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Hong Kong: neuf vétérans du combat pro-démocratie condamnés

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Des militants pro-démocratie se sont réunis à l'extérieur du tribunal où neuf membres de l'opposition hongkongaise ont été condamnés pour l'organisation d'une gigantesque manifestation en 2019. (© KEYSTONE/EPA/JEROME FAVRE)

Neuf vétérans de l'opposition hongkongaise ont été déclarés coupables, jeudi, de l'organisation d'une des plus grandes manifestations de 2019. Cette décision illustre à nouveau l'implacable répression en cours dans la région chinoise.

Parmi les neuf, on retrouve certaines des personnalités les plus respectées de la lutte pour les libertés dans l'ex-colonie britannique, souvent des apôtres de la non-violence qui sont mobilisés depuis des décennies pour l'instauration d'un véritable suffrage universel. En vain.

L'un des plus célèbres est l'avocat de 82 ans Martin Lee, qui avant la rétrocession en 1997 avait été choisi par Pékin pour rédiger la Loi fondamentale, qui sert de mini-constitution dans la région semi-autonome.

Etaient également poursuivis l'ex-députée de l'opposition et avocate Margaret Ng, 73 ans, le magnat des médias Jimmy Lai ou l'ex-député Leung Kwok-hung connu sous le surnom de "Long Hair".

Ces deux derniers sont actuellement en détention provisoire du fait de poursuites distinctes au nom de la loi draconienne sur la sécurité nationale que Pékin a imposée en juin.

D'autres sont des figures du Front civil des droits de l'Homme (CHRF), coalition qui avait organisé les plus grandes manifestations en 2019, quand la ville avait connu sa pire crise politique depuis la rétrocession en 1997.

"Nous n'arrêterons jamais"

Le Tribunal de district de Hong Kong en a déclaré sept coupables d'organisation et de participation à un rassemblement illégal. Les deux autres avaient plaidé coupable.

Les neuf, qui risquent cinq années de prison, connaîtront leur peine le 16 avril. Les prévenus qui ne sont pas détenus ont été laissés libres, à condition qu'ils rendent leurs passeports.

"Nous sommes très fiers même si nous devons aller en prison pour cela", a déclaré aux journalistes l'ancien député et leader syndicaliste Lee Cheuk-yan. "Quoi que nous réserve l'avenir, nous n'arrêterons jamais de défiler."

Jeudi, quelques-uns de leurs partisans s'étaient rassemblés près du tribunal, tenant des pancartes dénonçant la "répression politique". L'affaire est emblématique du climat actuel dans l'ex-colonie britannique compte tenu de l'ampleur de la manifestation sur laquelle elle porte.

Le 18 août 2019, pendant des heures, un immense cortège avait parcouru pacifiquement les rues du centre de l'île de Hong Kong. Les organisateurs avaient fait état de 1,7 million de manifestants, ce qui représenterait près d'un Hongkongais sur quatre. Ce chiffre n'a pu être vérifié indépendamment.

L'utilisation par les autorités de la qualification d'"organisation et participation à un rassemblement non autorisé" est dénoncée de longue date par les associations de défense des droits de l'Homme.

"Graves perturbations du trafic"

L'avocat britannique David Perry, qui avait été choisi par le gouvernement hongkongais pour diriger l'accusation contre les neuf, avait renoncé à le faire suite à de vives critiques de Londres et d'organisations britanniques de juristes.

Un des angles d'attaque de l'accusation a été de dire que cette manifestation illégale avait perturbé le trafic automobile dans la ville. Et dans son verdict, la juge AJ Woodcock a prévenu qu'elle était encline à infliger la peine maximale, avançant que le caractère pacifique du défilé n'était pas une excuse recevable.

"Ce rassemblement public non autorisé ne s'était pas déroulé sans comportement répréhensible", peut-on lire dans sa décision. "Les considérations d'ordre public ne se bornent pas seulement aux débordements de violence mais aussi aux graves perturbations du trafic comme cela avait été le cas."

Coup d'arrêt brutal

La popularité de la contestation s'était traduite dans les urnes par un triomphe de l'opposition aux élections locales de novembre 2019. Mais le mouvement avait subi au début 2020 un coup d'arrêt brutal sous l'effet cumulé des restrictions de rassemblement prises contre le coronavirus et des milliers d'arrestations, mais aussi d'une certaine fatigue des manifestants.

A l'exception de l'abandon de la loi controversée sur les extraditions qui avait été le déclencheur de la contestation, les manifestants n'avaient rien obtenu. Et le pouvoir chinois a engagé en 2020 une reprise en main musclée de Hong Kong, au travers notamment de la loi sur la sécurité nationale.

Aucune manifestation n'est désormais possible dans la ville, et les autorités ont au prétexte du coronavirus reporté d'un an des élections législatives où l'opposition avait toutes les chances de voir la popularité de son combat confortée. Nouveau clou dans le cercueil de l'exception hongkongaise, la réforme du système électoral local promulguée mardi par Pékin qui marginalise totalement l'opposition parlementaire.

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International

Gauff trop forte pour Bencic: 6-4 6-2 en 8e à Madrid

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Belinda Bencic a été sortie en 8e de finale à Madrid (© KEYSTONE/EPA/SERGIO PEREZ)

Belinda Bencic (WTA 42) ne verra pas les quarts de finale à Madrid. La championne olympique s'est inclinée en deux sets devant Coco Gauff (WTA 4) en 8e de finale lundi sur la terre battue madrilène.

Bencic a été battue 6-4 6-2 par l'Américaine, finaliste en 2022 sur la terre battue de Roland-Garros et lauréate de l'US Open 2023. Elle n'a jamais trouvé la solution à la relance, ne remportant que 11 points au total sur le service de Coco Gauff.

La St-Galloise a tout de même signé un break, convertissant son unique opportunité de la journée sur la mise en jeu adverse pour recoller à 3-4 dans la manche initiale. Mais elle a concédé une deuxième fois son service dans l'ultime jeu de ce premier set.

Coco Gauff, qui restait sur une défaite face à Belinda Bencic en 8e de finale à Indian Wells en mars, a dominé plus nettement la seconde manche. Trop vulnérable derrière ses deuxièmes balles - 4 points gagnés au total quand sa première ne passait pas ! -, Belinda Bencic a lâché deux fois son engagement dans cette manche pour s'incliner après 1h24' de jeu.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Culture

L'Américain Alexander Payne président du jury de la Mostra

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Le réalisateur américain Alexander Payne présidera le jury du 82e festival de cinéma de Venise (archives). (© KEYSTONE/AP Invision/MATT LICARI)

Le réalisateur américain Alexander Payne présidera le jury du 82e festival de cinéma de Venise qui se déroulera du 27 août au 6 septembre dans la Cité des Doges, a annoncé lundi la Mostra.

"C'est un grand honneur et une joie de faire partie du jury de Venise", qui sera chargé de décerner le prestigieux Lion d'or du meilleur film - attribué l'an dernier à l'Espagnol Pedro Almodovar, a réagi dans un communiqué le réalisateur d'origine grecque.

"Même si j'avoue ma gêne de réalisateur à devoir comparer des films entre eux, je m'incline devant l'histoire presque centenaire de la Mostra de Venise, qui célèbre haut et fort le cinéma en tant qu'art. Je ne saurais être plus enthousiaste", a ajouté Alexander Payne.

Le réalisateur de 64 ans, également scénariste et producteur, a cosigné le scénario de "Jurassic Park 3" en 2001 et connu son plus grand succès en 2003 avec "Monsieur Schmidt".

Cette comédie douce-amère, dont il est le réalisateur et coscénariste, avec Jack Nicholson dans le rôle principal, a valu à ce dernier le Golden Globe du meilleur acteur dans un film dramatique et à Alexander Payne celui du meilleur scénario (avec Jim Taylor).

"Alexander Payne appartient à ce petit cercle de cinéastes-cinéphiles dont la passion pour le cinéma se nourrit de leur connaissance des films du passé et de leur curiosité pour le cinéma contemporain, sans frontières ni barrières d'aucune sorte. Ces qualités, ainsi que son expérience de cinéaste, réalisateur et scénariste, font de lui le candidat idéal pour présider les travaux du jury de Venise", a commenté Alberto Barbera, directeur artistique de la Mostra.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

Italie: Mediobanca lance une OPE sur Banca Generali

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Elle-même dans le viseur de Banca Monte Paschi di Siena, Mediobanca cible Banca Generali, la banque de l'assureur italien Generali (archives). (© KEYSTONE/EPA/MAURITZ ANTIN)

La banque d'affaires italienne Mediobanca, déjà visée par une offre publique d'échange (OPE) de Banca Monte Paschi di Siena, a à son tour annoncé lundi une OPE sur Banca Generali, branche bancaire du groupe Generali, évaluant la transaction à 6,3 milliards d'euros.

Mediobanca propose de payer 100% de ce montant à Banca Generali avec les titres qu'il détient dans l'assureur Generali et dont il est le premier actionnaire, avec 13,1% du capital.

Cette OPE est soumise à plusieurs conditions, entre autres l'obtention d'un minimum de 50% plus une action de Banca Generali ainsi que les autorisations règlementaires, précise un communiqué.

Mediobanca offre 1,70 action de Generali pour chaque action de Banca Generali, ce qui représente une prime de 11,4% par rapport par rapport au cours de clôture du titre de la banque vendredi soir.

"Banca Generali représente une opportunité unique pour Mediobanca", assure cette dernière dans le communiqué, revendiquant "une grande complémentarité" entre les deux institutions.

Cette complémentarité "d'échelle et industrielle" existerait aussi bien sur le plan professionnel que dans la gestion et la gouvernance.

"L'union entre Banca Generali et Mediobanca (...) permettra la création d'un groupe diversifié (...) avec des perspectives de croissance nettement supérieures au marché", a estimé le directeur général de Mediobanca, Alberto Nagel, cité par le communiqué.

"Leader national"

L'opération comporte des synergies de 300 millions d'euros, dont 150 millions de réduction des coûts de fonctionnement et 150 d'augmentation des recettes.

Elle permettrait "la création d'un leader national dans la gestion de l'épargne" et la possibilité pour les clients "d'accéder à une gamme élargie et excellente de produits".

La Banca Monte Paschi di Siena (MPS), la plus vieille banque du monde dont le premier actionnaire est l'Etat italien, a surpris en lançant en janvier une OPE sur Mediobanca, valorisant cette dernière à 13,3 milliards.

La banque d'affaires avait rejeté cette OPE, déclarant que "l'offre n'a pas fait l'objet d'un accord et doit être considérée comme hostile et contraire aux intérêts de Mediobanca".

Cette opération, soutenue par le gouvernement de Giorgia Meloni, a pour but de "créer un nouveau champion national", numéro trois du secteur bancaire italien, derrière Intesa Sanpaolo et UniCredit, avait fait valoir Monte dei Paschi.

Peu après 07H30 GMT, Banca Generali gagnait 7,63% à 52,50 euros, MPS 3,15% à 7,427 euros, Mediobanca 0,65% à 17,705 euros tandis que Generali perdait 1,97% à 31,33 euros dans un marché en hausse de 0,80%.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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International

La reprise de la guerre à Gaza a "déclenché un nouvel enfer", selon le CICR

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Selon Pierre Krähenbühl, "plus de 400 travailleurs humanitaires et 1.000 travailleurs de la santé ont été tués à Gaza, parmi lesquels 36 de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge" (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

La reprise de la guerre à Gaza a "déclenché un nouvel enfer" dans le territoire palestinien, a averti lundi le directeur général du CICR, Pierre Krähenbühl. "Cette horreur et cette déshumanisation nous hanteront pendant des décennies", a-t-il dénoncé.

"Gaza subit et endure des morts, des blessés, des déplacements multiples, des amputations, des séparations, des disparitions, des famines et un déni d'aide et de dignité à grande échelle, et juste au moment où le cessez-le-feu (...) laissait croire aux gens qu'ils avaient survécu au pire, un nouvel enfer s'est déclenché", a déclaré le Genevois.

"Cela inclut le traumatisme des familles des otages israéliens qui font face à un cauchemar sans fin, et des familles des prisonniers palestiniens", a-t-il ajouté lors d'une conférence sur la sécurité à Doha, au Qatar, l'un des pays médiateurs.

Selon lui, "plus de 400 travailleurs humanitaires et 1000 travailleurs de la santé ont été tués à Gaza, parmi lesquels 36 de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge".

La guerre a été déclenchée le 7 octobre 2023 par l'attaque du Hamas palestinien sur le territoire israélien, qui a fait 1218 morts côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 58 sont toujours retenues à Gaza, dont 34 sont mortes, selon l'armée israélienne.

Plus tôt cette année, les deux parties sont convenues d'une trêve qui a duré près de deux mois, avant que Israël ne reprenne son offensive militaire dans la bande de Gaza le 18 mars.

Depuis cette date, les opérations militaires de l'armée israélienne ont fait au moins 2151 morts, selon le ministère de la Santé du Hamas qui fait désormais état de 52'243 victimes depuis le 7 octobre 2023.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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