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International

La Hongrie eurosceptique d'Orban prend la présidence de l'UE

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Viktor Orban (à gauche sur la photo) n'a pas pu influer sur la répartition des postes clés de l'UE. (© KEYSTONE/EPA/NICOLAS LANDEMARD)

Après la Belgique, place à l'imprévisible Hongrie: le pays de Viktor Orban a pris lundi la tête du Conseil de l'Union européenne pour six mois et a promis, face aux craintes à Bruxelles, d'agir avec "impartialité".

Dérives antidémocratiques et liens avec le Kremlin malgré l'offensive russe en Ukraine: la présidence hongroise suscite le malaise au sein du Parlement européen et chez plusieurs Etats membres, au moment où la France inquiète aussi, avec une extrême droite aux portes du pouvoir.

A Bruxelles pourtant, l'humeur était "joyeuse" lundi, selon les mots du Premier ministre hongrois, tout sourire après la cérémonie de passation avec le Premier ministre belge Alexander De Croo.

"Tout le monde est ravi que ce soit à notre tour de rendre sa grandeur à l'Europe" (Make Europe Great Again), a-t-il écrit sur X, reprenant le décrié slogan trumpien choisi par Budapest.

Le gouvernement Orban s'est dit prêt à assumer "les obligations et responsabilités" de sa mission qui court jusqu'en décembre. "Nous agirons en tant que médiateur impartial", a affirmé le ministre des Affaires européennes Janos Boka.

"Redresser la barre"

"Dans le même temps", a-t-il ajouté, la Hongrie profitera de la lumière pour mettre en avant sa "vision de l'Europe" et "redresser la barre (...) dans la bonne direction".

Sur l'Etat de droit, l'immigration ou le conflit en Ukraine, elle compte bien faire entendre sa voix discordante, qui lui vaut des bras de fer répétés avec ses partenaires et le gel de milliards d'euros de fonds européens.

"Occuper Bruxelles"

Après la dernière présidence magyare de l'UE en 2011, Viktor Orban s'était vanté d'avoir donné des "chiquenaudes, claques et gifles amicales" aux "bourreaux excités" du Parlement européen, à ses yeux un repaire de "libéraux et gauchistes".

Cette fois, le vétéran de 61 ans apparaît encore plus combatif, entre le dénigrement de "l'élite technocratique" bruxelloise et des vétos en série ces derniers mois pour bloquer l'aide militaire à Kiev.

Il avait promis "d'occuper Bruxelles" à l'issue d'élections européennes jugées "historiques", mais si le scrutin du 9 juin a marqué une percée de l'extrême droite, le raz-de-marée n'a pas eu lieu.

Et Viktor Orban n'a pu influer sur les postes clés de l'UE: malgré son opposition, les dirigeants se sont entendus pour reconduire Ursula von der Leyen à la tête de la Commission.

Un nouveau groupe

Quant au Parlement européen, le Premier ministre hongrois est loin de l'avoir conquis: il a perdu des députés et son parti Fidesz figure toujours parmi les non-inscrits. Des tractations sont toutefois en cours.

M. Orban a annoncé dimanche depuis Vienne son intention de former un groupe des "Patriotes pour l'Europe" aux côtés du chef du parti nationaliste autrichien FPÖ, Herbert Kickl, et de l'ancien Premier ministre tchèque Andrej Babis, fondateur du mouvement ANO.

Il lui faut encore obtenir des soutiens dans quatre autres pays pour pouvoir former une faction à part entière.

"Marge de manoeuvre limitée"

De quoi donner le ton avant de démarrer une présidence axée sur sept priorités, comme renforcer la "compétitivité économique" du bloc, mieux lutter "contre l'immigration illégale", et rapprocher les pays des Balkans occidentaux de l'adhésion à l'UE.

De l'avis des experts, Viktor Orban tentera sans doute d'entraver des dossiers et d'assouplir les restrictions sur l'Etat de droit pour récupérer les fonds européens. Mais "sa marge de manoeuvre est limitée", estime Daniel Hegedus, chercheur au centre de réflexion German Marshall Fund.

La présidence tournante permet au pays qui la détient de contrôler l'agenda des réunions des 27, un pouvoir non négligeable mais pas absolu, selon plusieurs diplomates européens.

D'autant que la Belgique et les institutions européennes ont mis les bouchées doubles pour boucler des décisions importantes et "limiter ainsi l'instabilité", explique M. Hegedus à l'AFP.

Un nouveau paquet de sanctions contre la Russie a été approuvé et des négociations d'adhésion qualifiées d'"historiques" ont été officiellement ouvertes avec l'Ukraine - deux décisions que désapprouve Viktor Orban.

M. De Croo s'est dit "fier du bilan" de son pays et a souhaité "bonne chance" à la Hongrie. "Je suis persuadé que vous saurez agir dans l'intérêt de tous les citoyens de l'UE", a-t-il lancé sur les réseaux sociaux.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Chine: des indicateurs économiques en demi-teinte

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L'anémie des prix de l'immobilier notamment inquiètent les économistes. (archive) (© KEYSTONE/EPA/ALEX PLAVEVSKI)

La Chine a publié lundi une série d'indicateurs économiques en demi-teinte pour les deux premiers mois de l'année, signe d'une trajectoire toujours hésitante de son économie malgré les efforts des autorités pour relancer la consommation.

Pékin cherche depuis des mois à restaurer la confiance des consommateurs et des milieux économiques, fragilisée par une crise persistante du secteur immobilier et dans un contexte de tensions commerciales ravivées avec Washington.

Les données publiées lundi par le Bureau national des statistiques (BNS) offrent en ce sens quelques signaux positifs: les ventes au détail, un indicateur clé du moral des consommateurs, ont progressé de 4 % sur un an en janvier et février.

"Grâce aux effets soutenus des politiques macroéconomiques, l'économie nationale a maintenu un développement nouveau et positif", affirme le BNS dans un communiqué.

Le BNS reconnaît néanmoins que "la demande intérieure effective est faible, et certaines entreprises rencontrent des difficultés de production et d'exploitation", a-t-il averti.

"Les bases d'une reprise économique soutenue et d'une croissance durable ne sont pas suffisamment solides", ajoute-t-il.

Le taux de chômage urbain, principal indicateur de l'emploi en Chine, a ainsi grimpé à 5,4 % en février, soit une hausse de 0,2 points par rapport au mois précédent.

Il s'agit de son plus haut niveau depuis deux ans, supérieur aux 5,1 % anticipés par l'agence Bloomberg.

Autre point alarmant, un des indices signale que seuls deux des 70 plus grandes villes chinoises ont enregistré une hausse annuelle du prix des logements neufs en février.

Signaux contrastés

Le BNS combine chaque année les données de janvier et février pour éviter les distorsions liées aux congés du Nouvel An lunaire.

Sur cette période, la production industrielle a progressé de 5,9 % par rapport à l'année passée, contre 6,2 % en décembre.

Pékin a annoncé début mars un objectif de croissance de 5 % pour cette année, - similaire à l'an dernier.

Ce chiffre est jugé ambitieux par de nombreux économistes, notamment au regard de la guerre commerciale lancée par le président américain Donald Trump.

Depuis son investiture en janvier, M. Trump a imposé une hausse de 20 % des droits de douane sur tous les produits chinois entrant sur le sol américain.

Les responsables chinois sont dans ce contexte sous pression pour réduire la dépendance de l'économie aux exportations, notamment en stimulant la consommation intérieure.

"L'environnement international va devenir plus complexe et difficile", a reconnu Fu Linghui, porte-parole du BNS, lors d'une conférence de presse lundi.

"Mais la tendance générale à la coopération internationale et aux bénéfices partagés ne changera pas", a-t-il ajouté.

L'Etat-parti chinois a dévoilé dimanche un plan d'action pour stimuler la demande, comprenant plusieurs réformes dans le secteur du logement et des subventions pour la garde d'enfants.

"Les données macroéconomiques publiées aujourd'hui envoient des signaux contrastés", analyse dans une note Zhiwei Zhang, président et économiste en chef de Pinpoint Asset Management.

Les chiffres de la production industrielle et des ventes au détail "sont cohérents et ont dépassé les attentes", relève-t-il.

Mais la hausse du chômage à son plus haut niveau en deux ans était "inattendue", ajoute M. Zhang.

Le chômage étant généralement un indicateur dont l'impact est décalé dans le temps, il pourrait toutefois diminuer "si une politique budgétaire plus proactive parvient à soutenir l'activité dans les mois à venir", relève l'expert.

Mais "le risque pour l'économie reste l'impact des nouveaux droits de douane américains sur les exportations chinoises, qui devrait se refléter dans les données commerciales des prochains mois".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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International

Draper remporte son premier Masters 1000

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Jack Draper a remporté son premier Masters 1000 dimanche à Indian Wells (© KEYSTONE/EPA/JOHN G. MABANGLO)

Jack Draper a cueilli dimanche à Indian Wells son premier titre dans un Masters 1000. Le Britannique a sèchement battu le Danois Holger Rune 6-2 6-2 en finale.

Tombeur du double tenant du titre Carlos Alcaraz (ATP 3) en demi-finale, Jack Draper (23 ans) a parfaitement maîtrisé son sujet dimanche dans le désert californien. Le gaucher n'a pas eu à faire face à une seule balle de break.

"Je suis juste tellement reconnaissant et heureux d'être ici, de pouvoir jouer, d'avoir un corps en bonne santé et de me sentir bien dans ma tête", a souligné le Britannique, dont le début de saison a été compliqué par une blessure récurrente à la hanche.

"C'est émouvant de savoir tout ce que j'ai enduré et tout ce que j'ai fait, et d'être ici maintenant et dire que je serai numéro sept mondial lundi, je ne peux pas vous dire à quel point cela compte pour moi", a-t-il résumé.

Jack Draper figure en effet pour la première fois dans le top 10 du classement ATP ce lundi, au 7e rang. Il a conquis dimanche son troisième titre sur le circuit principal, le premier de l'année, un mois après avoir échoué en finale à Doha.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Culture

L'administration Trump commence à licencier à Voice of America

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Le réseau Voice of America, créé pendant la Seconde guerre mondiale, était destiné à porter la "voix de l'Amérique" à travers le monde et notamment dans des pays autoritaires. (© KEYSTONE/AP/Andrew Harnik)

Des personnels contractuels de Voice of America (VOA) ont dit avoir reçu dimanche un mail leur notifiant que leur contrat prenait fin à la fin du mois, au lendemain de l'annonce par l'administration du président américain Donald Trump d'une mise en congé générale.

La mise en congé des personnels des radios Voice of America (VOA), Radio Free Asia et d'autres médias publics avait été signifiée samedi, dans le cadre des coupes budgétaires promises par M. Trump.

Dès dimanche, les personnels contractuels, qui forment l'essentiel des services non-anglophones de VOA, ont reçu un mail les informant que leur contrat prendrait fin au 31 mars, ont indiqué plusieurs d'entre eux à l'AFP.

De nombreux contractuels de VOA ne sont pas des citoyens américains et risquent de voir, pour ceux basés aux Etats-Unis, leur permis de séjour remis en cause.

Les employés statutaires de VOA, qui ont eux aussi été mis en congé d'office, n'ont pour leur part par pas eu de lettre de licenciement à ce stade, selon des informations de l'AFP.

Assaut contre la presse

Liam Scott, un journaliste de VOA qui a appris son licenciement au 31 mars, a estimé sur X que la fermeture par l'administration Trump de VOA et de médias similaires "s'inscrit dans les efforts pour démanteler le gouvernement de manière plus générale".

Plus largement, cette initiative "fait aussi partie de l'assaut plus large de l'administration contre la liberté de la presse et les médias", a-t-il ajouté. "Je couvre la liberté de la presse depuis longtemps et je n'ai jamais vu quelque chose comparable à ce qui se passe aux Etats-Unis depuis deux mois."

Voice of America, créé pendant la Seconde guerre mondiale, Radio Free Europe, formée pendant la Guerre froide et Radio Free Asia, créée en 1996, sont destinés à porter la "voix de l'Amérique" à travers le monde et notamment dans des pays autoritaires.

M. Trump a signé vendredi un décret qui range l'agence gouvernementale chapeautant ces médias (USAGM), qui comptait 3.384 employés en 2023, parmi les "éléments inutiles de la bureaucratie fédérale".

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Climat

Au moins 40 morts dans les tempêtes et tornades aux USA

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Dans le Missouri au moins douze personnes ont été tuées dans les intempéries et une personne reste portée disparue (archives). (© KEYSTONE/EPA/TROOPER AUSTIN JAMES / MISSOURI STATE HIGHWAY PATROL)

Les tornades et violentes tempêtes qui balaient le centre et le sud des Etats-Unis ont tué au moins 40 personnes, dont une douzaine dans l'Etat du Missouri seul, selon un bilan révisé. Des douzaines d'autres personnes ont été blessées.

Les services météorologiques américains ont averti que des conditions climatiques extrêmes allaient encore frapper la côte est du pays. Ils ont émis plusieurs alertes de surveillance de tornades.

Le président américain Donald Trump a annoncé que la Maison Blanche surveillait de près la situation. "36 vies innocentes ont été perdues et bien d'autres encore dévastées", a-t-il commenté sur Truth Social.

Il a précisé que son administration était prête à appuyer les autorités locales dans les efforts de reconstruction. Le président a aussi confirmé que la garde nationale avait été déployée en Arkansas.

Depuis les messages postés par le président américain, la gouverneure de l'Alabama, Kay Ivey, a confirmé que trois personnes sont décédées dans son Etat en raison des intempéries. Quant au bilan au Texas, il est passé de trois à quatre morts, portant le décompte total aux USA à quarante décès à ce jour.

Etat d'urgence

Dans le Missouri seul, au moins douze personnes ont été tuées et une personne reste portée disparue, a confirmé le gouverneur Mike Kehoe. Des centaines de maisons, d'écoles et de commerces ont été détruits ou gravement endommagés, a-t-il aussi précisé. "Le niveau de dévastation dans notre Etat est stupéfant", a-t-il encore décrit. Le gouverneur Kehoe avait déclaré l'état d'urgence dès vendredi à l'approche des tempêtes.

Le gouverneur de l'Etat de Géorgie, Brian Kemp, a aussi déclaré l'état d'urgence et prié les résidents de se préparer.

Les conditions météorologiques ont commencé à se dégrader vendredi, et depuis au moins 40 tornades ont été enregistrées dans huit Etats (Missouri, Arkansas, Mississippi, Louisiane, Illinois, Tennessee, Alabama et Indiana)

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / dpa

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