse de faire baisser le coût de la vie, a jusqu'ici balayé les risques d'inflation pointés du doigt par des économistes.
Lesquels sont nombreux à juger illusoires sa vision nostalgique d'une Amérique presque auto-suffisante dans l'économie mondialisée du XXIème siècle, avec ses chaînes de production industrielle éclatées dans plusieurs pays.
"L'idée d'un constructeur automobile américain n'utilisant que des pièces américaines est une fiction, il faudrait des années pour que cela devienne réalité," commente par exemple Dan Ives, du cabinet de recherche Wedbush Securities.
Jeudi, à 04H01 GMT, Washington prévoit également d'imposer 25% de taxes additionnelles sur les voitures fabriquées à l'étranger, ainsi que les pièces détachées.
Depuis son retour à la Maison Blanche, le républicain a déjà augmenté les droits de douane sur des produits venant de Chine, de même que sur tout l'acier et l'aluminium entrant aux Etats-Unis.
Mais il a aussi fait marche arrière sur certaines menaces commerciales spectaculaires contre le Mexique et le Canada. Les dirigeants étrangers espèrent donc qu'une fois passé le choc de l'annonce mercredi, le marchandage pourra commencer avec l'ancien promoteur immobilier, auteur d'un livre appelé "L'art du deal".
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
International
Gaza: violation de la trêve déplorée par les Etats à l'ONU à Genève
Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU déplore la violation du cessez-le-feu dans la bande de Gaza par Israël. Dans une résolution approuvée mercredi à Genève, il demande que l'assistance humanitaire, bloquée depuis un mois, soit acheminée sans entrave.
Il faut que l'approvisionnement de la population soit rétabli urgemment, insiste le texte. Celle-ci devrait pouvoir retourner dans toutes les parties de ce territoire palestinien.
Tous les Etats sont eux priés de tout faire "immédiatement" pour "empêcher la poursuite du transfert forcé de Palestiniens" à l'intérieur ou depuis la bande de Gaza. Le Conseil condamne également le recours à la famine contre la population du territoire.
La résolution demande aussi à l'Assemblée générale de l'ONU d'"envisager" un Mécanisme international indépendant d'investigation (IIIM) permanent pour préparer des dossiers pénaux contre l'Etat hébreu, format déjà utilisé sur la Syrie et la Birmanie. Dans leur premier projet, les pays musulmans prévoyaient directement le lancement de celui-ci.
Cet article a été publié automatiquement. Source : ats
International
Les ventes mondiales de Tesla en baisse de 13% au 1er trimestre
Les ventes mondiales du constructeur automobile Tesla, spécialiste des véhicules électriques, ont baissé de 13% au premier trimestre sur un an pour se situer à un niveau bien inférieur aux prévisions des analystes.
La marque est prise à partie (vandalisme, appels au boycott, manifestations) aux Etats-Unis et dans d'autres pays depuis que son patron, le milliardaire Elon Musk, s'est rapproché du président Donald Trump dont il est désormais un proche conseiller chargé de réduire les dépenses fédérales.
La marque souffre également d'un manque de rafraichissement de sa gamme. Le dernier véhicule grand public, le Model Y, est sorti en 2020.
Les ventes du pick-up Cybertruck, sorti fin 2023, n'ont pas répondu aux attentes du marché. Tesla ne donne aucun chiffre, mais d'après un rappel le 20 mars de tous ces véhicules en circulation, il ressort qu'un peu plus de 46'000 exemplaires seulement sont sur les routes.
Sur les trois premiers mois de l'année, Tesla a remis 336'681 véhicules à leurs propriétaires, contre 386'810 lors de la même période en 2024.
Les analystes de Wedbush avaient tablé sur une fourchette de 355'000 à 360'000, rappelant que le marché prévoyait encore plus de 400'000 en début d'année.
Ceux de Deutsche Bank s'attendaient à des ventes de 340'000 à 350'000 unités, après avoir revu à la baisse leur prévision initiale de 378'000. Ils soulignaient qu'à 345'000, ce serait le plus bas niveau depuis le troisième trimestre 2022.
Vers 13H40 GMT, l'action Tesla chutait de 5,16% à la Bourse de New York.
Forte chute
Le groupe ne publie pas de répartition géographique, mais les données émanant d'autorités locales montrent un effondrement des ventes de Tesla depuis plusieurs mois dans de nombreux pays, en particulier en Europe de l'Ouest.
Pour le seul mois de mars, elles ont chuté de 36,8% en France et de 63,9% en Suède. Elles sont tombées de 56% au Danemark au premier trimestre.
Les chiffres de janvier-février étaient déjà sans appel: les immatriculations de Tesla avaient été presque divisées par deux sur un an dans l'Union européenne (UE), retombant à 19'046 véhicules et 1,1% de part de marché, selon les chiffres des constructeurs.
Tesla est également à la peine en Chine, un marché crucial pour la marque.
C'est aussi de Chine qu'est originaire BYD, son plus grand concurrent, qui a vendu 1,76 million de véhicules tout électrique en 2024 (+12% sur un an) dans le monde quand Tesla en a écoulé 1,79 million (-1%).
Du côté de la production de Tesla, la comparaison sur un an n'est pas favorable non plus: seulement 362'615 véhicules sont sortis des usines Tesla entre janvier et mars, contre 433'371 au premier trimestre 2024.
"La baisse des volumes est due en partie aux premières étapes de la montée en puissance de la production de la nouvelle version de la Model 3 à notre usine de Fremont et à des fermetures d'usines à cause des contournements maritimes causés par le conflit en mer Rouge et l'incendie volontaire à l'usine de Berlin", a expliqué Tesla sur son site internet.
Un incendie volontaire en mars 2024 a arrêté la production de l'usine allemande, où Elon Musk est très critiqué notamment pour son soutien au parti d'extrême droite AfD lors des législatives.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp
International
Pétain "sauveur" de juifs: Zemmour condamné à 10'000 euros d'amende
La cour d'appel de Paris a condamné mercredi Eric Zemmour à 10'000 euros d'amende pour contestation de crime contre l'humanité. L'ancien journaliste avait soutenu en 2019 que le maréchal Pétain avait "sauvé" des juifs français pendant la Deuxième Guerre mondiale.
Dans cette affaire, le président du parti d'extrême droite Reconquête! avait été relaxé par le tribunal de Paris en 2021 puis par la cour d'appel en 2022, avant que la Cour de cassation, saisie par cinq associations parties civiles et par le parquet général, n'annule sa relaxe, ordonnant un nouveau procès.
Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp
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