Rejoignez-nous

International

Funérailles de "colère" pour les Kurdes tués à Paris

Publié

,

le

Enveloppés dans les drapeaux du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et du Rojava, territoire kurde de Syrie, les cercueils des trois défunts, deux hommes et une femme, ont été accueillis par une haie d'honneur. (© KEYSTONE/EPA/CHRISTOPHE PETIT TESSON)

Plusieurs milliers de membres de la communauté kurde se sont rassemblés mardi pour les funérailles hautement politiques des trois Kurdes tués en plein Paris avant Noël. Une attaque dont ils contestent le caractère raciste et qu'ils attribuent à la Turquie.

Enveloppés dans les drapeaux du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et du Rojava, territoire kurde de Syrie, les cercueils des trois défunts, deux hommes et une femme, ont été accueillis par une haie d'honneur, des larmes et aux cris de "les martyrs sont éternels !"

Organisées dans une salle des fêtes à Villiers-le-Bel, louée pour l'occasion, ces funérailles ont été suivies par une foule dense - environ 10'000 personnes sur l'intégralité de la journée, selon une source policière.

Venue des quatre coins de France et d'Europe à bord de bus spécialement affrétés, l'assemblée a généralement dû se contenter de suivre la cérémonie sur des écrans géants installés sur un parking.

Après de nombreuses prises de parole politiques, la communauté a rendu un dernier hommage à Abdurrahman Kizil, Mir Perwer, un chanteur kurde réfugié politique, et Emine Kara, responsable du Mouvement des femmes kurdes en France, tués par balles le 23 décembre dans le Xe arrondissement de la capitale.

Les yeux rougis, larmes coulant sur les joues, des milliers d'anonymes ont défilé pendant près d'une heure devant les cercueils pour y déposer une rose, sous un portrait d'Abdullah Öcalan, le chef historique du PKK emprisonné en Turquie.

"Notre devoir"

"On est là parce que c'est notre devoir, parce que c'est une lutte que nos parents ont eue pendant des années et qu'on compte poursuivre", a déclaré à l'AFP Celik, une femme de 30 ans qui n'a pas souhaité que son patronyme soit cité pour des raisons de sécurité.

Pour de nombreux Kurdes, le hasard n'est pas possible dans cette affaire. Refusant de croire à la version d'un tireur isolé aux motivations racistes, ils dénoncent un acte "terroriste" et mettent en cause la Turquie.

"La colère des personnes rassemblées aujourd'hui (...) nous a encore prouvé à quel point la communauté kurde pense que ces assassinats sont des assassinats politiques, des assassinats terroristes orchestrés par la Turquie", a martelé devant la presse Agit Polak, porte-parole du Conseil démocratique kurde de France, rejetant la version du parquet de Paris.

Les suspicions de la communauté sont d'autant plus vives qu'il y a dix ans presque jour pour jour, trois militantes kurdes avaient été assassinées dans le même Xe arrondissement de Paris. Un ressortissant turc soupçonné d'avoir agi pour le compte des services de renseignement d'Ankara est mort d'un cancer en 2016 en détention avant son procès.

"Haine des étrangers"

Les trois victimes honorées mardi ont été assassinées par balles devant le centre culturel kurde Ahmet-Kaya de la rue d'Enghien. Le tireur, William Malet, a été désarmé et arrêté dans la foulée.

Devant les enquêteurs, l'homme de 69 ans, déjà connu de la justice pour des faits de violence et qui sortait tout juste de détention provisoire pour une autre affaire, a fait part de sa "haine des étrangers (...) pathologique" et dit avoir voulu "assassiner des migrants", selon le parquet de Paris.

Mis en examen le 26 décembre notamment pour assassinat et tentative d'assassinat en raison de la race, l'ethnie, la nation ou la religion, ce conducteur de train à la retraite a été écroué.

"Ils disent qu'il n'aimait pas les étrangers, mais pourquoi les Kurdes, pourquoi pas les Arabes ? Nous sommes un peuple discret. Nous venons en France et nous nous faisons tuer !", s'est étonnée auprès de l'AFP Mizgine, une Kurde de 24 ans venue aux funérailles avec son bébé.

Les corps des trois victimes s'envoleront pour le Moyen-Orient dans les prochains jours en vue d'y être inhumés.

Une marche blanche se tiendra mercredi rue d'Enghien sur les lieux du drame. Et une "grande marche" de la communauté kurde, initialement prévue pour les dix ans de la mort des militantes du PKK, partira samedi de la gare du Nord à Paris.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture
Cliquez pour commenter

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Économie

Turquie: la boîte noire de l'avion libyen accidenté retrouvée

Publié

le

Une délégation de militaires libyens est arrivée mercredi sur le site du crash de l'avion près d'Ankara. L'appareil transportait le chef d'état-major libyen et ses conseillers. (© KEYSTONE/EPA/NECATI SAVAS)

La boîte noire de l'avion qui s'est écrasé mardi soir près d'Ankara, tuant tous ses passagers dont le chef d'état-major libyen et ses conseillers, a été retrouvée. C'est ce qu'a annoncé mercredi le ministre turc de l'Intérieur Ali Yerlikaya.

"L'enregistreur vocal et la boîte noire de l'appareil ont été retrouvés (...) Les autorités compétentes ont entamé leur examen", a déclaré le ministre qui s'est rendu sur le site de l'accident. La boîte noire sera analysée dans un pays neutre, a annoncé sur X le ministre turc des Transports, Abdulkadir Uraloglu.

Les données de ces appareils permettent souvent de déterminer la cause de l'accident de l'avion. Les résultats de l'analyse seront partagés "avec notre nation et le monde entier avec une totale transparence", a-t-il ajouté.

En revanche, les dépouilles des huit personnes qui se trouvaient à bord sont toujours sur le site du crash où les débris sont éparpillés sur 3 km2, a précisé le ministre de l'Intérieur.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Israël va investir 110 milliards dans son industrie d'armement

Publié

le

Le Permier ministre israélien Benjamin Netanyahu veut atteindre l'indépendance en matière d'armement (archives). (© KEYSTONE/AP/Abir Sultan)

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mercredi que son pays allait dépenser 110 milliards de dollars en dix ans pour construire une "industrie d'armement indépendante". L'armée israélienne a été impliquée récemment sur plusieurs fronts régionaux.

A l'occasion d'une cérémonie sur une base aérienne militaire dans le sud d'Israël, M. Netanyahu a dit avoir "approuvé un total de 350 milliards de shekels (110 milliards de dollars) pour construire au cours de la prochaine décennie une industrie d'armement indépendante" pour Israël.

"Nous voulons réduire notre dépendance, même vis-à-vis de nos amis", a-t-il ajouté. Israël est le premier récipiendaire de l'aide militaire américaine et se fournit également auprès de plusieurs pays européens.

Mais le pays est aussi confronté à des restrictions imposées par ses partenaires concernant les livraisons d'armes, en raison de la guerre dévastatrice à Gaza. Un deuxième front s'était rapidement ouvert dans le nord d'Israël avec des combats contre le mouvement pro-iranien libanais Hezbollah.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

Continuer la lecture

International

Israël va investir 110 milliards dans son industrie d'armement

Publié

le

Israël entend construire au cours de la prochaine décennie une industrie d'armement indépendante. (archive) (© KEYSTONE/AP/Sam Mednick)

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé mercredi que son pays allait dépenser 110 milliards de dollars en dix ans pour construire une "industrie d'armement indépendante".

A l'occasion d'une cérémonie sur une base aérienne militaire dans le sud d'Israël, M. Netanyahu a dit avoir "approuvé un total de 350 milliards de shekels (110 milliards de dollars) pour construire au cours de la prochaine décennie une industrie d'armement indépendante" pour Israël.

"Nous voulons réduire notre dépendance, même vis-à-vis de nos amis", a-t-il ajouté.

Israël est le premier récipiendaire de l'aide militaire américaine et se fournit également auprès de plusieurs pays européens.

Mais le pays est aussi confronté à des restrictions imposées par ses partenaires concernant les livraisons d'armes, en raison de la guerre dévastatrice à Gaza, déclenchée par l'attaque sanglante du 7 octobre 2023 perpétrée par le mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël.

Un deuxième front s'était rapidement ouvert dans le nord d'Israël avec des combats contre le mouvement pro-iranien libanais Hezbollah, qui se sont transformés à l'automne 2024 en une guerre ouverte de deux mois.

Une guerre de 12 jours a aussi opposé Israël à l'Iran en juin dernier, déclenchée par une attaque d'une ampleur inédite d'Israël contre des sites militaires, nucléaires et des zones résidentielles.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

Continuer la lecture

International

Sur les marchés agricoles, colza et soja prennent froid avant Noël

Publié

le

Les cours des oléagineux s'enfoncent sur les marchés agricoles. Ici, un champ de colza. (archive) (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Les cours des oléagineux continuent de s'enfoncer face à la perspective d'une forte production et aux doutes sur les débouchés à l'export, tandis que le blé et le maïs résistent dans un marché peu fréquenté avant Noël.

A la Bourse de Chicago, le prix du boisseau de soja (27 kg) a lâché mardi 0,24% à 10,50 dollars, évoluant à des niveaux plus vus depuis deux mois.

La Chine "a commandé pour un peu plus de 6 millions de tonnes" de soja américain ces dernières semaines, selon Rich Nelson, analyste de la maison de courtage Allendale, soit la moitié de l'engagement pris par Pékin auprès de Washington dans le cadre des négociations commerciales entre les deux puissances.

Cela n'a cependant pas suffi à rassurer les marchés qui continuent à avoir "beaucoup de questions" concernant les débouchés du soja produit aux Etats-Unis, "en particulier face au Brésil, qui propose désormais des prix réduits" sur ses récoltes, plus compétitifs que ceux américains, ajoute l'expert.

Le pays d'Amérique du Sud "prévoit de produire et d'exporter des volumes records de soja au cours de la saison 2025-2026, malgré les inquiétudes liées aux conditions météorologiques défavorables", souligne le cabinet Argus Media dans une note publiée mardi.

Pour Dewey Strickler, analyste pour Ag Watch Market Advisors, il ne fait donc guère de doute que "la Chine va rester fidèle au Brésil" lors de la prochaine récolte, d'autant que Pékin "a investi des milliards de dollars dans les infrastructures" brésiliennes pour "réduire (sa) dépendance vis-à-vis des Etats-Unis".

En Europe aussi, "le marché des oléagineux prend le bouillon", souligne Gautier Le Molgat, PDG d'Argus Media France, face à la concurrence du canola (colza OGM canadien) et de l'huile de palme, mais également la perspective d'une hausse des surfaces cultivées en France.

Volumes faibles

Du côté du maïs, les cours restent soutenus aux Etats-Unis par de bons chiffres à l'export et "les attentes d'une baisse des rendements" lors de la prochaine actualisation des données du ministère de l'Agriculture américain (USDA), estime Rich Nelson.

Selon les chiffres de l'USDA, les Etats-Unis ont encore augmenté leurs exportations de maïs la semaine passée, à 1,74 million de tonnes contre 1,60 million deux semaines plus tôt.

Le blé, lui, évolue différemment des deux côtés de l'Atlantique.

Les prix américains sont soutenus notamment par l'absence d'avancée concrète concernant la guerre en Ukraine.

En Europe, les cours de la céréale du pain patissent de l'évolution des taux de change entre euro et dollar qui détourne des acheteurs du blé européen.

"Nous sommes en période de fêtes et les volumes sont très faibles", pointe Dewey Strickler, estimant même que "les opérateurs ont plié bagage jusqu'à la nouvelle année".

Les marchés clôtureront plus tôt mercredi, et seront fermés jeudi, jour de Noël. Les cotations à Euronext ne reprendront que lundi tandis que la séance de vendredi sera assurée à Chicago.

"On restera attentifs, bien sûr, à la situation géopolitique et aux conditions météo avec les premiers gels d'hiver notamment sur la Russie", assure Gautier Le Molgat.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

Continuer la lecture

Derniers titres

Les 2 derniers titres

Votre Horoscope

Bélier

Un geste généreux du passé revient vers vous, sous la forme d’un appui providentiel et bienveillant. C’est ça, la Magie de Noël !

Les Sujets à la Une