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Économie

Etats-Unis et UE dénoncent à Djakarta l'attitude de la Russie

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La participation de M. Lavrov n'a été "ni constructive ni productive" et il a offert "une présentation et un agenda totalement négatifs", a dit M. Blinken à des journalistes à l'issue d'une rencontre organisée par l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean). (© KEYSTONE/AP/Pavel Golovkin)

Les chefs de la diplomatie des Etats-Unis et de l'Union européenne ont dénoncé vendredi la vision "négative" et "agressive" de leur homologue russe. Cela lors des discussions de Djakarta avec les pays d'Asie du Sud-Est.

Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken a affirmé que le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, n'avait présenté qu'une vision "négative" des choses.

La participation de M. Lavrov n'a été "ni constructive ni productive" et il a offert "une présentation et un agenda totalement négatifs", a dit M. Blinken à des journalistes à l'issue d'une rencontre organisée par l'Association des nations de l'Asie du Sud-Est (Asean) avec d'autres pays invités dont les Etats-Unis, la Chine et la Russie.

Washington coupable de tout

Il a affirmé que M. Lavrov "attribuait effectivement tous les problèmes du monde aux Etats-Unis".

M. Blinken et le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, se sont retrouvés dans la même pièce pour la première fois depuis une brève rencontre en mars en Inde, mais ils ont soigneusement évité de croiser leurs regards.

"Un complot de l'Occident"

De son côté, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a affirmé que Segueï Lavrov s'est emporté contre les critiques de l'invasion russe de l'Ukraine.

"Lavrov m'a répondu de manière très agressive et a expliqué son point de vue, disant que tout est 'un complot de l'Occident' et que la guerre continuera", a dit M. Borrell devant la presse.

Le chef de la diplomatie européenne a déclaré avoir expliqué à son homologue russe pourquoi l'Union européenne soutenait l'Ukraine et demandé à la Russie de retirer ses troupes d'Ukraine "comme le seul moyen d'arrêter la guerre", ce que M. Lavrov a exclu.

Les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux augmentent leur soutien militaire à l'Ukraine face à l'invasion russe, et tentent de rallier d'autres pays du monde pour condamner Moscou.

Dans une interview accordée cette semaine à des médias indonésiens, M. Lavrov a déclaré que la guerre en Ukraine ne prendrait fin que lorsque les pays occidentaux renonceraient à leurs efforts pour "vaincre" la Russie.

La Chine, principal concurrent

Malgré les tensions avec Moscou, les États-Unis considèrent que la Chine est leur principal concurrent à long terme. M. Blinken a ainsi appelé vendredi à Djakarta les pays d'Asie du Sud-Est à s'unir face à la "coercition" pratiquée, selon lui, par la Chine en Asie-Pacifique, une région touchée de plein fouet par les tensions sino-américaines.

"Nous devons faire respecter la liberté de navigation en mer de Chine méridionale et orientale et maintenir la paix et la stabilité dans le détroit de Taïwan", a déclaré M. Blinken.

Pour "un Indo-Pacifique libre"

Avec les pays de l'Asean, nous "partageons la vision d'un Indo-Pacifique libre, ouvert, prospère, sûr, connecté et résilient", a-t-il ajouté.

"Cela veut dire une région où les pays sont libres de choisir leurs propres voies et leurs propres partenaires, où les problèmes sont traités ouvertement, et non par coercition", a-t-il poursuivi dans une allusion à peine voilée à la Chine.

Intensification des frictions

Les frictions s'intensifient entre la Chine et certains membres de l'Asean, en particulier le Vietnam et les Philippines, irrités par les revendications de souveraineté par Pékin de la quasi-totalité de la mer de Chine méridionale.

Les tensions sont encore plus vives concernant Taïwan, territoire considéré par Pékin comme une province rebelle destinée à revenir dans son giron, de gré ou de force.

L'Asean n'a pas vocation à servir d'"intermédiaire" à des pays tiers, a cependant plaidé vendredi le président indonésien Joko Widodo. "L'Indo-Pacifique ne doit pas être un nouveau champ de bataille", a abondé la ministre indonésienne des Affaires étrangères, Retno Marsudi.

Cyberattaque

M. Blinken a rencontré jeudi le haut diplomate chinois Wang Yi. Il s'agissait de leur deuxième entretien en face-à-face en moins d'un mois. Le secrétaire d'Etat américain a prévenu M. Wang que Washington demanderait des comptes aux responsables d'une récente cyberattaque contre le gouvernement américain, d'origine présumée chinoise.

M. Wang a lui exhorté Washington à "travailler avec la Chine" et à cesser toute "ingérence" dans les affaires du pays, selon un compte-rendu de sa rencontre avec M. Blinken publié vendredi par Pékin.

La ministre australienne des Affaires étrangères, Penny Wong, s'est également entretenue vendredi avec M. Wang. Elle a jugé essentiel de parler franchement "pour défendre les droits humains" et appelé la Chine à faire preuve de "transparence" sur son pacte policier avec les Îles Salomon, critiqué par les puissances occidentales.

Birmanie

Les discussions plus tôt cette semaine des ministres des Affaires étrangères de l'Asean ont été dominées par la crise en Birmanie. La junte birmane, de retour au pouvoir depuis son coup d'Etat en 2021, n'a pas été invitée à Jakarta.

M. Blinken a aussi appelé vendredi à "faire pression" sur la junte birmane pour mettre fin à la violence et à revenir à un régime démocratique, en appliquant le consensus en cinq points formulé par l'Asean.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

L'Argentine annonce un accord pour un prêt du FMI de 20 milliards

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L'Argentine pourra mettre fin dès lundi au contrôle des changes en vigueur depuis 2019 dans le pays (image symbolique). (© KEYSTONE/AP/Rodrigo Abd)

L'Argentine a conclu un accord avec le Fonds monétaire international (FMI) pour un prêt de 20 milliards de dollars qui permettra la fin dès lundi du contrôle des changes en vigueur depuis 2019 dans le pays, a annoncé vendredi le ministre de l'Economie Luis Caputo.

"Nous sommes parvenus à un nouvel accord avec le Fonds monétaire international", qui permettra "de recapitaliser la Banque centrale pour une monnaie plus saine", a annoncé le ministre à la presse. Le peso argentin sera autorisé à flotter dans une bande d'entre 1000 et 1400 pesos pour un dollar, et la limite d'accès à 200 dollars par mois sera levée pour les Argentins, a annoncé simultanément la Banque centrale dans un communiqué.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / afp

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Économie

La BCE prête à agir si une guerre commerciale menace la stabilité

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La BCE "surveille la situation et est toujours prête à intervenir" en utilisant "les instruments dont elle dispose", a déclaré sa présidente Christine Lagarde. (© KEYSTONE/EPA/MARCIN OBARA)

La Banque centrale européenne est "prête à intervenir" en cas de risque pour la stabilité financière en zone euro, a déclaré vendredi sa présidente, après une semaine de tempête sur les marchés financiers provoquée par la guerre commerciale déclenchée par Donal Trump.

L'institution monétaire "surveille la situation et est toujours prête à intervenir" en utilisant "les instruments dont elle dispose", a déclaré Christine Lagarde à Varsovie en marge d'une réunion informelle des ministres des Finances de la zone euro, sans donner plus de détails.

Ses propos interviennent à moins d'une semaine de la prochaine réunion de la BCE pour décider du cap monétaire, tandis que la plupart des marchés boursiers baissaient vendredi, avec un dollar qui ne cesse de s'enfoncer face à l'euro.

En cause, l'annonce de Pékin d'une nouvelle hausse de ses droits de douane sur les produits venant des Etats-Unis, illustrant l'escalade entre les deux puissances.

Des tensions commerciales supplémentaires pourraient entraîner de fortes turbulences sur les marchés où se négocient les actions, obligations et autres devises, avec le risque de déstabiliser le système financier de la zone euro.

Arsenal face aux crises

"Jusqu'à présent, nous ne voyons aucun signe de tension de liquidité sur les marchés", a tempéré Claudia Buch, présidente du superviseur bancaire au sein de la BCE, dans une interview donnée vendredi à Bloomberg.

La BCE redoute, de son côté, qu'une guerre commerciale freine les exportations et la croissance, l'obligeant à ajuster sa politique monétaire pour soutenir l'économie.

Des marchés volatils peuvent aussi nuire à l'efficacité des décisions de politique monétaire, par exemple si le taux bas ne se répercuterait pas correctement sur les prêts aux entreprises ou aux ménages.

Durant ses vingt premières années d'existence, la BCE a déjà dû déployer un arsenal de mesures pour calmer plusieurs crises.

Entre 2010 et 2012, plusieurs pays de la zone euro (Grèce, Portugal, Espagne, Italie) faisaient face à des taux d'intérêt très élevés sur leurs dettes, menaçant la stabilité de la zone euro.

En 2012, Mario Draghi, président de la BCE, prononçait son célèbre "Whatever it takes" (Quoi qu'il en coûte) pour sauver l'euro, via des rachats potentiellement illimités de dette, finalement jamais utilisés.

Lors de l'éclatement de la pandémie du Covid-19, l'institut a lancé un programme d'urgence (PEPP pour Pandemic Emergency Purchase Program) consistant en 1850 milliards d'euros de rachats de dette, pour soutenir Etats et entreprises.

Et face à la hausse rapide des taux d'intérêt et des tensions sur les dettes dans le contexte d'inflation record liée à la guerre en Ukraine, la BCE a créé un nouvel outil pour intervenir si des écarts de taux d'intérêt entre pays deviennent trop importants.

Cet article a été publié automatiquement. Sources : ats / awp / afp

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Économie

Fribourg: étape majeure pour la couverture de l'autoroute A12

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D'ampleur, le projet prévoit notamment la construction d'un nouvel hôpital de soins aigus, en remplacement du site principal actuel de l'Hôpital fribourgeois (HFR) à Villars-sur-Glâne (archives). (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le projet de couverture de l’autoroute A12 dans le secteur Chamblioux-Bertigny, dans le contournement de Fribourg, franchit une étape majeure. Des experts préconisent notamment le développement d’un pôle santé autour du site de l’actuel hôpital cantonal.

La création d’une zone d’activité d’importance cantonale à proximité de la jonction autoroutière et le long de l’autoroute est également proposée. Les deux propositions émanent du rapport final d'un collège d’experts relatif au pôle santé et activités (PSA) et présenté vendredi par le Conseil d'Etat.

Le document inclut une vision urbanistique d’ensemble pour un "secteur stratégique" du canton. Il prévoit un nouvel hôpital de soins aigus, un campus de formation, un potentiel d’espace destiné à des logements dédiés notamment au personnel des soins et aux personnes avec besoins de soins et une zone d’activités économiques.

Il s'agit de quatre fonctionnalités indépendantes mais interconnectées. La réalisation du projet implique un coût de l'ordre de 200 millions.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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Économie

Des salariés français de Tetra Pak manifestent à Pully (VD)

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Environ 150 employés de Tetra Pak ont manifesté vendredi devant le siège de Tetra Pak à Pully. (© KEYSTONE/JEAN-CHRISTOPHE BOTT)

Le conflit social autour de la possible fermeture de l'usine française Tetra Pak de Longvic, près de Dijon, s'est délocalisé vendredi en terre vaudoise. Quelque 150 employés ont manifesté entre Lausanne et Pully, siège de la multinationale helvético-suédoise.

Le géant de l'emballage a annoncé en janvier son intention de fermer cette usine, fondée en 1971. Justifié par une baisse des volumes de production et une hausse des coûts, le projet de fermeture, s'il se confirme, laisserait 207 salariés sur le carreau.

Le déplacement de vendredi a été initié par plusieurs syndicats français, en collaboration avec leurs homologues suisses d'Unia. Trois cars ont notamment relié Dijon à Lausanne, où employés et syndicalistes ont défilé le long des quais à Ouchy pour rejoindre Pully.

Plusieurs personnes ont ensuite pris la parole devant le siège international de Tetra Pak. Ils ont dénoncé "une décision purement financière" d'une "société prospère", un "projet managérial qui ne répond à aucune nécessité économique."

Depuis l'annonce de la possible fermeture, plusieurs manifestations ont déjà été organisées en Bourgogne. Celle de Pully-Lausanne ne constitue "qu'une étape" avant d'autres rassemblements, les salariés n'allant "pas abdiquer le combat", a affirmé l'un de leurs représentants.

A noter qu'une délégation de manifestants devait être reçue à l'intérieur du siège. Les autres sont demeurés à l'extérieur, sans causer de débordements. Afin de respecter la "culture" syndicale suisse, les participants ont été priés de ne pas sortir leurs pétards et fumigènes et de "les garder pour une prochaine manifestation en France."

Le souvenir de Romont

Interrogé par Keystone-ATS, Arnaud Bouverat, secrétaire régional d'Unia Vaud, a expliqué que ce sont les syndicats français qui ont demandé à Unia d'organiser cette manifestation. S'il arrive que des délégations syndicales de plusieurs pays se retrouvent en Suisse devant le siège d'une multinationale, il est rare qu'autant de salariés impactés par une restructuration traversent la frontière, a-t-il ajouté.

Il a aussi rappelé qu'Unia avait lui-même lutté contre Tetra Pak lors de la fermeture de l'usine de Romont en 2015, laquelle s'était soldée par le licenciement d'environ 120 personnes.

Tetra Pak emploie près de 25'000 employés dans le monde entier, notamment dans une cinquantaine d'usines.

Cet article a été publié automatiquement. Source : ats

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