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International

Le Pakistan a voté dans une ambiance électrique

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Le populaire Imran Khan, 71 ans, condamné à trois longues peines de prison, n'a pas pu se présenter. (© KEYSTONE/AP/K.M. Chaudary)

Le Pakistan a voté jeudi pour des élections ternies par des violences et des soupçons de manipulations. Les critiques ont été renforcées encore par la décision du gouvernement de couper les services de téléphonie mobiles pour la journée.

Les bureaux de vote ont fermé à 17h00 (13h00 en Suisse) pour les quelque 128 millions d'inscrits, mais ceux qui se trouvaient déjà dans leur enceinte étaient autorisés à voter au-delà de l'heure limite.

Plus de 650'000 membres des forces de sécurité avaient été déployés pour assurer la sécurité du scrutin, auquel le populaire Imran Khan, emprisonné, n'a pu se présenter. Les observateurs estiment que l'armée soutient Nawaz Sharif, qui pourrait ainsi diriger le pays pour la quatrième fois.

L'élection avait été ensanglantée mercredi par la mort de 28 personnes, dans deux attentats à la bombe revendiqués par le groupe Etat islamique (EI), dans la province du Baloutchistan (sud-ouest).

Coupures rigoureuses

Jeudi, au moins sept membres des forces de sécurité ont été tués dans deux attaques distinctes dans le nord-ouest du pays et au Baloutchistan, et d'autres petites explosions ont eu lieu dans cette dernière province faisant deux blessés, a annoncé la police.

Le ministère de l'Intérieur avait annoncé, peu après l'ouverture des bureaux de vote, que les services de téléphonie mobiles seraient "temporairement suspendus" dans tout le pays pour des raisons de sécurité.

L'internet mobile a aussi été coupé, a fait savoir Netblocks, une organisation qui surveille la cybersécurité et la gouvernance de l'internet.

"La coupure actuelle d'internet est parmi les plus rigoureuses et étendues que nous ayons observées dans n'importe quel pays", a déclaré à l'AFP Alp Toker, directeur de Netblocks. Cette "pratique est fondamentalement antidémocratique", a-t-il dénoncé.

Les premiers résultats sont attendus avant minuit, mais il faudra sans doute vendredi pour voir émerger une réelle tendance.

Interférences de l'armée

Ayesha Bibi, une femme au foyer votant à Multan (centre), a raconté être venue "à pied et sur une remorque tirée par un tracteur". "Cela a été un très long et rude voyage", a-t-elle souligné, en appelant le gouvernement à donner du travail aux femmes, que "nous puissions aider nos familles".

L'équité du scrutin a été mise en doute par avance. L'ex-Premier ministre Imran Khan, 71 ans, a été condamné à trois longues peines de prison. Et son parti, le Pakistan Tehreek-e-Insaf (PTI), a été décimé par les arrestations et les défections forcées, et empêché de mener campagne.

Les électeurs dépendent de l'envoi de SMS pour confirmer dans quel bureau de vote ils sont enregistrés. L'un d'eux, Abdul Jabbar, 40 ans, a raconté avoir été empêché d'utiliser le service et de localiser son bureau de vote à cause des problèmes d'internet. "D'autres supporteurs du PTI nous ont finalement aidés à le trouver", a-t-il dit.

"Ma seule peur est de savoir si mon vote sera bien comptabilisé pour le parti pour lequel j'ai voté", a déclaré Syed Tassawar, un ouvrier du bâtiment de 39 ans, à la sortie d'un bureau de vote d'Islamabad.

Les Pakistanais à 70% "n'ont pas confiance dans l'intégrité des élections", a pointé cette semaine l'institut Gallup. Cela traduit un recul démocratique pour un pays qui a été dirigé pendant des décennies par l'armée, mais qui avait connu des progrès depuis 2013, année de la première transition d'un gouvernement civil à un autre.

L'armée a toujours eu une forte influence même sous un pouvoir civil, mais les observateurs estiment qu'elle a interféré encore plus ouvertement dans ces élections.

Imran Khan, qui avait pourtant bénéficié de ses faveurs pour être élu en 2018, l'a défiée de front. Il l'a accusée d'avoir orchestré son éviction du poste de Premier ministre en avril 2022 et lui a imputé ses ennuis judiciaires.

Innombrables défis

Sa disgrâce semble devoir profiter à Nawaz Sharif, 74 ans, rentré au Pakistan en octobre après quatre années d'exil à Londres.

"Il n'y a pas besoin d'un accord, mais en réalité je n'ai jamais eu aucun problème avec l'armée", a affirmé le chef de la Ligue musulmane du Pakistan (PML-N), au moment de voter dans une école de Lahore (est).

Même si la PML-N apparaît comme favorite, l'issue du scrutin pourrait dépendre de la participation, en particulier des jeunes dans un pays où 44% de l'électorat a moins de 35 ans.

En 2018, Imran Khan avait bénéficié d'un réel engouement populaire, notamment de la part de la jeunesse, assoiffée de changement après des décennies de domination des grandes dynasties familiales, jugées corrompues.

La majorité absolue semble un objectif difficilement atteignable pour la PML-N, qui devra probablement former une coalition. Peut-être avec le Parti du peuple pakistanais (PPP) de Bilawal Bhutto Zardari, fils de l'ancienne Première ministre Benazir Bhutto, assassinée en 2007.

Le Pakistan, qui dispose d'un arsenal nucléaire et occupe une position stratégique, entre l'Afghanistan, la Chine, l'Inde et l'Iran, est confronté à d'innombrables défis.

La sécurité s'est dégradée, notamment depuis le retour au pouvoir des talibans en Afghanistan en août 2021. Son économie est en lambeaux, avec une dette abyssale et une inflation avoisinant les 30%.

Quel que soit le verdict des urnes, la question de la longévité du prochain gouvernement pourrait rapidement se poser, dans un pays où aucun Premier ministre n'a jamais achevé son mandat.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Climat

Vents, inondations: la tempête Béryl frappe le Texas

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Béryl, situé actuellement au Texas, a été rétrogradé lundi en tempête tropicale. Ici, une voiture submergée à Houston. (© KEYSTONE/AP/Juan Lozano)

Après avoir traversé les Caraïbes, la tempête Béryl touche lundi le Texas, charriant de fortes pluies qui provoquent inondations et coupures de courant. Au moins deux personnes sont mortes dans le sud des Etats-Unis.

"Un arbre est tombé sur une maison et un homme s'est retrouvé coincé sous les débris", a écrit sur X Ed Gonzalez, le shérif du comté de Harris, dans le sud du Texas. La deuxième victime était une femme de 74 ans, également décédée à cause d'un arbre tombé sur sa maison.

Béryl a déjà fait au moins neuf morts, après les sept décès recensés dans les Caraïbes et au Venezuela. Au Texas, plus de 2,7 millions de foyers et commerces étaient privés d'électricité lundi en début d'après-midi, selon le site poweroutage.us, et des habitants ont été évacués.

Un temps classé comme ouragan, Béryl a été rétrogradé lundi en tempête tropicale, avec des vents qui s'affaiblissent, a fait savoir le Centre américain des ouragans (NHC). Lors de son passage dans les Antilles, il avait même atteint la catégorie 5 sur l'échelle Saffir-Simpson des ouragans, soit la plus élevée.

Encore dangereux

Mais le danger reste présent. Le NHC a alerté notamment du risque de submersion marine sur les côtes texanes. "Nous devons prendre Béryl très, très au sérieux", avait averti plus tôt John Whitmire, le maire de Houston.

Dans l'aéroport principal de la ville, plus de 1100 vols ont été annulés selon le site FlightAware, le Centre américain des ouragans (NHC) redoutant des tornades.

La ville de Galveston, au sud-est de Houston, a ordonné une évacuation volontaire pour certaines zones. Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux montrent des files de voitures sortant de la ville.

Le gouverneur par intérim de l'Etat, Dan Patrick, a appelé les Texans à rester en alerte, à écouter les autorités locales et à quitter la zone dangereuse si possible. "Cette tempête sera mortelle pour les personnes qui se trouvent directement sur sa trajectoire", a déclaré M. Patrick lors d'une conférence de presse.

Mississipi et Ohio

La Maison Blanche a indiqué dimanche qu'elle surveillait la situation. Selon le NHC, Béryl doit se déplacer vers l'est du Texas lundi, avant de continuer sa route vers le Mississippi et l'Ohio mardi et mercredi.

"Un affaiblissement constant est prévu" dans les prochaines heures, a indiqué le service de prévisions dans son dernier bulletin.

Il est extrêmement rare qu'un ouragan de cette puissance arrive aussi tôt dans la saison. Béryl est l'ouragan le plus précoce en 10 ans à toucher les Etats-Unis, selon l'expert Michael Lowry.

Pour les scientifiques, le changement climatique, en réchauffant les eaux des océans, rend plus probable l'intensification rapide des tempêtes et augmente le risque d'ouragans.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Les générateurs d'oxygène de plus de 2600 Boeing 737 à inspecter

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Les générateurs d'oxygène de plus de 2600 avions de la famille des 737 de Boeing doivent être "immédiatement" inspectés (archives). (© KEYSTONE/AP/TED S. WARREN)

Les générateurs d'oxygène de plus de 2600 avions de la famille des 737 de Boeing doivent être "immédiatement" inspectés pour assurer qu'ils soient en bonne position. C'est ce qu'a indiqué lundi le régulateur américain de l'aviation (FAA), dans une directive.

Selon la FAA, cette inspection doit être réalisée "d'ici 120 à 150 jours" sur "certains Boeing 737-8, 9, -8200, -700, -800, et -900ER", c'est-à-dire d'anciennes et de nouvelles générations. Quelque 2612 avions enregistrés aux Etats-Unis doivent être inspectés, a précisé la FAA, sans ordonner que les avions concernés soient cloués au sol dans l'intervalle.

La directive concerne le dispositif de masques à oxygène mis à disposition des passagers en cas de dépressurisation de la cabine pendant le vol. Elle découle, selon le régulateur, de plusieurs signalements selon lesquels des blocs de services aux passagers (PSU) - des équipements situés au-dessus des sièges avec éclairages, ventilation, et d'où tombent les masques à oxygène en cas d'urgence - se sont déplacés à cause d'une "défaillance de l'accroche".

Contacté par l'AFP, l'avionneur américain n'était pas en mesure de réagir dans l'immédiat.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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International

"Lésion importante" à une cuisse pour Kevin Mayer

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Kevin Mayer pourrait bien devoir renoncer aux JO en raison d'une blessure (© KEYSTONE/AP/Alessandra Tarantino)

Kevin Mayer, pilier de l'équipe de France d'athlétisme et double médaillé d'argent olympique du décathlon, souffre d'une "lésion importante au niveau de l'ischio-jambier gauche".

Sa participation aux JO de Paris dans moins d'un mois est incertaine, a indiqué son entourage.

"L'IRM passée lundi matin par Kevin a révélé une lésion importante au niveau de l'ischio-jambier gauche", annonce dans un communiqué l'entourage du décathlonien double champion du monde, au lendemain de sa chute lors du 110 m haies du meeting de Ligue de diamant à Paris.

"Tout sera tenté pour être au départ du décathlon olympique le 2 août. D'ici là, des mesures régulières seront effectuées pour décider s'il est réaliste ou non de poursuivre son rêve olympique", poursuit le texte.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

Le navire russe Shtandart interdit de Fêtes maritimes de Brest

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Le Shtandart, réplique d'une frégate du tsar Pierre Le Grand, sera privée des Fêtes maritimes de Brest (archives). (© KEYSTONE/AP/DMITRY LOVETSKY)

Le navire russe Shtandart, réplique exacte d'une frégate du tsar Pierre Le Grand, ne pourra pas participer aux Fêtes maritimes de Brest, en raison d'un arrêté de la préfecture du Finistère, une décision regrettée par l'équipage du navire.

Le navire, dont le pavillon russe fait polémique depuis des mois, avait dû en changer au printemps pour celui des Îles Cook, à la demande des autorités françaises.

Malgré cela, le préfet du Finistère, "en lien avec les autorités gouvernementales, a pris un arrêté d'interdiction d'accès au port de Brest" à l'encontre du Shtandart.

Cette interdiction s'appuie sur l'extension des sanctions européennes, décidée le 24 juin, aux "navires répliques historiques". Le navire "n'est donc pas autorisé à accéder au port de Brest (...) ni à aucun autre port du département", a précisé la préfecture.

Regrets

Le Shtandart, qui a quitté le port de La Rochelle jeudi soir, se trouve actuellement entre l'Ile d'Yeu et Saint-Nazaire, a indiqué son capitaine Vladimir Martus à l'AFP. Le navire était censé accoster jeudi 11 juillet à Brest, à la veille de l'ouverture des Fêtes maritimes, l'un des plus grands rassemblements maritimes au monde.

"Nous savons que le bon peuple ukrainien a mené une lutte héroïque contre l'agresseur, nous savions que le drapeau tricolore russe pouvait être une raison de leur colère", a expliqué le capitaine dans un communiqué diffusé lundi.

Selon lui, "la véritable mission du Shtandart (...) est de développer l'amitié entre les peuples de toutes les nations, de mettre fin à la haine (...) au niveau des gens ordinaires".

Critiques

Du côté des opposants au navire, la décision préfectorale est "un précédent important", a déclaré à l'AFP Bernard Grua, animateur du collectif "No Shtandart In Europe".

"On va dans le bon sens", a ajouté l'officier de marine de réserve, qui maintient cependant le rassemblement prévu mardi à Brest "pour demander l'application effective de l'arrêté préfectoral". "Le Shtandart n'a rien à faire dans les ports français", a-t-il asséné.

Quant à la mairie de Brest, elle a annoncé son intention de "respecter les directives de l'Etat". L'association bretonne de défense de la mer et des marins Mor Glaz a au contraire dénoncé, dans un communiqué, un arrêté préfectoral "qui n'a aucun sens".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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