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Économie

La BCE baisse pour la quatrième fois d'affilée ses taux d'intérêt

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Les pics de taux d'intérêt connus en 2023, décidés à l'époque pour contrer l'inflation élevée due à la flambée des prix de l'énergie et à la reprise post-Covid, appartiennent désormais au passé. (© KEYSTONE/EPA/ARNE DEDERT)

La Banque centrale européenne (BCE) a annoncé jeudi une nouvelle baisse de ses taux d'intérêt, propice à soutenir la croissance atone en zone euro, même si les incertitudes sur la politique à venir de Donald Trump compliquent sa tâche.

Le taux de dépôt, qui fait référence, a reculé de 0,25 point de pourcentage, à 2,75%, comme attendu par la plupart des économistes. Cela en fait la cinquième baisse du loyer de l'argent depuis juin et la quatrième d'affilée.

Les pics de taux d'intérêt connus en 2023, décidés à l'époque pour contrer l'inflation élevée due à la flambée des prix de l'énergie et à la reprise post-Covid, appartiennent désormais au passé.

"Le processus de désinflation est en bonne voie" en zone euro, indique un communiqué de la BCE, signifiant qu'elle anticipe toujours un retour de l'inflation à son objectif de 2% dans le courant de cette année.

La remontée des prix en zone euro au dernier trimestre de 2024, jusqu'à 2,4% en décembre, est ainsi relativisée. L'inquiétude des gardiens de l'euro s'est déplacée vers le soutien à une zone euro économiquement fragile.

BCE et Fed divergent ___

Des données publiées jeudi montrent que la croissance a calé en fin d'année dernière, selon Eurostat.

En cause, de mauvaises performances en Allemagne et en France, les deux premières économies du bloc, pénalisées par l'instabilité politique et des défis structurels.

"Des facteurs défavorables continuent de peser sur l'économie, mais la hausse des revenus réels et l'atténuation progressive des effets de la politique monétaire restrictive devraient soutenir un rebond graduel de la demande", indique le communiqué.

La banque centrale américaine (Fed) a, quant à elle, opté mercredi pour le statu quo sur ses taux - dans une fourchette comprise entre 4,25% et 4,50% - face à une inflation élevée et un marché du travail jugé solide.

Elle a tenu tête au président américain Donald Trump qui avait "exigé" la semaine dernière que "les taux d'intérêt baissent immédiatement".

Imprévisible Trump ___

Lors d'une conférence de presse débutant à 13h45 GMT, la présidente de la BCE, Christine Lagarde, devrait laisser la porte ouverte à d'autres baisses à venir dans l'année, selon les économistes.

La confiance dans la stabilisation de l'inflation pourrait cependant être remise en cause par la "politique imprévisible" de M. Trump, selon les économistes de Deutsche Bank.

Au forum économique mondial de Davos, le président américain a exhorté à produire dans son pays sous peine de droits de douane élevés.

Ses menaces de guerre commerciale sont de nature à peser sur les exportations européennes, donc sur une croissance déjà faible, et à donner des arguments pour baisser encore les taux de la BCE.

Mais la hausse des tarifs douaniers américains générerait aussi de l'inflation aux Etats-Unis, qui pourrait se répercuter par contagion au niveau mondial.

Ces turbulences pourraient fracturer l'unité du conseil des gouverneurs de la BCE, déjà divisé sur l'ampleur des baisses de taux et l'impact des droits de douane américains sur la stabilité des prix en Europe, estime Stephanie Schoenwald, économiste à la banque publique KfW.

Taux "neutre" en vue ___

Autre élément surveillé de près, le prix du baril de brut a grimpé depuis décembre. Les analystes doutent que l'Arabie saoudite et l'Opep céderont aux pressions de M. Trump, qui a les a invités à faire baisser les prix du pétrole en augmentant leur production.

En l'absence de choc dans les mois à venir, le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, juge néanmoins "plausible" le scénario d'un taux de dépôt ramené "autour de 2% d'ici l'été", a-t-il déclaré à Davos.

Cela correspondrait au taux dit "neutre", qui n'aide ni ne pénalise la croissance économique et contribue à maintenir l'inflation à 2%.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

Économie

Perte record de la BCE en 2024, plombée par les taux élevés

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Christine Lagarde, présidente de la Banque centrale européenne (BCE). (archive) (© KEYSTONE/EPA/RONALD WITTEK)

La Banque centrale européenne (BCE) a fait état jeudi d'une perte nette record en 2024, le tribut de sa politique monétaire restrictive des dernières années, mais promet que le déficit va se résorber à l'avenir.

D'après un communiqué, la BCE a essuyé une perte nette de 7,94 milliards d'euros (à peine moins en francs) en 2024, les charges d'intérêts ayant dépassé les intérêts perçus par l'institution gardienne de la zone euro.

En 2023, après deux décennies de bénéfices substantiels, le bilan de la BCE était passé dans le rouge : la perte brute de 7,89 milliards avait pu être ramenée à 1,3 milliard en net car l'institution avait mobilisé une provision pour risques de 6,62 milliards.

Ce coussin financier a disparu en 2024. La perte historique de l'an dernier "résulte de mesures de politique monétaire" nécessaires "pour accomplir (la) mission principale de maintien de la stabilité des prix" dans la zone euro, détaille le communiqué.

Après une longue période de taux bas, la BCE avait augmenté les coûts d'emprunts à un rythme sans précédent de juillet 2022 à octobre 2023 pour contenir l'inflation, qui avait culminé à 10% dans la zone euro à la suite du début de la guerre en Ukraine.

Ce relèvement des taux a provoqué "une augmentation immédiate des charges d'intérêts" payées aux banques centrales, à 15,7 milliards en 2024 après 14,2 milliards l'année précédente.

Dans le même temps, les intérêts versés sur les actifs de la BCE "n'ont pas progressé dans les mêmes proportions".

En raison de ce bilan négatif, aucun bénéfice ne sera distribué aux banques centrales de la zone euro en 2024.

"La BCE pourrait encore subir des pertes dans les années à venir", prévient l'institution, mais moindres que ces deux dernières années.

Car elle continue de réduire progressivement son bilan financier, gonflé par les achats d'actifs pendant la crise.

"Par la suite, la banque centrale devrait renouer avec les bénéfices", promet-elle, insistant sur sa "solidité financière".

En 2024, la mère des banques centrales a procédé à cinq baisses de ses taux d'intérêt, désormais davantage préoccupée par la morne croissance économique que l'inflation, maîtrisée.

Mais elle se rapproche de la fin de ce cycle de desserrement de la politique monétaire, a affirmé mercredi une de ses hautes responsables.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Le commerce extérieur suisse à la peine en janvier

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Les exportations vers l'Amérique du Nord et en particulier vers les Etats-Unis ont chuté (archives) (© KEYSTONE/AP)

Exportations et importations suisses ont affiché une évolution négative en janvier, principalement en raison de la mauvaise performance de l'important secteur de la chimie-pharmacie, faisant plier le solde du commerce extérieur pour le mois sous revue.

En janvier, les exportations ont chuté de 6,9% sur un mois en calcul nominal (non ajusté de l'inflation) à 22,7 milliards de francs, tandis que les importations ont plongé de 6,8% à 18,7 milliards, a détaillé jeudi l'Office fédéral de la douane et de la sécurité aux frontières (OFDF).

La balance commerciale a bouclé sur un excédent de 4,0 milliards de francs, en repli de 7,4% sur un mois.

Le domaine de la chimie-pharmacie, plus important contributeur au commerce extérieur helvétique, a vu ses exportations chuter de 6,9% pendant le mois sous revue, alors que celles des machines et de l'électronique ont enflé de 1,8% et l'horlogerie de 2,7%.

Par destination, les ventes à l'international se sont légèrement repliées de 0,9% vers l'Union européenne, principal client des entreprises suisses. Elles ont crû de 1,2% à destination de l'Allemagne et ont bondi de 29,9% vers l'Italie et de 11,7% vers la France.

L'Asie a par contre affiché un repli de 0,3%, tiré à la baisse en raison d'une chute de 30% des exportations vers la Chine.

Les exportations vers l'Amérique du Nord ont également bu la tasse, avec une contraction du flux de marchandises et de services de 17,7% vers les Etats-Unis.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Zurich Insurance améliore sa rentabilité en 2024

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L'ancien président de la Banque nationale suisse doit rejoindre le conseil d'administration de l'assureur lors de la prochaine assemblée générale (archives). (© KEYSTONE/TIL BUERGY)

Zurich Insurance a augmenté sa rentabilité l'année dernière, malgré les coûts occasionnés par les catastrophes naturelles. L'ex-patron de la BNS, Thomas Jordan, doit accéder au conseil d'administration.

En 2024, le géant zurichois a enregistré un résultat d'exploitation en hausse de 5% à 7,8 milliards de dollars, alors que le bénéfice net s'est accru de 34% à 5,8 milliards, a-t-il annoncé jeudi dans un communiqué.

Dans l'assurance dommages et accidents, son coeur de métier, les primes brutes ont atteint 46,6 milliards, en progression de 5% comparé à 2023. Le ratio combiné, qui mesure le rapport entre les primes encaissées et les prestations versées, s'est amélioré de 0,3 point de pourcentage à 94,2%.

L'assurance vie a vu ses primes brutes croître de 4% à 33,1 milliards, alors qu'elles ont enflé de 4% à 28,4 milliards pour le partenaire américain Farmers.

"Toutes les divisions ont affiché une excellente performance en 2024", s'est félicité le directeur général Mario Greco.

Grâce à ces solides résultats, les actionnaires seront gratifiés d'un dividende en hausse de 2 francs à 28 francs par action.

Ces chiffres clés sont quasiment conformes aux prévisions des analystes interrogés par l'agence AWP. Seul le dividende, attendu à 28,10 francs par action, est ressorti quelque peu en dessous des attentes du marché.

Pertes pour le partenaire américain

Conséquence des violents incendies qui ont ravagé Los Angeles en début d'année, son partenaire américain Farmers Exchanges s'attend à une perte nette avant impôts d'environ 600 millions de dollars et à des versements de primes de 250 millions pour rétablir le programme de réassurance.

Sur l'ensemble du groupe, l'effet devrait s'élever à quelque 200 millions de dollars avant impôts.

Pour la suite de l'exercice, le patron anticipe "une dynamique positive au niveau des primes avec la clientèle d'entreprises" et une évolution favorable dans l'activité avec la clientèle privée.

Le groupe a confirmé viser sur la période 2025 à 2027 une croissance annuelle supérieure à 9% du bénéfice ajusté par action. Le rendement ajusté des fonds propres doit au moins atteindre 23% et les afflux cumulés de liquidités s'élever à 19 milliards.

L'ancien président de la Banque nationale suisse (BNS), Thomas Jordan, doit être élu au conseil d'administration lors de l'assemblée générale du 9 avril.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp

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Économie

Trump juge qu'un accord commercial avec la Chine "est possible"

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Donald Trump a fait des droits de douane le principal outil de sa politique de réduction de l'important déficit commercial américain. (© KEYSTONE/AP/Rebecca Blackwell)

Le président américain Donald Trump a estimé mercredi soir qu'un accord commercial avec Pékin était "possible". Washington impose depuis le début février 10% de droits de douane additionnels sur tous les produits importés de Chine.

En 2020, les Etats-Unis avaient déjà "conclu un excellent accord commercial avec la Chine" et un nouveau traité "est possible", a dit Donald Trump, parlant à la presse dans l'avion présidentiel.

Entre Washington et Pékin, "il y a un peu de concurrence, mais la relation que j'ai avec le président Xi [Jinping] est, je dirais, excellente", a ajouté le locataire de la Maison-Blanche.

Depuis le début de son second mandat à la fin janvier, le président américain a fait des droits de douane le principal outil de sa politique de réduction de l'important déficit commercial américain. Il a imposé début février 10% de droits de douane supplémentaires sur tous les produits importés de Chine.

Pékin a riposté avec des droits de douane de 15% sur le charbon et le gaz naturel liquéfié (GNL) et de 10% sur le pétrole et d'autres biens (machines agricoles, véhicules...), des mesures cependant beaucoup moins importantes en proportion.

Droits de douane en série

La Chine est le pays au monde ayant le plus important excédent commercial avec les Etats-Unis en ce qui concerne les biens, atteignant 295,4 milliards de dollars en 2024, selon le bureau d'analyse économique, qui dépend du département américain du commerce. Les Etats-Unis ont représenté près de 15% des exportations du pays en 2024, selon les données issues des douanes chinoises.

Mercredi, Donald Trump a aussi annoncé "réfléchir" à imposer des droits de douane de 25% sur le bois de construction et les produits forestiers "aux alentours du 2 avril".

Selon la commission du commerce international (ITC), le Canada est le premier fournisseur de produits issus des forêts, représentant près de la moitié des importations américaines. Le pays, comme le Mexique, est par ailleurs visé par des droits de douane de 25% sur tous ses produits, même si Donald Trump a accordé un sursis jusqu'au 1er mars aux deux voisins américains.

Cette nouvelle menace vient s'ajouter à celles visant les secteurs de l'automobile, des semi-conducteurs et de l'industrie pharmaceutique, eux aussi ciblés par des droits de douane d'au moins 25% qui pourraient s'appliquer dès le début avril.

Washington doit aussi imposer de nouveaux droits de douane de 25% sur les importations d'acier et d'aluminium, pour tous ses partenaires commerciaux. Et Donald Trump a également promis des "droits de douane réciproques" à tous ses partenaires commerciaux, sans en préciser l'échéance.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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