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Marioupol continue de résister à l'offensive russe, assure Zelensky

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S'adressant au Parlement portugais, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré que la bataille était toujours en cours à Marioupol. (© KEYSTONE/EPA/MIGUEL A. LOPES)

Le port stratégique de Marioupol, que Moscou assure avoir "libéré", résiste encore aux forces russes, affirme Kiev. Selon Zelensky, des milliers de combattants ukrainiens continuent à se battre avec acharnement pour défendre l'immense complexe métallurgique Azovstal.

"Il n'y a pas un seul bâtiment non endommagé à Marioupol. Une ville littéralement brûlée", s'est indigné jeudi le président ukrainien Volodymyr Zelensky dans un discours prononcé devant le parlement du Portugal.

"Pendant plus d'un mois, les troupes russes ont assiégé Marioupol (...) Des centaines de milliers de civils étaient (coincés) là, sans nourriture, sans eau, sans médicaments. Sous des bombardements constants", a-t-il relaté.

La chute totale de Marioupol, un grand port industriel sur la mer d'Azov devenu ville-martyre et champ de ruines après bientôt deux mois de pilonnage et de siège russes, constituerait une victoire importante pour Moscou, qui cherche à créer un pont terrestre reliant la Crimée annexée en 2014 avec les zones séparatistes pro-russes dans la région du Donbass.

Déclarée "libérée" par Poutine

Jeudi, le président russe Vladimir Poutine a déclaré que les forces russes avaient "libéré" Marioupol, ordonnant d'assiéger les derniers combattants ukrainiens plutôt que de donner l'assaut sur le site industriel d'Azovstal où ils sont retranchés.

Volodymyr Zelensky ne s'est pas déclaré vaincu, assurant que la bataille était toujours en cours.

"Ils ne peuvent que retarder l'inévitable - le moment où les envahisseurs devront quitter notre territoire, en particulier Marioupol, une ville qui continue de résister à la Russie, malgré tout ce que disent les occupants", a-t-il dit dans une allocution vidéo.

"Tenez bon!"

Selon lui, en plus de quelque 2000 militaires ukrainiens, "environ mille civils, femmes et enfants" et "des centaines de blessés" son réfugiés dans l'immense complexe métallurgique doté de kilomètres de galeries souterraines. Les combattants ukrainiens à Marioupol refusent de se rendre, tandis que les efforts pour évacuer les civils se poursuivent.

Trois bus d'évacuation de civils partis du port de Marioupol sont arrivés jeudi à Zaporijjia, une grande ville du sud-est de l'Ukraine, a constaté un journaliste de l'AFP. "Je ne veux plus entendre de bombardements", a lâché Tatiana Dorash, 34 ans, arrivée avec son fils Maxim, âgé de six ans, disant juste vouloir une nuit tranquille et "un lit pour dormir".

Les responsables ukrainiens affirment avoir voulu évacuer beaucoup plus de civils de Marioupol, mais accusent les forces russes d'avoir ciblé une route utilisée par des personnes fuyant les combats. "Nous nous excusons auprès des habitants de Marioupol qui ont attendu l'évacuation aujourd'hui sans résultat", a déclaré la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechouk sur Telegram.

"Les bombardements ont commencé près du point de collecte, ce qui a obligé le couloir (humanitaire) à fermer. Chers habitants de Marioupol, sachez que tant que nous aurons au moins une possibilité, nous ne renoncerons pas à essayer de vous sortir de là ! Tenez bon !"

"Besoin d'armes"

A Kiev, le conseiller du président ukrainien Oleksiy Arestovytch a pourtant relativisé l'offensive russe: "La menace immédiate de perdre Marioupol s'est dissipée". Selon lui, Moscou n'a pas assez de troupes pour encercler, et donc assiéger, l'aciérie.

De récentes images satellite publiées par la société américaine Maxar Technologies montrent par ailleurs, selon la compagnie, "l'existence d'un site de fosses communes dans le nord-ouest de Manhush", un village à 20 kilomètres à l'ouest de Marioupol.

Dans ce seul village, "les occupants auraient enterré entre 3 et 9000 résidents", a affirmé sur Telegram la mairie de Marioupol. L'ancien maire de Marioupol et actuel membre du Parlement ukrainien Serhiy Tarouta rappelle désormais que pour M. Zelensky, il existe deux options pour "débloquer Marioupol, (l'une) militaire, (l'autre) diplomatique".

"L'Ukraine a besoin d'armes", a-t-il martelé jeudi. "Dans les heures qui viennent, les politiques deviendront soit nos alliés, soit continueront à craindre les Russes en devenant leurs complices".

7 milliards pour la reconstruction

M. Zelensky avait estimé plus tôt, devant les dirigeants du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale à 7 milliards de dollars par mois l'aide nécessaire pour compenser les pertes économiques causées par la guerre, accusant la Russie de "détruire tous les objets en Ukraine qui peuvent servir de base économique".

Un appel en partie entendu. Jeudi, le président de Etats-Unis Joe Biden a annoncé une nouvelle aide militaire de 800 millions de dollars pour l'Ukraine. Le Pentagone a précisé que cette nouvelle tranche d'aide comprenait 72 obusiers Howitzer et leurs véhicules, 144'000 obus et 121 drones tueurs Phoenix Ghost.

Jeudi soir, M. Biden a qualifié "les grandes ambitions" de Vladimir Poutine "d'échec". "Zelensky et son gouvernement démocratiquement élu sont toujours au pouvoir, et les forces armées ukrainiennes accompagnées par les vaillants civils ukrainiens ont déjoué la conquête russe de leur pays", a-t-il écrit.

Faux référendum

Cette affirmation n'a pas suffi à dissiper les inquiétudes du président ukrainien, qui a accusé la Russie de chercher à organiser un faux référendum d'indépendance dans les régions de Kherson et Zaporijjia qu'elle occupe dans le sud du pays.

Dans un message vidéo, M. Zelensky a demandé aux habitants des zones sous occupation de ne fournir aucune donnée personnelle, comme leurs numéros de passeport, que leur réclameraient les forces russes.

"Ce n'est pas juste pour mener un recensement. (...) Ce n'est pas pour vous donner de l'aide humanitaire d'aucune sorte. C'est en fait pour falsifier un soi-disant référendum sur votre terre, si l'ordre d'organiser cette comédie arrive de Moscou", a averti le président ukrainien.

L'Ukraine avait déjà accusé, début mars, la Russie de chercher à mettre en scène à Kherson un "référendum" à l'image de celui qui, en 2014, avait scellé l'annexion de la Crimée par la Russie, et qui est considéré comme illégal par Kiev et par les Occidentaux.

Enquêteurs à Borodianka

Autour de la capitale, les sépultures de fortune découvertes à proximité d'un hôpital de la ville dévastée de Borodianka ont offert des éléments aux experts enquêtant sur les accusations de crimes de guerre portées contre les troupes russes.

Les autorités ont déclaré que neuf cadavres de civils, dont beaucoup ont été abattus, avaient été exhumés de ces tombes.

Les enquêteurs ont rassemblé plus de 1000 corps de civils dans des rues, des cours ou des sépultures improvisées dans les environs de la capitale ukrainienne, dont certains avaient les mains et les pieds liés ou des blessures par balle dans la nuque, ont expliqué jeudi des responsables.

Cette enquête s'inscrit dans le cadre de la documentation de ce qu'Oleksandre Pavliouk, chef de l'administration militaire régionale de Kiev, a qualifié d'"atrocités" commises à la suite de l'invasion des troupes russes, qui ont par le suite été contraintes de se retirer de la région.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

International

Etats-Unis: manifestations contre la politique de Trump et Musk

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Des milliers de manifestants étaient réunis samedi à Washington pour protester contre la politique de Donald Trump. (© KEYSTONE/AP/Jose Luis Magana)

Des milliers d'Américains manifestent samedi à travers les Etats-Unis, notamment au coeur de la capitale fédérale, Washington, pour clamer leur rejet de la politique de Donald Trump et des coupes dans les budgets publics menées par Elon Musk.

Une série de mouvements citoyens de gauche appellent à manifester dans tout le pays contre ce qu'ils qualifient d'"accaparement du pouvoir" par le président républicain.

Un des principaux rassemblements se déroule au National Mall, immense esplanade entre le Capitole et l'obélisque du Washington Monument, à quelques encablures de la Maison Blanche.

Plusieurs milliers de personnes s'y étaient rassemblées en milieu de journée, brandissant des pancartes avec des messages comme "pas touche à la Sécurité sociale" ou "le fascisme est arrivé", ainsi que des drapeaux américains à l'envers - à l'origine un signal de détresse dans l'armée devenu un signe de protestation politique -, ont constaté des journalistes de l'AFP.

"La démocratie n'est pas à vendre"

"C'est extrêmement inquiétant de voir tout ce qui arrive à nos institutions, et l'équilibre des pouvoirs complètement bouleversé sur tous les plans, de l'environnement aux droits individuels", a déclaré à l'AFP Jane Ellen Saums, 66 ans, qui travaille dans l'immobilier à Fairfax, près de Washington.

"J'ai l'impression qu'il y a déjà eu un coup d'Etat ou une prise de pouvoir par des voyous qui n'en ont rien à faire du peuple", a dit Elissa Parker, une avocate retraitée de 78 ans, estimant que les "républicains au Congrès peuvent arrêter cela".

Outre les importants contingents de retraités, en particulier de la fonction publique, affluaient de nombreux jeunes, y compris des parents avec leurs enfants. "La démocratie n'est pas à vendre", pouvait-on lire sur une pancarte brandie par un jeune père avec son jeune fils dans une poussette.

Plusieurs ténors démocrates, dont l'élu de la Chambre des représentants Jamie Raskin, doivent prendre la parole lors de cette manifestation.

"Bas les pattes"

Depuis son retour à la Maison Blanche le 20 janvier, Donald Trump invoque la légitimité populaire pour justifier son interventionnisme tous azimuts, au nom d'une conception maximaliste des prérogatives de l'exécutif.

"Donald Trump et Elon Musk pensent que ce pays leur appartient. Ils prennent tout ce sur quoi ils peuvent faire main basse et mettent le monde au défi de les arrêter", peut-on lire dans un communiqué publié sur le site d'un des mouvements organisateurs de la manifestation, Indivisible. "Samedi 5 avril, nous descendons dans la rue dans tout le pays pour résister avec un message clair: bas les pattes!", affirme-t-il.

Parmi les griefs d'une partie de la population figurent les coupes dans les aides sociales, l'éducation ou la recherche, ainsi que les licenciements de milliers de fonctionnaires. Beaucoup d'électeurs démocrates reprochent à leur parti d'être inaudible ou impuissant face aux coups de boutoir de l'administration Trump.

"Il y a une grande déconnexion entre les démocrates qui sont au pouvoir et les jeunes", a estimé auprès de l'AFP Abbott Sherwin, un étudiant de 19 ans de Caroline du Nord (sud-est) venu manifester à Washington avec son père.

"Beaucoup, surtout parmi les plus progressistes, pensent que le parti démocrate se dégonfle, essaie d'être trop modéré et ne défend pas vraiment nos droits", a-t-il souligné.

Des manifestations similaires se déroulaient samedi à travers le monde, notamment à Berlin, Paris et Londres.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Football

Ligue 1: le Paris Saint-Germain assuré d'un nouveau titre

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Désiré Doué: l'homme du but du titre (© KEYSTONE/EPA/YOAN VALAT)

Le Paris Saint-Germain est assuré d'un 13e titre de champion de France. L'équipe de Luis Enrique a battu Angers 1-0 lors de la 28e journée de Ligue 1 et ne peut plus être rejointe.

Le jeune Doué a inscrit le seul but de la rencontre à la 55e. Toujours invaincu cette saison en championnat, le PSG pourra pleinement se concentrer sur sa quête d'une première Ligue des champions. Luis Enrique avait d'ailleurs laissé quelques titulaires sur le banc samedi dans l'optique du quart de finale aller mercredi au Parc des Princes contre Aston Villa.

Depuis le rachat du club par Qatar Sport Investments (QSI) à fin juin 2011, le PSG a trusté les couronnes au niveau national. Il a en effet été titré de 2013 à 2016, de 2018 à 2020, et désormais de 2022 à 2025.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Gaza: le Hamas diffuse une vidéo de deux otages israéliens en vie

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De la fumée s'élève de la bande de Gaza après une frappe israélienne, où des otages israéliens sont toujours retenus (archives). (© KEYSTONE/AP/Leo Correa)

La branche armée du Hamas a diffusé samedi une vidéo montrant deux otages israéliens à Gaza, dans laquelle ils affirment avoir survécu à une frappe israélienne présumée.

La séquence, diffusée par les Brigades Ezzedine al-Qassam, dure un peu plus de deux minutes. L'un des deux hommes y apparaît blessé, avec des bandages sur le visage et la main droite. L'AFP n'a pas pu vérifier l'authenticité de la vidéo ni la date de son enregistrement.

Après deux mois d'une trêve fragile ayant permis le retour de 33 otages israéliens, dont huit décédés, en échange de la libération de quelque 1800 Palestiniens détenus dans des prisons israéliennes, Israël a repris le 18 mars son offensive militaire dans la bande de Gaza.

L'armée y a multiplié les bombardements et renvoyé ses soldats au front dans de nombreuses zones du territoire dont l'armée s'était retirée pendant le cessez-le-feu.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et son gouvernement soutiennent, contre l'avis de la plupart des familles et proches d'otages, qu'une pression militaire accrue est le seul moyen de forcer le Hamas à rendre les otages, morts ou vivants, encore captifs dans la bande de Gaza.

Sur les 251 otages enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre 2023, qui a déclenché la guerre, 58 sont toujours retenus dans le territoire palestinien, dont 34 morts selon l'armée israélienne.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Football

Liga: une défaite qui tombe mal pour le Real Madrid

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Vinicius: un penalty manqué et un but (© KEYSTONE/AP/Manu Fernandez)

Le Real Madrid a peut-être perdu gros lors de la 30e journée de la Liga. Battus 2-1 à domicile par Valence, les merengue pourraient voir le FC Barcelone s'échapper en tête.

Face à Valence, les affaires ont mal commencé pour le Real avec un penalty manqué par Vinicius (13e). Deux minutes plus tard, Diakhaby a ouvert le score pour les visiteurs. Vinicius s'est fait pardonner plus tard en égalisant (50e), mais Valence a eu le dernier mot grâce à Duro à la... 95e.

Ce revers inattendu tombe mal à quelques jours du quart de finale aller de la Ligue des champions à Londres contre Arsenal. Et surtout, il donne au Barça la possibilité de prendre six points d'avance en tête en cas de succès samedi soir (21h00) contre le Betis Séville.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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