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International

Ethiopie: les enquêteurs onusiens inquiets pour toute la région

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Les membres de la Commission internationale d'experts sur l'Ethiopie estiment leurs investigations indispensables face à la situation dans ce pays. (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

La Commission internationale d'expert sur l'Ethiopie, mandatée par l'ONU redoute que la reprise des affrontements au Tigré en août ne s'élargisse à tout le nord-est de l'Afrique. La Suisse appelle elle les parties à s'engager dans un processus de paix "solide".

Après plusieurs mois de trêve, les violences semblent augmenter, a déploré jeudi à la presse à Genève la présidente de la commission, Kaari Betty Murungi, mentionnant des sources crédibles. Notamment les assauts par drone avec des explosifs qui se répandent sur de larges surfaces. Mme Murungi s'est dite "horrifiée" par les effets pour la population.

Dans son premier rapport dévoilé lundi, la commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU, a estimé que de probables crimes contre l'humanité ont été perpétrés dans le conflit au Tigré, dans le nord du pays, depuis fin 2020. Le gouvernement éthiopien, accusé d'utiliser la famine comme arme de guerre, et son voisin érythréen sont en cause, selon elle.

Des exécutions extrajudiciaires, des viols ou encore des violences sexuelles sont notamment dénoncés. Mais les rebelles tigréens sont également ciblés et se voient eux attribuer des crimes de guerre.

Les trois enquêteurs soutiennent le processus de paix sur lequel l'Union africaine (UA) oeuvre actuellement. "Nous souhaitons que celui-ci aboutisse à la paix", a également dit Mme Murungi. S'il échoue, d'autres atrocités sont à attendre, a fait remarquer de son côté sa collègue Radhika Coomaraswamy.

Accusée par l'Ethiopie

Les rebelles du Front populaire de libération du Tigré (TPLF) ont récemment annoncé être prêts à "une cessation des hostilités immédiate et mutuellement acceptée". Depuis, la commission n'a pu vérifier de manière indépendante, notamment en raison des problèmes de liaison avec le nord de l'Ethiopie, si les violations étaient moins nombreuses, fait remarquer l'un de ses membres, Steven Ratner.

Jeudi devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève, la Suisse a elle appelé les parties à honorer leurs déclarations sur leur volonté d'oeuvrer à un cessez-le-feu. Elles doivent s'engager dans le processus de paix de l'UA, a-t-elle plaidé.

Le Conseil avait créé en décembre la commission, qu'il devra renouveler. Mais le représentant éthiopien a considéré jeudi que les trois enquêteurs outrepassaient leurs droits et a affirmé que son pays s'opposerait à toute extension. Devant le Conseil, il a reçu le soutien du groupe africain sur cette accusation.

Plusieurs rapports récemment

Le gouvernement a promis d'appliquer les recommandations de précédents rapports du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme et de la Commission éthiopienne des droits de l'homme. Ces deux entités avaient déjà parlé d'actes équivalant à des crimes contre l'humanité et à des crimes de guerre.

"Nous avons un lien constructif avec elles et nous souhaitons pouvoir à nouveau travailler avec elles", a ajouté Mme Coomaraswamy. Mais selon elle, "il est indispensable d'avoir une investigation indépendante externe", ce que la commission garantit. Ses trois membres sont chargés de mener des investigations sur les violations des droits humains, du droit international humanitaire (DIH) et du droit des réfugiés depuis novembre 2020 dans le conflit au Tigré et dans d'autres régions.

Au total, des millions de personnes ont été déplacées ou sont réfugiées. Et des centaines de milliers sont confrontées à des conditions proches de la famine. De nombreuses personnes sont décédées. Le nombre de blessés est aussi très important, selon l'ONU.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

L'ONU salue la nomination du nouveau gouvernement en Syrie

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L'émissaire de l'ONU sur la Syrie Geir Pedersen demande que les prochaines étapes soient "crédibles" en Syrie (archives). (© KEYSTONE/MARTIAL TREZZINI)

L'émissaire de l'ONU sur la Syrie Geir Pedersen a salué le nouveau gouvernement annoncé samedi dernier par le président provisoire Ahmad al-Chareh. Il se rendra prochainement à nouveau dans le pays.

"Clairement", le nouveau cabinet "est plus représentatif" de la société que celui constitué en décembre dernier, a affirmé mardi à la presse à Genève la porte-parole du Norvégien. Elle n'a pas souhaité répondre davantage sur le fait qu'une seule femme se trouve parmi les 23 ministres.

L'émissaire demande à nouveau que les prochaines étapes soient aussi "crédibles, inclusives et durables". Notamment le lancement de l'Assemblée provisoire du peuple, une commission pour une nouvelle Constitution et des élections "libres et équitables" conformément aux règles internationales et à la résolution du Conseil de sécurité de l'ONU.

M. Pedersen doit prochainement rencontrer les autorités provisoires et d'autres acteurs syriens, de même que les interlocuteurs internationaux importants dans ce pays.

Les nouveaux ministres sont surtout de confession musulmane sunnite. Quatre représentants des minorités ont également été nommés, mais pas aux mandats les plus exposés parmi ces autorités.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Zone euro: le taux de chômage recule à 6,1% en février

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Le taux de chômage est au plus bas depuis le lancement de cette statistique en 1998 (archives). (© KEYSTONE/EPA/RONALD WITTEK)

Le taux de chômage a baissé à 6,1% de la population active en février dans la zone euro, après 6,2% en janvier, a annoncé Eurostat mardi.

L'indicateur est au plus bas depuis que l'office européen des statistiques a commencé à compiler cette série en avril 1998 pour les pays partageant la monnaie unique.

Sur un an, le taux de personnes sans emploi s'inscrit en baisse de 0,4 point dans les 20 pays membres de la zone euro.

Pour l'ensemble de l'Union européenne, le taux de chômage atteint 5,7% en février, également son point bas historique, en recul de 0,1 point par rapport à janvier.

Quelque 12,68 millions de personnes étaient au chômage en février au sein des 27 Etats membres de l'UE, dont 10,58 millions dans la zone euro.

Le taux de chômage s'établit à 7,4% en France, en hausse de 0,1 point par rapport au mois précédent, contrairement à la tendance européenne, selon les données harmonisées d'Eurostat.

La France fait moins bien que l'Allemagne (3,5%) et l'Italie (5,9%).

Au sein de l'UE, les taux les plus faibles ont été enregistrés en Pologne (2,6%), en République tchèque (2,7%) et à Malte (2,7%). Les plus élevés ont été relevés en Espagne (10,4%st), en Suède (9%), en Finlande (8,8%) et en Grèce (8,6%).

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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International

Les violences sexuelles en RDC ont augmenté de plus de 270%

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La Haute commissaire adjointe de l'ONU aux droits de l'homme Nada Al-Nashif a affirmé que les violences affectaient la possibilité de son bureau d'honorer son mandat dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) (archives). (© KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI)

Plus de 600 victimes d'exécutions sommaires et extrajudiciaires ont été identifiées par l'ONU depuis le début de l'année dans le Nord et le Sud-Kivu, dans l'est de la RDC. Les cas de violences sexuelles ont eux augmenté de plus de 270% de janvier à février.

"La dimension des violences et de l'insécurité a affecté la capacité de notre bureau à remplir son mandat", a dit mardi à Genève devant le Conseil des droits de l'homme la numéro deux de l'agence onusienne, Nada al-Nashif. Elle salue la condamnation récente d'un chef de guerre et de miliciens pour crimes contre l'humanité et crimes de guerre, grâce au soutien du Haut-Commissariat.

Les affrontements entre l'armée congolaise et les rebelles du M23, soutenus par le Rwanda, ont fait des milliers de victimes depuis que ce groupe a récupéré en janvier la ville de Goma, dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC). L'ONU avait récemment parlé environ de près de 900 cas de viols en deux semaines en février.

Selon la Haute commissaire adjointe, les violences sexuelles liées au conflit ont explosé, augmentant de plus de 270%. Elle les attribue à toutes les parties au conflit. L'ONU avait aussi dénoncé récemment des exécutions sommaires d'enfants, notamment à Bukavu. Et elle redoute encore une propagation des violences dans toute la région.

Mme al-Nashif se dit "gravement préoccupée". Outre le Nord et le Sud-Kivu, plusieurs groupes armés "continuent de tuer, mutiler et enlever des civils" en Ituri, a-t-elle affirmé.

Au début de la discussion de mardi, les pays présents au Conseil des droits de l'homme ont observé une minute de silence pour les victimes du séisme en Thaïlande et en Birmanie.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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International

Séisme en Birmanie: minute de silence pour les plus de 2000 morts

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Plus d'un millier de secouristes étrangers sont arrivés en Birmanie dans le cadre de la mobilisation internationale pour épauler des services locaux sous-équipés face à une telle crise. (© KEYSTONE/AP)

La Birmanie a respecté mardi une minute de silence pour les victimes du séisme qui a tué plus de 2000 personnes et ravagé quantité de bâtiments et d'infrastructures dans un pays laissé exsangue par un conflit civil.

Les sirènes ont retenti à 12h51 et 2 secondes (08h21 suisses), à l'heure précise où la secousse d'amplitude 7,7 s'est produite vendredi, afin de marquer le début du recueillement, ont constaté des journalistes de l'AFP.

La chaîne de télévision nationale a interrompu ses programmes, pour diffuser des images du drapeau en berne à différents endroits, sur un fond de musique sobre. La période de deuil national s'étend jusqu'au 6 avril, a annoncé lundi la junte.

Devant ce qu'il reste d'un complexe d'appartements de Mandalay, l'un des sites les plus sinistrés de la ville, des secouristes se sont alignés, les mains derrière le dos, en mémoire des victimes.

Lourd bilan

Quatre jours après la plus violente secousse jamais enregistrée dans le pays depuis des décennies, de nombreux Birmans campent encore en plein air, alors que des répliques continues entretiennent la peur de nouvelles destructions.

Les autorités birmanes ont fait état lundi en fin de journée de 2056 morts, 3900 blessés et 270 disparus, mais les experts anticipent des milliers de morts supplémentaires. La faille de Sagaing, à l'origine du séisme, traverse des régions parmi les plus peuplées du pays, dont la capitale Naypyidaw et Mandalay.

La guerre civile, qui a mis à genoux les infrastructures vitales, et fracturé le pays où sont actifs des dizaines de groupes armés de minorités ethniques et d'opposants politiques, complique aussi la collecte d'informations.

Plus d'un millier de secouristes étrangers sont arrivés en Birmanie dans le cadre de la mobilisation internationale pour épauler des services locaux sous-équipés face à une telle crise. Les opérations de sauvetage ont permis d'extraire vivants des décombres environ 650 personnes, selon un média de la junte.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / blg / afp

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